Bénéfice des nouvelles technologies sur la ventilation artificielle en réanimation.

Les ventilateurs.

Le N.A.V.A. (Naturally Adjusted Ventilatory Assist).

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Présentation.

Le NAVA est un nouveau mode de ventilation spontanée-assistée qui permet, par rapport à l'aide inspiratoire, d'améliorer la synchronisation patient-ventilateur, d'augmenter la variabilité du profil respiratoire et d'améliorer l'oxygénation.[26]

Principe.

Le principe de base de ce nouveau mode est de détecter l'activité électrique diaphragmatique au niveau de l'œsophage par l'intermédiaire d'une sonde nasogastrique équipée d'électrodes puis d'utiliser ce signal pour piloter le ventilateur. En NAVA, le patient adapte lui-même le ventilateur à sa demande inspiratoire, ce qui représente un changement de fond dans la conception habituelle de la ventilation mécanique.

Le NAVA détecte l'activité électrique diaphragmatique (Eadi) au moyen d'électrodes placées dans la paroi d'une sonde œsogastrique pouvant être utilisée de façon concomitante pour alimenter le patient ou aspirer le contenu de l'estomac si nécessaire. Le signal électrique diaphragmatique, capté au niveau de la sonde, est ensuite transmis au ventilateur, traité, avec notamment soustraction du signal ECG, puis utilisé pour piloter le ventilateur (figure 2). Plus précisément, l'Eadi traité est utilisé par le NAVA pour déclencher le ventilateur, délivrer une assistance proportionnelle à l'activité électrique diaphragmatique (et donc à la demande inspiratoire du patient) et cycler le ventilateur en expiration.

Par rapport à l'aide inspiratoire classique il détecte le signal électrique plus tôt que le fait le ventilateur lors de la détection en pression ou volume.

Illustration du NAVA.

Les Avantages du NAVA.

Amélioration de la synchronisation patient ventilateur par :

• Diminution temps trigger

• Diminution temps inspiratoire en excès

• Diminution nombre d'asynchronies par rapport A.I

• Suppression des efforts inefficaces

• Plus grande variabilité volume courant d'où une ventilation plus physiologique

Cycle ventilatoire AI (en haut) et NAVA (en bas)

Td : délai de trigger ; Tiex : temps inspiratoire en excès (temps de pressurisation du ventilateur – temps inspiratoire neural) ; Eadi : activité électrique diaphragmatique

L'Intellivent, évolution de l'Adaptative Support ventilation (ASV) .

Intellivent de Hamilton

Principe.

Il s'agit d'un système d'assistance respiratoire totalement automatisé de l'intubation jusqu'à l'extubation.[2]

Dans la pratique.

Le praticien renseigne la taille et le sexe du patient. Le respirateur calcule le poids idéal (PPT). Il définit ensuite un volume minute idéal égal à 0,1 ml/min/kg de poids idéal (exemple 6 l/min pour 60 kg de PPT). Dès lors, le système définit initialement la résistance et la compliance expiratoire pour calculer la constante de temps . Le respirateur définit alors une combinaison volume courant (Vt) et fréquence respiratoire (FR) idéale résultant en un travail respiratoire minimal.

Le docteur doit donc régler le % de volume minute idéal (définissant le degré plus ou moins important de ventilation alvéolaire), le niveau de PEEP et la FiO2.

Des boucles de rétrocontrôle vont permettre d'ajuster la PEEP, la FIO2, et le volume courant pour s'approcher au plus proche de la valeur cible, valeur finale à atteindre.

Le ventilateur va apporter au patient une aide proportionnelle à l'évolution de la respiration du celui-ci. Et de par son module de ventilation spontanée automatisé va réaliser le test de VS quand le patient présentera les conditions requises.

Algorithme de l'ASV

Le Smartcare ou système Néoganesh.

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Principe.

Il s'agit d'une boucle de rétrocontrôle centrée sur la phase de sevrage. Son objectif est de diminuer progressivement le niveau d'aide inspiratoire tout en maintenant le patient dans une « zone de confort ». Il nécessite donc que le patient soit en aide inspiratoire.[2]

En pratique.

La zone de confort est définie par un Vt > 300 ml, une FR comprise entre 12 et 30 c/min et une PETCO2 < 55 mmHg.

Le passage en mode smartcare requiert certains prérequis :

-poids du patient

-type d'humidification des voies respiratoires

-abord trachéal

-existence d'une BPCO ou traumatisme crânien

-présence d'un capnographe

Le respirateur effectue des diagnostiques ventilatoires patient toutes les 2 à 5 minutes.

Principe d'aide du smartcare

Dès que le patient se stabilise et atteint un niveau d'aide très faible de la part du smartcare, il va y avoir lancement d'un test de ventilation spontanée pendant 1h ou 2h selon les réglages définis au départ.

Si le patient réussit cette épreuve le système proposera l'extubation du patient.

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