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Les systèmes de navigation en neurochirurgie |
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Gaël BATAN |
![]() Saâd BEN DADI |
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Référence à rappeler
: Les systèmes de navigation en neurochirurgie, Gaël
BATAN, Saâd BEN DADI, Magali LABORDE, Projet
d'Intégration, MASTER Management des Technologies en
Santé (MTS), UTC, 2005-2006
URL : https://www.utc.fr/formations/master/professionnelle/technologie_sante.html ; Université de Technologie de Compiègne |
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RESUME La pratique de la neurochirurgie a considérablement évolué avec l'apparition des nouvelles techniques de navigation au bénéfice du patient. De ce fait, la technologie prend une place de plus en plus importante dans l'acte neurochirurgical et implique une réorganisation du bloc opératoire. Ce rapport présente dans un premier temps les aspects généraux de la neuronavigation tels que : son principe, ses intérêts et applications, les méthodes de formation, son marché et la réglementation associée. La seconde partie est consacrée à l'aspect plus technique (choix d'imagerie, méthodes de localisation, composantes du dispositif, performances, limites …) des systèmes de navigation en neurochirurgie mais aussi à son environnement (instrumentation dédiée, matériel d'imagerie peropératoire…). Enfin, sont reportées les perspectives d'avenir de tels systèmes au niveau de la recherche et de leur intégration dans les nouveaux concepts de salle d'opération. Mots clés : Neuronavigation, Neurochirurgie, Bloc Opératoire, Imagerie Préopératoire, Imagerie Peropératoire, Installation, Stéréotaxie |
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Neurosurgery practice has considerably evolved with the appearance of the navigation technique which is beneficial for the patient. As a result, technology is becoming more and more important in the neurosurgery act and involves a reorganisation of the operating room. First of all, this report deals with the general side of neuronavigation such as: the principle, interests, application, training methods, the market and its rules. The second part is dedicated to the image guided surgery technique (imaging choice, localization methods, system components, performance and limits…) and its environment (dedicated surgical instruments, intraoperative imaging devices…). Finally, research prospects and the integration of neurosurgery navigation systems into new operating room concepts are exposed. Key words : Neuronavigation, Neurosurgery, Operating Room, Preoperative Imaging, Intraoperative Imaging, Installation, Stereotaxy |
Remerciements
Nous tenons tout
d’abord à remercier :
Mr
Chevallier Georges, Responsable de la formation Management des
Technologies en Santé de l’Université de Technologies de
Compiègne pour sa contribution au projet.
Mr
Farges Gilbert, enseignant chercheur à l’Université de
Technologies de Compiègne pour ses conseils durant la formation.
La
société BrainLAB pour nous avoir fourni de la
documentation et notamment Mr Emonides Jean Philippe (Ingénieur
d’application BrainLAB) et Mr Cochet
Régis (Directeur département orthopédie BrainLAB)
pour leur aide précieuse et leurs réponses à nos
questions.
Le
Docteur Constans, radiologue au Centre Hospitalier Universitaire
de Caen pour l’intérêt
porté à notre réflexion.
II. Les systèmes de navigation
en neurochirurgie
a)
Principales modalités d’imagerie utilisées :
b)
Autres modalités d’imagerie
a)
Repérage du patient « surface matching » ou «
registration »
b)
Localisation des instruments
3. Composantes
d’un système de navigation
en neurochirurgie
4.
Exemples de systèmes de navigation en neurochirurgi
a)
Système Radionics™
b)
Gamme BrainLAB
5.
Performances, limites et précision
a)
Le degré de maîtrise du système par le
neurochirurgien
b)
Performances et limites de la technologie
7.
Environnement des Systèmes de Navigation en Neurochirurgie
a)
Microscope opératoire
b)
Instruments chirurgicaux
c)
Tables d’opération
d)
Robots de positionnement
e)
Systèmes d’imagerie peropératoire
III.
Les nouveaux concepts et l’avenir des systèmes de
navigation en neurochirurgie
2.
Un bloc opératoire dédié aux systèmes de
navigation en neurochirurgie : BrainSuite® iMRI
3.
Réorganisation du bloc opératoire
La neurochirurgie est un exercice intellectuel et physique dans l'espace tridimensionnel (3-D). Depuis l'époque des pionniers, des médecins, des scientifiques et des partenaires industriels unissent leurs efforts en vue de mettre au point des instruments capables de limiter le risque de la navigation dans l'espace tridimensionnel du cerveau lors des interventions. Le but ultime consiste à offrir au neurochirurgien une précision et une sécurité telles qu'il puisse atteindre des régions cérébrales qui sont inaccessibles d'une autre manière et traiter des affections incurables auparavant.
C’est dans cette optique que les systèmes de navigation en neurochirurgie actuels ont vu le jour au début des années 1990.
Cette technique suscite un grand intérêt de la part des professionnels de la santé notamment des services de neurochirurgie, que ce soit au niveau français ou international. Cependant, elle implique une révolution des pratiques chirurgicales conventionnelles, de l’organisation architecturale du bloc opératoire, comme l’environnement des systèmes de navigation en neurochirurgie, et des méthodes de travail de l’ensemble du personnel médical. De plus, l’acquisition d’un système de navigation ad hoc dans un établissement de santé est un investissement lourd et difficile à faire accepter par la communauté médicale.
L’évolution des techniques de télédétection, des modalités d’imagerie, le développement informatique et les progrès en terme de modélisation et de traitement de l’image ont perfectionné les outils de neuronavigation.
Les systèmes de neurochirurgie guidée par l’image tendent à évoluer vers l’intégration et l’adaptation de systèmes d’imagerie en peropératoire et vers des solutions clé en main où le geste chirurgical du praticien devient de plus en plus guidé et assisté. Ce concept éveille une réflexion d’ordre éthique sur la relation dominant/dominé entre le Neurochirurgien et le Système de Navigation.
L’histoire de la neuronavigation ou encore Chirurgie Guidée par l’Image (Image Guided Surgery en Anglais) est fortement liée à celle de la neurochirurgie et à l’évolution des techniques de navigation en général. Par conséquent, la suite de ce chapitre retracera les moments historiques significatifs qui ont fait évoluer la pratique de la neurochirurgie vers l’utilisation des systèmes de Neuronavigation.
La chirurgie du cerveau est peut être la plus vieille pratique de la médecine. Des documents antiques archivés décrivent la pratique de la chirurgie du cerveau par Hippocrate en Grèce déjà à l’époque romaine ainsi que par des chirurgiens du monde arabe à l’époque médiévale. La neurochirurgie scientifique a commencé au 19ème siècle avec la découverte de la relation entre certaines parties du cerveau et le contrôle du tempérament, de l’humeur, des sens et de l’intelligence.
Avant
les années 1990, la réussite d’une opération
neurochirurgicale reposait sur les connaissances, l’expérience
et l’habileté du Neurochirurgien. Ces aptitudes étaient
développées au cours d’une longue formation post
graduée et continue. De plus,
l'absence de technique d'imagerie non invasive entraînait
l'utilisation simultanée du diagnostic et de la thérapie
par un contrôle visuel direct.
Figure 1: Cadre
stéréotaxique appliqué sur la tête du patient
Afin de s’orienter dans l’espace, le praticien ne disposait que de techniques limitées comme la stéréotaxie peropératoire (figure 1), les tests fonctionnels (stimulation corticale) et la neuro-ultrasonographie (échographie) peropératoire.
Le chirurgien devait toujours effectuer la visualisation mentale en 3 dimensions (3D) à partir d’images en 2 dimensions (2D). L’apparition des techniques d’imagerie tomographiques en 3D comme l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) et la tomodensitométrie (scanner) ont apporté une première réponse à ce problème.
Grâce à eux, la stéréotaxie sans cadre a émergé, permettant l’utilisation de plusieurs modalités d’imagerie avec un même référentiel fixé sur la tête du patient. Les innovations militaires d’acquisition et de suivi de cible pour les avions et hélicoptères de combat ont permis la conception du système « Compass » qui permettait d’intégrer les images acquises dans un cadre stéréotaxique et de reporter dans l’optique du microscope chirurgical les contours de la lésion (Ex : Surgiscope [1]). Le nouveau GPS (Géo Positionnement par Satellite ou Global Positionning System) du neurochirurgien est né.
Le progrès de l’informatique, l’ère du numérique et de la modélisation 3D, ainsi que le développement des réseaux informatiques et des techniques de détection ont suscité une avancée formidable vers les systèmes actuels qui se passent de cadre stéréotaxique. Il est alors possible de matérialiser en temps réel la position des instruments chirurgicaux, les cibles opératoires et les zones à risque tout en reconstruisant l’image des régions traversées afin de limiter les risques de lésions graves.
Dès
2000, on dénombrait déjà environ 800
systèmes de navigation chirurgicale toute application confondue [2]. Les systèmes dits de première
génération étaient des concepts difficiles de mise
en œuvre et nécessitaient l’assistance impérative de
personnes spécialisées. Les systèmes de navigation
de seconde génération (années 2000) furent
développés spécifiquement pour les chirurgiens
grâce à des interfaces graphiques Homme/Machine
adaptées. L’ère de la troisième
génération est arrivé, le but étant
d’inclure l’acte chirurgical aux systèmes d’information et
d’imagerie (figure 2).
Figure 2
: Système de neuronavigation Omnisight Excel™ de Radionics™
Une classification des systèmes de robotique chirurgicale et de chirurgie assistée par ordinateur a été élaborée par le Cédit de l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) en 2002 et intègre les systèmes de Neuronavigation [3, 4]. Cette classification a pour but de permettre une analyse des différents enjeux posés par chaque catégorie de système tels que les impacts médicaux, organisationnels, économiques et les aspects règlementaires et de sécurité sanitaire. Il est intéressant de noter l’apport d’une telle classification pour la définition du Système de neuronavigation.
Aujourd’hui l’appellation des systèmes de neuronavigation n’est toujours pas claire. Effectivement, les professionnels de la santé (notamment en neurochirurgie) et la communauté scientifique utilisent les termes suivants :
Dans tous les cas, ils sont considérés comme systèmes intégrant une technologie permettant le lien entre les instruments chirurgicaux et des logiciels d’assistance visuelle. On leur attribue une attitude passive contrairement à ses cousins les systèmes robotisés.
Il est primordial de ne pas confondre ces systèmes de neuronavigation avec les systèmes robotisés qui effectuent une tâche de l’acte opératoire, un geste chirurgical. Dans ce cas, le neurochirurgien n’est plus maître de ses gestes, il subit une certaine contrainte due au mouvement du robot qui peut aussi être autonome. On parle alors de robot semi actif ou actif.
En
ce qui concerne les robots actifs, on retrouve des
télémanipulateurs chirurgicaux [4].
Cependant, il faut
bien tenir compte du fait que la frontière est parfois proche
entre ces deux catégories : systèmes de navigation
(figure 3) et systèmes robotisés (figure 4).
Figure 3 :
Système de neuronavigation StealthStation®
TREON™ Medtronic
Figure 4 : Le robot chirurgical
DA VINCI®
Les technologies utilisées par les systèmes de navigation en neurochirurgie peuvent être issues mais également adaptables ou applicables à des opérations autres, telles que :
Les systèmes de navigation ou systèmes de chirurgie assistée par ordinateur sont basés sur le principe PERCEPTION / DECISION / ACTION (figure 6). [5]
Figure 6
: La boucle Perception/Décision/Action (d’après P.Cinquin
& Al. IMAG Grenoble)
Des
images préopératoires du patient (perception) permettent
un planning de l’acte chirurgical (décision). Le jour de
l’opération neurochirurgicale, des images peropératoires
et des données de positionnement dans l’espace (perception)
assurent l’ajustement du positionnement (ou recalage) du patient par
rapport à ses images préopératoires
(décision), avant et en cours d’opération, ainsi que le
repérage des instruments. Le système assiste et guide le
praticien lors de l’intervention (action).
Ils permettent en général de planifier un geste délicat à réaliser par le chirurgien en préopératoire et de l’assister en peropératoire lors de l’acte chirurgical à proprement dit.
Dans
un premier temps, on choisit la ou les modalités d’imagerie
adaptées. L’examen d’imagerie est réalisé en
général la veille de l’opération et sa
particularité est le positionnement de marqueurs sur le
crâne du patient (vis ou pastilles) si le repérage ne se
fait pas par des repères anatomiques. Une fois l’acquisition des
images effectuée, elles sont ensuite transférées
vers la console de planning et/ou de navigation. La simulation du geste
en préopératoire (la veille de l’intervention et de
durée variable) est alors basée sur la reconstruction 3D
de l’imagerie pour repérer la cible anatomique et simuler les
plans d’opération tels que les voies d’abord, les trajectoires
par rapport aux zones à risque, mettre certaines zones en
évidence par segmentation, la dimension de l’ouverture
crânienne etc. Le neurochirurgien aura alors accès pour
tout point de l’image à sa représentation 3D mais aussi
2D selon les trois coupes : sagittale, coronale, axiale (figure 7).
Figure
7 : Affichage d’une console de planning/navigation (Photo
BrainLAB).
Après installation du système au bloc opératoire, la procédure peropératoire classique (figure 8) se déroule selon l’organisation suivante :
Figure
8 : les étapes de l’utilisation d’un système de neuronavigation en phase peropératoire
Les
différentes modalités d’imagerie utilisées, la
modélisation du cerveau, les techniques de mise en
correspondance des espaces et de repérage du patient et des
instruments seront développées au (chapitre II Les
systèmes de navigation en Neurochirurgie).
Les images préopératoires aident
à localiser et visualiser la lésion. Cependant, la forme
dans laquelle l'information est présentée
(négatoscope, coupes 2D de tomographies, …) n'est pas souvent la
plus optimale pour guider le neurochirurgien. Devant des images 2D, il
doit mentalement reconstruire la situation réelle dans l'espace
et déterminer la meilleure approche pour minimiser les risques.
D’où l’intérêt de développer des
systèmes de navigation 3D.
Ces systèmes de neurochirurgie
guidée par l’image développés à l’heure
actuelle présentent divers avantages.
La simulation
préopératoire permettra au neurochirurgien de
repérer les contours de la lésion et d’identifier les
zones du cerveau à éviter afin de réaliser les
meilleurs gestes opératoires. Cette augmentation de la
sûreté du geste est de nature à raccourcir la
durée de l'opération.
A ce stade de planification opératoire, il s’agit d’optimiser la stratégie neurochirurgicale : localisation d’une lésion, définition de ses limites, voie d’approche, évitement des zones éloquentes, protection de structures telles que les artères nourricières ou les veines, le tout dans un environnement 3D.
Elle sert ensuite à définir avec précision les limites d’une craniotomie ce qui permet d’en réduire la taille (cicatrice de la peau, volet osseux).
Le guidage en temps réel tout
au long de l'opération du travail du neurochirurgien lui permet
de visualiser la position précise des instruments chirurgicaux
sur le modèle en 3D. L'extrémité et l'axe des
instruments chirurgicaux manipulés pendant l'intervention se
connectent au système de neuronavigation.
Le chirurgien visualise ainsi en temps réel leur progression
à l'intérieur du cerveau du patient. L’évolution
des neuronavigateurs permet d’y associer un endoscope et de cumuler les
avantages de ces deux méthodes.
Une fois le crâne ouvert, elle oriente le neurochirurgien dans ses déplacements : elle l’avertit de la proximité d’une zone éloquente ou d’une structure à protéger. Les fautes d'orientation du neurochirurgien sont corrigées.
En même temps, l’opérateur peut contrôler si les informations qui lui sont fournies par le système correspondent à la réalité chirurgicale.
Pour résumer, cette neurochirurgie pilotée évite un rasage complet du crâne du patient, minimise la taille de l'incision ou de l'ouverture du crâne au strict minimum, augmente la précision du geste opératoire et permet de recourir à une chirurgie la moins invasive possible. Cela raccourcit la durée de l'intervention et de l'hospitalisation, au plus grand bénéfice du patient qui peut ainsi être opéré avec une plus grande sécurité et au prix de moins de traumatismes et de douleur.
La simulation préopératoire et le guidage peropératoire permettent le traitement chirurgical de lésions qui, par le passé, n'étaient pas opérables ou seulement avec des risques importants. La visualisation de la lésion et des structures adjacentes permet de réduire la mortalité.
De plus, ce type de guidage peropératoire a permis de remplacer l’usage de l’amplificateur de brillance et de diminuer par conséquent la dose reçue par le patient.
Comme les autres spécialités, la neurochirurgie se pratique souvent dans un contexte multidisciplinaire et la collaboration avec le neurologue, le radiothérapeute, l’oncologue, le radiologue, l’anesthésiste est essentielle dans le traitement du patient atteint d’une affection intracrânienne. [6,7]
La neurochirurgie se situe le plus souvent dans un contexte d’acte planifié. Le pronostic vital à court terme n’entre généralement pas en ligne de compte lors de ce type d’intervention.
Le recours à un système de neuronavigation dépend en outre de différents aspects : la taille de la lésion, sa nature et/ou sa situation anatomique.
Ainsi, les deux principaux domaines d’application de la neurochirurgie sont les interventions sur le système nerveux (cerveau, moelle épinière, nerfs) et sur la colonne vertébrale.
Les interventions sur la base du crâne représentent la meilleure indication. En effet, les tissus y sont plus denses et adhèrent plus à la structure osseuse ; le déplacement cérébral (brain shift), l’une des limites de l’utilisation d’un tel système (voir chapitre II.5.b) est alors moins important.
Autant le système de neuronavigation
est très utile pour intervenir sur des lésions de petites
tailles ; l’intérêt étant la localisation de
la lésion dans le volume tumoral ; autant son
intérêt en cas de grosse tumeur est limité. Seuls
l’axe de progression et la distance du point de
pénétration cortical à la lésion
représentent un réel avantage ; l’information sur le
contourage de la lésion devenant fausse au fur et à
mesure de l’ablation des grosses tumeurs.
La nature histologique des lésions est en
majorité de type tumoral : gliomes, cavernomes,
méningiomes (figure 9) et métastases correspondent aux
types de lésions les plus fréquemment
opérées.
Les interventions peuvent également
être de seconde intention :
Outre les affections cérébrales intracrâniennes, les neurochirurgiens se sont consacrés de tout temps au traitement des affections de la colonne vertébrale, dont l’exemple le plus connu est la hernie discale dont le diagnostic est posé et le traitement est mis en œuvre par les neurochirurgiens.
Ainsi, les applications de la neurochirurgie sont nombreuses :
b) Cerveau et crâne
Voici
un aperçu des interventions neurochirurgicales les plus
courantes sur le cerveau et le crâne [6,7] :
Accidents-traumatismes
Tumeurs
Hydrocéphalie
Affections
cérébrales
Affections
vasculaires, hémorragies cérébrales
Figure
9 : Représentation d’un méningiome en neuronavigation multi modalité
(Laboratoire IDM RENNES France)
Le marché des systèmes de Neuronavigation attire un grand nombre de fabricants et fournisseurs dont les principaux sont :
Parmi ces constructeurs et/ou distributeurs, on retrouve majoritairement des sociétés d’instrumentation chirurgicale (les plus performantes car elles disposent de forces de vente et de spécialistes en chirurgie). Viennent ensuite des sociétés de logiciel et d’imagerie médicale.
Ces
sociétés proposent des contrats de maintenance
adaptés au système vendu. Celle-ci peut être
réservée exclusivement à des ingénieurs
support produit, notamment concernant la maintenance lourde comme la
mise à jour de logiciels [Annexe 1].
Certains techniciens ayant
suivi des formations spécifiques peuvent aussi intervenir sur
des aspects moins lourds tels que la mécanique et
l’électronique ; ceci à condition d’être
habilité par le constructeur.
Malgré
un coût élevé, la quasi-totalité des
services de neurochirurgie français sont dotés de
systèmes de chirurgie guidée par l’image, avec 92% d’entre eux équipés [annexe
1], [8]. Cependant, en terme de technologie, on
remarque un retard important de la France vis-à-vis de son
voisin allemand [annexe 1].
Les systèmes de navigation en neurochirurgie sont considérés comme du matériel de bloc opératoire ; les normes sont moins drastiques que celles des dispositifs d’imagerie [Annexe 1]. Ces systèmes de neuronavigation doivent tout de même respecter le « marquage CE dispositif Médical, et la norme européenne EN 6000 [Annexe 1], [9] » pour pouvoir être commercialisés et utilisés. Le marquage CE [3] garantit les exigences essentielles de sécurité (obligatoire depuis le 14 juin 1998, Directive européenne 93/42/CEE). Il existe aussi une classification de la FDA (Food and Drug Administration) [10] américaine qui est plus exigeante au niveau clinique. Il est intéressant de se renseigner auprès de cet organisme de contrôle de mise sur le marché ou bien auprès de l’AFSSaPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) [11] avant l’achat d’un tel dispositif. L’acquisition de ce type d’appareil dans un établissement public nécessite le recours aux procédures d’appel d’offre du code des marchés publics [12]. Pour un établissement privé, la procédure d’achat se fait de façon directe sans spécification précise.
Le
coût d’investissement peut s’avérer lourd au
départ ; de l’ordre de 150 k€ pour une simple station de neuronavigation (VectorVision®
Kolibri BrainLAB, environ 110k€.
Néanmoins, les diminutions du temps d’intervention, du
coût opératoire, du séjour hospitalier et la
réduction des complications cliniques s’en ressentent.
Cependant, il faut savoir rester vigilent et prendre conscience des
facteurs de coût annexes ou coûts d’exploitation,
comme : les charges d’amortissement, le prise en charge de la
formation du personnel soignant, le contrat de maintenance et des
coûts variables induit par les consommables, les
réparations et l’achat de l’instrumentation. Ce sont autant de
paramètres qu’il faut prendre en compte au moment de l’achat
d’un tel dispositif médical.
Le
coût d’investissement peut être réduit grâce
aux donations et financements externes par des associations, les
conseils régionaux et généraux. Ceci fut le cas du
Centre Hospitalier Universitaire de Rouen en 1997. Pour un montant de
2,8 millions de francs (environ 430 k€), plus de la moitié
de l’investissement fut pris en charge par la Fondation Charles Nicolle
et le conseil général et régional. [13]
La
sélection d’un système de neuronavigation
en neurochirurgie peut s’effectuer selon les critères suivants [14] :
De
tels systèmes de neuronavigation
requièrent de solides connaissances théoriques
générales avant d’acquérir une expérience
pratique. A l’heure actuelle, les facultés de médecine
françaises consacrent une partie de leurs enseignements en
neurochirurgie à ces nouvelles technologies.
La simulation préopératoire, phase de préparation du geste chirurgical, est un excellent moyen pédagogique. Celle-ci peut s’effectuer la veille de l’opération et séparément du bloc opératoire sur une console de simulation. Un interne en neurochirurgie peut s’exercer virtuellement à la planification opératoire et à la délimitation des structures. Cette formation se fait sous l’œil avisé d’un neurochirurgien confirmé qui dévoile sa technique et explique la démarche.
Certains
établissements en santé déjà
équipés offrent la possibilité aux
spécialistes français et étrangers de venir se
former dans leurs locaux (Exemple : Centre Hospitalier
Universitaire de Rouen). [13]
Il
est aussi possible de suivre des formations de courte durée en
parallèle, spécialisées dans les nouvelles
technologies de neuronavigation et
permettant au neurochirurgien de se perfectionner et de les
maîtriser. Cependant, ce type de formation reste somme toute
dispendieux. [15]
Lors
de l’acquisition d’un système de navigation en neurochirurgie,
la société choisie met à disposition du site un
ingénieur d’application qui aura un rôle de formateur et
d’accompagnateur. Cette personne est amenée à assurer un
support technique auprès du personnel médical lors de
l’intervention neurochirurgicale afin d’optimiser l’utilisation et le
maniement d’un tel dispositif. [16]
Certaines sociétés organisent des journées de formation sur des sites référents ou dans des « show room ». Ces pièces reconstituent un bloc opératoire dans lequel est installé leur système de navigation en neurochirurgie.
Dans
le cas de la société BrainLAB, il existe deux sites de
formation, le principal « show room »
étant implanté à Munich en Allemagne (maison
mère BrainLAB). Ce type de structure accueille les
ingénieurs d’application qui y suivent une formation de deux
semaines minimum (bases théoriques et pratiques) afin d’aider
par la suite les neurochirurgiens durant une intervention. Cependant,
ce type de formation est accessible à tout le corps
médical (neurochirurgien, IBODE ou Infirmier(e) de Bloc
Opératoire Diplômée d’Etat, ingénieurs …).
Le choix de la modalité d’imagerie préopératoire est réalisé le plus souvent la veille de l’intervention voire quelques jours avant. Celui-ci se base sur deux critères fondamentaux et dépend :
- dans un premier temps de la pathologie à traiter et du type de structures anatomiques à visualiser (exemple, l’IRMf pour visualiser les structures liées à la motricité ou à la parole et éviter de les abîmer ; la TEP pour localiser les tumeurs de petite taille … [17]).
- dans un second temps, des performances de l’imageur (résolution spatiale, distorsion, compatibilité avec le système de neuronavigation…) qui auront un impact direct sur celles du système de chirurgie guidé par l’image.
Un ou plusieurs examens d’imagerie sont réalisés et les données obtenues seront transférées sur une station informatique de pré planning (console d’acquisition et de traitement d’images) via une ligne Ethernet directe ou un quelconque support physique (disque numérique ou bande magnétique).
Diverses modalités d’imagerie peuvent être utilisées.
Il existe plusieurs méthodes pour repérer le patient. En effet, l’espace cérébral n’est plus simplement matérialisé comme en stéréotaxie par un cadre, élément parfois contraignant, mais aussi par des marqueurs. Ces derniers peuvent être fixés sur :
Un
cadre
Figure
10 : Cadre stéréotaxique
Le
patient
Figure
11 : marqueurs collés sur la tête du patient
Ces marqueurs peuvent aussi être fixés sur un pointeur. Le chirurgien choisit en effet sur l’image 3D des points anatomiques facilement repérables (extrémité du nez, paupières, …) et les identifie sur le patient grâce à un pointeur (figure 12). D’où son terme de technique de repérage anatomique.
Figure
12 : Identification de la position du patient par pointeur
(Digipointeur® Collin ORL)
Enfin, dans le cas de la méthode dite de repérage semi anatomique, il n’y a pas de marqueur. Ce repérage se fait à l’aide d’un palpeur sphérique qui balaie la surface du patient. Une série de courbes représentatives de cette surface est obtenue et un algorithme mathématique identifie ces courbes recueillies sur les images préopératoires. Enfin, la console recale les images dont il est question.
Pendant
l’intervention, il est nécessaire de suivre et de visualiser la
localisation spatiale des instruments de neurochirurgie. Pour se faire, il existe 2 types de
repérage permettant d’assurer ce suivi :
·
Les systèmes à bras
articulés (passifs ou motorisés), (figure
13) :
Possédant généralement 5 à 6 articulations, ces systèmes peuvent évoluer dans toutes les dimensions de l’espace. L’unité électronique calcule en permanence les coordonnées de l’extrémité de l’instrument et la situe dans l’image 3D du patient. Le bras robotisé peut porter des instruments. L'extrémité d’un instrument sera détectée et affiché après reconstructions 3D à l’écran et en temps réel. On dispose ainsi d'une visualisation immédiate de la position spatiale durant l'opération.
· Les systèmes du type émetteur-récepteur (figure 14) :
3 méthodes:
Ces instruments sont équipés de diodes infrarouges que l’on peut placer sur le patient, émettant un signal détecté par des caméras optiques. La position de l’instrument est déterminée par triangulation, puis transmise au système de neuronavigation. Il existe également un système optique dit passif. L’instrument est équipé de sphères qui vont réfléchir les signaux infrarouges provenant de sources situées à proximité des caméras de détection.
Principe
de triangulation : ([Annexe 1]
et figure 15)
Le système de repérage par triangulation est similaire au système de vision humain. En effet, chacune des deux caméras placées côte à côte, représentant les « yeux du système » de neuronavigation, captent une vue en 2D des capteurs. Les images de chaque caméra sont associées pour reconstruire grâce à l’informatique une seule image 3D.
Le volume utile détecté par le système
peut être comparé à une sphère d’environ 3
mètres de diamètre. Donc tous les instruments contenus
dans ce volume utile pourront être perçus par la
caméra.
Il existe par ailleurs des systèmes hybrides qui combinent en effet les deux techniques « système actif et système passif ». Ces derniers sont les plus répandus. Trois cibles sont repérées par un système actif et trois autres par un système passif. On peut donc repérer deux objets en même temps (un pour le patient et un autre pour l’instrument chirurgical).
Un système de neuronavigation standard est composé de trois parties souvent interconnectées :
Il existe aussi des consoles mobiles à écran tactile (figure 17), intégrant l’ensemble des fonctionnalités de pré planning (fusion d’images et segmentation automatique grâce à des atlas 3D, planification des trajectoires …) pouvant être reliées en réseau. Leur principal intérêt est la possibilité de s’isoler dans son bureau pour la préparation de l’opération ou présenter l’approche chirurgicale au patient ou à un étudiant.
Figure
17 : console de pré planning mobile iPLAN®
Figure
18 : Station de navigation The StealthStation® ION™
Remarque : le système
de localisation et/ou la station de navigation peuvent être
supportés par des bras (simple distributeur ou bras porteur). Il
est primordial de s’assurer de deux choses : |
|
4. Exemples de
systèmes de navigation en neurochirurgie
Cette partie à pour but de donner une idée de ce à quoi peut ressembler un système de neurochirurgie guidée par l’image à l’heure actuelle (et non pas de le promouvoir). L’appareil OmniSight®Excel est développé par la société Radionics (figure 19), l’appareil Kolibri® ainsi que la gamme VectorVision® sont eux développés par la société BrainLAB.
Figure 19 :
Système de neuronavigation Omnisight Excel™ de Radionics™
Ce
système développé par la société Radionics™, en plus des possibilités
classiques suivantes :
Figure
20 : Affichage des paramètres de pré planning sur la
console de navigation
Offre des outils plus
évolués, grâce au logiciel OmniSight™ Excel, comme
:
Figure 21 : Système de navigation
Kolibri® BrainLAB
Figure 22 : Système de navigation
VectorVision® Compact BrainLAB
Figure 23 : Système de navigation
VectorVision2® BrainLAB
Figure
24 : Système de neuronavigation
VectorVision® Sky
& Data Panel de BrainLAB
La
complexité actuelle des dispositifs de navigation demande une
certaine compréhension technique ainsi qu’une formation
adaptée et régulière des neurochirurgiens. Ces
derniers doivent intégrer le concept de perception virtuelle et
réelle de l’image et de l’orientation. Ils doivent garder
à l’esprit que la technique ne reste qu’un support dans l’acte
opératoire et qu’il doit rester seul maître de la conduite
de l’intervention. De plus, l’instrumentation de tels systèmes
reste peu maniable dans un espace exigu. C’est pourquoi, les
résultats opératoires ne peuvent être meilleurs que
si la technologie est utilisée à bon escient et
intelligemment. Le praticien ne doit pas se laisser guider mais garder
une part d’autonomie et d’intuition.
Différents paramètres entrent en jeu dans la précision de l’acte chirurgical guidé par un système de neuronavigation, et cela, à toutes les étapes de la procédure. La précision globale des systèmes de neuronavigation (de l’ordre de 4 millimètres [14]), tient compte de l’ensemble des paramètres inhérents à la technique. [14]
La
précision mécanique est relative à la
capacité du système de repérage de donner une
position réelle exacte dans l’espace. Elle dépend
principalement de la résolution spatiale des deux caméras
de repérage par triangulation et de la position des
émetteurs par rapport aux détecteurs pour les dispositifs
optiques (de l’ordre de 0,2 à 0,6 millimètres environ [14]).
Elle équivaut à l’erreur qui existe entre la position réelle de l’instrument dans l’espace chirurgical et son image sur la station de travail. Elle dépend des erreurs dans l’espace imageur (résolution spatiale de la matrice image ou performances de l’imageur, épaisseur de coupe, distorsion de l’image) et des erreurs dans l’espace chirurgical (imprécision mécanique du système de localisation, type et/ou nombre de marqueurs utilisés [14], mise en correspondance de la tête du patient avec ses images…). Par exemple, plus le vide entre deux coupes de scanner est important, plus le système de navigation va extrapoler. Par conséquent, le nombre de coupes accroît la précision mais implique un espace de stockage plus important en format DICOM (plusieurs Megaoctets) [Annexe 1] ce qui nécessite des systèmes informatiques puissants.
Système de repérage |
Avantages |
Inconvénients |
Bras
articulé |
Aucun risque d’occultation, grande précision, aucune perturbation de l’environnement par le système et aucune perturbation des mesures par l’environnement. |
encombrement élevé, faible aisance d’utilisation |
Triangulation
par ultrasons |
Rapidité de changement d’instruments, encombrement réduit |
Possibles perturbations de l’environnement par le système, précision réduite, aisance d’utilisation réduite, risque d’occultation élevé, fortes perturbations des mesures par l’environnement. |
Triangulation
électromagnétique |
Rapidité de changement d’instruments, encombrement réduit, risque d’occultation faible |
Possibles perturbations de l’environnement par le système, faible précision, aisance d’utilisation réduite, fortes perturbations des mesures par l’environnement. |
Triangulation
optique infrarouge |
Rapidité
de changement d’instruments, encombrement réduit, grande
précision, aucune perturbation de l’environnement par le
système et des mesures par
l’environnement. |
Aisance d’utilisation réduite, risque d’occultation élevée. |
Tableau 1 : Avantages et
inconvénients des systèmes de repérage en
navigation
.
L’utilisation des systèmes de navigation en neurochirurgie est freinée par des limites majeures qui sont dues à la modification des structures des tissus au cours de l’opération :
- le « BrainShift » ou déplacement de la surface du cerveau (jusqu'à 25 millimètres) [17] et des structures cérébrales à l’ouverture de la dure mère (affaissement ou renflement de la surface corticale) quand la lésion est située en périphérie. Cependant, ce phénomène est minime pour des régions d’intérêt situées en profondeur (figure 25).
- l’affaissement du liquide céphalo-rachidien (lors de la craniotomie et pendant toute la durée de l’opération)
- les modifications dues à l’accès à la zone lésionnelle (déformations dues au passage de l’instrumentation)
- la résection de matière
Le
recalage rigide réalisé par le système de neuronavigation entre les examens
préopératoires et la position du patient en salle
d'opération est donc entaché d'une imprécision.
Ainsi, les informations fournies par le système de navigation
deviennent partiellement obsolètes. D’où
l’intérêt de nouvelles acquisitions d’images
peropératoire (IRM interventionnelle, ultrasonographie ou
échographie, scanner …) (Cf. Chapitre II. 7. e.) permettant au système de
navigation d’assurer une rectification en temps réel et
d’afficher des images corrigées.
Figure 25 : Illustration du
phénomène de « Brainshift » sur des
Images par Résonnance Magnétique intra opératoire
(IRMi). En A, position du cerveau avant craniotomie avec superposition
du contour du cortex et des ventricules. En C, position du cerveau
après craniotomie avec mise à jour des contours. En B,
superposition des contours avant craniotomie et de l’image après
celle-ci.
Les
constructeurs doivent se plier à la réglementation
française et fournir des instruments adaptés à
cette réglementation.
Les méthodes de stérilisation dépendent tout d’abord de l’utilisation du système de repérage, actif ou passif.
Les outils chirurgicaux utilisant le principe actif sont parfaitement autoclavables et permettent ainsi de respecter la législation française en vigueur en matière de stérilisation. Les éléments du système dit passif (sphères ou boules en plastique recouvertes de films et utilisées pour les caméras) ne sont stérilisables qu’au gaz à la fabrication (elles sont livrées sous double emballage stérile).
Le traitement de surface réfléchissant des sphères est détérioré lors des cycles de stérilisation imposés. Il faut donc considérer les marqueurs passifs comme des consommables, ce qui augmente les coûts d’intervention.
Les fournisseurs proposent différentes méthodes de navigation dans l’interface graphique de la console. Ceux-ci ont un impact direct sur les règles d’asepsie. En effet, le neurochirurgien à la possibilité d’utiliser des écrans tactiles que l’on devra alors recouvrir d’une housse (figure 26).
Il existe cependant d’autres méthodes, comme l’utilisation d’une souris, la détection du mouvement de l’instrument chirurgical [Annexe 2]... La commande vocale serait une autre alternative.
Il est important de tenir compte de l’environnement direct avec le système de chirurgie guidée par l’image afin d’élaborer une réflexion sur l’aménagement de l’espace du bloc opératoire et des problèmes de compatibilité avec les dispositifs voisins. En voici quelques exemples.
Il
existe des systèmes de navigation associant le microscope
opératoire. Partie intégrante des
salles d’opération en neurochirurgie, le microscope
opératoire permet une visualisation adéquate du cerveau
et des structures associées lors des chirurgies.
Le support de ce dernier peut être motorisé et ainsi fournir au chirurgien une aide au déplacement. Pour pouvoir utiliser le microscope comme dispositif de repérage, il est nécessaire que celui-ci renvoie l’information de la position du point focal dans l’espace. En effet, le point focal ne se situe pas forcément sur la structure où est effectuée la mise au point (le chirurgien visualise nettement les objets sur toute la profondeur de champ et non pas seulement au point focal). Ainsi, l’erreur commise peut être de quelques centimètres [22]. A partir de ces systèmes, on peut donc afficher la position du point focal sur les images préopératoires. Ainsi, le microscope devient un outil de repérage. Le chirurgien peut donc à chaque instant connaître sa position dans le cerveau. Il est également possible de superposer le contourage réalisé pendant le pré planning dans l’optique du microscope chirurgical (Exemple : figure 27 SurgiScope® [1]).
Figure 27 : Microscope opératoire
SurgiScope®
Pour que le système de navigation puisse suivre les actes
du neurochirurgien lors de son intervention, il est nécessaire
d’équiper son instrumentation opératoire de capteurs
(boules). Par conséquent, il faut tenir compte de
l’adaptabilité des systèmes de capteurs aux instruments
chirurgicaux (figure 28 et 29).
Les
tables d’opération font partie de l’environnement des
systèmes de navigation et jouent un rôle important. En
effet, souvent équipées de cadres
stéréotaxiques fixés au niveau de la tête
(figure 30 et 31), elles
permettent l’immobilité du patient
pendant la durée de l’intervention neurochirurgicale. Elles
doivent être adaptées au système d’imagerie
peropératoire.
Ils
permettent de positionner automatiquement divers instruments tel qu’un
neuroendoscope. L’intérêt étant toujours de
faciliter la manipulation des instruments pour le neurochirurgien et
ses assistants. Par conséquent, ils
sont équipés d’un bras porteur d’instruments et sont soit
commandés par le praticien par le biais d’une pédale ou
par commande vocale, soit pilotés par un système de
navigation pour le calcul des coordonnées dans l’espace de
l’instrument. Le développement actuel des « Operating
Rooms » induit une évolution des interfaces
homme/instrument. De ce fait, il est possible de nos jours de suivre
les mouvements de la tête du Neurochirurgien grâce à
un pointeur fixé sur son casque qui seront transmis au bras
support de l’endoscope. L’analyse des mouvements de la tête
du Neurochirurgien d’une part et de ses instruments d’autre part,
permet un repositionnement du bras robotisé afin d’offrir un
meilleur champ de vue ou angle de vision.
Exemples
de systèmes de positionnement [3] :
-
AESOP (Computer Motion) et EndoAssist (Armstrong Healthcare) :
positionnement d’endoscope.
- NEURO2000 (Zeiss), SurgiScope® et ViewScope : positionnement de microscope.
L’ensemble des imageurs, présentés par la suite, sont utilisés en peropératoire afin de corriger les images préopératoires devenues obsolètes au cours de l’opération. En effet, l’intervention du neurochirurgien induit une modification de la structure des tissus cérébraux et ce dès la craniotomie (voir paragraphe II.5.b). Par conséquent, les images prises du patient avant l’opération ne représentent plus la position réelle des structures et nécessitent une correction. La solution à ce phénomène est le couplage du système de navigation en neurochirurgie à un dispositif d’imagerie peropératoire.
Figure 32 : IRM per-
opératoire bas champ Polestar Medtronic
Cette technique d’imagerie n’est certes pas performante en terme
de résolution spatiale mais elle suffit pour être
exploitée par les systèmes de neurochirurgie
guidée par l’image. Elle possède l’avantage que les
neurochirurgiens peuvent évoluer dans un environnement
faiblement magnétique (0,12 Teslas pour le système Odin
Polestar N10 de Medtronic [23]) qui permet
l’utilisation d’instruments ferromagnétiques. De plus, sa
capacité à se rétracter en position basse sous la
table opératoire permet un gain de place. Il coûte 30%
moins cher qu’un dispositif IRM classique (le coût de maintenance
avoisine les 76 000€). [Annexe 1]
Figure 33 : IRM interventionelle
Siemens dédiée à la neurochirurgie
Dans
le cas de l’IRM interventionnelle, l’antenne se placera toujours autour
du champ opératoire pour obtenir une image optimale de la zone
à traiter.
Dans le cas d’un IRM fermé, les gestes chirurgicaux sont effectués en dehors de l’aimant. L’IRM permet des contrôles successifs pendant l’opération.
Avantages |
Inconvénients |
-
non ionisante -
résolution
millimétrique -
excellent pouvoir contraste
tissulaire - acquisitions multi plans 3D -
rapide (10 minutes [17]) |
-
objets ferromagnétiques
interdits (pacemakers…) -
achat d’instrumentation
amagnétique -
appareil à installer dans
une salle d’intervention dédiée (cage de faraday,
aménagement, appareillage compatible IRM…) |
Tableau
2 : Avantages et inconvénients de l’IRM
interventionnelle
L’ultrasonographie
peropératoire est basée sur les techniques d’imagerie par
ultrasons classiques. Elle vient en complément de l’imagerie préopératoire IRM ou
TDM. Elle doit être placée sur le cortex
cérébral (étant inopérante sur l’os). Les
données recueillies permettent de recaler le système de
navigation en neurochirurgie à mesure que l’image de
référence perd de sa valeur avec la résection
tumorale. Un suivi de certains instruments est aussi possible [16] ainsi qu’une imagerie
vasculaire peropératoire avec la technologie écho
doppler. Cette technologie est relativement récente mais n’est
pas systématique. Le projet IRIS [24] développe
l’utilisation de l’ultrasonographie 3D en peropératoire.
D’autres
systèmes d’imagerie sont encore utilisés ; comme la
Tomodensitométrie ou le CT.Scan (Computerised Tomography
Scanner) [16], la fluoroscopie [3]
(pour la fluoronavigation)…
Les
industriels orientent leurs recherches vers le développement de
systèmes « clé en main »
intégrant les systèmes de neuronavigation.
Petit à petit, on s’oriente vers une situation ou le
neurochirurgien aura tous les outils en main pour réaliser son
opération dans des conditions optimales, tant au niveau de
l’accessibilité des dispositifs médicaux (commandes
vocales, écran tactiles) que de leur ergonomie, fiabilité
et robustesse. Cette conception du bloc opératoire du futur
induit un risque majeur pour le service biomédical en charge de
leur installation. Ce risque repose sur les problèmes de
compatibilité du système de neurochirurgie guidée
par l’image avec l’appareillage environnant (Cf. Chap. III. 3.). La pression des lobbies
industriels (partenariats, contrats de maintenance…) est une
difficulté supplémentaire à prendre en compte. Les
ingénieurs biomédicaux sont en droit de se demander
quelles seront leurs libertés au niveau de
l’évolutivité de tels aménagements,
paramètre primordial de nos jours étant donné la
rapidité de l’évolution des technologies et des enjeux
économiques impliqués.
Cette
partie à pour but de donner une idée de ce à quoi
peut ressembler un bloc opératoire intégrant un
système de neurochirurgie guidée par l’image au
21ème siècle (et non pas de le promouvoir). Le concept
clé en main présenté nommé BrainSuite®
iMRI (figure 35) est développé par
la
société BrainLAB (Prix du
bloc intégral : 5 à 6 millions d’euros [Annexe 1].
(a)
Figure 35 : (a) et (b) Modèle
d’intégration d’un système de navigation en
neurochirurgie dans un bloc opératoire équipé d’un
système IRM
L’introduction
des systèmes de chirurgie guidée par l’image au bloc
opératoire n’est pas uniquement une avancée
technologique, c’est aussi une révolution organisationnelle de
par :
Elle
entraîne également des contraintes architecturales
d’aménagement de l’espace et de conception du bloc
opératoire. Il est possible d’intégrer les
systèmes de neuronavigation dans
les blocs actuels mais il faut rester prudent et rigoureux quant
à la conception des futures salles qui devront tenir compte de
contraintes architecturales, telles que :
Enfin,
la gestion du temps entre aussi en compte. D’une part, le choix d’une
intervention en Neurochirurgie avec un système de neuronavigation requiert une immobilisation
temporelle du dispositif médical relativement longue. D’autre
part, le déploiement national des systèmes de neuronavigation au niveau des
établissements de santé implique un partage
éventuel entre différentes équipes ou
spécialités de l’établissement et parfois
même des structures voisines.
Les
laboratoires français ou internationaux se penchent aujourd’hui
sur les deux inconvénients majeurs des systèmes de
navigation en neurochirurgie ou des procédures
neurochirurgicales guidées par l’image. Ils ne s’appuient pas
vraiment sur une connaissance du geste chirurgical réel et ne
tiennent pas encore compte des modifications de l’anatomie du cerveau
du patient lors de l’intervention neurochirurgicale. Par
conséquent, le défi est d’appuyer la conception des
nouveaux systèmes de neuronavigation
sur une modélisation des procédures chirurgicales en les
décomposant en étapes associées à une
action. Dans un second temps, il faudra tenir compte des mouvements de
la matière pendant l’opération en mettant à jour
les images préopératoires grâce à la
détection et à la quantification de ces mouvements.
L’outil adéquat est la modélisation mathématique
des propriétés biomécaniques des tissus
cérébraux ainsi que l’association de l’imagerie
peropératoire telle que l’IRM. Néanmoins, il n’existe
toujours pas de solution totalement satisfaisante pour pallier à
ce problème. C’est pourquoi tous les efforts en terme de
recherche sont concentrés vers cette problématique qui
relève de l’informatique et des techniques de
modélisation. Le service de Neurochirurgie de Rennes et le
laboratoire IDM (Intégration de Données
Multimédia) de l’Université I de Rennes travaillent sur
de tels projets d’amélioration des systèmes de navigation
en neurochirurgie. [25]
Les
autres thèmes de recherche d’actualité sont :
-
La correction automatique, en temps
réel des images peropératoires IRM (Universités de
Liège et de Bruxelles) [17]
- Les nouvelles possibilités d’extension des systèmes de navigation à des simulateurs
- L’utilisation de l’IRMf peropératoire (inconvénients : malade éveillé, temps trop long de 45 min, champ magnétique trop important de 3T [17])
- Le couplage des systèmes de navigation aux nouvelles techniques d’imagerie du type TEP (imagerie fonctionnelle permettant de localiser les tumeurs grâce à leur consommation en glucose. Utilisation du marqueur [18F] FDG), tractographie IRM (permettant la localisation des faisceaux de neurones qui peuvent être comprimés ou déplacés par une tumeur, leur position anatomique est alors anormale)
- La fusion des modalités d’imagerie
- La création de nouveaux atlas anatomiques
- Le développement de l’approche réseau et l’intégration des systèmes de neuronavigation à ces réseaux (intégration aux SIH, SIR …)
- La conception de nouveaux capteurs dédiés à la neuronavigation en neurochirurgie
- Le développement de nouveaux algorithmes mathématiques de correction des images, plus performants et plus rapides [Annexe 1]
- ...
…
Les systèmes de navigation en neurochirurgie sont aujourd’hui des technologies de pointe approuvées par un grand nombre de neurochirurgiens et de scientifiques. En effet, même si leur bénéfice en terme de coût et de temps pour les établissements de santé reste à démontrer, leur avantage est certain concernant le patient (temps d’hospitalisation diminué, complications postopératoires minimisées,…).
L’attrait
des neurochirurgiens pour cette technologie se ressent par le nombre de
services de neurochirurgie équipés dans les centres
hospitaliers publics (92% de services en sont dotés et ont
accès à un système de neuronavigation
en France) [ Annexe
1]. Cependant,
cela implique une réorganisation du bloc opératoire
notamment suite à l’implantation de concepts
« clé en main » intégrant un
équipement d’imagerie peropératoire (IRM, CT…).
Aujourd’hui,
l’évolution de ces systèmes est surtout liée au
progrès de l’informatique et au développement de nombreux
logiciels et algorithmes toujours plus performants.
Bien que le rôle de la technologie soit de plus en plus prépondérant, le neurochirurgien ne doit pas être asservi par la machine mais seulement guidé et rester maître de ses actes.
A l’heure actuelle, « Les systèmes de neuronavigation sont au neurochirurgien ce que le microscope est au biologiste, autrement dit un outil d’aide quasi indispensable ».
Néanmoins, on est en droit de se demander ce que sera l’avenir des systèmes de navigation en neurochirurgie concernant l’exérèse des tumeurs compte tenu de l’évolution de la recherche en génie génétique [17] : thérapies géniques, immunothérapie et vaccinothérapie…
Revues
scientifiques :
[2] Stéphane
Lavallée. Gestes médico-chirurgicaux assistés par
ordinateur (GMCAO), ITBM, Novembre 1999, vol. 20, supplément
n°1, ISSN 0243-7228
[3] A. –F Fay, J.-P. Perrin,
E. Féry-Lemonnier. Classification des systèmes de
robotique chirurgicale et de chirurgie assistée par ordinateur. ITBM-RBM, 2002, 23, 326-332
[4] L. Bourgeois, M.
Decouvelaere, Chirurgie assistée par ordinateur : les
télémanipulateurs chirurgicaux. ITBM-RBM, 2004, 25, 14-27
[14] Di Donato P, Bergery A,
Largillière S, Lemaire JJ. La neuronavigation :
principe et intérêt. ITBM-RBM 2000 ; 21 : 70-7
[19] Eric
Grimson, Image Guided Surgery, Artificial Intelligence Laboratory, MIT,
Cambridge MA Michael Leventon, Stanford University, Palo Alto CA, Ron
Kikinis, Brigham and Women's Hospital, Boston MA, welg@ai.mit.edu
[23] Utilisation de l’IRM
intra-opératoire dans la neurochirurgie guidée par
l’image, A.L Benabid, ITBM-RBM news juin-juillet 2005-vol 26-N° 3-4
[27] Pierrick
Coupé, Pierre Hellier and Christian Barillot. Etat de l’art des méthodes de
correction des déformations cérébrales
peropératoires, rapport de recherche, Juin 2005, INRIA Rennes,
N°5589, 51 p, ISSN 0249-6399
[28] H. Landolt,
Neurochirurgie : neuronavigation,
must pour la neurochirurgie ? Ou expédition dans
l’incertain…, Traduit par le Dr G-A. Berger, Highlights 2003, Forum Med
Suisse, N° 52-52, 17
Rapports de stage et
Travaux :
[5] Stéphane LITRICO.
Assistance Robotique à la chirurgie hypophysaire, rapport de
Stage, DEA SIC Image Vision, Nice Sophia Antipolis, septembre 2001.
[21] Iracane M., Schwob L.,
Vedoni C., Imagerie de navigation per-opératoire, Fiche
technique, Module d’imagerie, DESS TBH 2001-2002, Université de
technologies de Compiègne
[26] Système de
Neuronavigation - Application et Marketing, A.Isnard, Stage DESS, UTC,
1997, pp 38
Sites Internet :
[1] Surgiscope : http://www.isis-robotics.com/fr/surgiscope.html
[6] Dienst
Neurochirurgie, www.neurochirurgie.be/fr/index.php?Frame=/fr/
body-neuronavigatie.php
[7] Neuronavigation. http://www.chuv.ch/neurochir/nch_home/nch_cliniques
/nch_interventions_adultes/nch_neuronavigation.htm
[8] Fusion de données
en chirurgie guidée par l’image Labo IDM France,
http://idm.univ-rennes1.fr/theme1.html
[13] Réseau N7 CHU
Rouen, http://www.reseau-chu.org/Journal7/Rouen7.htm
[15] Campus numérique
de neurochirurgie société française de
neurochirurgie http://www.unilim.fr/campus-neurochirurgie/
[16] BrainLAB Global Site, www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_ Neurosurgery_Solutions.pdf
[17] Navigation en mode
virtuel - neurochirurgie - N° 212 - Juin 2005 – Par numéro
Athena, http://recherche-technologie.wallonie.be/xml/doc__fr-IDC-1418-IDD-1669-PROFIL-PART-.html
[18] Utilizing Segmented MRI
Data in Image-Guided Surgery, Grimson, W.E.L., Ettinger, G.J., Kapur,
T., Leventon, M.E., Wells III, W.M. and Kikinis
http://www.ai.mit.edu/projects/medical-vision/surgery/surgical_navigation.html
[20] Dienst Neurochirurgie, www.neurochirurgie.be/fr/index.php?Frame=/fr/
body-neuronavigatie.php
[22] CHUS: www.neurochirurgie.ca/freepage.php?page=3
[24] Precarn
– Ultrason tridimensionnel à l’appui d’interventions
fondées sur l’image (TULIP), www.precarn.ca/IRIS/IRISphase3projects/itemqCobQzA
UgA_fr.html
[25] Laboratoire IDM, http://sim3.univ-rennes1.fr/recherche.html
Medtronic, www.medtronic.com
Medtronic ENT, www.xomed.com
www.spineuniverse.com
Radionics : Image guided surgery,
http://www.radionics.com/default-igs.shtml
Réglementation et
normes :
[9] Norme EN 6000, http://sagaweb.afnor.fr/Default.asp?cookie%5Ftest= 32818416
[10] Food and
Drug Administration, http://www.fda.gov/
[11] Agence Française
de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé,
http://afssaps.sante.fr/
[12] Code des marchés
publics, http://www.legifrance.gouv.fr/
Cours :
Cours Master2 Management des Technologies en
Santé Université de Technologies de Compiègne,
année 2005-2006, Mr Vigneron
Figures
Figure 1:
Cadre
stéréotaxique appliqué sur la tête du patient
(Source :
www.nvvn.org)
Figure 2
:
Système de neuronavigation Omnisight Excel™ de Radionics™
(Source : www.radionics.com/products/frameless/omnisight/omnisight-brochure.pdf
)
Figure 3
:
Système de neuronavigation StealthStation® TREON™ Medtronic
(Source :
www.spineuniverse.com/displayarticle.php/article728.html)
Figure 4
: Le robot
chirurgical DA VINCI®
(source :
www.utc.fr/~farges/DESS_TBH/99-00/projets/robots/robots.htm)
Figure
5 :
Système de navigation pour la chirurgie maxillo-faciale,
endonasale et ORL, Digipointeur®, société Collin ORL
(Source :
www.collin-orl.com/index.php?rub=digipointeur)
Figure 6
: La boucle
Perception/Décision/Action
(Source P.Cinquin &
Al. IMAG Grenoble)
Figure
7 : Affichage
d’une console de planning/navigation (Photo BrainLAB).
(Source :
www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
8 : les
étapes de l’utilisation d’un système de neuronavigation en phase peropératoire
(Source :
www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf , www.medtronic.com, www.nrc-cnrc.gc.ca)
Figure
9 :
Représentation d’un méningiome en neuronavigation
multimodalité (Laboratoire IDM
RENNES-France)
(Source :
idm.univ-rennes1.fr/theme1.html)
Figure
10 : Cadre
stéréotaxique
(Source :
www.ulb.ac.be.erasme.fr)
Figure
11 : marqueurs
collés sur la tête du patient
(Source :
www.neurochirurgie.be/fr/index.php?frame=/fr/body-neuronavigatie.php)
Figure
12 :
Identification de la position du patient par pointeur
(Digipointeur® Collin ORL)
(Source :
www.collin-orl.com/index.php?rub=digipointeur)
Figure
13 : ISG
Viewing Wand, systèmes interactifs de neuronavigation
(Source : www.neurochirurgie.be/fr/index.php?frame=/fr/body-neuronavigatie.php)
Figure
14 :
Dispositif de localisation d’instruments et du microscope (Photo
H.Landolt)
(Source :
www.medicalforum.ch/pdf/pdf_f/2003/2003-51/2003-51-256.PDF)
Figure
15 : Principe
de triangulation des systèmes de repérage
(Source : www.radionics.com/products/frameless/omnisight/omnisight-brochure.pdf
et www.medtronic.com)
Figure
16 : Stations
informatiques de préplanning VectorVision® (a) et (b)
(Source :
www.neurochirurgie.be/fr/index.php?frame=/fr/body-neuronavigatie.php)
Figure
17 : console
de pré planning mobile iPLAN®
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
18 : Station
de navigation The StealthStation® ION™
(Source :
www.spineuniverse.com/displayarticle.php/article726.html)
Figure 19
:
Système de neuronavigation Omnisight Excel™ de Radionics™
(Source : www.radionics.com/products/frameless/omnisight/omnisight-brochure.pdf
)
Figure
20 : Affichage
des paramètres de pré planning sur la console de
navigation
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
21 :
Système de navigation Kolibri® BrainLAB
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
22 :
Système de navigation VectorVision® Compact BrainLAB
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
23 :
Système de navigation VectorVision2® BrainLAB
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
24 :
Système de neuronavigation VectorVision® Sky
& Data Panel de BrainLAB
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
25 : Illustration
du phénomène de « Brainshift » sur
des Images par Résonnance Magnétique
intraopératoire (IRMi).
(Source :
Photo brainshift Pierrick Coupé, Pierre Hellier and Christian
Barillot. Etat
de l’art des methods de correction des deformations
cérébrales peropératoires, rapport de recherche,
Juin 2005, INRIA Rennes, N°5589, 51 p, ISSN
0249-6399)
Figure
26 : Console
de navigation BrainLAB Photo H. Landolt
(Source :
www.medicalforum.ch/pdf/pdf_f/2003/2003-51/2003-51-256.PDF)
Figure
27 :
Microscope opératoire SurgiScope®
(Source :
www.isis-robotics.com/fr/surgiscope.html )
Figure
28 :
Instruments de neurochirurgie équipés de capteurs pour la navigation (Photo BrainLAB)
(Source :
www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure 29
:
Instruments de neurochirurgie équipés de capteurs pour la navigation (Photo Medtronic Sofamor
Danek)
(Source :
www.spineuniverse.com/displayarticle.php/article728.html)
Figure
30 : Tables
dédiées aux interventions neurochirurgicales
(Source :
www.medproducts.com2)
Figure
31 : Table
d’opération neurochirurgicale associée à un
système de navigation BrainLAB
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure
32 : IRM
peropératoire bas champ Polestar Medtronic
(Source :
www.ulb.ac.be/erasme/fr/actualites/communiques/polestar-n10-conferencedepresse.htm)
Figure
33 : IRM
interventionelle Siemens dédiée à la
neurochirurgie
(Source :
www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Figure 34
: (a)
Utilisation de l’imagerie ultrasonore peropératoire en
neurochirurgie (Photo H.Landolt) (Source :
www.medicalforum.ch/pdf/pdf_f/2003/2003-51/2003-51-256.PDF), (b)
système d’imagerie ultrason peropératoire
(Source :
www.neurochirurgie.ca/freepage.php?page=3)
Figure
35 : (a) et
(b) Modèle d’intégration d’un système de
navigation en neurochirurgie dans un bloc opératoire
équipé d’un système IRM
(Source : www.brainlab.com/download/pdf/BrainLAB_Neurosurgery_Solutions.pdf)
Tableaux
Tableau
1 : Avantages et inconvénients des systèmes de
repérage en navigation
Tableau
2 : Avantages et inconvénients de l’IRM interventionnelle