Avertissement
Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part . L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... 

Comment organiser un service biomédical pour qu’il réponde à la norme NF S99-170 ?

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Pénisio LELEIVAI
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Sabine TURC
Référence à rappeler : Comment organiser un service biomédical pour qu'il réponde à la norme NF S99-170 ?, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2014.
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne

RÉSUMÉ

De par leur activité concernant les dispositifs médicaux, l’implication du service biomédical dans la qualité des soins et la sécurité du patient est de plus en plus importante.
Il nous a semblé intéressant d’étudier la norme NF S99-170 qui met en avant « la qualité de maintenance et la gestion des risques associés à l’utilisation des dispositifs médicaux».
Nous avons élaboré un guide de mise en œuvre qui, nous l’espérons, pourra permettre à la communauté biomédicale de se familiariser avec la norme et de pouvoir la mettre en place au sein de leur service.

Mots clés : norme, management, maintenance, sécurité, qualité, patient


ABSTRACT

Because of their work on the medical devices, the involvement of the biomedical department concerning the treatment's quality and the patient's security is getting more and more important.

It seemed interesting to us to study the NF S99-170 norm. Indeed, it highlights "the quality of the maintenance and the management of the risks associated to the use of the medical devices".  

We elaborated a guide which, we hope, will enable the biomedical community to familiarise with that norm and to implement it.   

Key words : norm, management, maintenance, security, quality, patient



Téléchargements:


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Guide de mise en œuvre (ABIH 2014)
Outil d'autodiagnostic (Master Qualité 2013)

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Remerciements


Pour l’élaboration de notre projet, de par leur soutien, leur aide, leurs conseils, et leur disponibilité, nous tenons à remercier les personnes présentes tout au long de la formation ABIH 2014 (Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière) : 

-Mr Pol-Manöel Félan, responsable de la formation ABIH de l'UTC, tuteur de ce projet,

-Mr Gilbert Farges, Docteur-Ingénieur, enseignant chercheur à l’UTC,

-Mr Alain Donadey, Responsable pédagogique du diplôme d'ingénieur par la formation continue de l'UTC,

-Mme Nathalie Moutonnet, secrétaire de la formation ABIH,

-L’ensemble des intervenants,

-L’ensemble des professionnels  qui ont pris le temps de répondre à notre enquête,

-L’ensemble de la promotion.



Sommaire



GLOSSAIRE

INTRODUCTION

1. PROBLÉMATIQUE


2. POURQUOI RESPECTER LA NORME NF S99-170 ?
a) Contexte:

b) Enjeux:
3. LA NORME NF S99-170
a) Présentation:
b) Exigences de la norme:
c) Processus de management de la qualité pour la maintenance des DM:
d) Processus de gestion des risques associés à l’exploitation des DM:
4. COMMENT RESPECTER LA NORME ?
a) Étude des besoins:
b) Élaboration d’un guide de mise en œuvre:
5. CONCLUSION ET PERSPECTIVES D’AVENIR

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES FIGURES

ANNEXES
Annexe A : Données brutes de l’enquête
Annexe B : Définitions



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GLOSSAIRE


ABIH: Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière

AFNOR: Agence Française de Normalisation

ANSM: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé

ARS: Agence Régionale de Santé

CE: Communauté Européenne
 
CEI: Comité Électrotechnique International
  
COFRAC: Comité Français d’Accréditation

CSP: Code de la Santé Publique

DGOS: Direction Générale de l’Offre de Soins

DM: Dispositif Médical

DMDIV : Dispositif Médical de Diagnostic In Vitro

EN: Norme Européenne

GMAO: Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur

HAS: Haute Autorité de Santé

HPST: Hôpital, Patient, Santé, Territoire

ISO: Organisation Internationale de Normalisation
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NF: Norme Française

OMS: Organisation Mondiale de la Santé

SBM: Service Biomédical



INTRODUCTION


La médecine et la recherche sont en perpétuelle évolution et de ce fait l’utilisation des dispositifs médicaux et la technologie qui leur est associée évoluent également. Les acteurs biomédicaux sont donc au cœur d’un système qualité imposé aux établissements de santé par les tutelles (HAS, ARS,…) afin qu’ils garantissent la qualité, la continuité et la sécurité des soins délivrés aux patients.
Ce projet a été rédigé dans le cadre de la Certification professionnelle d’Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière à  l’Université de Technologie de Compiègne. Cette certification a pour but de former des futurs techniciens biomédicaux.

L'objectif de ce projet est de prendre connaissance de la norme NF S99-170 « Maintenance des dispositifs médicaux - Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l'exploitation des dispositifs médicaux », d’analyser les exigences et d’élaborer un guide de mise en œuvre de la norme.

Ce guide sera proposé aux services biomédicaux afin de faciliter leur démarche en vue d’une éventuelle certification.



1. PROBLÉMATIQUE


Afin de cadrer la problématique du sujet qui nous a été proposé, nous avons utilisé un outil qualité qui permet la résolution de problème. Cet outil s’appelle un QQOQCP, il permet de répondre à 6 questions essentielles pour clarifier une problématique diffuse.


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qqoqcp.jpg
Outil qualité: QQOQCP


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De ce QQOQCP, nous avons obtenu 2 questions essentielles auxquelles nous tenterons de répondre:




2. POURQUOI RESPECTER LA NORME NF S99-170 ?

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a) Contexte :

 
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Objectifs de la norme
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L’intérêt et l’objectif de la norme est de garantir la qualité de maintenance et la gestion des risques associés à l’utilisation des DM au sein du service biomédical. Celui-ci doit satisfaire au mieux les exigences des équipes soignantes (médecins, infirmier(e)s, aide-soignant(e)s) et répondre à leurs attentes, dans le but de garantir la sécurité et la qualité des soins destinés au patient.


Qualité des soins, première attente du patient :

En 1995, une enquête internationale a été menée par des étudiants de l’Université d’Oxford dans 8 pays (Norvège, Suède, Danemark, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal, Allemagne et Israël) afin de déterminer ce qu’attendaient les patients de leur médecin et du système de santé. 6464 questionnaires ont été délivrés et 55% de réponses ont été obtenues. Peu de différences entre pays apparaissent.


•    Les compétences techniques : un bon diagnostic et un bon traitement.
•    La source d'information privilégiée concernant la santé est le médecin (les autres moyens étant des sources complémentaires).
•    Écoute et compréhension : la qualité de la relation, le sentiment d'être compris, l'utilisation de mots compréhensibles, une attention aux problèmes autres que physiques sont déterminants pour un suivi optimal du traitement par le patient.
•    La disponibilité des soignants.
•    La possibilité de négocier le traitement.


La sécurité du patient, un enjeu international
:

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Il y a tous les ans, à l’échelle mondiale, 42,7 millions d’événements indésirables. Telle est la conclusion d’une équipe de chercheurs de Boston (USA) et de membres du programme pour la sécurité du patient de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un article paru en 2013.
On entend par événement indésirable, « tout événement ayant une nature négative pour le patient avec un caractère certain de gravité (hospitalisation en réanimation, ré-intervention chirurgicale, risque vital ou décès), et qui sont en lien avec les soins de prévention, de diagnostic ou thérapeutique ».


Les indicateurs de qualité :

Afin de répondre à la demande des patients et des usagers, le ministère chargé de la santé a rendu concrète une véritable politique de transparence sur la qualité et la sécurité des soins. Depuis 2006, la liste des indicateurs mis à la disposition du public sur tous les établissements de santé s’est étoffée au fil des années : 16 indicateurs portent sur la qualité de la prise en charge et la sécurité des soins dispensés et un 17ème sur la mesure de la satisfaction des patients hospitalisés. D’autres sont en cours d’expérimentation par des équipes de recherche.


L’utilisation de ces indicateurs de qualité vise 3 objectifs :

• Fournir aux établissements de santé de nouveaux outils et méthodes de pilotage et de gestion de la qualité. Concrètement, il s’agit pour les établissements de mettre en place leurs programmes d’actions de sensibilisation et de formation des professionnels de santé et de permettre des comparaisons entre les établissements.

• Répondre à l’exigence de transparence portée par les usagers. Les données des établissements sont diffusées sur internet et mises à disposition du public par les établissements. Les résultats des indicateurs font l’objet de procédures de contrôle en vue de mesurer leur fiabilité.

• Aider à la décision et au pilotage des politiques d’intervention à l’échelon régional et national. Pour ce faire, les indicateurs de qualité des soins sont intégrés aux contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens.


Il existe 2 grandes familles d’indicateurs :
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•    1ère famille, celle des 7 indicateurs portant sur la lutte contre les infections nosocomiales proposés par la DGOS ;
•    2nde famille, celle des 9 indicateurs de qualité de prise en charge du patient proposés par la HAS.

Un indicateur vient compléter ces 2 familles : celui mesurant la satisfaction des patients hospitalisés, mis en place début 2014 par la HAS.

L’ensemble de ces indicateurs sont consultables sur le site www.scopesante.fr . Les résultats individuels de chaque établissement répondent à l’obligation de transparence instaurée par la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » (HPST). Ils permettent notamment une comparaison des établissements de santé.


Contexte réglementaire :

Afin d’assurer la sécurité et la qualité des soins délivrés aux patients la réglementation n’a cessé d’évoluer. Les établissements de santé sont soumis, de par leurs activités, à une obligation de respect de la loi dont le référentiel est le Code de la Santé Publique.
Le Code de la santé publique français fut créé en 1953. Il contient notamment le Code de déontologie médicale que doivent respecter les professionnels de santé lors de l'administration des soins de santé en France.

Il comporte en six parties, elles-mêmes divisées en livres, titres, chapitres et articles :

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•    le droit des personnes en matière de santé

•    le droit particulier propre à certaines populations

•    le droit particulier propre à certaines maladies

•    le droit des professions de santé

•    le droit des produits de santé

•    le droit des établissements et services de santé
Code de la Santé Publique



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L’aspect réglementaire qui nous intéresse dans le cadre de ce projet est le droit des produits de santé, plus particulièrement le livre 2 de la cinquième partie, relatif aux dispositifs médicaux.

Selon le Code de la santé publique :

«On entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens. Constitue également un dispositif médical le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé spécifiquement à des fins diagnostiques ou thérapeutiques. Les dispositifs médicaux qui sont conçus pour être implantés en totalité ou en partie dans le corps humain ou placés dans un orifice naturel, et qui dépendent pour leur bon fonctionnement d'une source d'énergie électrique ou de toute source d'énergie autre que celle qui est générée directement par le corps humain ou la pesanteur, sont dénommés dispositifs médicaux implantables actifs». 

Leur but est :

•    le diagnostic, la prévention, le contrôle, le traitement ou l'atténuation d'une maladie ;
•    le diagnostic, le contrôle, le traitement, l'atténuation ou la compensation d'une blessure ou d'un handicap ;
•    l'étude, le remplacement ou la modification de l'anatomie ou d'un processus physiologique.


Sont notamment référencés dans le code de la santé public :

La directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux est applicable depuis le 1er janvier 1995 et obligatoire depuis le 14 juin 1998. Cette directive précise notamment la classification des dispositifs médicaux en 4 classes (I, IIa, IIb, III), par ordre de risque croissant.

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Classification des dispositifs médicaux selon la directive 93/42/CEE



Le décret 96-32 du 15 janvier 1996 relatif à la surveillance du risque de dangerosité des dispositifs médicaux.


La loi n°98-535 du 1er juillet 1998 relatif au renforcement de la veille sanitaire.


Le décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L.5212-1 du code de la santé publique.

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Définition :

 Selon la norme NF EN 13306, la maintenance est l’ensemble de toutes les activités techniques, administratives et de management, durant le cycle de vie d’un bien, destinées à maintenir ou rétablir un bien dans l’état pour lequel il peut accomplir une fonction requise.

On distingue deux types de maintenance :

•    Préventive : exécutée à des intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et destinés à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation du fonctionnement du bien.

•    Corrective : exécutée après détection d’une panne et destinée à remettre un bien dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise.


L'arrêté du 3 mars 2003  fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique.


Décret 2001-387 du 3 mai 2001  relatif au contrôle des Équipements de Contrôle de Mesure et d’Essai (ECME).

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Contexte normatif :

D’après le décret n°2009-697 du 16 juin 2009, la normalisation est « une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des documents de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations. Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en compte des objectifs de développement durable. »

Les enjeux de la normalisation sont multiples et très importants, que l’on en soit le moteur ou que l’on en subisse ses effets. En effet, la normalisation permet de :

•    Valoriser, harmoniser et diffuser les bonnes pratiques.

•    Harmoniser des marchés et faciliter la circulation des biens et des services, grâce au respect des règles communes.

•    Développer la confiance des consommateurs.

•    Assurer la sécurité des différents acteurs.

Pour ceux qui participent à l’élaboration des normes, c’est l’opportunité de faire adopter leur solution technique, ou de pouvoir anticiper l’avenir (en assurant une veille).

Les évolutions techniques et technologiques, les exigences de plus en plus fortes des consommateurs et des prescripteurs (industriels, marchés publics, …) en matière de qualité et la multiplication des échanges au plan européen et international accélèrent le développement de la normalisation.

Les normes ont un caractère volontaire et s'y conformer n'est pas une obligation. Elles traduisent l'engagement des entreprises à satisfaire un niveau de qualité et de sécurité reconnu et approuvé. Les normes peuvent soutenir la réglementation qui relève des pouvoirs publics et dont l'application est imposée en étant citées comme documents de référence. Seules 2% des normes sont d'application obligatoire.

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Chronologie de la norme :



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Chronologie de la norme NF S99-170
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Face à une réglementation de plus en plus stricte, l’élaboration des normes devient de plus en plus sectorisée. Depuis mai 2013, la NF S99-170 est la norme de référence pour tous les exploitants de DM portant sur deux de leurs activités clés :

•    Un système de management de la qualité de la maintenance des DM.

•    La gestion des risques associés à l’exploitation des DM.

La norme NF S99-170 a pour base les modèles de management de la qualité des normes NF EN ISO 9001, NF EN ISO 13485, et NF EN ISO 15189.
Elle intègre la gestion des risques des DM de la norme NF EN ISO 14971 ainsi que la terminologie de la maintenance de la norme NF EN ISO 13306.

Sécurité sanitaire et marquage CE :

Le marquage CE est obligatoire pour tous les dispositifs médicaux. Il atteste de la conformité à des exigences essentielles de conception et de production. Les modes de preuve de cette conformité sont différentes selon la classe du Dispositif Médical.

La sécurité sanitaire des dispositifs médicaux repose sur la mise en œuvre d'un ensemble de procédures et sur l'intervention de différents acteurs qui agissent sur les facteurs de risque à tout stade de la vie du dispositif médical.

Quel que soit le dispositif médical, le mode de preuve choisi pour la validation de la conception repose sur une analyse des risques qui doit être faite et documentée par le fabricant. La façon dont cette analyse peut être conduite et documentée n’est pas décrite dans les directives européennes.

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Il peut toutefois être fait référence à deux normes :

•    la norme EN ISO 14971 aborde l’analyse des risques ainsi que leur maîtrise et l’acceptabilité des risques qui ne peuvent pas être réduits.

•    la norme ISO 13485 version 2003  justifie la mise en place d’un système de management de la qualité. Elle est à caractère obligatoire pour tous les fabricants de dispositifs médicaux souhaitant obtenir le marquage CE nécessaire à la mise sur le marché européen de leurs produits.



b) Enjeux


Pour définir les enjeux, nous avons fait un brainstorming. Nous avons obtenu 6 réponses. Elles représentent les enjeux du service biomédical liés à l’application de la norme NF S99-170.


Contribuer à la qualité des soins et à la sécurité du patient

D’après la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, un soin de qualité «doit permettre de garantir à chaque patient l'assortiment d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui leur assurera le meilleur résultat en termes de santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène, et pour sa grande satisfaction, en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de soins».
En maintenant les performances du dispositif médical définies par le fabricant pendant toute la durée de son exploitation, le service biomédical participe, avec l’utilisateur, à la garantie de la qualité et de la continuité des soins délivrés au patient.

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Selon un article publié par la Haute Autorité de Santé,  « diverses études montrent le caractère fréquent, parfois grave, souvent évitable, des événements indésirables associés aux soins survenant en établissements de santé. La cause de ces événements est rarement liée au manque de compétence technique des professionnels. Ils sont le plus souvent secondaires à des défauts d’organisation, de coordination, de vérification ou de communication, en résumé le fait d’une insuffisance ou d’un manque de culture commune de sécurité. Une démarche de gestion des risques a pour but d’assurer la sécurité des patients, et en particulier de diminuer le risque de survenue d’évènements indésirables associés aux soins. Cette démarche est guidée au moyen d’une politique institutionnelle et d’un programme d’actions évolutif, établi selon les risques spécifiques de l’établissement et les priorités retenues. »

Trois grandes catégories de risques peuvent être identifiées :

•    La première directement associée aux soins (organisation et coordination des soins, actes médicaux, hygiène, utilisation d’un produit de santé, gestion de l’information, etc.).
•    La seconde liée aux activités dites de soutien sans lesquelles les soins ne pourraient être correctement mis en œuvre (effectif de personnel et gestion des compétences, équipements et leur maintenance, achats et logistique, système d’information, etc.).
•    La troisième liée à la vie hospitalière et à l’environnement (sécurité des personnes et des biens, etc.).

Le SBM apparaît, de par ses activités, dans les trois catégories de risques citées ci-dessus. La gestion des risques est donc pour lui un processus important à mettre en place afin d’assurer la sécurité du patient.
Il doit impérativement garantir la sûreté des DM dont il a la charge de maintenance, mais également former et informer tout le personnel utilisateur.

Le cycle d’amélioration continue de la qualité appliqué à la sécurité du patient peut être représenté par le schéma ci-contre :

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Cycle d'amélioration de la sécurité du patient

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Conformément à l’article L.5212-2 du Code de la santé publique, tout incident ou risque d’incident mettant en cause un dispositif médical en exploitation ou une action de maintenance sur un dispositif médical ayant entraîné ou susceptible d’entraîner la mort ou la dégradation grave de la santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers doit être signalé sans délai à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (déclaration matériovigilance).


Valoriser, harmoniser et diffuser les bonnes pratiques

La norme NF S99-170 permet au SBM de mettre en valeur son savoir faire en terme de qualité de maintenance et de gestion des risques conformément au «guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé». Le but de cette démarche est de montrer l’exemple, de permettre l’investissement des utilisateurs des DM dans des missions communes et ainsi de pérenniser les actions du service biomédical.


Donner confiance aux services de soins

Les équipes soignantes sont en lien direct avec le patient. Les DM utilisés régulièrement par les infirmières ou par les médecins doivent répondre à un fonctionnement sans aucune défaillance.
Dans le cas d’un dysfonctionnement, le service de soins doit prévenir le SBM via le téléphone ou le réseau intranet (ex : GMAO), afin que celui-ci puisse intervenir. Si jamais l’immobilisation du DM doit perdurer, il faut qu’il ait la possibilité d’un système de prêt afin d’assurer la continuité des soins.
En ayant une réactivité optimale, le SBM cherche à satisfaire le service de soins pour lui donner confiance.

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Être reconnu par ses pairs

Par l’exercice des « bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé » et en se référant à la norme NF S99-170, le SBM peut être reconnu par la communauté biomédicale comme étant un acteur majeur dans une démarche d'amélioration continue de la qualité des soins et de la sécurité du patient.


Garantir une qualité de maintenance et de gestion des risques

Le SBM doit  définir  un plan de gestion des dispositifs médicaux dont il a la charge de maintenance et un plan de gestion des risques de ceux-ci.
La garantie d’une qualité de maintenance pourra être justifiée par la mise en place d’une assurance qualité. Celle-ci est définie par l’utilisation d’ECME étalonnés et contrôlés par un organisme agréé (cf. chapitre « Management des ressources ») ainsi qu’un engagement envers le client, à satisfaire ses exigences et ses besoins, et lui garantir la sûreté des dispositifs médicaux qu’il utilise.

Le SBM doit lui-même estimer les risques encourus par l'utilisation des DM et en évaluer la criticité. Il doit ensuite mettre en place une maintenance plus ou moins soutenue selon le résultat du taux de criticité obtenu (la norme 99-170 préconise un taux de criticité normé exprimé en %).


Contribuer à l’évaluation des établissements

Le service biomédical participe à la certification des établissements de santé (HAS v2010 ; critère 8k). La mise en place d’un système de management de la qualité au sein du SBM, ou tout autre service, facilite cette démarche en apportant la preuve de bonnes pratiques professionnelles.


3. LA NORME NF S99-170

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a) Présentation :


L’Association Française de Normalisation (AFNOR, créée le 22 juin 1926) représente la France auprès de l’organisation internationale de normalisation (ISO, créée en 1947). En janvier 1939, l’AFNOR est habilitée à délivrer la marque NF, marque nationale de conformité aux normes. En juillet 1988, l’Association Française d’Assurance Qualité (AFAQ) est créée et en décembre 2004, elle fusionne avec l’AFNOR pour donner naissance au groupe AFNOR.

Depuis le début des certifications NF EN ISO 9001 dans les services biomédicaux, les pratiques de l’ingénierie biomédicale ne cessent d’évoluer pour offrir des soins sûrs et de qualité. Fort de cette dynamique, l’AFNOR publie la révision de la norme expérimentale XP S99-170 en norme française : NF S99-170.

La norme XP S99-170 était devenue insuffisante. Elle fixait simplement des exigences et des recommandations à utiliser pour la maintenance des dispositifs médicaux. Avec la norme NF S99-170 les compétences des exploitants de dispositifs médicaux sont renforcées afin de relever les enjeux de qualité, de sécurité et de continuité des soins délivrés aux patients. C’est pourquoi cette nouvelle norme, publiée en juin 2013, s’intitule « Maintenance des dispositifs médicaux – Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l’exploitation des dispositifs médicaux ».

[1]Le présent document fixe des exigences et des recommandations pour les systèmes de management de la qualité à utiliser pour la maintenance des DM ou DMDIV en vue de la maîtrise des risques liés à leur exploitation.
Il s’applique en priorité aux établissements de santé ainsi qu’à toute structure utilisant des DM ou DMDIV.
Il peut également servir de base à l’exploitant pour la mise en place d’un système de management de la qualité sur les activités de maintenance et de gestion des risques associés.

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Le document porte donc sur les interfaces entre les différents acteurs : l’exploitant, le fournisseur et le client.


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Interfaces entre les différents acteurs
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b) Exigences de la norme[2]:


Système de management de la qualité

Ce chapitre définit les exigences du service biomédical sur sa politique qualité. Cette dernière concerne le système de management de la qualité de la maintenance et la gestion des risques associés. L’exploitant doit alors mettre en œuvre et tenir à jour son système de management de la qualité en suivant les exigences légales, réglementaires et normatives. A cet effet, l’exploitant doit fournir des preuves documentaires, telles que le manuel qualité, une procédure pour la maîtrise des documents et une procédure de maîtrise des enregistrements.



Responsabilité de la direction

Ce chapitre concerne la direction et les actions qu’elle doit développer afin de prouver la mise en œuvre du système de management de la maintenance des DM et son efficacité. La direction doit alors assurer un processus de communication interne sur l’importance de satisfaire les exigences clients légales et réglementaires, établir la politique qualité de la maintenance, mener des revues de direction, assurer la disponibilité des ressources et avoir des objectifs mesurables. Elle doit, en outre, disposer de documents, sur les responsabilités et les autorités de l’organisme et les revues de direction.
En sus de ces documents, il faut noter l’importance d’une politique de maintenance élaborée à partir d’une analyse de criticité des dispositifs médicaux de l’exploitant. En effet, celui-ci doit mettre en œuvre un processus de gestion des risques.



Management des ressources
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 Les ressources humaines mobilisées pour la mise en œuvre de la maintenance sont managées par l’exploitant. Ce dernier doit « s’assurer de la compétence des personnels » interne et externe « chargés de la maintenance des DM ». A cet égard, l’exploitant doit conserver les enregistrements de compétence des personnels chargés de la maintenance.

Ce chapitre indique les exigences dans le maintien des infrastructures et de l’environnement de travail.
L’exploitant doit déterminer et entretenir les infrastructures (bâtiments, espaces de travail, équipements…). La norme souligne que les conditions de transports des DM  doivent faire preuve d’une attention particulière.  Elle précise également que tout équipement, tel qu’un Équipement de Contrôle de Mesure et d’Essai (ECME) doit faire l’objet d’enregistrements.

En effet, ces appareils mesurent ou simulent différents paramètres physiques comme le débit, la pression, le volume d’air. Ils doivent être étalonnés par des sociétés agréées par la COFRAC.

En utilisant des ECME étalonnés et contrôlés, le service bio médical s’impose une maintenance irréprochable, un suivi permanent, attentif, et une traçabilité totale  de gestion de ces appareils  pour s’assurer de leur fiabilité.

L’exploitant doit, en outre, gérer l’environnement de travail.  Par exemple, il doit  veiller à la conformité de l’habillage en cas de DM contaminé, prendre les dispositions nécessaires pour éviter toute contamination lors des opérations de maintenance. Une formation adaptée aux conditions de travail particulières est obligatoire.



Réalisation de la maintenance

Ce chapitre exige de l’exploitant une compréhension de son processus de réalisation de la maintenance. Il doit déterminer les éléments préalables et une revue des exigences relatives à celle-ci. Une planification des processus et l’élaboration de la stratégie de maintenance sont nécessaires à la réalisation de celle-ci. En d’autre terme, le processus de réalisation doit être maîtrisé et être en cohérence avec la politique de maintenance, les exigences clients et les exigences réglementaires. 
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Mesures analyses et améliorations

Ce chapitre, traite les processus de surveillance, de mesure, d’analyse et d’amélioration nécessaires pour « démontrer la conformité de la maintenance des DM, maintenir l’efficacité et assurer la conformité du système de management de la maintenance des DM ».

A cet égard des mesures doivent être réalisées par l’exploitant, telles que la surveillance des informations relatives à la satisfaction des exigences du client, un audit interne, une surveillance et la mesure des caractéristiques de la maintenance. La surveillance et la mesure des caractéristiques de la maintenance doivent être effectuées à toutes les étapes du processus de réalisation de la maintenance.

En sus de cette surveillance, l’exploitant doit assurer l’identification et la maîtrise de la non-conformité des DM.
En effet, il doit empêcher la remise en service d’un DM présentant une non-conformité. Il doit mener des actions d’une part  pour éliminer les causes de non-conformité pour qu’elles ne se reproduisent pas (action corrective) et d’autre part pour éviter celles qui engendreraient des non-conformités potentielles (action préventive). Une fiche de dérogation doit être remplie pour autoriser une utilisation de non-conformité après information et accord par le client.

En terme d‘amélioration, l’exploitant doit identifier et mettre en œuvre toutes les modifications nécessaires pour assurer et maintenir un bon fonctionnement. Enfin, l’exploitant doit déterminer, recueillir et analyser les données pour démontrer la pertinence et l’efficacité du système de management de la maintenance des DM.



c) Processus de management de la qualité pour la maintenance des DM :


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management_qualite_mod
Processus de management de la qualité


Afin de maintenir les performances (définies par le constructeur) des DM dont ils à la responsabilité, le service biomédical doit mettre en place un plan de gestion des DM structuré, documenté et suivi.
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Celui-ci devra être élaboré avec la direction de l’établissement en tenant compte des exigences des clients à satisfaire et des exigences réglementaires à respecter. Il doit intégrer la politique de maintenance définie et mise en place.

Ils devront veiller à sa mise à jour régulière suivant l’évolution des exigences légales, réglementaires, des normes et de l’état de l’art concernant la maintenance des DM.

Le plan de gestion des DM doit être intégré au manuel qualité de l’entreprise.



Définition :

Le manuel qualité est un registre destiné à des tiers externes (clients, organismes de certification, ...) dans le but d'expliciter les règles générales d’organisation de l’établissement.

Il comprend généralement une présentation de l'établissement, la cartographie ou la liste des processus clés de celui-ci, la définition des interactions entre les différents processus, la politique qualité définie par la direction, les objectifs associés à la politique qualité, la définition de l'architecture documentaire constituant le système de management de la qualité (fiches processus, procédures, instructions, modes opératoires, formulaires, ...), l'explication succincte de chaque processus avec la référence vers la procédure détaillée, la liste récapitulative de toutes les procédures du système de management de la qualité.




d) Processus de gestion des risques associés à l’exploitation des DM :



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Processus de gestion des risques


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Les fabricants définissent le risque des DM suivant leur classe I, IIa, IIb, III. L’appartenance d’un dispositif à l’une ou l’autre de ces classes  est déterminée suivant des règles (18 au total) bien définies qui tiennent compte de la dangerosité des DM quant à leur destination.

Quelques exemples de DM et leurs classes appropriées :
Le SBM doit définir le taux de criticité des DM de son parc  pour évaluer les risques encourus à l’utilisation du DM et en déduire la maintenance obligatoire à effectuer. En effet, un DM de classe I peut avoir un taux de criticité élevé suivant sa fréquence d’utilisation, sa vétusté, son nombre de pannes. D’où la nécessité de bien connaître son parc d’appareils médicaux au sein de l’établissement.
 
Plusieurs méthodes existent pour calculer la criticité, méthode AMDE, AMDEC, PIEU, MACE,… L'analyse des risques et les différents niveaux de criticité peuvent donc être spécifiques à chaque établissement. Cela pose donc des difficultés sur les échanges interprofessionnels pour progresser sur les risques car cela donne bien sûr des valeurs multiples et une non-homogénéité de la criticité.

C’est pourquoi la norme préconise le taux de criticité normé, taux exprimé en pourcentage, représenté entre 0 % pour aucun danger et 100 % pour une dangerosité maximale, la méthode qui donne directement ce résultat est la Méthode pour l’Analyse de Criticité des dispositifs médicaux en Exploitation (MACE).

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4. COMMENT RESPECTER LA NORME ?


a) Étude des besoins :


D’après une enquête réalisée en décembre 2013 par des étudiants de master qualité, nous pouvons constater que 56% des personnes interrogées seraient intéressées par une certification de la norme NF S99-170.

Pour faciliter les mises en place des exigences et contribuer à l’évaluation des établissements en vue d’une certification, l’élaboration d’un guide de mise en œuvre de la norme nous parait appropriée.

Dans le cadre de notre projet, nous avons réalisé un sondage  auprès de 60 services biomédicaux. Nous leur avons demandé s’ils seraient intéressés par une certification de la norme, et si un guide de mise en œuvre pourrait les aider.

Nous avons obtenu 27 réponses que nous  avons représentées sous forme de graphique.




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Résultats de notre enquête


Un an après l’étude menée par les étudiants du master qualité nous constatons que sur l’ensemble des services biomédicaux interrogés :

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•    59% connaissent la norme

•    62% sont intéressés par une certification

•    62% pensent qu’un guide les aiderait dans cette démarche

•    26% pensent qu’un guide les inciterait à entreprendre cette démarche


L'annexe A présente la liste des établissements ayant répondu à notre enquête.


b) Élaboration d’un guide de mise en œuvre :


Aux quatre questions de notre enquête nous avons ajouté une question ouverte :

« Selon vous, comment devra se présenter le guide afin qu’il soit pertinent et simple d’utilisation ? »

D’après les réponses obtenues, nous avons eu une majorité de suggestions de fiches pratiques synthétisées par thème sur logiciel informatique, en simplifiant les termes de la norme et si possible avec des exemples. Nous avons décidé d’élaborer notre guide avec le logiciel Excel, en créant un onglet par chapitre.

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Présentation du guide de mise en œuvre

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Dans chaque chapitre, sont listés les sous chapitres de la norme et les actions respectives à mener. Nous avons intégré un système de validation par choix via une liste déroulante afin de permettre aux SBM de se situer par rapport aux exigences de la norme. Nous avons notifié à chaque chapitre les documents obligatoires à établir. Le détail de ces documents est classé par chapitre sur l’onglet « DOCUMENTS OBLIGATOIRES ». Des exemples de document sont disponibles via les liens correspondants.

Ce guide de mise en œuvre complète un outil d’autodiagnostic de la norme élaboré par des étudiants en master qualité à l’Université de Compiègne, outil qui a été validé par la communauté biomédicale en mars 2014.

Ce guide est téléchargeable via le lien
Guide de mise en œuvre norme NF S99-170


L’objectif de ce guide est de permettre l’organisation des services biomédicaux afin qu’ils répondent aux exigences de la norme NF S99-170.

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5. CONCLUSION ET PERSPECTIVES D'AVENIR:


Par la rédaction de ce projet, nous avons appris à étudier une norme et au vu de celle-ci, nous avons travaillé sur la mise en place d’un système de management de la qualité d’un service biomédical.
Nous  avons donc réalisé un guide de mise en œuvre de la norme NF S99-170.

Par le biais de l’enquête, nous avons pu constater l’intérêt des services biomédicaux pour l’élaboration de cet outil. En effet, nous avons eu une majorité de réponses positives et ce, aussi bien de centres hospitaliers universitaires que de centres chirurgicaux ou intercommunaux.

Ce guide pourra être associé à  l’outil d’autodiagnostic de la norme NF S99-170 élaboré en 2013, par les étudiants en master technologies et territoires de santé de l’UTC. Cet outil a été validé en mars 2014 par la communauté biomédicale et est téléchargeable via ce lien:Grille autodiagnostic NF S99-170

Par l’éventuelle  validation de notre guide, nous espérons que, grâce à ce travail, nous allons permettre aux professionnels concernés de se familiariser avec la norme.
En vue d’une certification possible cela pourra faciliter leur démarche au sein de leur service.


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BIBLIOGRAPHIE :



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LISTE DES FIGURES:

Figure 1: Outil qualité: QQOQCP (Qui? Quoi? Où? Quand? Comment? Pourquoi?).

Figure 2: Objectifs de la norme.

Figure 3: Code de la Santé Publique (source: www.gallica.bnf.fr).

Figure 4: Classification des dispositifs médicaux selon la directive 93/42/CEE.

Figure 5: Chronologie de l'élaboration de la norme NF S99-170.

Figure 6: Cycle d’amélioration continue de la qualité appliqué à la sécurité du patient.

Figure 7: Interfaces entre les différents acteurs.

Figure 8: Processus de management de la qualité pour la maintenance des dispositifs médicaux (NF S99-170).

Figure 9: Processus de gestion des risques.

Figure 10: Résultats de notre enquête.

Figure 11: Présentation du guide de mise en œuvre de la norme NF S99-170.

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ANNEXES :


Annexe A : Données brutes de l’enquête


Voici la liste des établissements qui ont répondu à notre enquête:

7 Centres Hospitaliers Universitaires:  Aix-en-Provence ;  Angers ; Est Parisien (AP-HP) ; La Réunion ; Le Puy-en-Velay ; Lyon ; Rouen.
   
18 Centres Hospitaliers: Annecy ; Aubagne ; Aurillac ; Avignon ; Blois ;  Bourg-en-Bresse ; Cholet ; Forbach ; Haguenau ; L’Aigle ; Mont-de-Marsan ; Périgueux ; Provins ; Simone Veil (Eaubonne); St Flour ; Sud francilien (Corbeil-Essonnes) ; Tourcoing ; Troyes.

Centre Intercommunal  Le Croisic.

Centre Chirurgical  Marie Lannelongue (Le Plessis-Robinson).





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Annexe B : Définitions



Analyse du risque :
Utilisation des informations disponibles pour identifier les phénomènes dangereux et estimer le risque [ISO/CEI Guide 51:1999, définition 3.10]

Client :
Organisme ou personne qui bénéficie du résultat du processus de maintenance d’un dispositif médical (le client peut être interne ou externe à l'organisme).

Criticité :
Criticité ou taux de criticité, est la combinaison de la sévérité d’un effet et de la fréquence de son apparition, ou d’autres attributs d’une défaillance, comme une mesure de la nécessité d’un traitement ou d’une atténuation.

Direction :
Personne ou groupe de personnes qui oriente et contrôle un établissement de santé au plus haut niveau.   

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 Enregistrement :
Document faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve de la réalisation d'une activité [ISO 9000:2005, définition 3.7.6]

Établissement de santé :
Organisation du dispositif hospitalier, de court moyen ou long séjour, public ou privé à but lucratif et privé participant au service public hospitalier, responsable de la prise en charge d’un patient.

Exploitant :
Toute personne physique ou morale assurant la responsabilité juridique de l’activité requérant l’utilisation du dispositif médical, y compris sur les phases d’achat, d’installation, de mise à disposition et de gestion d’exploitation que ce soit au sein d’une entreprise, d’un établissement de santé, d’une collectivité territoriale ou pour un usage personnel.

Exploitation :
Combinaison de toutes les actions techniques, administratives et de management, autres que les actions de maintenance, qui a pour résultat l’utilisation du dispositif médical.

Fournisseur :
Organisme ou personne qui réalise un processus de maintenance d’un dispositif médical.

Gestion des risques :
Application systématique des politiques de gestion, des procédures et des pratiques à des tâches d'analyse, d'évaluation, de contrôle et de maîtrise des risques

Procédure :
Manière spécifiée d'effectuer une activité ou un processus [ISO 9000:2005, définition 3.4.5]

Risque :
Combinaison de la probabilité d'un dommage et de sa gravité [ISO/CEIGuide 51:1999, définition 3.2]

Taux de criticité normé :
Quotient toujours compris entre 0% et 100% obtenu en divisant chaque valeur de criticité d’une défaillance par l’amplitude maximale possible sur l’échelle choisie.                                                     



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