Avertissement

Si vous arrivez directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur doit admettre et donc supporter. Il a été réalisé pendant la période de formation et constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées aux technologies biomédicales. Nous ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part. L'objectif de la présentation sur le Web est de permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi les échanges professionnels. En cas d'usage du document, n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne lecture... 

Organisation et amélioration de l'outil de travail
du service biomédical GMAO

 

utc

Référence à rappeler : Eric Lemrchand, Stage, Certification Professionnelle TSIBH, UTC, 2009
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne


RESUME

les activités biomédicales étant en constantes évolution, en effet de nouvelles responsabilisées sont attribuées par les réglementations aux techniciens. Ces derniers sont aidés dans leur travail par un outil incontournable qu'est la gestion de maintenance assistée par ordinateur. ce rapport vous démontrera toutes les améliorations que peut l'on peut apporter à l'activité d'un service biomédical en analysant l'utilisation de leur gmao. En effet nous verrons les actions à mettre en œuvre pour une meilleure utilisation de cet outil de travail.

 

ABSTRACT

Biomedical activities are in a constant évolution,indeed,new responsabilities are assigned to the technicians.these one are assisted in their work by a great tool: the Computerized Maintenance Management System (CMMS). this report will show you all the improvements that we can give to the activitie of a biomédical service by analyzing the use of their CMMS (gmao in french). Indeed we will see the actions to implement for a better use of this tool.  



SOMMAIRE

Remerciements

I Introduction

II Historique

- II 1- Générale de Santé
- II 2- Le centre hospitalier Saint Martin


III Le service bio-médical


IV Présentation du sujet de stage

V Situation initiale

VI Déroulement du projet

VII Inventaire des dispositifs médicaux

- VII 1 - Obligation de maintenance
- VII 2 - Analyse de la criticité
- VII 3 - La problématique
- VII 4 - Objectifs
- VII 5 - Etat des lieux
- VII 6 - Méthode et résolution de la problématique
- VII 7 - Mise en oeuvre

 

VIII La maintenance

- VIII 1 - Etat des lieux
- VIII 2 - Analyse et problématique
- VIII 3 - Objectifs
- VIII 4 - Méthode et résolution de la problématique

 

IX Gestion des stocks des pièces détachées dans le service bio-médical

- IX 1 - Etat des lieux
- IX 2 - Les objectifs
- IX 3 - Les enjeux
- IX 4 - Méthodes et résolutions
- IX 5 - Problématiques rencontrées
- IX 6 - Mise en oeuvre

 

X Conclusion

XI Bibliographie

XII Glossaire





REMERCIEMENTS

Je tiens à présenter mes remerciements à mon tuteur de stage, Mr Vincent Buhot, responsable du service biomédical, pour m’avoir accueilli au sein de son service, pour m’avoir donné confiance aussi bien pour ce projet que pour les interventions de maintenance préventive et curative que j’ai effectuées et pour m’avoir permis de mieux connaître le rôle indispensable d’un service biomédical. Je tiens aussi à remercier les trois techniciens, Messieurs René Ygouf, Sylvain Aubry, Damien Sacher, pour m’avoir accordé de leur temps, pour m’avoir apporté leur confiance, leurs connaissances et leurs compétences, qui m’ont permis de mener à bien ce présent projet. Je souhaiterai également présenter mes remerciements à tout le personnel technique et soignant pour m’avoir accueilli, écouté et présenté leur environnement. Je remercie toutes les personnes de l’UTC de Compiègne, Monsieur Gilbert FARGES, enseignant chercheur responsable de la formation continue, ainsi que mon tuteur de stage à l’UTC, Monsieur Pol-Manoël FELAN pour leur soutien et leur suivi tout le long de cette formation. Et enfin, je tiens aussi à remercier tous les fournisseurs externes : techniciens, commerciaux et autres personnels des sociétés sous traitantes, pour avoir répondu à toutes mes questions, pour m’avoir offert de leur temps, afin que je puisse mieux comprendre certaines particularités de la chaine de décision et de fonctionnement du service.  

I - INTRODUCTION

Dans le cadre réglementaire actuel en matière de gestion des obligations de maintenance des dispositifs médicaux notamment sur le plan de la sécurité des patients, les services biomédicaux disposent d’un nouvel outil de travail incontournable : la gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO). C’est une application logicielle qui permet d’améliorer l’efficacité du suivi des équipements, de la maintenance, de la gestion des stocks de pièces détachées et des commandes. Le thème de mon stage était de finaliser et d’améliorer la mise en place de la GMAO, pour déterminer les niveaux de criticité des équipements biomédicaux. Parallèlement, la mise en place d’un classement du stock des pièces détachées a permis d’apporter des améliorations sur la politique de maintenance. Cet apprentissage a été pour moi l’opportunité de confronter mes apports théoriques à une pratique au quotidien dans un service hospitalier.  

II - HISTORIQUE

II-1 Générale de santé

Depuis sa création en 1981, la Générale De Santé s’est imposée comme une entreprise spécialisée dans l’offre globale de soins dans le secteur de la santé. Aujourd’hui, elle est le leader incontesté de la santé de soins privés en France.

Les chiffres clés : [1]

- 206 établissements et centres

- 144 établissements en France

- 5200 praticiens libéraux

- 20 000 salariés dont 6500 infirmières et 3800 aides soignant(e)s

- Plus de 15 400 lits et places

- 2 250 000 patients accueillis

- Plus d’un million de séjours dont :
- 4800 en hospitalisation
- 420 000 en ambulatoire
- 120 000 en Soins de Suite et de Réadaptation (SSR)
- 35 000 en santé mentale

- 302 000 passages aux urgences dans 26 établissements

- 33 000 naissances  


cliniques

Implantations en France des établissements de la Générale de Santé

 

GDS : Quelques repères…

En tant que leader européen de l’hospitalisation privée, Générale De Santé sait que la réussite d’aujourd‘hui et de demain repose d’abord et avant tout sur la satisfaction de chaque patient, qui est aussi un client avec ce que ce mot implique d’attention et de respect pour sa situation personnelle et de ses attentes.

Depuis plusieurs années, le groupe mène une politique qualité pour harmoniser et homogénéiser ses pratiques dans l’ensemble de ses établissements pour créer un réseau de soins identifiables par les patients.

GDS dispose de son propre label de qualité.

Les cinq engagements de ce label sont les suivants :
- Assurer la sécurité des patients
- Offrir un accueil convivial et efficace
- Apporter une information utile et compréhensible
- Définir un niveau de qualité commun aux établissements labélisés
- Agir ensemble contre la douleur

Ce label devient une politique et un engagement dans une démarche d’amélioration continue de la qualité centrée sur le patient avec la mise en place d’enquêtes annuelles de satisfaction.
Au 1er janvier 2008, soixante et un établissements sont labélisés.  

Données financières du groupe

Générale de santé représente 16% du marché français de l’hospitalisation privée en 2008 et un chiffre d’affaire de 1,906 milliard d’euros. Cette société est cotée en bourse.

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II-2 Le centre hospitalier privé St Martin

Créé en 1993, le centre hospitalier privé Saint Martin était un regroupement de trois cliniques privées :
- Saint Martin (89 lits et 110 salariés)
- Saint Pierre (72 lits et 100 salariés)
- Saint Joseph (70 lits et 90 salariés)

Suite à des difficultés financières et un dépôt de bilan, le centre hospitalier privé Saint Martin est racheté six mois plus tard après son ouverture par la Générale De Santé.
L’établissement possède un effectif d’environ 500 personnes pour 150 000 consultations et 25 000 interventions par an.


st martin 

Photo : Vue de l'entrée du CHP St Martin

 

Il est composé de 193 lits et 26 places ambulatoires répartis en :

- 138 lits de chirurgie dont 10 lits de réanimation chirurgicale et 10 lits de réanimation cardiaque.
- 18 lits de chirurgie ambulatoire.
- 12 lits de neurologie.
- 25 postes de dialyse.  

Les patients sont accueillis pour les spécialités chirurgicales suivantes :

• Urgence chirurgicale
• Neurologie, ophtalmologie
• Cardiaque, vasculaire et thoracique
• Digestive, gynécologie, urologie
• ORL, orthopédie,
• Plastie, Esthétique
• Chirurgie de la main  

Les patients sont accueillis pour les spécialités médicales suivantes :

• Cardiologie, dermatologie
• Anesthésie, angiologie
• Pneumologie, pédiatrique
• Obstétrique, néphrologie
• Rhumatologie, psychiatrie

L’établissement regroupe dans ses locaux 5 entités administratives indépendantes : le CHP ST-MARTIN, le laboratoire ST-MARTIN, la société d’imagerie médicale (scanner et IRM), la SCM de radiologie et la SELARL des cardiologues interventionnels (coronarographie).
Le service biomédical ne gère que les équipements biomédicaux du CHP ST-MARTIN.

Salles opératoires :

• 14 salles opératoires + 3 salles en construction réparties en deux blocs
• 2 salles CEC pour la chirurgie cardiaque (urgence cardiaque assurée 24h/24)
• 1 salle chirurgie vasculaire
• 2 salles d’ortho (centre d’urgence de la chirurgie de la main 24h/24)
• 1 salle d’ophtalmo
• 2 salles de neurochirurgie (système de neuronavigation)
• 6 salles de chirurgie générale (urologie, gynécologie, digestive, gastro, plastie)
• 21 postes de salles de soins post-interventionnels répartis dans deux salles
• 21 postes de réanimation

Plateau technique :

Une stérilisation composée de 3 autoclaves et 4 laveurs désinfecteurs
• 5 salles télécommandées
• 1 IRM
• 1 Scanner
• 3 salles de cardiologie interventionnelle
• 25 postes de dialyse, 6 traitements d’eau  

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III - LE SERVICE BIO-MEDICAL

 

Ses missions : 

III-1 La réalisation de la politique d’investissement

- Il réalise un programme d’investissement en relation étroite avec la direction et les services économiques et médico-techniques.

- Il s’informe sur les dernières évolutions et innovations dans les activités concernées afin de mieux conseiller les services de soins.

- Il participe à l’élaboration d’un plan d’investissement.

- Il planifie l’investissement et rédige les documents nécessaires à l’achat, prend en compte les coûts des consommables, les mises à jours.

- Il participe à la formalisation des besoins au cours de différentes réunions.

- Il vérifie les contraintes d’exploitation et la préconisation sur l’environnement.

- Il lance une procédure de consultation, choisie de manière à être en accord avec la réglementation.

- Il demande les pièces administratives sur la conformité.

- Il élabore les rapports d’essais ou de visites.

- Il décrit et élabore un dossier sur la proposition de choix final.

- Il coordonne la mise en service du dispositif médical et de son installation avec vérification de tous les paramètres.

- Il planifie de la formation pour tous les utilisateurs ainsi que la mise à disposition des protocoles de vérification avant leur usage sur les patients.

 

III-2 Gestion de la maintenance 

Maintenance préventive

Elle a pour objectif de diminuer l’indisponibilité du matériel, d’en augmenter la durée de vie, de maitriser son coût global et d’améliorer la sécurité.

On distingue trois types de maintenance préventive.

- la maintenance systématique effectuée selon un échéancier établi à partir d’un nombre d’unités d’usage (ex : mois ou heures).
- la maintenance conditionnelle dépendante du franchissement d’un seuil prédéterminé révélateur de l’état de dégradation.
- la maintenance prévisionnelle qui a pour but de surveiller les paramètres significatifs de l’état de dégradation du matériel, permettant de retarder et de planifier les interventions (ex : dérive d’étalonnage des modules de gaz d’anesthésie).

Maintenance corrective

Elle a pour but de remettre en état de marche un équipement défectueux, elle vise à rendre ses fonctionnalités complètes au dispositif médical.

Elle peut être réalisée de manière provisoire (maintenance corrective, palliative) ou définitive (maintenance corrective, curative).

Il peut être tenu compte de la valeur du dispositif médical et du coût de la réparation pour en évaluer l’intérêt.

Contrôle qualité

On entend par contrôle qualité d’un dispositif médical l’ensemble des opérations destinées à évaluer le maintien des performances revendiquées par le fournisseur ou le cas échéant, fixées par le directeur général de l’Agence Française de la Sécurité Sanitaire des Produits de Santé ( Afssaps). Ce contrôle peut être fait en interne ou en externe.

Assistance technique

Les techniciens aident les utilisateurs à une bonne maitrise des dispositifs médicaux.

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III-3 Veille technologique et règlementaire

Le service biomédical s’informe sur les dernières évolutions et technologies des dispositifs médicaux.
Il veille que les risques associés aux dispositifs médicaux dont il a la charge sont identifiés et maitrisés et il signale tout risque suffisamment grave en procédant à une déclaration de matériovigilance.  

Le service biomédical est assuré de 7H30 à 18H00.

Après ces heures, une astreinte est effectuée par les techniciens entre 18h et 7h30 les jours de la semaine et le week-end. L’astreinte biomédicale est justifiée par les obligations réglementaires pour la dialyse et l’Unité de Soins Intensif Cardiologique.

Le service biomédical est encadré par Monsieur Vincent Buhot, responsable biomédical, qui est mon tuteur de stage. Pour assurer au mieux la fonctionnalité du service, le responsable biomédical est appuyé par trois techniciens :  

- Sylvain
- Damien
- René  

Les techniciens sont polyvalents et ils présentent une spécialisation définie ci-dessous.

 

 III-3.1 Pour la maintenance préventive

 

Equipement
Maintenance préventive
Technicien
Planning de maintenance préventive
Contrat de maintenance
         
LEC Externe     Contrat EDAP TMS
Générateur de dialyse Interne René Oui  
Traitement d'eau Interne René Oui  
Pousses seringues d'aneshésie Interne Damien En cours  
Défibrilateur Interne Damien En cours  
Table d'opération Interne Sylvain Oui  
Bistouris élecrique Interne Damien Oui  
Autoclaves Interne Sylvain Oui  
Monitorage Philips VM4 VM6 (BP 306) Interne René Oui  
Respirateurs (Aisys, Alys, Avance, Engström, Horus, Osiris Interne Damien En cours  
Moniteurs multi-paramétriques (Dash S/5 Viridia Interne Sylvain En cours  
Centrale de surveillance   Sylvain Non  
Stimulateurs Pace Externe René Oui pour 2008  
Cuves d'halogénés Externe   Non Contrat BAXTER
Consoles de CEC Externe   Non Contrat Maquet en 2009 ?
Générateurs de matelas chauffants     Non Contrat de MAD
Mélangeurs Externe     Contrat ALS
Analyseurs de gaz et pH du sang Interne Sylvain En cours Modules sur moniteurs multi-paramétrique
Phacoémulsificateurs Externe Tous Non Contrat Bausch&Lomb
Perfusion/PCA   Damien Non  
Eclairages opératoires Interne Sylvain Oui  
Bistouris US Externe Sylvain Non Envoi SAV sans contrat
Machines à laver Interne Sylvain Oui  
Soudeuses Interne Sylvain Oui  
Insuflateurs CO2 Externe Sylvain Non Envoi SAV sans contrat
Moniteurs PNI   Tous Non  
Moniteurs SPO2   Tous Non  
Appareils de transfusion autologue Externe   Non Contrat de MAD
Aspirateurs médicaux chirurgicaux   Tous Non  
Echographes   Vincent Non  
Endoscopes souples Externe V. Dreux   Contrat OLYMPUS
Humidificateurs   Tous Non  
Microscopes   Sylvain Non  
ECG   René Non  
EEG     Non  
Garrots pneumatiques   Tous Non  
Balances Externe Tous Non Contrat d'étalonnage annuel
Banques à sang Externe Tous Non Contrat FROILABO
Laves-Bassin Externe Tous Non Contrat ARJO
Lèves-malades Externe Tous Non Contrat ARJO
Shaver Externe   Non  

Tableau issu de la politique de maintenance du service biomédical

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III-3.2 Pour la maintenance curative

Légende
1 - Technicien formé et spécialiste (tous les niveaux de maintenance)
2 - Maintenance en suppléant
3 - Maintenance de premier niveau si aucun technicien formé n'est présent

 

  René Sylvain Damien
Générateurs dialyse
1
2
3
Traitements d'eau
1
2
3
Perfusions
2
3
1
Défibrilateurs
2
3
1
Electrocardiographes
1
2
3
Tables d'opération
3
1
2
Eclairages opératoires
3
1
2
Bistouris
3
2
1
Warmtouch
3
1
2
Microscopes
3
1
2
Autoclaves
2
1
3
Machines à laver
2
1
3
Soudeuses
2
1
3
BP 306
1
2
3
Garrots pneumatiques
3
1
2
Dinamap
3
2
1
Colonnes vidéos
3
1
2
Source lumière
3
1
2
Respirateurs
3
2
1
Moniteurs multi-paramétrique
3
1
2
Centrales
3
1
2
Stimulateurs pace
1
3
2
Insufflateurs CO2
3
1
2
Laves-bassin
2
1
3

Tableau issu de la politique de maintenance du service biomédical

 

 


IV - PRESENTATION DU SUJET DE STAGE

 

Un système de Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO) a été déployé le 23 mars 2009. La mission demandée par le service biomédical est de finaliser la mise à jour de l’inventaire du parc des dispositifs médicaux, de déterminer des niveaux de criticité des équipements et de mettre en application des éléments qui permettent d’améliorer la politique de maintenance, le référencement et le classement du stock des pièces détachées.  

V - SITUATION INITIALE

 

Dès mon arrivée au centre Hospitalier Privé Saint-Martin, j’ai accompagné les techniciens dans leurs fonctions quotidiennes principales : assurer la maintenance et subvenir aux besoins du personnel utilisateur.

Leur rôle est de rendre disponible à tout moment les dispositifs médicaux en réalisant dans un premier les maintenances préventives recommandées et les interventions de maintenance curative sur le terrain.

Les causes principales de ces interventions sont multiples, différents critères sont à prendre en considération :

• La diversité et le nombre des activités cliniques.
• La sophistication du matériel qui demande au responsable biomédical et aux techniciens biomédicaux des formations adaptées à chaque type de matériel.
• Le nombre de personnel utilisateur technique ou soignant.

Pour répondre au mieux à la sécurité des patients, la politique du service biomédical est de développer une gestion des équipements rigoureuse, une expertise technique et pratique nécessaire à leur utilisation.

Pour répondre à la complexité de l’opération liée à la gestion d’un parc d’équipement biomédical, il est nécessaire de recourir à l’informatique. Des logiciels dits de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO) ont été développés à cet effet.  

Une étude de choix d’un logiciel a été réalisée au début d’année 2008. Trois logiciels ont été mis à concurrence :

- Le logiciel de la marque Optim.
- L’application ASSET-PLUS de la marque GEHCS.
- le logiciel Blue GMAO de la marque QSMS.

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- ASSET PLUS

Logiciel développé en WINDEV, serveur : SQL serveur express ou ORACLE (licences gratuites)

Points négatifs :

- Pas de communication possible avec Outlook.
- Communication avec CEGI (logiciel de comptabilité de la générale de santé) uniquement si le service biomédical investit dans un module d’export.

Points positifs :

- Référence dans le milieu biomédical.
- Interface évoluée sur la base de SOPHIE 9000 (ancien logiciel utilisé par les 4 techniciens biomédicaux)
- Environnement adapté au fonctionnement d’un service biomédical (création de plusieurs équipements, planning MP, gestion des maintenances par criticité).
- Gestion des pièces détachées et des bons de commande.
- Pocket PC = gain de temps pour la traçabilité des interventions et adapté au fonctionnement actuel du service biomédical.
- Gestion des demandes en ligne réelle.  

- OPTIM

Logiciel développé en VB6 base de données SQL serveur.
Fonctionnement proche de la GMAO ASSET+ utilisée par le service biomédical dans les Cliniques Général de Santé du Havre.
Pas de mauvais retour. Pas de visite de présentation car logiciel non référencé Générale de Santé et prise en main plus longue.  

- BLUE GMAO

Logiciel PHP MySQL, serveur : SQL serveur express

Points négatifs :

- Lenteur très importante de Blue Medi inadaptée, la GMAO doit nous permettre de gagner du temps.
- Nécessité d’être administrateur pour créer de nouveaux codes CNEH (Centre National de l’Expertise Hospitalière)
- Gestion des bons de commande pas intuitive.
- Evolutivité et la liberté des champs = usine à gaz.
- Serveur de données n’est pas sur le site du CHP (trop de dépendance du FAI, confidentialité)
- Pas de communication possible avec Outlook.
- Demandes d’intervention en ligne ?

Points positifs :

- Création dynamique et évolutive.
- Serveur sur site de QSMS (idéal pour la maintenance, install)
- Possibilité de récupérer notre base de données via import excel.  

 

BILAN : ,

Critères de choix :

• Référencement à la centrale d’achat : Seule la GMAO ASSET PLUS est référencée.
• Prix d’acquisition (hors évolution demandes en ligne et hors contrat de maintenance) :

1 BLUE GMAO Mensualités
2 ASSET +
3 OPTIM


Ergonomie accessibilité : Il n’y a pas de démonstration OPTIM.

1 ASSET +. Le logiciel est connu par l'ensemble du service biomédical (ancienne version SOPHIE 9000) Très bon retour de Jean Guillaume Besnard à la clinique GDS Sévigné (Rennes)
2 BLUE GMAO. Logiciel ralenti par le réseau hospitalier, pas réellement conçu pour une application immédiate, beaucoup trop paramétrage. Pas adapté aux besoins du service biomédical.

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Logiciel retenu ASSET + de la société GEHCS. 

Le 23 mars 2009, le logiciel GMAO a été installé au service biomédical sur les quatre postes.
Les données sont sauvegardées sur un serveur situé au service informatique.
En 2010, l’objectif est une mise en place complète avec un module Web qui permet aux services de demander une intervention en ligne.

architecture 
source Asset+


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VI - DEROULEMENT DU PROJET

 

Tout d’abord, il est nécessaire de recenser tous les équipements biomédicaux et de tenir un inventaire à jour.

Selon la réglementation en vigueur, les équipements biomédicaux sont des Dispositifs Médicaux marqués CE et classés en quatre catégories (classe I ,IIa, IIb, III). (1) et (2)

Puis une fois l’inventaire mis à jour, il s’agit de déterminer les niveaux de criticité des équipements pour améliorer la politique de maintenance.

Dans le même cadre réglementaire, il est nécessaire de tracer les interventions de maintenance (curative et préventive).

Elles sont soit réalisées en interne au service biomédical soit en externe. Il faudra tenir compte du temps passé pour chaque intervention, du temps d’immobilisation et des coûts.

Ainsi, suivant les défaillances des dispositifs médicaux, l’immobilisation du matériel, les coûts des pièces détachées et de la main d’œuvre, des indicateurs pourront être mis en évidence.

Enfin il sera intéressant de référencer à la GMAO le stock de pièces détachées.

Je consacrerais donc une partie de mon rapport à chacun de ses éléments, l’inventaire des équipements (criticité), la gestion de la maintenance (indicateurs de suivi), les pièces détachées.  

VII - INVENTAIRE DES DISPOSITIFS MEDICAUX

 

La gestion des équipements biomédicaux doit concerner l’ensemble des matériels utilisés par un service. Dans ce but, un inventaire doit être réalisé. C’est sur la base de cet inventaire qu’il sera possible d’adapter les modalités de gestion aux différentes catégories concernées.

Mon travail fut dans un premier temps d’aller dans les différents services pour recenser tous les dispositifs médicaux, apposer une étiquette numérotée unique si nécessaire, vérifier si le numéro de série est répertorié dans la GMAO, vérifier s’il est à la bonne affectation (Unité fonctionnelle), vérifier s’il est réformé.

Pour cela, j’avais à ma disposition le pocket PC qui grâce à un lecteur de code barre m’a permis de lire les saisies sur chaque matériel et de vérifier les données.  

pocketpc
source Asset+

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Les différents services dans lesquels j’ai effectué cet inventaire sont :

- Les blocs opératoires, salles de réveil, l’hémodialyse, la réanimation cardiaque et chirurgicale, stomatologie, les urgences, la cardiologie vasculaire, l’ambulatoire, l’urologie, plastie, la neurologie-ophtalmologie et la stérilisation.

La mise en place de l’inventaire répond à une obligation légale de traçabilité du décret du 5 décembre 2001 (3), qui stipule que l’exploitant de Dispositifs Médicaux doit disposer d’un inventaire des dispositifs médicaux que l’on exploite, tenu régulièrement à jour, mentionnant pour chacun d’eux les dénominations communes du dispositif, le nom de son fabriquant et celui du fournisseur, le numéro de série du dispositif, sa localisation et la date de sa première mise en service.

L’obligation d’un registre de traçabilité : Registre Sécurité, Qualité, Maintenance (RSQM) décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 de l’arrêté du 03 /03/2003 et de la Norme XP S 99-171 (4) doit être conservé 5 ans après la fin de l’exploitation du dispositif médical.  

 

VII-1 Obligation de maintenance

Le service biomédical joue un rôle important dans la mise en œuvre et l’organisation de la maintenance des dispositifs médicaux. Les textes généraux qui obligent à effectuer la maintenance des dispositifs médicaux sont :  

• L’arrêté du 3 octobre 1995 qui impose une organisation de la maintenance pour les matériels d’anesthésie, les dispositifs de surveillance et d’entretien et post-opératoire.

Les vérifications suivantes sont à mettre en place :

Le contrôle du DM lors de la mise en service, lors d’une vérification du bon état de fonctionnement avant utilisation sur un patient, lors d’une maintenance, lors d’un dépannage ou après une longue interruption de fonctionnement.

Suppléance de gaz et énergie est à assurer.

• Le décret n°2001-154 du 5 décembre 2001(5) et son arrêté d’application du 3 mars 2003 étend cette organisation à un parc d’équipement plus important :

Accès aux dispositifs médicaux et aux informations le concernant .
Dispositifs médicaux radiogènes sont concernés par l’obligation de contrôle qualité.
Dispositifs médicaux de classe IIb et III.
Traçabilité des interventions : date, nature de l’intervention, personne intervenant, le registre sécurité, qualité, maintenance.
Indicateur et évaluation de l’organisation choisie.
Mise en place de contrôle qualité. Mise à disponibilité des documents au personnel utilisateur.

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CLASSIFICATION EUROPEENNE DES DISPOSITIFS MEDICAUX

Deux directives européennes régissent les dispositifs médicaux :

- 90/385/CEE pour les dispositifs implantables actifs (DMIA) (6)
- 93/42/CEE pour les autres dispositifs médicaux non de diagnostique in vitro, applicables depuis le 31 décembre 1994 et obligatoires depuis le13 juin 1998.

Ces directives prévoient :

• La libre circulation dans l’espace économique européenne porteur de la marque CE (7).
• L’apposition du marquage CE par le fabricant du dispositif, préalablement à la mise sur le marché, après certification de conformité aux exigences essentielles de santé et de sécurité.
• La définition et la classification des Dispositifs Médicaux.  (annexe 1)

 

VII-2 Analyse de la criticité

Dans un premier temps, lors du passage à l’an 2000, on observe une prise en compte de la notion de risque dans l’ensemble des hôpitaux français, au regard du dysfonctionnent susceptible de perturber le fonctionnement d’un grand nombre de dispositifs médicaux, qui peuvent être vitaux pour le patient. Un plan de secours pour le passage à l’an 2000 en milieu hospitalier est le résultat d’analyse de risque pour un événement identifié depuis longtemps.

Avec la matériovigilance et la certification par la H.A.S v2010 critère 8k, les services biomédicaux appréhendent les notions de gestion des risques. Cette prise de conscience se fait sous la forme d’une obligation réglementaire.

LES DIFFERENTES METHODES

Les services biomédicaux en collaboration avec leurs parties prenantes (les services de soins, les services médicaux, les services médio-techniques) et à partir d’une analyse des risques, listent les dispositifs médicaux jugés critiques et définissent leur criticité afin de prévoir et coordonner des solutions de secours en cas de panne.

Tout cela dans le souci de garantir la continuité d’utilisation pour maintenir la qualité et la sécurité des soins.

Chaque établissement de santé peut définir sa propre liste de dispositifs médicaux critiques en fonction de ses activités médicales, de son mode de manœuvre et du nombre de ses équipements biomédicaux. L’analyse des risques et les différents niveaux de criticité peuvent donc être spécifiques à chaque établissement.

Méthode PIEU :

La méthode PIEU permet de calculer la criticité d’un dispositif médical en tenant compte des incidences de pannes sur la santé du malade, de son importance stratégique, de son état et de son taux d’utilisation.
Cette criticité PIEU (exprimée sous forme d’indice) permet de mettre en évidence et de hiérarchiser les équipements sensibles sur lesquels doit être axée en priorité la politique de maintenance. Plus l’indice est petit, plus le dispositif médical est critique.
Aucune des pondérations n’est égale à 0 afin de mieux hiérarchiser les différents dispositifs médicaux critiques.  

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Exemple de grille d’évaluation de la criticité appliquée à un dispositif médical
 

 
Poids
Critères
0,1
1
2
3
P Incidences
des pannes
Répercussions graves
sur la santé du malade
Répercussions sur la qualité des soins Corrections des soins possibles Aucunes répercussions sur la qualité des soins
I Importance de l'équipement Stratégie, pas de délestage (possible),
sous traitance impossible
Important, pas de délestage possible , sous traitance possible Secondaire, délestage possible
Equipement de secours. Exemple de grille d'évaluation de la criticité applquée à un dispositif médical
E Etat A rénover, à réformer A réviser A surveiller A l'état spécifié
U Taux d'utilisation Saturé Elevé Moyen Faible

Criticité CR= P× I ×E ×U 

Méthode AMDEC :

Analyse des Méthodes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité (résultats exprimés en pourcentage).

 

Note F
Fréquence ou probabilité d'apparition
Note G
Gravité
Note D
Probabilité de non détection
10 Permanent
10
Mort d'homme
10
Aucune probabilité de détection
5 Fréquent
5
Conséquences financières ou matérielles
5
Un système de détection est en place mais n'est pas infaillible
1 Rare
1
Pas grave
1
Le système de détection est infaillible

Criticité CR= F× G × D

 

Plus CR est grand, plus le dispositif médical est critique. L’AMDEC

est une méthode d’analyse prévisionnelle de la fiabilité permettant de recenser systématiquement les défaillances potentielles d’un dispositif médical puis d’estimer les risques liés à l’apparition de ces défaillances, afin d’engager les actions correctives à apporter au dispositif.

Elle a pour objectif de minimiser les risques, le coût de non qualité et les pertes d’exploitation.  

 

VII-3 La problématique

Il n’existe pas de définition officielle et opposable de la criticité. La notion et l’évaluation de celle-ci est différente d’un individu à un autre.

Mon travail va être de tenter de déterminer une méthode adaptée à la structure biomédicale et à la réglementation relative aux obligations de maintenance (classes IIb et III, décret d’anesthésie et d’obligation de maintenance). 

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VII-4 Objectifs

Il s’agit :

1 - De répondre aux contraintes réglementaires et de garantir la continuité de service des équipements critiques.

2 - De prioriser les différentes taches de maintenance afin de pouvoir assurer la fiabilité et la disponibilité optimale des différents dispositifs médicaux.

3 - De déterminer une politique commune afin de rentrer ces données sur la GMAO.  

 

VII-5 Etat des lieux

Actuellement, à la clinique privée Saint Martin, la définition de la criticité est définie par la réglementation, les équipements biomédicaux de classe IIb et III sont considérés comme critique.

Sur la GMAO, la criticité des équipements biomédicaux n’est pas encore répertoriée.  

 

VII-6 Méthode et résolution de la problématique

Dans un premier temps, comme tous les travaux d’analyse, nous établissons une réunion qui a pour objectif :

- Explication des différentes méthodes de calcul de criticité (Amdec, Pieu)

- La criticité dans le cadre de l’accréditation.

- Identification des phénomènes dangereux que peut entrainer le dispositif lors de son utilisation.

- Analyse des risques des équipements biomédicaux

- Evaluation des risques encourus en fonction du contexte d’utilisation, les défaillances possibles.  

- Définir si besoin, des actions de maintenance ou de contrôle qualité permettant de diminuer les défaillances.

- Brainstorming avec QQOCP.

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Les résultats de cette réunion sont :

- Les dispositifs médicaux pour lesquels la réglementation « oblige » à la maintenance, c’est-à-dire les types IIb et III, sont à répertorier en criticité 1 dans la GMAO.


Pour le IIb, une différenciation est faite :
- Les dispositifs médicaux qui sont dans les blocs opératoires, salles de réveil, réanimation, la stérilisation, la dialyse.
- Et les autres DM de classe IIb dans les services de soins.
- Criticité 2 : DM de classe IIb (ex : médecine, consultation externe, etc….)
- Criticité 3 : les DM de classe IIa et I

- Il a été décidé de mettre un indicateur sur la GMAO sur les dispositifs médicaux dont les pannes sont importantes. Cet indicateur (après analyse) permettra éventuellement de mettre en place une action de maintenance ou de contrôle qualité.

- Prévoir une suppléance de certains équipements (prévoir le budget), ou la mise en place d’une solution de substitution. ⇨ Analyse l’usage intensif de certains DM.  

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VII-7 Mise en oeuvre

Après cette clarification, l’identification sur la GMAO des différentes classes de criticité des dispositifs médicaux est renseignée de la façon suivante : 

 

asset

Criticité 1 : Classe III et IIB
Criticité 2 : Classe IIB et IIA
Criticité 3 : Classe IIA et I

Impression d’écran du logiciel ASSET+ : Liste des criticités. 

 

Exemple d’application de la criticité pour les Pousses-seringues :

asset

Impression d’écran d’une fiche équipement GMAO d’un pousse seringue

IIB : La maintenance préventive est priorisée pour les équipements d’anesthésie et de bloc. (criticité 1 : matériel de suppléance existant) 

Les pousses seringues dans les services de soins sont traités avec une priorité inférieure. (criticité 2)

 

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VIII - LA MAINTENANCE

 

Définition

La maintenance est définie comme étant un ensemble d’actions qui vont permettre de garder ou de rétablir les fonctionnalités d’un dispositif médical. Elle regroupe ainsi les actions de dépannage et de réparation, de réglage, de révision, de contrôle et de vérification. Réalisation de la maintenance Toute maintenance doit être réalisée par du personnel qualifié et formé. (voir niveau de maintenance [Annexe2] )  

Ces activités sont accomplies, soit :
- en interne par le service biomédical
- en externe par la sous-traitance (fabriquant ou tierce personne)

Les différents types d’actions de maintenance :  

- Maintenance corrective qui consiste à intervenir sur des DM défaillants, elle a pour but de rétablir les fonctionnalités complètes au DM.

- Maintenance curative qui est la remise en l’état initial (réparation durable)

- Maintenance préventive a pour but de réduire les risques de panne et de maintenir dans le temps les performances des DM à un niveau proche de celui des performances initiales. L’intervention se fait pour des raisons de sureté de fonctionnement, pour des raisons économiques ou parfois pratique (DM disponibles qu’à un certain moment précis).

La maintenance préventive se divise en deux parties :

- Maintenance systématique, périodique ou programmée.

- Maintenance conditionnelle réalisée à la suite de relevés, de mesures, de contrôles révélateurs de la dégradation de l’équipement.
La maintenance préventive implique le remplacement de pièces de rechange (kit de maintenance), le contrôle de la fonctionnalité du DM à partir de critère comme :

- Le temps en opération.

- Les résultats des contrôles qualité antérieurs.

- Les taux de pannes ou d’indisponibilité.

- Les protocoles validés par le fournisseur et l’ingénieur biomédical.

- Les recommandations du constructeur.

La déclaration des pannes et des dysfonctionnements au niveau local dans un service et au niveau national dans le cadre de la matériovigilance permet d’identifier et de quantifier les problèmes et leurs causes. Elle est indispensable à la définition et au déploiement des stratégies.  

 

VIII-1 Etat des lieux

La maintenance préventive et curative est faite en interne pour la quasi-totalité des équipements. Les différents dispositifs médicaux gérés en interne sont : la dialyse, la stérilisation, la ventilation, la perfusion, l’électrochirurgie, le monitorage, les tables d’opération, les éclairages opératoires, les défibrillateurs. Les équipements de contrôle, de mesure et d’essai (ECME) ne sont pas reliés sur la GMAO. A ce jour, les interventions sont demandées sur un simple appel téléphonique. Après chaque intervention, les techniciens complètent un rapport sur la GMAO.  

Exemple :

gmao

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Ce rapport contient les informations suivantes :

- Le service
- N° intervention
- N° de série,
- N° équipement, type
- La description des actions effectuées (défaut constaté)
- La durée consacrée par le technicien et son identification.


 

VIII-2 Analyse et problématique

Dans ce rapport, on constate que certains champs ne sont pas remplis :
- EF localisation d’équipement.
- BM vocation fonctionnelle (biomédicale ; service technique ; service logistique).
- La cause.
- Le remède.

Pour une intervention le fait que la localisation de cet équipement, la vocation fonctionnelle ne soient pas renseignées, n’est pas un problème majeur, car l’Unité Fonctionnelle (UF) définit la localisation.
Un élément d’amélioration peut être apporté au niveau du renseignement des rapports d’intervention.
Le champs de cause et de remède sur le rapport d’intervention ne sont pas remplis.
Cela implique que lors d’une prochaine intervention de même type de panne si ce n’est pas le même intervenant, il sera obligé de trouvé la cause et le remède à nouveau.
De plus, les champs la cause et le remède sont des critères intégrables dans des filtres de recherche. Ce qui est un indicateur sur les interventions (fiabilité).  

 

VIII-3 Objectifs

Arriver à ce que les techniciens, en fin d’intervention, remplissent ces champs de « cause » et « remède » en vue d’apporter une amélioration.

VIII-4 Méthode et résolution de la problématique

En soumettant l’idée que l’identification du champ « cause » et « remède » pouvait apporter un gain de temps sur leurs interventions et une meilleure qualité sur leurs prestations de service, les techniciens ont décidé d’être plus vigilant sur l’importance de renseigner leur rapport d’intervention sur GMAO. 

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IX - GESTION DES STOCKS ET PIECES DETACHEES
DANS LE SERVICE BIOMEDICAL


IX-1 Etat des lieux

La gestion des stocks dans le service biomédical est en cours d’être informatisée.
L’essentiel des pièces et de leur gestion est en cours de mise en place. 

IX-2 Les objectifs

La mission qui m’a été attribuée est de référencer, de classer sur la GMAO le stock de pièces détachées et d’y apporter des améliorations. 

IX-3 Les enjeux

Le service biomédical est soumis à des contraintes budgétaires, c’est pourquoi la gestion du stock de pièces détachées doit être rigoureuse. Pour faciliter l’action des techniciens, il est donc indispensable d’avoir un minimum de stock, sans pour autant que celui-ci soit excessif, car cela engendre un coût. A l’inverse, un manque de pièces détachées entraîne l’immobilisation du matériel, voir plus grave, la fermeture d’un service. Bien entendu, cela aurait pour conséquence une mauvaise qualité de soin pour les patients.

 IX-4 Méthodes et résolutions

Avec les techniciens, l’analyse des besoins en pièces avec mise en place d’un stock minimum dans l’atelier. Détermination d’un stock minimum à détenir pour les appareils de criticité 1 avec alerte sur la GMAO lorsque ce niveau minimum est atteint. Rangement des pièces détachées par type d’appareil et chaque pièce référencée par code barre.  

IX-5 Problématiques rencontrées

Lors du référencement des pièces par code barre avec le pocket PC, un problème lié à la taille de celui-ci empêche sa lecture. Il fallait à plusieurs reprises scanner ce code afin qu’il soit pris en compte par le pocket PC. D’autre part, certaines pièces peu utilisées n’avaient aucune référence.

Les solutions apportées :
- Agrandissement du code barre.
- Grâce aux commandes passées en cours d’année, les références ont pu être retrouvées. Pour plus de facilité, l’idée a été de les photographier à l’aide du pocket PC et d’insérer les photos dans la GMAO.

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IX-6 Mise en oeuvre

Identification des références, du coût, du stock et saisie dans le logiciel ASSET+

saisie photo

 Saisie de photographie de pièce dans le logiciel ASSET +
Rangement et mise en place des codes barres sur les boîtes.

 

boite

Photo des boites de rangement avec les codes barres


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CONCLUSION

La durée de ce stage m’a permis d’observer la force de cet outil informatique aujourd’hui disponible à tous les services biomédicaux.

Facile à utiliser, cet outil pour « la mise en route » demande une rigueur, un investissement et un bon niveau de compétence.

En trois mois d’installation, l’outil informatique est en phase d’être maitrisé, l’inventaire et la gestion des stocks finalisés, la maintenance préventive et curative est en cour acquisition.

Il faudra une année pour pouvoir analysé ces données collectées lors de travaux de maintenance surtout préventive.

Sur le plan technique, j’ai pleinement pu évaluer les compétences que doit avoir un technicien biomédical. Il doit être efficace lors des interventions, avoir de bonne connaissances techniques et physiologiques, pour interpréter le fonctionnement des appareils et surtout une organisation et un travail d’équipe.

De plus, suivre les techniciens dans les différents services, ma permis de découvrir une gamme très varié de dispositif médicaux, comme les consoles de CEC , le système de neuronavigation .

Toute cette technologie ne doit pas nous faire oublier que notre mission première est de garantir en tout temps la sécurité des patients.

Je rentrerai avec des l’idée de proposition d’outils, voir d’organisations à soumettre à mon responsable avec pour objectif d’appliquer une démarche d’amélioration continue.

BIBLIOGRAPHIE

[1]-décret n°95-292 du 16 mars 1995 relatif aux dispositifs médicaux définis à l’article L.6656-3 du code de la santé publique prévoit, conformément aux directive européennes que chaque DM doit recevoir un certificat attestant ses performances ainsi que sa conformité.

[2] -Arrête du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité mentionnée aux articles L.5212-1 et D.665-5-3 du code de la santé publique (texte n° 26), JORF n°66 du 19 mars 2003 page 4848, NOR :SANP0320928A.

[3] -décret 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L.5212-1 du code de la santé publique. (troisième partie : Décrets) JORF n°284 du 7 décembre 2001 page 19481, NOR : MESP0123968.

[4] -Arrête du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle qualité mentionnée aux articles L.5212-1 et D.665-5-3 du code de la santé publique (texte n° 26), JORF n°66 du 19 mars 2003 page 4848, NOR :SANP0320928A.

[5] http://www.legifrance.gouv.fr ( Consulté le 26 mai2009)

[6] http://www.techniques-ingenieur.fr (Consulté le 30 mai 2009)

[ 7] NF EN ISO/CEI 17050-1 Déclaration de conformité du fournisseur Edition AFNOR Avril 2005 http://sagaweb.afnor.org

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GLOSSAIRE

 

Afnor : Association française de normalisation (http://www.afnor.fr )

Afssaps : Association française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (http://www.afssaps.fr/)

DM : Dispositif Médical

GMAO : Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur

Méthode AMDEC : Analyse des Méthodes de Défaillance, leur effet et leur Criticité

Méthode PIEU : incidence des pannes importantes de l’équipement, état de l’équipement, taux d’utilisation de l’équipement

Résultats exprimés sous forme d’indice

Résultats exprimés en %

RSQM : Registre de Sécurité et de Maintenance

PROCEDURE : Manière spécifié d’effectuer une activité ou un processus

RSQM : Registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance

HAS : Haute Autorité de Santé

CNEH : Centre National de l’Expertise Hospitalière

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annexe1

Source http://midi-pyrenees.sante.gouv.fr/

annexe2

Source http://midi-pyrenees.sante.gouv.fr/

Source http://midi-pyrenees.sante.gouv.fr/

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