Spécificité des traces numériques

Fondamental

L'information numérique est constituée d'unités discrètes et manipulables[1] qui peuvent être calculées par des algorithmes[2]. Grâce à l'interconnexion[3] des ordinateurs, cette information est mise en réseau et manipulable à distance. Ces algorithmes, entre autres, gèrent son codage pour pouvoir l'échanger.

L'information numérique est adressable[4] . Toute information possède une adresse qui permet d'y accéder.

L'information est donc traçable.[5] La traçabilité est une propriété de certains dispositifs numériques qui permet d'enregistrer les différentes interactions réalisées sur un contenu en les datant et en localisant leur source. Elle est, selon les choix de conception, plus ou moins :

  • à l'initiative de l'utilisateur : il produit un contenu (plus ou moins consciemment),

  • automatisée : elle est écrite par la machine et selon son formatage, plus ou moins lisible par l'homme.

Les dispositifs de traçabilité concernent l'ensemble de nos usages du numérique :

  • ex. Chercher des amis sur Facebook ou un mot sur Google ; paramétrer l'enregistrement automatique sur iCloud ; laisser un commentaire sur un blog (même avec un pseudo !).

La traçabilité n'engage pas seulement les données, mais aussi les métadonnées[6] : les données sur les données.

  • ex. Quand vous prenez une photo (donnée), l'appareil enregistre automatiquement la date, le lieu, et classe la photo (méta-donnée).

La trace engage les trois niveaux[7] du numérique :

Le propre de la trace numérique, par rapport à la trace manuscrite ou à la trace imprimée, c'est précisément qu'elle convoque les trois niveaux. Ceci reste vraie par contraste avec la trace analogique[12] (audio et/ou vidéo).

Le propre de la traçabilité numérique est qu'elle est automatisée. Elle convoque des robots scripteurs et des robots lecteurs.