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OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE:

Analyser la situation actuelle, comparer l'Internalisation/l'Externalisation
pour proposer une politique de gestion de la maintenance

 
 
 

 
 
 
  Optimisation de la maintenance:Analyser la situation actuelle,comparer l'internalisation et l'externalisation pour proposer une politique de gestion de la maintenance,KOFFI Yao, Rapport de stage,
 Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2009-2010
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME
       Dans un contexte économique en constance évolution, la règlementation, l’obligation de certification et de maintenance de plus en plus renforcée, il est question de nos jours de devoir à des efforts de rationalisation des pratiques et des budgets de maintenance des équipements dans les Hôpitaux. Cet état ne peut être atteint sans la maîtrise des contraintes techniques, financières et organisationnelles de la gestion de la maintenance biomédicale hospitalière. Le CH de La Ferté Bernard, soucieux de cette approche éprouve la nécessité et de l’obligation de mesurer, d’analyser la situation actuelle et de comparer la maintenance interne et externe de ses équipements de son établissement pour mettre en place des mécanismes et politique liés à une amélioration continue dans la gestion de ses Dispositifs Médicaux.

        Mots clés:  Règlementation, certification, dispositifs médicaux, gestion,  internalisation, externalisation.
ABSTRACT
         In an econmic context in constancy evolution, the regulation, the obligation of certification and in creasingly reinforced maintenance, it is question nowdays of having with efforts of rationalization of the pratices and budgets of maintenance of the equipments in the hospitals.This state cannot be reached wthout the control of the technical constraints,financial and organisational of the management of hospital biomedical maintenance. CH La Ferté Bernard, conserned of this approach tests the need and for the obligation to measure, analyze th current location and to compare the internal and external maintenance of its equipments of its establishment to install mechanisms and policy related to an continuous improvement in the management of its medicals devices.

Key words:regulation, certification, medical equipments, measure, internalization, externalization
 

 
Remerciements

Mes remerciements à la direction du Centre Hospitalier de La Ferté Bernard pour avoir accepté la tenue de ce stage dans son établissement.
Mes remerciements vont de même à l’encontre de Monsieur Laurent Neuge (Technicien biomédical) suiveur, pour sa sympathie et pour son temps consacré pour la tenue de ce stage dans son service.

Aussi, je tiens à remercier particulièrement  Mme Pascale Macquet, secrétaire du service technique pour son entre-aide et apport dans la réussite de ce rapport.
Enfin, je tiens à remercier toute l’équipe du service technique pour sa collaboration durant la période passée à ses côtés.

                
 

         SOMMAIRE

1.   Présentation du Centre Hopitalier Paul Chapron de La Ferté Bernard    

     1.1-Présentation du centre Hospitalier

·         Situation géographique de La Ferté Bernard

·         Historique du CH

·         Missions, activités et les différents services

·         Contexte, problématique et enjeux du sujet

    1.2-Présentation du service biomédical            

2.   Etat des lieux

    2.1-Analyse de la situation

    2.2-Comparaison de l’internalisation/externalisation

·         Répartition totale des interventions en interne et en externe

·         Répartition des durées des interventions en interne et enexterne

·         Répartition des coûts des interventions en interne et en externe            

·         Temps d’immobilisation moyen de la corrective en interne/externe

·         Coûts d’intervention corrective de quelques équipements

     3.3-Synthèse de l’état des lieux

 

3.   Proposition de politique de gestion de la maintenance

    3.1-Critères de choix de la maintenance     

    3.2-Les différents ressources et leurs moyens d’action  

    3.3-Internalisation/externalisation : quel équilibre ?

    3.4-Formalisation de la mise en place de maintenenace

    3.5-Résultats possibles des améliorations proposées          


Conclusion 

Bilan du stage 

Récapitulatif des illustrations 

Bibliographie

Annexes 

Glossaire




Introduction                                                                                                                                                                                                                                                                     Retour sommaire

              La gestion de la maintenance s’inscrit de plus en plus dans les actes de soins des structures sanitaires à travers la sureté des Dispositifs médicaux pour garantir une bonne partie des résultats de l’activité de soins au patient. Aussi, les obligations et règlementations  qui d’une part s’accentuent de jour en jour  et tout dernièrement la certification du Centre Hospitalier(CH) Paul Chapron de La Ferté Bernard d’autre part, sont autant d’éléments qui amènent  les responsables de l’établissement sanitaire à s’inscrire dans une dynamique d’amélioration  continue. Cette dynamique passe nécessairement par l’évaluation du passé, des acquis et des potentiels actes  d’amélioration à court, moyen et long terme dans tous les services de l’établissement.  Le service biomédical se voit donc missionner sur une rationalisation de sa gestion de la maintenance d’où ce stage réalisé au CH. Paul Capron dont le thème est : Optimisation de la maintenance : analyser la situation actuelle, comparer l’internalisation et l’externalisation pour  proposer une politique  de gestion la maintenance rentable. Ce rapport a pour objectif de proposer une politique compréhensible et applicable de gestion de la maintenance au service biomédical.
   


1-Présentation du Centre Hospitalier Paul Chapron de la Ferté Bernard

      1.1-Présentation du centre Hospitalier  

    *    Situation géographique de La Ferté Bernard

               La Ferté Bernard est une ville située dans la région de la Sarthe. Elle a une population estimée à 10.000 habitants avec pour chef lieu de département Le Mans. La ville se situe sur les  grands axes de communication A11-RN23-ligne de chemin de fer et est distante de 21 kilomètres de Nogent  le Rotrou et de 45 kilomètres de Le Mans.

       Voir la carte de département ci-dessous : 




Figure1: Une vue de la carte de la Sarthe [1]
Source :livret d'accueil du CH

                                                       

                                                                   

•    Historique du centre hospitalier Paul Chapron
 
          L’origine du Centre Hospitalier (CH) Paul Chapron de la Ferté Bernard remonte à 1707. Cependant, c’est en 1972 qu’une description assez complète de l’établissement a eu le jour comprenant un corps de bâtiment avec deux grandes salles de malades, une cuisine, un réfectoire et une petite chambre. Au premier : un corridor desservant 14 petites chambres, une aile où se trouve l’administration, deux chambres et un cellier.  Aussi, 1972 est l’année d’ouverture de la Maison de Retraite Saint Julien, et 1984  la Maison de Retraite Paul Chapron et la Maternité.
Aujourd’hui, le Centre Hospitalier ˝PAUL CHAPRON˝ de la Ferté Bernard  compte 306 lits repartis sur 4 centres dont la répartition est la suivante :                                    
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         Les différents centres du CH Paul Chapron de La Ferté Bernard


  Voici une vue du CH Paul Chapron de La Ferté Bernard



 
Figure 2: Une vue du CH Paul Chapron de La ferté Bernard [2]
Source Archives service biomédical du CH de La Ferté Bernard

•    Missions, activités et différents services

L’administration, maillon de la vie hospitalière gère 350 salariés dont des  médecins, des cadres de santé, des infirmiers, des aide-soignant et des agents des services hospitaliers. D’autres personnels hospitaliers spécialisés collaborent aux soins et à la prise en charge des patients. Le centre Hospitalier accueille aussi des étudiants en soins infirmiers et/ou autres personnes en formation.     
  •    Missions du CH
Le CH est un établissement public doté de la personnalité morale. Elle possède une autonomie juridique et financière dont la gestion s’apparente par de nombreux points à une entreprise privée.
Ses missions sont nombreuses à savoir :    
                                                                                                                                                                                                   
    •     la permanence d’accueil et accès aux soins
    •     l’accueil des urgences 24h/24
    •     l’hospitalisation à tout moment dans les différents services
    •     l’accueil des consultants sur rendez-vous dans les différentes spécialités
    •     l’hébergement des personnes âgées et polyhandicapées                                                                                                                                                                           
  •     Services du CH Paul Chapron
              Le CH. Paul Chapron  de La Ferté Bernard regroupe divers services de soins dont:
o    Les urgences : ce service est situé à proximité du bloc opératoire et de l’imagerie médicale. Il est à la disposition des patients 24h/24h. Toutes les urgences y sont traitées par un médecin urgentiste.
En cas de transfert de patient dont l’état nécessite des soins spécifiques et spécialisés, le SAMU en a la charge. Il dispose les moyens de transfert rapide dont un hélicoptère sanitaire à partir de l’hélistation située dans l’enceinte de l’établissement.
o    La chirurgie générale : Ce service est constitué de 30 lits et compte plusieurs spécialités telles que :
    •     les voies digestives
    •     les voies urinaires
    •     la gynécologie
    •     le système veineux.
Les interventions de la chirurgie générale se font selon les techniques conventionnelles, par cœlioscopie ou par chirurgie endoscopique.
 La chirurgie ORL : un praticien spécialisé en ORL assure le traitement    des   affections du nez, de la gorge et des oreilles

o    La chirurgie orthopédique et traumatique.
o    Les services de médecine polyvalente : avec orientation hépato gastroentérologie « maladie de l’appareil digestif », orientation cardiologie et vasculaire.
o    Les consultations : ce service accueille les patients pour une première consultation et assure le suivi médical et la suite des soins aux urgences ou à la suite d’un séjour en milieu hospitalier ou encore en ambulatoire.
o    Un service de kinésithérapie
o    Un service social: ce service a pour mission d’aider les personnes qui rencontrent des difficultés personnelles ou familiales, relatives à leur état de santé.
o    Un service d’anesthésie
o    Un service de stérilisation
o    Un service de restauration
o    Un service de blanchisserie
o    Un service technique pour la maintenance
o    Un service administratif.

•    Contexte, problématique et enjeux du sujet

  •    Contexte           
                        Chaque année la France consacre près de 10% de ses richesses nationales à la santé de ses citoyens. Plus du tiers de ces ressources sont allouées à l’hôpital  public soit près de 50 milliards d’euros. La réussite de ces hôpitaux et des établissements médico-sociaux réside dans la cohésion des différentes activités qui les composent. [3]    
 Il est aperçu très vite que d’énormes  ressources sont mises à la disposition de la population chaque année. Face à un tel problème, des dispositions  particulières sont prises pour contrôler et contraindre les différents acteurs à la rigueur, à la rentabilité et à la gestion efficiente des établissements de santé. D’où l’instauration de règlementations, de normes et des lois pour l’obligation de maintenance, de certification  et de gestion par pôle d’activités et de tarification à l’acte. Aussi le contexte économique de plus en plus difficile et dernièrement la certification du CH Paul Capron de La Ferté Bernard en 2002 et en 2006, les directeurs de l’Hôpital se trouvent à devoir reformer leurs méthodes de fonctionnement.    Voir annexe 1

                     Quelques textes règlementaires
Les DM et leur gestion sont soumis à des règles, ci-dessous quelques textes règlementaires.  
 
    •    3 octobre 1995 : Obligation de maintenance. [4]
    •    Décembre 2001, Décret 2001-11545 relatif à l’organisation de maintenance et contrôle qualité des dispositifs médicaux. [5]
    •    3 mars 2003(JO n°66 du 19/03/2003): arrêté fixant l’obligation de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux. [6]
    •    2004 : Création l’HAS et des obligations d’accréditation. [7]
    •    2004 : Tarification à l’acte. [8]
    •    2007 : hôpital 2007, gestion en pôle de compétences. [9]
    •    2009 : Hôpital-Patient-Santé-Territoire : Mutualisation des ressources. [10]                                                                                                                                                    
  •     Problématique
                    Le sujet de stage  vise à proposer une politique de la gestion de la maintenance dans le CH. de La ferté Bernard. Ce qui passe nécessairement par l’analyse de la situation actuelle, comparer l’internalisation  et l’externalisation afin de proposer des solutions rentables. Il convient impérativement de s’interroger sur la part de responsabilité, des compétences, des ressources humaines, de la disponibilité du personnel et du DM,  des délais et les coûts engendrés par les parties prenantes dans la gestion de la maintenance du  CH. Paul Chapron  de La Ferté Bernard.
La  problématique de l’étude  s’illustre de la façon suivante :


 
                              Figure 3: problématique du sujet [11]
  •     Objectifs
 
        Les objectifs dans cette initiative sont de taille, il s’agit réellement de trouver les voies et moyens de piloter la gestion de la maintenance afin d’en tirer des intérêts.  La recherche optimale de la réduction des coûts de transport et de maintenance, des délais de remise à disposition grâce à une gestion efficace et une véritable approche vers l’amélioration  continue de la qualité des prestations sont autant d’objectifs que veut atteindre le service biomédical du CH Paul Capron.     
  •     Enjeux d’une bonne politique de  gestion de la maintenance
             Les enjeux de l’élaboration d’une bonne politique de gestion de la  maintenance sont divers. Ils se définissent comme étant les profits ou les pertes à obtenir en s’inscrivant dans une dynamique  d’amélioration continue de gestion de la maintenance dans  le CH Paul Chapron de La Ferté  Bernard.
Les enjeux dans la définition d’une bonne politique de gestion de la maintenance dans le CH, sont de divers ordres à savoir :
    •     Réaliser une meilleure approche économique du CH.
    •     Optimiser la disponibilité  des équipements en temps réel.
    •     Assurer la qualité des soins au patient.
    •     Réaliser une réelle approche technique des prestations données
    •     Maîtriser toutes les parties prenantes : sous-traitants, biomédicaux,    utilisateurs.
    •     Améliorer l’image du service biomédical et du centre hospitalier
    •     Etre en phase avec la réglementation, les normes et les lois.
    •     S’adapter aux évolutions technologiques de gestion de la maintenance.  
    •     Maintenir et garder conforme les installations hospitalières.
    •     S’assurer de la mise en place d’indicateurs fiables et objectifs permettant l’évaluation des prestations,                                                                                                        
dont une représentation schématique  est faite ci-dessous :                             
             



 


 1.2-Présentation du service biomédical   
Le service biomédical du CH. de La Ferté Bernard a eu le jour il y’a deux ans, il assure la maintenance de la quasi-totalité (62%) des  dispositifs médicaux  figurant dans la GMAO. Les principales activités sont reparties en quatre grandes unités de fonctions dont :                                                             
    •     les achats
    •     la maintenance                                                                                                                    
    •    la reforme                                                                                               
    •    le contrôle qualité interne et externe

Les unités de fonction ci-dessus se composent de la façon suivante :

                                                 
Figure 5: Différentes activités du service biomédical [11]

           Le service biomédical fait partie du service technique ainsi que les services l’électricité, la Plomberie et le service véhicule. Les quatre services de ce département travaillent de concert pour assurer le bon fonctionnement des installations et dispositifs sous leur responsabilité.
Ci-dessous l’organigramme du service technique
                                                                                                                                                                                                         
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Organigramme du service technique

 
   2. Etat des lieux
        Afin d’appréhender l’approche de cette étude, il est important de connaître  ces deux notions : maintenance et gestion dont les définitions sont ci-dessous.

•    Définition de la gestion de la maintenance
          Le processus de gestion de la maintenance est un domaine vaste et dans le cadre de cette étude il se limitera à la gestion des Dispositifs Médicaux  dans un CH.
La gestion des Dispositifs Médicaux (DM) correspond aux différentes actions mises en œuvre depuis l’achat du DM jusqu’à sa réforme. Dans cette étude, le terme DM (Dispositifs Médicaux) est pris au sens large et englobe tout équipement dont le service biomédical a la charge et concourant directement ou indirectement aux processus de soins.
 
•    définition de la maintenance
             On entend par maintenance d’un DM l’ensemble des activités destinées à maintenir (maintenance préventive) ou à rétablir (maintenance corrective) un DM dans un état ou dans des fonctions données de sûreté de fonctionnement pour accomplir une fonction requise. [12]   
Elle est constituée de huit opérations :
    •     L’achat
    •     La réception d’équipement
    •     L’installation technique
    •     La formation des utilisateurs
    •     La maintenance préventive
    •     Le contrôle régulier des performances
    •     La maintenance curative
    •     La gestion de l’inventaire et de la maintenance sur fichier
Dans les établissements de santé la fonction biomédicale élabore, entre autres la politique de maintenance. Il assure la gestion et l’application des procédures. Pour ce faire les points suivants doivent être au préalable définis et mis en œuvre.

Inventaire (avec dénonciation commune et commerciale, fabricant, fournisseur,    numéro de série, localisation et date de mise en service) Organisation et modalités d’exécution définies et transcrites.
Qui fait quoi ? (société’, utilisateur biomédical) planning (révisions périodiques).

 2.1- Analyse de la situation

•    Le service biomédical : le local

              Un atelier est disponible et équipé d’outils d’intervention, de quatre équipements de contrôle, de mesure et d’essai (ECME). Cet ensemble de matériels permet au technicien biomédical de faire des contrôles de routine et de contrôle qualité sur certains DM.
 

Figure 6: une vue de l’atelier biomédical [2]
Source : Archives service biomédical CH La Ferté Bernard
             



•     Les ressources humaines
           Le service est composé d’un seul technicien biomédical aidé souvent par la secrétaire du service technique (un jour et demi de travail par semaine) et deux électriciens du service technique pour le supplier ou le remplacer en cas d’absence, absence qui se fait remarquer car il est le détenteur exclusif de ce service. C’est lui seul qui a la maîtrise des dossiers en suspens et le rangement de toutes les pièces de rechanges disponibles.
Le poids du service biomédical s’exerce ainsi sur une seule personne souvent prise par les affaires administratives et les interventions de tout part, il ne peut donc mettre efficacement à profit ses savoirs techniques au bénéfice du service et partant de la structure sanitaire.

 
•    Les moyens matériels

          Quelques moyens matériels existent au CH de La Ferté Bernard, mais souvent le recours à la technicité externe est récurrent. Trente sept (37) contrats de maintenance biomédicale sont signés avec des prestataires extérieurs pour s’occuper des DM à technicité plus complexe ou demandant des outils et pièces de rechanges pointus.
La GMAO encore au stade de mise en place (ne couvre que les services technique et biomédical) permet progressivement la traçabilité des interventions et l’inventaire des équipements.
Aussi, des équipements de Mesure de Contrôle et d’Essai (ECME) existent entre autres : 

                                                                                                                                                                                                                                                                     Retour sommaire
  •     Testeur de défibrillateur
  •     Testeur de pression
  •     Testeur d’ECG
  •     contrôleur de sécurité électrique

 

     
                      
                      Figure 7: une vue du rangement des pièces détachées [2]
                     Source Archives service biomédical du CH La Ferté Bernard
 


•    Les activités du service biomédical
      Le service est tenu par un technicien supérieur biomédical sous la direction du service  technique. Ses activités sont partagées entre les services de soins, administratives et les prestataires externes                            Ci-dessous un logigramme explicatif des procédures et des  relations entre les services.
 
   
              Figure 8: Logigramme des activités du service biomédical [11]
                                                                                                                                                                                                                                                                   Retour sommaire


•    Les ressources financières                                                                                                                                                     
             Le service biomédical ne dispose pas de budget qui lui est alloué, tous les bons de commande sont adressés à l’économat pour avis et appréciation selon l’état d’urgence ou non de la commande, absence donc de plan de maintenance et de travaux annuel ou pluriannuel et partant aucune vision budgétaire à court et moyen terme, arbitrage réalisé au gré des demandes.

•    La pratique de la maintenance
              Deux types de maintenance sont pratiqués au CH de La Ferté Bernard. La maintenance interne est faite par le service biomédical  lorsque les outils, les pièces de rechanges et la criticité du DM sont à sa portée, et la maintenance externe quand le DM est d’une technicité élevée, manque d’outils et de criticité reconnue ainsi que le délai trop long.                

•    L’inventaire général des dispositifs médicaux
       L’inventaire des équipements existant dans la GMAO date de plus d’un an, il se trouve alors nécessaire de l’actualiser. A ce titre, le service a débuté l’inventaire qui pour l’heure n’est pas terminé avant la fin définitive du stage réalisé  dans le CH.  Néanmoins les données actuelles de la GMAO  permettent de faire les statistiques nécessaires. Les DM réformés sont  listés ainsi que les équipements de prêt ; de nos jours le CH a 1422 équipements présents dans la GMAO.  
Un récapitulatif de l’analyse de la situation du service biomédical est donné ci-dessous.


 


2.2-Comparaison : internalisation/externalisation de la maintenance

       La comparaison d’une façon générale de l’Internalisation et de l’Externalisation à partir des coûts, du Temps et des délais des interventions des maintenances pratiquées au CH de La Ferté Bernard, est un moyen approprié pour cibler, peser et apprécier, à un bon pourcentage près la rentabilité d’une de ces maintenances.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Dans cette investigation, l’analyse s’étend des interventions correctives, préventives, travaux aux contrôles qualités de chaque type de maintenance (en interne et en externe) enregistrées dans la GMAO sur la période du 05 Janvier 2009 au 30 Avril 2010.  Au total 527 intervention sont faites dont 417 par le service biomédical en  interne soit 79 % et 110 en externe soit 21%.                                                                             La maintenance est dite interne (FAIRE) lorsqu’elle est assurée par le ou les  techniciens biomédicaux appartenant à la structure sanitaire, indépendants du fabricant. Les interventions sont presque quasi totales en interne et externe (FAIRE FAIRE) si elle est réalisée par une tierce entreprise de maintenance (fabricant, société …) avec qui le CH a établi des obligations et devoirs de maintenance sur l’ensemble des DM.

Maintenance en interne est de 79% et celle en externe est de 21%
   
 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Retour sommaire

•    Répartition des interventions /correctives /préventives contrôle/  travaux en interne et en externe
       En interne comme en externe, les différents types d’intervention sont réalisés (corrective, préventive, contrôle et travaux) au CH de La Ferté Bernard. L’analyse des données montre que le service biomédical de l’Hôpital assure la majeure partie des interventions sur les DM au détriment des prestations externes sauf en maintenance préventive où la maintenance externe a consacré un nombre élevé d’intervention à cause des contrats signés avec le CH.
                                          En interne                                     en externe
                                         417  interventions correctives          86   interventions  correctives
                                         09 intervention préventives             18   interventions préventives
                                         07 Travaux                                        04  Travaux
                                         06 Contrôles                                      02  Contrôles



 
 
Contrôle : ce sont les contrôles qualités  (paramétrage,  vérification) réalisés sur certains équipements pour leur redonner la performance prescrite  par lefabricant.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Travaux : ce sont les activités réalisées hors maintenance corrective, préventive telles les installations, les formations.                                                                                                               
 
•    Répartition des durées correctives / préventives / contrôles / travaux en interne et en externe                                      
La répartition du temps de travail des différentes activités de maintenance du CH montre bien les différences  de temps des interventions : corrective, préventive, contrôle et travaux aussi bien en interne qu’en externe. Le service biomédical de l’hôpital a réalisé plus du double de temps des prestations extérieures pour ce qui est des interventions correctives, 323 heures contre 154 heures. Quant aux interventions préventives, elles sont à l’avantage des services externes en raison des contrats de maintenance qui les lient au CH.

 

Contrôle
: ce sont les contrôles (paramétrages, vérifications)  réalisés sur certains équipements pour leur redonner la performance prescrite par le fabricant
 Travaux : ce sont les activités réalisées hors maintenance corrective, préventive telles les installations, les formations.


•    Répartition des coûts correctives/préventives/contrôles/travaux en interne et en externe
Afin d’apprécier au mieux les coûts des interventions de maintenance, au CH de La Ferté Bernard, une estimation des coûts moyens horaires de maintenance qu’elle soit en interne ou en externe est donnée ci-dessous.

 
       Source : Gestion des ressources humaines  et dossiers de prestation du CH la Ferté Bernard

    Dans la figure ci-dessous, le coût de la maintenance préventive  en externe n’est pas donné. Cette maintenance préventive est sous contrat dont les montants sont déjà connus quelque soit le temps de maintenance à passer. Cependant la maintenance corrective, les contrôles et les travaux en externe ont respectivement des coûts (hors taxes, sans frais de transport et de pièces de rechange)  qui sont au delà du double de ceux  réalisés en interne par les techniciens biomédicaux.                                                                                                                                                                                                                                    Aussi, la différence se situe au niveau de la facturation à l’heure. Pendant que le technicien biomédical en interne estime son de travail à 24 euros l’heure, la même intervention est payée à 120 euros l’heure soit 5 fois plus chère.
En raison du secret professionnel et des chiffres propres au CH, certaines données de la maintenance en interne et en externe: correctives, préventives, travaux,  contrôle qualité, achat de pièces de rechange et frais de transport ne sont pas fournies dans le présent rapport.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Retour sommaire
   
 

*Les Montants sont en hors taxes                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                *Les Montants sont sans frais de transport et de pièces de rechange                                                                                                                                                                                                                                 *le coût de la maintenance préventive en externe représente les contrats de maintenance biomédicale

Contrôle : ce sont les contrôles qualités  (paramétrage,  vérification) réalisés sur certains équipements pour leur redonner la performance prescrite par le fabricant.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Travaux : ce sont les activités réalisées hors maintenance corrective, préventive telles les installations, les formations.          
                                                 Coût de la maintenance en interne          Coût de la maintenance en externe  
                                                                        
                                                     Corrective :7752, euros                            Corrective : 17 434 euros                                                                                                                                                                                                                                            Préventive : 288 euros                               Préventive  98 271 euros                                                                                
                                                     Contrôle    : 312 euros                                Contrôle   : 241      euros
                                                     Travaux     : 312 euros                                Travaux    : 20892  euros
                                                                                                                                                                                             
         Le détail de la maintenance corrective en externe en  annexe 2



•    Temps d’immobilisation moyen de la corrective en interne et externe des DM
Quelque soit le type de maintenance choisi au CH il y’a toujours une période d’immobilisation des DM lors des interventions. Ci-dessous une comparaison du temps moyen d’immobilisation pendant les  interventions correctives en interne et en externe est donnée sur le graphe. Pendant que les équipements sont immobilisés sur une période moyenne de 2 jours en interne, ils passent 12 jours quand la maintenance est faite en externe.   


 
Figure 14: Représentation du temps moyen d’immobilisation des DM au CH [11]
                                                                                                                                                                                                                                                                                      Retour sommaire
•    Coûts d’intervention corrective  de quelques équipements en interne et en externe
    Ci-dessous une estimation de quelques DM fréquemment dépannées en interne comme en externe est donnée pour s’imprégner des  différentes facturations  et le temps d’intervention entre les équipements. L’ensemble de ces équipements qui figurent dans le tableau peuvent être réparés en interne par le technicien biomédical mais le manque de temps fait qu’ils sont souvent faits en externe.
Il ressort une grande différence des coûts d’intervention, différence due aux coûts de facturation horaire. Aussi les équipements comme le Bistouris, le pousse seringue et la table d’opération demandent assez de temps d’intervention, toute chose rendant leur dépannage en interne difficile d’où l’intervention de la prestation externe.


 
*Les Montants sont en hors taxes                                
 *Les Montants sont sans frais de transport et de pièces de rechanges


 La comparaison faite au niveau de certains équipements fréquemment dépannés au CH montre que les types de DM et le temps mis pour le correctif sont des facteurs déterminant pour le prix de revient d’une intervention qu’elle soit en interne ou en externe. Les bistouris et les pousse seringue sont les plus sollicités et leur correctif demande assez de temps d’où le prix de revient de l’intervention  élevé.  

2.3-Synthèse de l’état des lieux
    L’analyse des différentes composantes du service biomédical laisse apparaître l’existence d’un local technique occupé par un seul technicien. L’insuffisance des ressources humaines est de mise, donc source de pratique de deux sortes de maintenance. La maintenance est assurée par le technicien biomédical en interne pour les DM à délai non compromettant, ECME disponibles et de technicité maîtrisée et en externe par des prestataires  pour les équipements de technicité élevée et spéciale, ECME requis absents et de délais critiques. A cela, il faut noter l’absence de fond alloué au service biomédical, les bons de commandes sont adressés à l’économat pour appréciation, cheminement qui  augmente parfois les délais des interventions. La motivation et la volonté existent au service biomédical mais l’insuffisance des  ressources humaines et l’absence de fond rendent difficile le bon fonctionnement du service.                                                                                                                                                                                                                                          En ce qui concerne la comparaison des deux maintenances, il ressort des différences tant au niveau des répartitions des interventions, du temps moyen d’immobilisation, des durés et des coûts de maintenance. La maintenance en interne est moins chère avec en moyenne un coût horaire de 24 euros et 2 jours d’immobilisation pendant que celle pratiquée  en externe est cinq fois plus chère, en moyenne un coût horaire de 120 euros et plus longue avec une période d’immobilisation moyenne de 12 jours. A ces prix il faut ajouter les frais de transport et de pièces de rechanges pour les interventions externes qui varient selon la nature, et les circonstances de l’intervention.  Le détail des charges et coût horaire du technicien biomédical en interne, voir en annexe 3.                                                                      
 
    Au terme de cette comparaison et de l’analyse de la situation, la question qui en sort est de savoir s’il faut laisser la situation en l’état, c’est à dire continuer avec les deux sortes de maintenance et avoir d’un côté la maintenance en externe avec des prix de revient élevés  pour peu de temps consacré à l’intervention avec un long temps d’immobilisation et de l’autre côté la maintenance en interne  pour une grande participation à la maintenance, un bref temps d’immobilisation avec un coût de revient moins chère ou bien choisir entre les deux une forme de pratique de la maintenance  pour le CH de La Ferté Bernard afin d’optimiser et rentabiliser les ressources financières (soit la maintenance en interne soit la maintenance en externe) ?    
 
                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Retour sommaire
3-Proposition de politique de gestion efficace de la    maintenance
3.1 Les critères de choix d’une maintenance
            
    La question qui se pose ici est de choisir une politique de maintenance rentable au CH. de La Ferté Bernard. La pertinence de la question voudrait qu’on cerne tous les contours de chaque décision. Chaque choix doit être défini dans des critères qui s’apparentent à l’organisation du service biomédical de la structure sanitaire de La Ferté Bernard. Il est important de connaître ses capacités humaines, techniques, matérielles, qualitatives et financières pour définir ses limites.
Ci-dessous, sont montrées les différentes questions à se poser quant au choix de l’internalisation ou de l’externalisation de la maintenance du CH de La Ferté Bernard.    
    •     Avons-nous les moyens matériels requis ?
    •     Avons-nous la technicité requise et les habilitations nécessaires ?
    •     Avons-nous les ressources humaines et financières suffisantes ?
    •     Les coûts ou frais de maintenance seront-ils réduits par rapport aux intérêts ?
    •     Les délais seront-ils réduits ?                                             
           L’analyse approfondie des différents critères ci-dessus du point de vue avantages et inconvénients montre la complexité de choix d’un modèle quelconque de maintenance. Un outil d’aide d’analyse semble être la solution, dont un modèle est présenté ci-dessous.
   

3.2) Les différentes ressources et leurs moyens d’action
          Les ressources des services biomédicaux se diffèrent d’un établissement à un autre. Ces différences sont souvent dues du fait de la taille, de la volonté des responsables et des ressources du CH. Cependant, une forme optimale et standard d’organisation de la maintenance ne doit pas être perdue de vue. Elle doit répondre aux différentes questions entre autres.

•    Avons-nous les ressources humaines  requises ?
           Un service biomédical repose sur une équipe ayant des connaissances biomédicales dont la synergie des savoirs et savoir faire des techniciens qui le composent favorisent la résolution des actions de maintenance sans recours externe. Le bon fonctionnement d’un service ou d’une équipe passe aussi par des moments de partage et d’échanges entre les uns et les autres, le nombre suffisant des agents  leur permet de vaquer en temps réel aux interventions de la structure. Le service est composé d’un seul technicien biomédical et est voué à un perpétuel recommencement d’organisation. Cette composition d’un seul biomédical ne constitue pas un atout favorable à l’optimisation efficiente la de maintenance du CH puisqu’il a à charge les travaux de maintenance  et  les travaux administratifs à accomplir en même temps.  

•    Avons-nous la technicité ou formation requise ?  
              Les équipements de santé subissent l’influence de l’évolution technologique si bien que les connaissances acquises  ne sont nécessairement pas efficaces au fur et à mesure que le temps passe. Il paraît primordial que les agents, éventuellement à leur embauche puis tout au long de leur activité professionnelle, reçoivent une formation continue. En effet, que ce soit en guise de remise à niveau des notions élémentaires inhérentes à leur corps de métier, ou pour parfaire des connaissances dans un souci d’évolution future des missions, la démarche de formation est une dynamique vertueuse dans laquelle chacun doit trouver son compte.
Sécurité et hygiène, techniques et principes permettant d’éviter les accidents professionnels, (r)évolutions réglementaires sont des thèmes majeurs que les responsables doivent  aborder avec les techniciens.
En ce qui concerne les perspectives de carrière : un certain nombre d’évolutions peut être envisagé par un agent de maintenance, pour peu qu’il ait la motivation nécessaire pour s’orienter vers des formations qualifiantes mais aussi et surtout pour peu qu’on lui en donne l’occasion, l’occasion dans ce cadre sont les moyens financiers.
Ces différentes formations peuvent se faire pendant l’achat d’un nouveau DM, auprès de la société de fabrication ou dans des Universités en formation continue au fil de l’eau.  
                         
Avantages
                                                                                                                                                                                                                                                                    retour sommaire
o    Familiarisation et découverte de nouvelles technologies
o    Augmentation de la capacité de réaction face aux pannes
o    Réduction à moyen et long terme du prix de revient des interventions
o    Internalisation progressive de la maintenance
o    Réduction progressive de la dépendance et de l’externalisation de la maintenance

•    Avons-nous les moyens  matériels requis ?
               Les moyens matériels sont essentiellement les outils mis à la disposition des techniciens biomédicaux pour mener à bien leurs activités de maintenance et administratives. Ils sont composés de logiciels d’outils techniques et d’équipements de mesure et d’essai (ECME).  Le service biomédical doit avoir des outils techniques nécessaires pour les circonstances données  puisque  la rentabilité accrue en temps réel, la fiabilité des DM mis à disposition, la sécurité des patients et la qualité des soins en dépendent ; à ce titre des outils existent au CH mais ne sont cependant pas suffisants.  La GMAO ne couvrant pas tous les services, doit s’étendre à l’ensemble des parties intégrantes  de la maintenance (service de soins et service administratifs) du CH afin de résoudre certains problèmes de gestion tels que :
    •     La maîtrise des coûts des maintenances et des installations
    •     L’optimisation des moyens techniques et humains de maintenance
    •     La maîtrise de la préparation des interventions, leur planification et leurs coûts
    •     L’optimisation de la gestion du stock de pièces de rechange
    •     L’inventaire des installations techniques
    •     La réalisation de la traçabilité (RSQM) et statistiques
Ci-dessous la liste et l’estimation des prix de quelques équipements de mesure et d’essai pour la fiabilité et la conformité des interventions et des DM.
         
 

          
Source : Guide Pratique Maintenance des Dispositifs Médicaux DRASS de Midi-Pyrénées

Tous ces équipements de contrôle de mesure et d’essai (ECME) cités dans le tableau ci-dessus doivent être l’objet de programme d’achat au fur et à mesure annuel ou pluriannuel pour ne pas subir les coûts.
 
•    Les délais seront-ils réduits ?
La vocation première de la mise en place d’une  politique de maintenance est de réduire les temps d’intervention et d’immobilisation des équipements qui par conséquent ont des effets directs sur les coûts et prix de revient des dépannages. Les prix de revient et la privation ou la mise à disposition du DM aux services de soins en dépendent. Les délais de réparation et d’intervention ne doivent pas être un frein au bon déroulement des services, mais aussi engendrer des surcoûts au budget alloué à la maintenance.

•    Les coûts seront-ils réduits?
               Du point de vue général, les centres hospitaliers souffrent de lacunes plus ou moins grandes en matière financière. Quand même un CH a pour vocation de donner la qualité de soins aux patients, il lui faut cependant des ressources financières pour sa survie. Ces ressources passent par la maîtrise des coûts et prix de revient des activités de maintenance  dans la structure. Une politique de gestion dont les coûts d’interventions ne sont pas maîtrisés ne peut  efficacement favoriser l’optimisation de la maintenance mise en place dans l’hôpital, toute chose qui doit pourtant être sa mission première
.
•    La qualité de service sera t-elle assurée ?                                                                
          La qualité de service est le but et la raison d’existence d’un service biomédical dans une structure sanitaire. Ici la qualité  est le produit de l’ensemble des dotations et des moyens d’actions mis à la disposition du service. Le service biomédical doit assurer la qualité au quotidien à la mesure de leurs  moyens. Cependant le concours de l’administration doit s’impliquer à cette qualité parce ce que le dit-on, la qualité a un prix.
En somme, les différentes ressources et leur moyen d’action cités donnent lieu à un diagramme d’Ishikawa représenté ci-dessous.

 

 3.3) L’internalisation/l’externalisation : quel équilibre?                                                                                                                                                                                                                        Retour sommaire
Il existe plusieurs types de maintenance, mais dans le cadre de cette étude l’accent est principalement mis sur celle pratiquée en interne et en externe afin de cerner leurs avantages et leurs inconvénients.                 Ci-dessous une comparaison des deux maintenances.
   
 

 
 
                Tableau comparatif de l’Internalisation et de l’externalisation

Une analyse des deux types de maintenance montent que les circonstances et la personne ressource sont parties intégrantes à la facturation de prix de la maintenance et de sa bonne marche qu’elle soit en interne ou en externe.                                                                                                         
      
 3.4)  Formalisation et mise en place de la maintenance                                         
•    Maintenance: comment faire ?  
             Le choix de faire ou de faire faire dépend de nombreux facteurs intrinsèques et extrinsèques au service biomédical (cités ci-dessus). Il existe pour chaque cas des avantages et des inconvénients. Par conséquent, le choix du type de maintenance doit se faire en connaissant tout d'abord les besoins et les moyens mis à disposition. Il sera utile de dégager des critères sur lesquels s'appuyer pour pouvoir effectuer la bonne mise de cette maintenance. Une bonne politique de gestion de maintenance  dans un CH est après tout  un ensemble de processus dont la démarche doit être menée conjointement par le responsable du service biomédical en concertation avec les autorités administratives du CH de La Ferté Bernard. Il s’agit, dans un premier temps de mettre en place une procédure claire et unique pour la réalisation des activités de maintenance. Celle-ci doit pouvoir obéir à toutes les règlementations et lois en vigueur, fournir de la qualité de soins au patient, réduire les coûts, qu’ils soient directs ou indirects, liés à la maintenance ou à la non maintenance  par la mise à disposition en temps réduit le DM.                                                                                                                                                                                                                                                   Tous ces critères passent nécessairement par plusieurs étapes dont un exemple est donné ci-dessous.

   
 

•    Mise en place d’outils d’aide à la gestion de la maintenance                                                                                                                                                                                                  
        Toute fois qu’une politique de maintenance est mise en place, il faut qu’elle soit rentable, efficace et porteuse de solutions aux défaillances des choix antérieurs. La définition d’indicateurs ou d’outils  partagés et mesurés en routine afin de procéder régulièrement à l’évaluation des éventuelles actions menées sur une période bien déterminée et des améliorations à y apportées semble être l’une des solutions.                          La relation clients/fournisseurs doit permettre au service biomédical et les différents services de progresser dans une démarche d’évaluation mutuelle et partagée (sereine) avec les services « clients. ».                      Cette relation ne pourra s’établir qu’en respectant un certain nombre de principes méthodologiques inhérents à toute démarche se voulant constructive et pérenne.  
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Retour sommaire
  •      Pilotage de la maintenance
Le milieu hospitalier est soumis à d’importantes contraintes en termes de sécurité, satisfaction, délais, qualité et traçabilité. A ce titre le pilotage de la maintenance est un point essentiel, pertinent et complexe quelque soit le type de maintenance adopté.  La politique de gestion de la maintenance doit garantir la disponibilité des équipements de l’établissement. Savoir analyser la situation, développer, coordonner les actions,  optimiser le fonctionnement des DM, assurer un contrôle et un suivi règlementaire, gérer ses prestataires et fournisseurs sont autant de problématiques de ce secteur auxquelles des outils d’aide de pilotage de la maintenance savent répondre.
                     
Avantages
o    S’imprégner des contraintes ‘‘usagers’’
o    Amélioration des pratiques
o    Instauration d’une meilleure communication interservices
o    Appréciation des contraintes des parties intégrantes
                      
Figure 19 : Outil d’aide au pilotage de la maintenance  [13]
Source document qualité de M. François Thibault (mais modifié)


  •     La note de service
         Quand même un rapport d’activité est adressé à la hiérarchie du CH une note de communication est recommandée pour informer et situer chaque acteurs des dépenses et investissements qu’engendre chaque service sur une période donnée. Elle a pour objectif  de valoriser l’activité par la notion client/fournisseur, d’apprécier les coûts de maintenance, de prendre conscience des causes occasionnées et de définir d’éventuelles solutions conjointement avec le responsable de service biomédical.

 
 
Un exemple de note de service

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Retour sommaire
3.5-résultats possibles des améliorations proposées
      Après qu’une politique de maintenance soit bien choisie conforment aux critères de réussite, les ressources nécessaires disponibles et maitrisées, des indicateurs élaborés ,mis en place, revus et améliorés, la gestion d’une quelconque politique de maintenance qu’elle soit en interne ou en externe, a des répercussions rentables, durables et efficientes sur le CH de La Ferté Bernard dont :  
    •     Performance des DM
    •     Qualité de service optimale
    •     Maîtrise des coûts de maintenance
    •     Réduction des temps d’immobilisation et de réparation (MTTR)  
    •     Rentabilité financière au profit de l’établissement
    •     Satisfaction du service biomédical
    •     Qualité et soins garanties aux patients
Une schématisation simplifiée de tous ces processus et étapes est donnée ci-dessous


 
                            Figure 20: Plan,  actions et amélioration continue [11]
Conclusion                                                                                              
       Dans le cadre de la proposition d’une politique de gestion de la maintenance  au CH de La Ferté Bernard, plusieurs éléments entrent en jeu dont leur prise en compte est indispensable. Le service biomédical, garant de ce processus de gestion est certes en état de mise en place, mais a besoin de ressources suffisantes, nécessaires à son bon fonctionnement. Ces ressources sont entre autres les ressources humaines en équipe suffisante et qualifiée, les ressources financières et les ressources matériels et techniques. Les suggestions et propositions faites  dans le cadre ce stage ont pour objectifs de mettre à la disposition du CH de La Ferté Bernard, des éléments et outils d’amélioration, vertu dans laquelle elle s’est déjà inscrite avec les certifications. Cependant l’application des éléments proposés dans le présent rapport renforcerait d’avantage l’approche constructive et pérenne où chacun trouverait son compte.


Bilan du stage
             Ce stage effectué au Centre Hospitalier Paul Chapron de La Ferté Bernard a été une période de satisfaction dans son ensemble.  Quand même des notions techniques biomédicales  sont acquises avant le stage, il a été un moment de partage ce qui m’a permis de découvrir de nouvelles  méthodes et pratiques du métier en enrichissant surtout l’approche organisationnel le et professionnelle. Pendant ce stage l’occasion a été donnée de faire des interventions sur des équipements qui me semblaient étrangers. Aussi, dans  l’optique du stage, des outils d’aide à la gestion de la maintenance (outil d’aide au pilotage de la maintenance et la note de service) ont été proposés. Cependant leur mise en place et les résultats escomptés demandent du temps et de ressource humaine (un seul technicien dans le service). Le temps  étant un peu court les résultats n’ont pu se concrétiser avant la fin de ce stage,  toute fois l’espoir de voir ces outils être utilisés à bon échéant est promis.  

Récapitulatif des illustrations                                                                                                                                                                                                                                                          Retour sommaire
 

Figure [1]    : Une vue de la carte de la Sarthe [1]
Figure [2]    : Une vue du CH Paul Chapron de La Ferté Bernard [2]
Figure [3]    : Problématique du sujet [11]
Figure [4]    : Enjeux de la politique de gestion de la maintenance [11]
Figure [5]    : Activités du service biomédical [11]
Figure [6]    : Une vue de l’atelier biomédical [2]
Figure [7]    : Une vue du rangement des pièces détachées [2]
Figure [8]    : Logigramme des activités du service biomédical [11]
Figure [9]    : Synthèse de l’analyse de la situation [11]
Figure [10]    : Représentation totale des interventions internes/externes [11]
Figure [11]    : Représentation des différents types d’interventions au CH [11]
Figure [12]    : Représentation des durées des différentes interventions au CH [11]
Figure [13]    : Représentation des coûts des différents types d’intervention au CH [11]
Figure [14]    : Représentation du temps moyen d’immobilisation des équipements [11]
Figure [15]    : Comparatif des coûts d’intervention de en interne et en externe de quelques équipements [11]
Figure [16]    : Outil d’aide d’analyse de la maintenance [11]
Figure [17]    : Diagramme d’Ishikawa  des différentes ressources de la maintenance [11]
Figure [18    : Une politique efficace de gestion de la maintenance [11]
Figure [19]    : Outil d’aide au pilotage de la maintenance [13]
Figure [20]    : Plan, actions et amélioration continue [11]



Bibliographie
                                                                                                                                                           
Bibliographie
 [1] http://www.fhf.fr , site de la fédération hospitalière de France, regroupant des informations sur les hôpitaux publics.
[ 2] http://www.sante-sports.gouv.fr , site du ministère de la santé et des sports
[ 3] http://www.legifrance.gouv.fr , site regroupant le décret du 3 octobre relatif à l’obligation de maintenance
[ 4] http://www.legifrance.gouv.fr ,site regroupant le décret 2001-11545 de décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et de contrôle qualité  des dispositifs médicaux
[ 5] http://www.legifrance.gouv.fr , site regroupant l’arrêté du 03 mars 2003 fixant l’obligation de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux
[ 6] http://www.has-sante.fr , site de la haute autorité de santé relatif à  l’obligation d’accréditation
[7 ]http://www.legifrance.gouv.fr , site regroupant le décret 2005-1656 du 26 décembre 2005 relatif aux conseils de pôle d’activité et à la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques des établissements publics de santé
[ 8]  http://www.legifrance.gouv.fr, site regroupant la loi 2009-879 du 21 juillet 2009 portant reforme de l’hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires
 [9] http://www.midipy.sante.gouv.fr, site de guide  pratique maintenance des dispositifs DRASS de mi-Pyrénées

1 : Livret d’accueil du CH de La Ferté Bernard
2 : Optimiser l’organisation de la maintenance dans les hôpitaux et cliniques, Mission Nationale d’Expertise et d’Audit Hospitalier, avril 2009
3 : Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé, Farges G, Wahart G. (pdte AFIB), Denax J.M. (pdt. AAMB), Métayer H. (pdt ATD) et 45 co-auteurs, ITBM/RBM News, ed elsevier Novembre 2002.
4 : Mise en place du registre de sécurité RSQM via la GMAO au CH La Ferté Bernard, rapport de stage de Kwizera Eric, TSIBH 2009 UTC
5 : Gestion des Dispositifs Médicaux en milieu Hospitalier, projet d’intégration de  J.DECK, Y.KOFFI, E.VIVIER, ABIH 2010 UTC
6 : Manuel de certification des établissements de santé V2010, Direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins Novembre 2008
7 : Cours de formation des utilisateurs des Dispositifs médicaux  à la maintenance, Rodrigue Bissyande CHUP-CDG
8 :Cours de maintenance et gestion de qualité, François Thibault, ABIH 2010

  Annexes
                                   Sommaire

[1] Livret d’accueil du CH Paul Chapron de La Ferté Bernard                                                                                                                                                                                                                                                        [2] Récapitulatif des interventions correctives externes par famille d’équipement                                                                                                                                                                                                                       [3] Facturation et frais annexes des techniciens en interne  
    

Glossaire





CH     : Centre Hospitalier
DM     : Dispositif Médical
GMAO: Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
 ECME : Equipement de Contrôle de Mesure et d’Essai 
RSQM : Registre de Sécurité, Qualité, Maintenance
Vt      : Volume courant
Vexp  :Volume expiratoire
Certification : Procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu’un produit, qu’un processus, qu’une organisation ou qu’un service sont conformes à des exigences spécifiées
Critère : Enoncé d’un moyen ou d’un élément plus précis permettant de satisfaire la référence d’accréditation.
MTBF: Mean Time Between Failure–Temps Moyen de Bon fonctionnement.
MTTR: Mean time to Repair– Temps Moyen de Réparation. 
Criticité : Détermination et hiérarchisation du degré d'importance, de la disponibilité et du délai de carence d'un système  pour la poursuite des opérations
Décret: Décision, ordre émanant du pouvoir exécutif
SBM    : Service Biomédical