Conclusion

  • Tout dans le numérique (image, texte, etc.) est codé dans un langage qui ne signifie rien (0 et 1), et que l'on peut indéfiniment manipuler.

  • Lorsque plusieurs individus sont interconnectés[1], alors il devient possible d'écrire à plusieurs (successivement ou en même temps) dans un même document.

  • Les logiciels imposent des règles de transformation qui leur sont propres.

  • À ces règles il faut en ajouter d'autres pour interpréter correctement le travail du groupe : s'organiser avec un plan, écrire chacun une partie, se relire et se corriger à un moment décidé, etc.

La manipulabilité du support numérique permet la transformation d'un contenu en un autre contenu :

  • possibilité d'améliorer indéfiniment et à plusieurs un article d'encyclopédie.

  • possibilité de construire collaborativement, progressivement, et synchroniquement un document écrit.

Bien sûr si tout un chacun peut écrire sur tout et si chacun peut écrire avec tous cela demande d'être d'autant plus exigeant. L'erreur serait donc de croire que l'on peut se passer de logiciels éditoriaux et de règles éditoriales

De même, ce n'est pas parce que l'ensemble des fragments textuels sont traités uniformément par des algorithmes, qu'ils ont la même valeur.

L'écriture collaborative n'engage pas seulement la transformation[2], mais aussi la fragmentation[3], et l'interactivité[4] propres au support numérique.