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Réalisation d'un fantôme de flux pour le contrôle qualité en IRM






Mark LITOV


Rapport du stage de la formation contenu ABIH2012
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RÉSUME

Actuellement les nouvelles méthodes d’Imagerie par Résonance Magnétique permettent de mesurer la vitesse et le débit des flux in vivo  par une technique non-invasive. La vélocimétrie par IRM est capable d’établir un diagnostic clinique pour certaines maladies, par exemple les dysfonctionnements d’écoulement de LCR (liquide céphalo-rachidien) quand les autres techniques ne peuvent pas être appliquées. Pour contrôler et valider la sureté de cette technique, nous avons besoin d’un outil qui reproduit des écoulements de fluides dans le corps humain avec la dynamique des flux programmés.

L’objectif de ce projet est de réaliser un fantôme qui simule des flux à débit faible dans les petits conduits (LCR et vaisseaux sanguins en calibre moyen) pour contrôler et ajuster des systèmes d’IRM.

Mots clés : fantôme, fantôme de flux, contrôle qualité, IRM, IRM de flux, imagerie par résonance magnétique, contraste de phase


ABSTRACT

Currently the MRI (Magnetic Resonance Imaging) modern methods are able to measure the flow in vivo by a non-invasive method. MRI velocimetry can to establish a clinical diagnosis for some diseases, such as malfunction of the CSF (cerebrospinal fluid) flux when other techniques can not be applied. To check and validate the reliability of this technique, we need a tool that reproduces the flows in the human body with dynamic parameters defined. The goal of this project is to realize a phantom that simulates the low flux in small ducts (CSF and middle blood vessels) to control and adjust MRI systems.

Key words : phantom, flow phantom, quality control, assurance quality, MRI, flow MRI, Magnetic Resonance Imaging, phase contrast



Remerciements

La première personne que je tiens à remercier est M. Gilles Bordet, l’Ingénieur Biomédical responsable du Service de Maintenance Biomédical et d'Electronique pour m’avoir accueilli au sein de son équipe, pour tous ses conseils et sa disponibilité.

Je remercie également mon deuxième tuteur le docteur Olivier Balédent qui m’avoir accepté en tant que stagiaire, et pour m’avoir proposé un projet plein d'avenir et qui m’a aidé et donné les conseils nécessaires pour la réalisation du projet.

J’adresse mes remerciements à:

M. Laurent Bénard, Responsable Atelier Biomédical Nord,  M. Benoit Warambourg, Julien Pruvost, Stéphan Jezierski, techniciens supérieurs hospitaliers pour leur aide, leur disponibilité et leurs conseils pendant mon stage.

M. Pol Manoël FELAN, responsable pédagogique de la formation ABIH à l’UTC pour ses conseils et ses critiques objectives pendant la préparation du projet.

L’équipe de l’atelier biomédical Nord et Sud pour leur accueil, leur sympathie et leur patience.

M. Cyrille Capel, interne du CHU d’Amiens, M. Roger Bouzerar, ingénieur du laboratoire de biophysique et de traitement de l’image pour leurs conseils et leur disponibilité.



SOMMAIRE  

LISTE DES ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION
1.      ENVIRONNEMENT DU STAGE ET ENJEUX DU PROJET
1.1.   Présentation générale du CHU d’Amiens
1.2.   Département des Ressources Biomédicales
1.3.   Le service de maintenance biomédical  et d’électronique
1.4.   Laboratoire de biophysique et de traitement de l’image
1.5.   Les enjeux et l'objectif du produit
2.      IRM DE FLUX ET CONTRÔLE QUALITÉ EN IRM
2.1.   IRM de flux
2.2.   Applications médicales d'IRM de flux
2.3.   Contrôle qualité en IRM
2.4.   Outils de contrôle qualité
3.      RÉALISATION D'UN FANTÔME DE FLUX
3.1.   État de l’art
3.2.   Conception du fantôme de flux
3.3.   Préparation du gel
3.4.   Résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
ANNEXE A : Calcul des pertes de charge
ANNEXE B : Schéma des trous dans la boîte et les positions des séparations
ANNEXE C : Schéma des trous dans une séparation
 

 
 

LISTE DES ABRÉVIATIONS

 
CHU – Centre Hospitalier Universitaire.
DM – Dispositif Médical.
DRB - Département des Ressources Biomédicales.
FASE - Spin Echo Rapide Avancée.
FBI - Fresh Blood Imaging.
GMAO - Gestion de Maintenance Assisté par Ordinateur.
IRM – Imagerie par Résonance Magnétique.
LCR - Liquide Céphalo-Rachidien.
MCU-PH - Maître de Conférences des Universités – Praticien Hospitalier
PDMS – polydiméthylsiloxane.
PHRC - Programmes Hospitaliers De Recherche Clinique.
PVC - Polychlorure de Vinyle.
PVDF - polyfluorure de vinylidène.
SAMU - Service d'Aide Médicale Urgente.
SMBE - Service de Maintenance Biomédical et d'Electronique.
SVD - Singular Value Decomposition.
TE – Temps d’écho.
TR – Temps De Répétition.
 

 

INTRODUCTION

 
Actuellement, l’examen IRM est devenu un moyen courant  pour le diagnostic clinique dans les établissements de santé. En 2012 en France, près de 600 appareils IRM sont installés dans les centres hospitaliers et cabinets médicaux.
Pour garantir les meilleures performances des appareils d’IRM et éviter leurs  dysfonctionnements, ce qui pourrait compromettre le diagnostic du patient,  il est obligatoire d’effectuer un contrôle qualité en conformité de l’arrêté du 3 mars 2003 L5212 et D.665-5-3.

Actuellement, les paramètres contrôlés  concernent la qualité d’image et l’homogénéité des champs magnétiques mais pas la vélocimétrie.

Depuis quelques années, les nouvelles techniques de la vélocimétrie par l’IRM se sont considérablement développées  et  permettent de mesurer des flux in-vivo par la technique non-invasive quand les autres techniques ne peuvent pas être appliquées. Et souvent l’IRM est la seule technique qui est capable d’établir un diagnostic clinique pour certaines maladies, par exemple les dysfonctionnements d’écoulement de LCR (liquide céphalo-rachidien).

Il est important d’avoir un outil qui permet de contrôler et de vérifier les méthodes de la vélocimétrie par l’IRM pour garantir la précision des mesures de flux. Actuellement sur le marché, il n’existe que des fantômes qui modèlent l’écoulement du sang dans les grands vaisseaux avec un important débit .

L’objectif de ce projet de stage était de réaliser un fantôme qui simule des flux à faible débit  dans les petits conduits (LCR et vaisseaux sanguins de calibre moyen) pour contrôler et ajuster les systèmes d’IRM.

 

1. ENVIRONNEMENT DU STAGE ET ENJEUX DU PROJET

1.1.  Présentation générale du CHU d’Amiens
 
Actuellement le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Amiens est établi sur quatre sites:

-  Hôpital Nord
-  Groupe hospitalier sud
-  Centre Saint Victor
-  Centre de Gynécologie Obstétrique

Les 4 sites sont dirigés par le Directeur Général assisté par le Directeur Général Adjoint.

La direction générale travaille en étroite collaboration avec le conseil stratégique qui contient quatre membres donc deux issus de la Commission Médicale de l’Etablissement et deux de l’Unité de Formation et Recherche. L’organigramme du CHU d’Amiens est présenté sur la Figure 1.

Le CHU d’Amiens est un des grands centres hospitaliers en France et comporte 1600 lits installés et 30 postes d’hémodialyse [1]. 5590 personnes travaillent au CHU d’Amiens. Parmi eux, le personnel médical – 484 et le personnel non médical – 5105. Les dépenses d’investissement du CHU d’Amiens en 2010  étaient égales à 107 097 712 €, y compris 8 000 000 € pour l’équipement biomédical et 8 965 403 € pour l’équipement et les logiciels.

L’effort d’investissement en matériel médical pour le renouvellement ou le développement de nouvelles techniques de diagnostic et de traitement, particulièrement dans le domaine de l’imagerie médicale, s’est poursuivi en 2009-2011.

Les opérations majeures réalisées dans CHU d’Amiens en 2009-2011 :
-  Installation d'un nouveau scanner simulateur de dernière génération  en Radiothérapie
-  Modernisation des deux IRM 3T de l'Hôpital Nord et 1,5 T de l'Hôpital Sud avec de nouvelles antennes plus performantes
-  Mise en place et modernisation de trois salles de radiologie numériques (Saint Vincent, Saint Victor, plateau technique d'imagerie Hôpital Sud)
-  Renouvellement du parc de générateurs d'hémodialyse et d'hémofiltration
-  Modernisation du parc d'échographes de dernière génération (Cardiologie, Plateau d'imagerie, Dermatologie, Anesthésie-Réanimation)
-  Modernisation et renouvellement de monitorings et de respirateurs en anesthésie et en réanimation
-  Nouvel échoendoscope au service d'Hépato-gastro-entérologie
-  Renouvellement d'un parc important de centrifugeuses et divers matériels de laboratoires d'analyses médicales
-  Achat d’un quatrième scanner ultra-rapide et installation d’un scanner mobile O-ARM® pour les blocs opérations
-  Nouveau mammographe numérique et installation d’un échographe au Centre de Gynécologie Obstétrique
-  Renouvellement et modernisation du parc d’échographes et de sondes
-  Renouvellement du parc de défibrillateurs
-  Mise en place d’un tomographe à cohérence optique en ophtalmologie
-  Mise en place de deux antennes IRM
-  Ouverture du laboratoire de Thérapie Cellulaire
 


Figure 1. L’organigramme du CHU d’Amiens


1.2.  Département des Ressources Biomédicales
 
Durant mon stage, j’ai intégré l’Atelier Biomédical du Département des Ressources Biomédicales (DRB). Le Département des Ressources Biomédicales dirigé par M. Pierre Dariane est une partie du Pôle Investissement et Logique. Les trois missions principales qui lui sont assignées par la Direction Générale se définissent comme
suit :

 - fonction d'interface entre la Direction Générale, les services médico-techniques et les services médicaux;
 - fonction achats et logistique ;
 - fonction maintenance.

La fonction maintenance

Cette fonction est assurée par le Service de Maintenance Biomédical et d'Electronique (SMBE) dirigé par M. G. Bordet, Ingénieur Biomédical. Cette structure a comme mission:
 
-  d'assurer  les actions de maintenance interne ou externe ;
-  de garantir le niveau de performances et de sécurité des DM ;
-  de mettre en œuvre de la matériovigilance
-  d'assurer de la veille réglementaire et technologique ;
-  de conseiller et former les utilisateurs ;
-  de garantir une traçabilité de toutes les interventions effectuées par les techniciens.

La fonction achat et logistique

Cette fonction est accomplie par les quatre Ingénieurs Biomédicaux du Département des Ressources Biomédicales. Chaque Ingénieur est spécialisé sur l'achat d'une partie des dispositifs biomédicaux. La fonction achat comprend toutes les phases de la procédure d'achat et mise en œuvre des dispositifs médicaux.

La fonction d'interface avec la Direction Générale, les Services médico-techniques et les Services médicaux 

Le Département des Ressources Biomédicales se situe dans les relations de types Fournisseur-Client. Il fournit une prestation de service d'une part aux services médico-techniques et aux services cliniques et d'autre part à la Direction Générale par le biais de la Direction des Investissement et de la Logistique. Le client final dans cette chaîne des relations est toujours le patient.
 
1.3. Le service de maintenance biomédical  et d’électronique
 
Le Service de Maintenance Biomédical et d'Electronique (SMBE)  du CHU d'Amiens assure la maintenance d'un très grand nombre d'équipements biomédicaux, mais également d'équipements micro-informatiques et électroniques. Les services techniques biomédicaux sont répartis entre l'hôpital Nord et l'hôpital Sud.

L'hôpital Nord

A l’hôpital Nord, le SMBE est divisé en deux secteurs d'activités :

-  atelier biomédical;
-  atelier électronique.

L'atelier biomédical qui s'occupe de l'entretien, de la maintenance des équipements électroniques médicaux et d'imagerie médicale (8 techniciens biomédicaux).
Ils interviennent également au Centre St Victor, au Centre de Gynécologie Obstétrique et à la maison d’arrêt (Unité de Consultations Ambulatoire et de Soins UCSA)
L'atelier électronique qui s'occupe des systèmes micro-informatiques médicaux ainsi que du logiciel de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur G.M.A.O de l'atelier biomédical, des systèmes de communication (recherche de personnes), Visioconférences et de l’équipement du SAMU (3  techniciens).

L’hôpital Sud

A l’hôpital Sud, les 8 techniciens  biomédicaux s'occupent de l'entretien, de la maintenance des équipements électroniques médicaux, du laboratoire et de l’imagerie médicale, des appareils de dialyse et du traitement de l’eau. Ils  interviennent également sur les équipements de dialyse de l'hôpital Nord.
Les ingénieurs biomédicaux interviennent, eux, en tant que conseillers techniques dans les centres hospitaliers d'Abbeville, Péronne, Montdidier, Corbie et Doullens (centres hospitalières situés dans la Somme).
 

1.4.  Laboratoire de biophysique et de traitement de l’image
 
Le laboratoire de biophysique et de traitement de l’image est une unité fonctionnelle du CHU Nord d’Amiens créée en 1995. Ce laboratoire, installé au cœur de l’hôpital, est composé des chercheurs, qui en interaction directe avec les cliniciens, apportent un support scientifique dans la mise en place des nouvelles méthodes d’IRM et le développement des traitements d’images associés.

L’unité  spécialise également ses recherches dans « l’étude des écoulements du LCS et du sang ». Cette unité est dirigée par Monsieur Olivier Balédent et elle est composée d’un MCU-PH, de 3 ingénieurs, d’un thésard et accueille chaque année 4 à 6 étudiants en master.

En 2001 une méthode d’analyse des flux y a été développée.  Cette méthode appliquée à l’homme a permis de quantifier et de comprendre les mécanismes mis en jeu dans la vascularisation du cerveau. Cette expérience acquise sur la dynamique intracrânienne est valorisée par l’intégration de cette nouvelle méthode d’investigation des flux dans l’activité clinique [2] [3]. Cette thématique d’étude des flux cérébraux par IRM est à l’origine de plusieurs Programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC).

En 2004, l’activité du service s’est étendue à d’autres organes (quantification des flux vasculaires du foie et du cœur). Depuis 2009, l’IRM de flux cérébral s’applique à présent aux nouveau-nés et jeunes enfants permettant de mieux comprendre la physiologie des écoulements intracrâniens au cours de la croissance. Cette thématique des études des flux par IRM est à l’origine de plusieurs projets de recherche qui permettent à l’unité d’assurer son financement et pas uniquement sur des PHRC.

1.5.  Les enjeux et l’objectif du projet
 
Les nouvelles techniques d’imagerie par résonance magnétique permettent de mesurer la vitesse et le débit des flux in vivo  par une méthode non-invasive. La vélocimétrie par IRM permet d’analyser les anomalies de l’écoulement du LCR et les pathologies des vaisseaux sanguins.  Pour contrôler et valider la sureté de ces mesures, nous avons besoin d’un outil qui reproduit des écoulements des fluides dans le corps humain avec la dynamique des flux programmée.

Actuellement, il existe déjà des tests-objets de flux pour l’échographie, comme par exemple, le fantôme Doppler Modèle 1425A-LE de Meditest [4]. Ce fantôme, qui contient 2 vaisseaux de 5 mm sert à tester la précision du taux du flux. Son système de contrôle électronique du flux assure le débit de flux constant : 1 à 17 ml/s.
 
La société canadienne Shelley medical imaging technologies fabrique le fantôme de flux pour IRM MR-QA123 Quality Assurance Flow Phantom Set [5] . Le fantôme est destiné à évaluer la fiabilité des mesures des flux dans des tubes de 5 mm et de 8 mm.

Les tests-objets existants reproduisent les écoulements dans les grands vaisseaux sanguins et contiennent des tuyaux de 5-8 mm. Ces fantômes sont capables d’assurer un débit de flux assez important de 60-1000 ml/min.

Mais de tels flux comme ceux des écoulements cérébraux passent dans des conduits plus étroits et avec un débit plus faible. Par exemple, dans le traitement  neurochirurgical, il est très important de contrôler le fonctionnement de la dérivation ventriculo-péritonéale. Le débit de l’écoulement du liquide cérébral  dans le tuyau de drainage de diamètre 1,4 mm a une valeur de 0,01ml/min à 1,93 ml/min [6]. Actuellement, la quantification des flux cérébraux par IRM est la technique la plus efficace [7]. Mais il n’existe pas de fantômes qui peuvent reproduire des flux avec un faible débit.

L’objectif de ce projet est de réaliser un fantôme qui simule des flux à débit faible dans les petits conduits (LCR et vaisseaux sanguins) pour calibrer des systèmes d’IRM.


Figure 2. Les enjeux et l’objectif du projet.

 Dans les établissements de santé, la mise en œuvre du fantôme de flux permet :

- de garantir la précision des mesures de débit et de vitesse du LCR par IRM
- d'assurer les meilleures performances du système IRM
- d'améliorer l’efficacité du diagnostic et de préciser la thérapeutique adéquate
- de garantir la sécurité du patient.

La mise en place du fantôme de flux permet aux laboratoires scientifiques :

- d’assurer la sûreté des mesures des flux  par IRM
- de garantir la crédibilité des recherches
- de garantir les résultats scientifiques
- de réaliser des mesures in-vitro


2.  IRM DE FLUX ET CONTROLE QUALITE EN IRM

2.1.  IRM de flux
 
La première image d'un corps humain vivant a été réalisée en 1977 par Damadian, qui dirigera ensuite la fabrication des premiers appareils commerciaux [8]. Après plusieurs années d'évolution, l'IRM est donc devenue une technique importante du domaine de l'imagerie médicale et cette technique ne cesse  de se développer.

L’arrivée d’aimants supraconducteurs et d’ordinateurs puissants a finalement imposé l’IRM comme un moyen courant pour un diagnostic clinique à tel point que les appareils d’IRM sont maintenant présents dans la plupart des hôpitaux.

Si l’imagerie morphologique par résonance magnétique est désormais connue du grand public, la technique des  mesures des flux par l’IRM est assez rare  dans les établissements de santé. Actuellement, différentes méthodes ont été développées et  nous pouvons évoquer l’imagerie par résonance magnétique comme une véritable technique de vélocimétrie. Ajoutons que les progrès importants de l’IRM pendant ces dernières années permettent de faire des mesures d’autres grandeurs physiques comme la température, la concentration d’espèces chimiques, etc…

La vélocimétrie par résonance magnétique nucléaire (VRMN) est une technique expérimentale non appliquée en clinique qui permet  de mesurer des flux laminaires et turbulents dans la géométrie complexe quand les autres techniques ne peuvent pas être utilisées [9]. La vélocimétrie par résonance magnétique nucléaire est une méthode non-invasive qui n’a pas besoin des produits de contraste. Les mesures peuvent être obtenues dans un milieu transparent ou opaque. La technique VRMN est capable de mesurer de nombreux paramètres de flux : vélocité moyenne, débit et cartographie de vitesses.
Nous pouvons citer ici trois techniques les plus utilisées dans la vélocimétrie par résonance magnétique nucléaire :
- Temps de vol.
- Contraste de phase.
- FBI (fresh blood imaging).

Le temps de vol, qualitatif technique la plus répandue dans l'exploration vasculaire par IRM, repose sur les différences de magnétisation entre les tissus stationnaires dont le signal est minimal et le sang circulant dont le signal est maximal grâce au phénomène d'entrée de coupe : comme le sang circulant entrant dans la zone explorée n’a pas été saturé, son aimantation longitudinale est maximale. Le signal provenant du flux sanguin est donc élevé par rapport à celui des tissus saturés. L’importance du signal vasculaire dépend [10]:

- de la vitesse et du type de flux;
- de la longueur et de l’orientation du vaisseau exploré (le signal vasculaire sera meilleur si la coupe est perpendiculaire à l’axe du vaisseau);
- des paramètres de la séquence : TR, angle de bascule, TE, épaisseur de coupe.

Les principales limites de la technique Temps de vol sont :

- la perte de signal liée au déphasage des spins lorsque les flux sont complexes ou turbulents (sténoses);
- lorsque les flux sont trop lents ou orientés parallèlement au plan de coupe;
- la mauvaise suppression du signal des tissus stationnaires à T1 court (graisse, athérome, hématome, thrombus).
 
Le contraste de phase est une technique basée sur la variation du champ magnétique (gradient) entraînant un décalage de la phase des éléments mobiles (flux circulant) par rapport au gradient de champ magnétique. Ainsi le signal généré dépend uniquement de la vitesse du flux circulant.

Les applications potentielles des techniques de phase sont nombreuses : imagerie morphologique particulièrement sensible aux flux lents, quantification des flux, calcul de gradients valvulaires, évaluation hémodynamique de l'efficacité d'un pontage ou d'une angioplastie, mesure d’écoulement du liquide céphalo-rachidien.

Le FBI est une technique d’acquisition d’IRM sans injection de produit de contraste utilisant la séquence FASE (Spin Echo rapide avancée) synchronisée à l’ECG. La double acquisition synchronisées à l’ECG permet de visualiser en hyper signal les veines en phase systolique, les veines et artères en phase diastolique. Elle permet de visualiser le sang frais éjecté du cœur en définissant le délai optimal de l'onde R et en synchronisant l’acquisition sur le signal physiologique.
 

L'imagerie par résonance magnétique avec injection de produit de contraste, qui permet permet d'explorer le fonctionnement des vaisseaux sanguins ne mesure pas la vitesse de flux.  Cette technique repose sur le raccourcissement du T1 du sang lié à l'injection intraveineuse du gadolinium.

Celui-ci passe de 1200 ms avant injection, à environ 100 ms après injection, permettant un rehaussement très significatif de la lumière vasculaire, quels que soient les plans d'acquisition. Cette technique est plus rapide et offre un meilleur rapport signal/bruit que les méthodes sans injection du produit de contraste. Les bénéfices liés au raccourcissement du T1 provoqué par les chélates de Gadolinium sont multiples:

- Augmentation du signal vasculaire qui devient prépondérant par rapport au phénomène d’entrée de coupe.
- Évite la saturation du signal sanguin, ce qui permet l’exploration de grands volumes.
- Meilleure imagerie des flux turbulents.

Mais la technique avec injection du gadolinium présente évidemment les inconvénients de l’injection du produit de contraste (ponction veineuse, allergie, risque rénal, surcoût). Bammer R, Hope TA, Aksoy M, Alley MT [11] utilisant la méthode de contraste de phase 3D ont mesuré le flux des principaux vaisseaux cérébraux. Ils ont identifié  le nombre de caractéristiques à l’aide de la visualisation de flux laminaires. Le Figure 3 montre des flux sanguins pendant quatre phases cardiaques dans le siphon carotidien et dans le segment de caverneuse.


Figure 3. Les flux sanguins pendant quatre phases cardiaques dans le siphon carotidien et dans le segment de caverneuse.
2.2. Application médicales d'IRM de flux

IRM Cardiaque

L’IRM cardiaque est une technique d’imagerie par résonance magnétique qui  permet d’obtenir une image des organes intra-thoraciques sans limitation liée à la composition des tissus. Contrairement à l’échocardiographie pour laquelle la pénétration du faisceau d’ultrasons dans les tissus est empêchée par l’interposition de tissu pulmonaire, l’IRM cardiaque procure des images diagnostiques chez tous les patients, indépendamment de leur morphologie.
L’IRM cardiaque est capable de diagnostiquer les pathologies valvulaires comme les fuites mitrales et les sténoses aortiques.

Maladies coronariennes

L’IRM cardiaque offre en un seul examen une évaluation exhaustive de la cardiopathie ischémique avec caractérisation de la morphologie, de la fonction, de la perfusion myocardiques. Un protocole d’imagerie standard comprend la mesure des volumes et de la fraction d’éjection du ventricule gauche à l’aide de séquences ciné en long axe et court axe. Les anomalies de la cinétique segmentaire sont évaluées sur ces mêmes images ; leur sévérité est classifiée de façon semi-quantitative (normokinésie, hypokinésie, akinésie, dyskinésie). Après l’injection de gadolinium, les séquences de rehaussement tardif détectent les cicatrices d’infarctus, de localisation sous-endocardique ou transmurale avec une sensibilité supérieure à celle de la scintigraphie.

Angiographie IRM

Les séquences d’angiographie consistent en une acquisition volumétrique durant le transit d’un bolus de contraste. Grâce à la rapidité des scanners modernes, plusieurs angiographies peuvent être réalisées durant une même apnée d’environ 20 secondes, permettant d’obtenir en une seule séquence une angiographie pulmonaire et une angiographie aortique ; on parle de séquences en quatre dimensions ou 4D.


Figure 4. L’image des vaisseaux sanguins reconstruits par l’angio-IRM.

Neurologie

La vélocimétrie par résonance magnétique est la seule méthode qui permet explorer  la dynamique du LCR. L’IRM de flux permet de diagnostiquer les anomalies de l’écoulement du LCR:

- Hydrocéphalies sur obstacle ou à pression normale.
- Malformations d’Arnold Chiari, syringomyélie.
- Evaluation de l’efficacité d’une ventriculocisternostomie.
 
Le liquide céphalo-rachidien (LCR) est un liquide biologique transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. C'est un liquide qui circule dans les quatre ventricules cérébraux, à l'intérieur du cerveau, et dans le canal central de la moelle épinière. Le LCR présente un flux lent ou bulk-flow depuis le système intraventriculaire où il est sécrété par les plexus choroïdes vers son lieu de résorption au niveau des granulations arachnoïdiennes au contact des sinus veineux, la surface cérébrale et les capillaires sanguins.

Les troubles hémohydrodynamiques du LCR de l’adulte peuvent être à l’origine de graves pathologies comme  l’hydrocéphalie, quand  le volume des espaces contenant le liquide céphalo-rachidien (LCR) est trop augmenté. Dans le traitement neurochirurgical  pour drainer l’excès de LCR (liquide céphalo-rachidien), on met en place une dérivation ventriculo-péritonéale (DVP), cette dérivation est interne entre le système ventriculaire et le péritoine où va se drainer l'excès de LCR.
Il est important de mesurer le débit de ce flux pour savoir que le drainage fonctionne correctement. Actuellement la technique IRM est une technique des plus efficaces qui permet d’évaluer le débit dans le tuyau de drainage ventriculo-péritonéale.

Le mauvais fonctionnement de la dérivation ventriculo-péritonéale arrive dans  27% des cas. N. S. Kurwale et D. Agrawal dans leurs recherche scientifique [12] ont examiné un groupe de patients avec le shunt de drainage ventriculo-péritonéale en utilisant le technique de contraste de phase d’IRM. Les paramètres d’écoulement dans le shunt pour le patient avec un mauvais fonctionnement du drainage sont affichés sur la figure 5. Nous pouvons observer que certaines valeurs de vélocité sont de zéro ou très faibles.
 


Figure 5. Les paramètres d’écoulement dans le shunt pour le patient avec un mauvais fonctionnement du drainage.

Les caractéristiques de flux pour la dérivation qui a bien fonctionné sont affichées sur la Figure 6. Les valeurs de vélocité et de débit calculés indiquent que le shunt de ce patient fonctionne correctement.
 


Figure 6. Les paramètres d’écoulement dans le shunt pour le patient avec un bon fonctionnement du drainage.
 

2.3.   Contrôle qualité en IRM
 
L’Arrêté du 3 mars 2003 L5212 et D.665-5-3 détermine  que les dispositifs d'imagerie médicale sont soumis à l’obligation de maintenance et de contrôle de qualité interne et externe. Donc l’exploitant est obligé effectuer la maintenance et le contrôle qualité des appareils IRM.

Depuis 2007 existent des normes européennes NF EN 62464-1 Sept. 2007 [13]qui précisent les principaux paramètres de qualité d’image pour les appareils à résonance magnétique. Les normes européennes spécifient des procédures de mesure pour la détermination de nombreux paramètres essentiels de la qualité d'image des appareils à résonance magnétique à usage médical. Les procédures de mesure développées dans ces normes conviennent pour :

– l'évaluation de la qualité dans le cadre de l'essai d'acceptation;
– l'assurance qualité dans le cadre de l'essai de constance.
 
Les principaux paramètres de qualité d'image soumis au contrôle qualité selon les normes européennes sont les suivants:
– résolution spatiale ;
rapport signal/bruit ;
– uniformité ;
– épaisseur et  profil de coupe ;
– distorsion géométrique.

Les normes européennes NF EN 62464-1 Sept. 2007 ne traitent pas des procédures de diagnostic particulières telles que l'imagerie de flux, de perfusion, de diffusion, etc…
Actuellement, la technique de vélocimétrie par résonance magnétique nucléaire a bien progressé et la quantification des flux par IRM est utilisée dans les recherches scientifiques et de plus en plus dans la pratique clinique.  C’est pourquoi la mise en œuvre du contrôle qualité de la vélocimétrie en imagerie par résonance magnétique est importante.

2.4. Outils de contrôle qualité
 
Le contrôle qualité en IRM est réalisé par l’intermédiaire d’acquisitions faites sur des tests-objets appelés aussi des fantômes, qui simulent  le patient et les processus physiologiques dans le corps humain. Actuellement, il existe beaucoup de tests-objets pour le contrôle qualité d’images en IRM.
La Figure 7 montre un fantôme de la société  General Electric, qui est destiné à contrôler l’homogénéité du champ et le rapport signal bruit. Le fantôme Model 802 Gillian QA fournit une solution simple et efficace pour vérifier les distorsions géométriques.
 




Figure 7. Le fantôme de  General Electric (à gauche) et le fantôme Model 802 Gillian QA (à droite)
 
  Jusqu'à présent, le seul fantôme de flux commercialisé est le MR-QA123 Quality Assurance Flow Phantom Set de la société canadienne Shelley medical imaging technologies.




Figure 8. Le fantôme de flux MR-QA123
 
Les logiciels d’analyses  de contrôle qualité permettent d’automatiser et de tracer le contrôle qualité en IRM. En général, les fabricants des appareils utilisent le logiciel qui permet effectuer le contrôle qualité des principaux paramètres pendant 15-30 min.

3. 
REALISATION D’UN FANTOME DE FLUX
3.1. Etat de l’art
 
Jusqu’à présent, le seul fantôme de flux pour l’IRM est commercialisé par la société canadienne Shelley Medical Imaging Technologies (voir la partie 2.4). Ce fantôme contient des tuyaux de diamètre 5 et 8 mm, ce qui correspond à la taille des grandes vaisseaux sanguins : veines et artères. Mais actuellement, il n’existe pas sur le marché de fantôme de flux qui modèle l’écoulement du LCR, i.e. des flux dans les petits conduits avec un débit faible. 

Dans cette partie nous allons faire la revue des fantômes qui ont été réalisés pour des recherches scientifiques dans le domaine de la vélocimétrie par résonance magnétique.

B. J. Young, P. Gibbs, L. W. Turnbull [14] ont fabriqué un simple fantôme de flux pour évaluer les résultats  du calcul des débits de flux obtenu par le technique d’IRM par décomposition en valeurs singulières (SVD -singular value decomposition). Leur fantôme de flux a été fabriqué à la maison, et il est composé de trois éléments principaux : un cylindre en plexiglas, des tuyaux de 1,8 mm de diamètre interne et de la gélatine utilisée pour incorporer les tubes. Une pompe avec un débit de 2000 l/h a assuré le débit constant à travers les tubes.

A. Wahlin et all [19] ont étudié la répétabilité de quantification de flux fait par la méthode de contraste de phase. Pour évaluer des erreurs systématiques,  ils ont utilisé trois fantômes de flux qui simulaient la géométrie des vaisseaux sanguins du cou,  l'aqueduc cérébral et rachidien LCR. Les tubes ont été installés dans le gel d’agar-agar (30 g/l) pour éviter l’interface «’eau/plastique ». L’eau a été utilisée comme composant liquide qui coule dans les tuyaux. Une pompe péristaltique a généré un flux constant  de 229 ml/min pour le sang,  de 91 ml/min pour le LCR cervical et de 11 ml/min pour le LCR aqueduc.
 

Figure 9. Trois fantômes. a : Le fantôme du sang avec trois diamètres (6,4, 4,9 et 3,8 mm). b : le fantôme de LCR aqueduc avec trois diamètres (3,0, 2,3, et 1,4 mm).  La flèche représente la direction de l'écoulement. c: une coupe du fantôme LCR de moelle épinière.
L. Guy Raguin, Sharon L. Honecker, John G. Georgiadis ont décrit dans leur article MRI Velocimetry in Microchannel Networks [15]  un fantôme du réseau des microcanaux.

La Figure 10 affiche le fantôme de flux,  composé  de deux réseaux capillaires identiques, chacun avec deux ouvertures secondaires pour les études de la perfusion. Chaque réseau capillaire dispose de canaux décalés de 2 mm de profondeur et  de 0,9 mm de large qui forment le tableau périodique 10 x 8. Le fantôme est constitué de couches de PDMS (plastique).


Figure 10. Le fantôme du réseau de microcanaux

3.2.  Conception du fantôme de flux
 
Le fantôme doit être utilisé pour la quantification de flux par l’IRM et doit simuler l’écoulement du liquide cérébral et l’écoulement du sang dans les petits conduits. En prenant en compte ces exigences, nous pouvons imposer les contraintes suivantes pour la fabrication du fantôme de flux :

a.  Tous les matériaux doivent être amagnétiques.
b.  Le fantôme doit entrer dans l’antenne de tête.
c.  Le milieu du fantôme doit avoir les caractéristiques du tissu humain (T1, T2).
d.  Diamètres des conduits de 1,5 à 4 mm.
e.  Débit de flux  compris entre  0,6 ml/h et 120 ml/min.
f.   Pertes de charges de 960 Pa = 0,096 bar.
g.  Les tuyaux doivent être fixés et positionnés.
 
Tous les matériaux doivent être amagnétiques

Pour satisfaire à cette exigence, nous avons choisi la boîte en PVC dans laquelle se trouvent des tuyaux en silicone des tailles différents. Nous avons utilisé également les tiges et des écrous en nylon pour fixer des séparations dans la boîte.

Le fantôme doit entrer dans l’antenne de tête

En prenant en  compte les tailles de l’antenne de tête, une boîte en PVC de  28 x 13 x 6 cm a été utilisée pour la fabrication du fantôme. Pour protéger le gel à l’intérieur, on a fait un couvercle en plastique transparent.


Figure 11. La boîte en PVC qui a été utilisée pour la fabrication du fantôme de flux.
 
Le milieu du fantôme doit avoir les caractéristiques du tissu humain (T1, T2)

Le fantôme destiné aux tests qualitatifs doit simuler les T1 et T2 des tissus humains. Pour reproduire ces caractéristiques magnétiques au milieu  du fantôme, nous avons utilisé le gel d’agarose. La préparation du gel d’agarose est décrite dans la partie 3.4.

Diamètres des conduits de 1,5 à 4 mm

Pour assurer l’écoulement de l’eau dans le fantôme, nous avons utilisé  des tuyaux en silicone de  diamètres 1,5 mm, 2 mm, 3 mm et  4 mm. Les tubes ont été connectés par des raccords réducteurs cannelés pour le tube souple. Ces réducteurs sont fait en Kynar® /PVDF (polyfluorure de vinylidène) et  sont destinés à raccorder les tuyaux de tailles différentes et  ils possèdent une bonne résistance chimique.


Figure 12. Des raccords réductibles
 
Le débit de flux est égal de 0,6 ml/h à 120 ml/min

Le flux avec un débit à valeur programmé peut être assuré par le pousse-seringue ou par la pompe spéciale. Une fourchette de débit de 0,6 ml/h à 120 ml/min a été prise parce que ces valeurs correspondent au débit de l’écoulement du LCR en cas de  dérivation ventriculo-péritonéale. Pour les tests du fantôme de flux, nous avons utilisé le pousse-seringue Fresenius Vial Pilot. Dans le futur, le laboratoire de biophysique et de traitement de l’image envisage d’exploiter la pompe spéciale CompuFlow 1000 MR qui est IRM-compatible et possède le mode de waveforms (courbes de formes différentes).




 Figure 13. Le pousse-seringue Fresenius Vial Pilot et la pompe CompuFlow 1000 MR.
 
Les pertes de charges sont  de 960 Pa = 0,096 bar

Quand le liquide passe dans le tuyau, il existe toujours des pertes de charge qui correspondent à l'énergie dissipée par le frottement du liquide.  Si les pertes de charges sont importantes, leurs valeurs peuvent dépasser le seuil d’alarme du pousse-seringue et la perfusion s’arrêtera.  Donc il est important de calculer la valeur des pertes de charge dans le système des tuyaux afin d’éviter tout accident. Dans l’Annexe A, nous avons calculé les pertes de charges pour le flux linéaire dans le tuyau de  3 m de long et de 1 mm de diamètre.

Les tuyaux doivent être fixés et positionnés

Pour fixer et positionner les tubes dans le fantôme, nous avons utilisé des séparations en plastique qui ont été fixées par les tiges en nylon.
 

Figure 14. La séparation en plastique

Le fantôme de flux consiste  en deux principales parties : la boîte avec des tuyaux de tailles différentes et le pousse-seringue destiné  à établir  le débit programmé.
La figure 15 affiche le schéma général du fantôme.  





Figure 15. Le schème du fantôme de flux

Le liquide avancé par le pousse-seringue arrive dans la boîte par le tuyau à 4 mm et il passe dans toute la longueur de la boîte dans les deux sens. Le tuyau de 4 mm est connecté avec le tuyau de 3 mm par le raccord réductible et l’écoulement se poursuit  dans le tuyau de 3 mm.  Puis  l’eau coule dans un tuyau de 2 mm et ensuite dans un tube de 1,5 mm et sort dans le collecteur d’eau.

Dans l’Annexe B est présenté le schéma des trous dans la boîte et les positions des séparations dans la boîte. Le schéma des trous dans une séparation est affiché dans l’Annexe C.

Dans la première phase du projet, la maquette du fantôme a été fabriquée. Les séparations ont été fabriquées avec du carton et le couvercle n’a pas été prévu.
 

Figure 16. La maquette du fantôme avec des séparations en carton
 
Pendant la deuxième étape du projet, le couvercle plastique et les deux séparations plastiques ont été fabriqués. Puis le deuxième conduit avec des tuyaux de 4 mm ont été ajoutés pour modeler les flux dans les grands vaisseaux à côté des vaisseaux petits. Le vue générale du fantôme réalisé est présentée sur la Figure 17.



                Figure 17. La photo du fantôme réalisé : il y  a deux entrées et deux sorties pour deux circuits.

3.3.  Préparation du gel
 
Pour la fabrication des fantômes d’IRM, différents matériaux  peuvent être utilisés. Les chercheurs japonais Koichi Yoshimura, Hirokazu Kato, Masahiro Kuroda et d’autres [16] dans leurs articles mentionnent des substances telles que l’agar-agar, l’agarose, l’alcool polyvinylique, la gélatine, le polyacrylamide et  le carraghénane.
 
On réalise souvent des fantômes sur la base du gel d’agarose parce que la préparation du gel d’agarose est simple et n’est pas chère. Les temps T1 et T2 du gel d’agarose sont semblables des ceux du tissu humain. La valeur de T1 peut être facilement modifiée avec l’apport des ions paramagnétiques. La valeur T2 dépend de la concentration d’agarose dans le gel. La plupart des gels d’agarose sont faits avec une concentration de 0,7%  à 2% [17].

Gilles Grenot,  dans son rapport du stage « Protocole pour effectuer des fantômes pour l'IRM 3T constitués d'agarose-CuSO4» [18] a décrit le protocole de la préparation du gel d’agarose avec des T1 et T2 différentes. Il affirme que la modification de la concentration d’agarose dans le gel permet de changer la valeur T2 et l’apport de CuSO4 a de l’impact sur la valeur T1.

Dans le rapport Gilles Grenot  indique les valeurs suivantes pour T1 et T2 pour le gel d'agarose-CuSO4 [18] : T1 moyen = 558 ms, T2 moyen = 28 ms. Dans le tableau 1, nous avons affiché les valeurs de T1 et T2 pour les différents tissus humains.

Tissue T1, ms T2, ms
Substance grise 1820 99
LCR 2400 160
Sang 1932 275

Tableau 1. Les valeurs de T1 et T2 pour les différents tissus humains.
 
L’agarose est un polymère à  base d'agar purifié, il se présente sous forme de poudre. Dans ce projet, l’agarose de la société Promega (Agarose, LE, Analytical Grade, 500g) a été utilisé et une concentration  de 1% a été choisie.

Procédure de la préparation du gel

La procédure de la préparation du gel de 1% pour la boîte du fantôme de 2L est la suivante:

1. Préparer la solution de 20 g d’agarose en poudre et 2l de l’eau pure dans un bécher.
2. Réchauffer la solution dans une micro-onde jusqu’au point d’ébullition ou au  bain-marie à 85° pendant 20 min.
3.  Laisser refroidir la solution jusqu’à 50-60 degrés C.
4. Remplir de gel liquide la boîte du fantôme.
5. Laisser refroidir jusqu’à 30-35 degrés C.

En-dessous de 39°, la solution commence à se solidifier sous forme de gel. Le mélange devient complètement
solide à température ambiante et ensuite on peut utiliser le fantôme.
 
 
3.4.  Résultats
 
Tous les tests du fantôme de flux IRM ont été réalisés au CHU Nord d’Amiens sur l’appareil IRM Signa HDx 3T GE. Medical Healthcare. Le fantôme a été installé dans l’antenne de tête. L’écoulement dans les tuyaux a été assuré par l’injecteur de produit de contraste MALLINCKRODT OptiStar LE.  L’injecteur OptiStar LE  est un système numérique d’injection qui est désigné pour injecter les produits de contraste IRM avec un débit programmé. Ce dispositif a été choisi pour les tests du fantôme pour les raisons suivants:

-          Ce dispositif est IRM compatible ;
-          Cet injecteur est administré par la console installée dans la salle de commande ;
-          Cet injecteur peut utiliser deux pousse-seringues, ce qui permet d’augmenter le volume de liquide passé pendant le test sans intervention.

Nous avons utilisé comme collecteur d’eau une boîte en PVC qui a aussi servi de réservoir d’eau pour remplir des seringues. La figure 18 montre le fantôme installé dans l’antenne de tête, l’injecteur OptiStar LE et l’appareil d’IRM.


Figure 18. Le fantôme de flux installé dans l’antenne de tête avant le début du test.

Les données reçues pendant le test ont été traitées par le logiciel de laboratoire de biophysique et de traitement de l’image. La vitesse de flux a été calculée par la technique de contraste de phase et la surface de la section a été obtenue par la méthode de segmentation. Les données du test sont présentées dans le Tableau 2.
 
Circuit Surface calculée
 moyenne,
mm3
Diamètre calculé,
mm
Diamètre mesuré
avec le pied à coulisse,
mm
Débit calculé, ml/s Débit programmé,
ml/s
Erreur absolue
Circuit 1, tube 1, aller 7,78 3.14 4.04 0,158 0,2 21%
Circuit 1, tube 1, retour 7,78 3.14 4.04 -0,161 -0,2 19%
Circuit 2, tube 1, aller 7,78 3.14 4.04 0,160 0,2 20%
Circuit 2, tube 1, retour 7,48 3,09 4.04 -0,154 -0,2 23%
Circuit 2, tube 2, aller 6,28 2,83 3,0 0,211 0,2 5%
Circuit 2, tube 2, retour 6,28 2,83 3,0 -0,211 -0,2 5%
Circuit 2, tube 3, aller 3,89 2,22 2,24 0,217 0,2 8%
Circuit 2, tube 3, retour 3,59 2,13 2,24 -0,212 -0,2 6%

Tableau 2. Les données  du test de fantôme sur l’IRM

Sur la figure 19 est affichée une coupe axiale du fantôme de flux reçu pendant le test sur l’IRM. Avec les niveaux de gris, qui correspondent à des vitesses différentes, nous pouvons évaluer l’écoulement à l’intérieur du fantôme. Le cercle plus foncé (7 sur la Figure 19) et le cercle plus clair (
8 sur la Figure 19) sont des sections de tuyau de 2 mm. Le cercle noir correspond au flux  aller et  le cercle blanc correspond au flux retour. 4 cercles gris en haut (1 et 3 sur la Figure 19) et 4 cercles gris plus clairs (2 et 4 sur la Figure 19) en bas sont des sections de tuyau de 4 mm. Plus le diamètre du tuyau est petit, plus la vitesse du flux est importante. Pour cette raison, sur la Figure 19  le tuyau de 2 mm a le niveau de gris le plus foncé pour l’aller  et le plus clair pour le retour que le tuyau de 4 mm.

Nous n’avons pas réussi à calculer le débit pour le tuyau à 1,5 mm car pour le débit programmé de 0,2 ml/s, la vitesse de flux dans ce petit tube est importante et nécessite la modification des paramètres de séquence.




Figure 19. Image du fantôme de flux reconstruit par la technique de contraste de phase. 1 - Circuit 1, tube 1, aller; 2 -  Circuit 1, tube 1, retour; 3 - Circuit 2, tube 1, aller; 4 -  Circuit 2, tube 1, retour; 5 - Circuit 2, tube 2, aller; 6 -  Circuit 2, tube 2, retour; 7 - Circuit 2, tube 3, aller; 8 -  Circuit 2, tube 3, retour.

 
CONCLUSIONS
 
Pendant le stage, le fantôme de flux a été fabriqué et testé. L’objectif principal de ce projet est de vérifier et contrôler les mesures de flux effectuées par l’imagerie par résonance magnétique.

Les tests du fantôme réalisés sur l’appareil IRM ont montré que nous pouvons utiliser ce fantôme comme un outil de contrôle qualité en IRM pour vérifier et calibrer la méthode de la vélocimétrie par résonance magnétique nucléaire.

Malheureusement, l’accès limité à l’appareil d’IRM et la courte période de stage n’a pas permis d’effectuer plusieurs des tests qui auraient permis de vérifier que les caractéristiques du fantôme ne changent pas avec le temps. Pour les mêmes raisons, nous n’avons pas testé le fantôme de flux avec des débits à valeurs plus faibles.
En résumé, nous pouvons mentionner des possibilités pour améliorer le fantôme de flux :

-  Remplacer les tubes en silicone par les tubes de Tygon, qui sont plus rigides.
-  Utiliser la pompe IRM-compatible CompuFlow 1000 MR, qui est plus precise que l
’injecteur de produit de contraste.
-  Utiliser une boite hetmetique pour conserver les caractéristiques du gel.


Sur le plan personnel, ce stage m’a également permis de découvrir un service biomédical structuré et effectuant près de 20000 interventions de maintenance annuelles et réalisant entre 5 à 6 M€ d’achat de DM annuel. J’ai également pu découvrir les ingénieurs et les médecins du secteur de recherche en Imagerie du CHU d’Amiens qui ont fait des publications scientifiques reconnues au niveau national, voire européen.

BIBLIOGRAPHIE

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[2] O.Baledent, C. Gondry-Jouet and ME. Meyer, "Relationship between cerebrospinalfluid and blood dynamics in healthy volunteers and patients with communicating hydrocephalus.," Invest Radiol, pp. 45-55, 2004 39(1).

[3] O. Baledent, L. Fin, L. Khuoy, K. Ambarki, A. Gauvin, C. Gondry-Jouet et M. Meyer, «Brain hydrodynamics study by phasecontrast magnetic resonance imaging and transcranial,» Journal of magnetic resonance imaging, p. 995 – 1004, 2006; 24(5).

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[5] Shelley medical imaging technologies, «http://www.simutec.com,» [En ligne]. Available: http://www.simutec.com/Media/models/MRI_QA_Phantom_Set.pdf.
 [Accès le 11 Juin 2012].

[6] K. Takeuchi, C. Kadowaki, M. Numoto, K. Tackeuchi et I. Saito, «CSF shunt physics: factors influencing inshunt CSF flow,» Child's Nerv Syst, pp. 203-205, 11 1995.

[7] N. S. Kurwale et D. Agrawal, «Phase-Contrast Magnetic Resonance Imaging of Intracranial Shunt Tube: A Valuable Adjunct in the Diagnosis of Ventriculoperitoneal Shunt Malfunction,» pp. 138-141, Volume 58 2011.

[8] Wikipédia, «Imagerie par résonance magnétique,» [En ligne]. Available: http://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_par_r%C3%A9sonance_magn%C3%A9tique. [Accès le 16 Juin 2012].

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[10] D. Hoa, «E-cours,» 15 Fevrier 2009. [En ligne]. Available: http://www.imaios.com/fr/e-Cours/e-MRI/angiographie-resonance-magnetique-ARM/angiographie-temps-vol. [Accès le 14 Juin 2012].

[11] R. Bammer, T. Hope, M. Aksoy et M. Alley, «Time-resolved 3D quantitative flow MRI of the major intracranial vessels: Initial experience and comparative evaluation at 1.5 T and 3.0 T in combination with parallel imaging,» Mag Reson Med 57(1):127–140, 2007.

[12] N. S. Kurwale et D. Agrawal, «Phase-Contrast Magnetic Resonance Imaging of Intracranial Shunt Tube: A Valuable Adjunct in the Diagnosis of Ventriculoperitoneal Shunt Malfunction,» Clinical Neurosurgery, pp. 138-142, 58 2011.

[13] «Appareils à résonance magnétique pour imagerie médicale Partie 1 détermination des principaux paramètres de qualité d’image,» Norme européenne NF EN 62464-1, pp. http://www.norme-standard.com/tag/nf-en-62464-1/, Septembre 2007.

[14] B. J. Young, P. Gibbs et L. W. Turnbull, «A LOW Cost Flow Phantom for Quantification of Flow and Volume from Perfusion MRI,» Proc. Intl. Sot. Mag. Reson. Med., p. 739, 8, 2000.

[15] L. G. Raguin, S. L. Honecker et J. G. Georgiadis, «Fabrication and testing of a microchannel network phantom for MRI velocimetry,» Juin 2006. [En ligne]. Available: http://gradworks.umi.com/32/02/3202105.html. [Accès le Juin 2012].

[16] K. Yoshimura, H. Kato, M. Kuroda et A. Yoshida, «Development of a Tissue-Equivalent MRI Phantom Using Carrageenan Gel,» Magnetic Resonance in Medicine 50:1011–1017 (2003), p. 1011–1017, 2003.

[17] «Agarose gel electrophoresis (basic method),» 29 Mai 2012. [En ligne]. Available: http://www.methodbook.net/dna/agarogel.html.

[18] G. Grenot, «Protocole pour effectuer des fantômes pour l'IRM 3T constitués d'agarose-CuSO4,» 2008. [En ligne]. Available: http://www.scribd.com/doc/21405605/Protocole-Agarose-CuSO4. [Accès le Juin 2012].


[19] A. Wahlin, K. Ambarki, J. Hauksson "Phase Contrast MRI Quantification of Pulsatile Volumes of Brain Arteries, Veins, and Cerebrospinal Fluids Compartments: Repeatability and Physiological Interactions", Journal Of Magnetic Resonance Imaging 000:000–000 (2011), pp.1-8
 
LISTE DES FIGURES
 

Figure 1. L’organigramme du CHU d’Amiens. Le photo de Mark Litov                                                                                  
Figure 2. Les enjeux et l’objectif du projet.                                                                                    
Figure 3. Les flux sanguins pendant quatre phases cardiaques dans le siphon. Source: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/mrm.21109/pdf
Figure 4. L’image des vaisseaux sanguins reconstruits par l’angio-IRM. 
Source:  http://www.radiologie34.com/examens-radiologie-irm-herault-34.php              
Figure 5. Les paramètres d’écoulement dans le shunt pour le patient avec un mauvais fonctionnement du drainage.
Source: http://www.cns.org/publications/clinical/58/pdf/Chapter19.pdf
Figure 6. Les paramètres d’écoulement dans le shunt pour le patient avec un bon  fonctionnement du drainage. Source: http://www.cns.org/publications/clinical/58/pdf/Chapter19.pdf
Figure 7. Le fantôme de  General Electric et le fantôme Model 802 Gillian QA. Source:  http://www.universalmedicalinc.com/CIRS-802-Gillian-QA-Phantom-p/802.htm              
Figure 8. Le fantôme de flux MR-QA123.
Source: http://www.simutec.com/Media/models/MRI_QA_Phantom_Set.pdf                   
Figure 9. Trois fantômes. a : Le fantôme du sang avec trois diamètres (6,4, 4,9 et 3,8 mm).
b: le fantôme de LCR aqueduc avec trois diamètres (3,0, 2,3, et 1,4 mm). La flèche représente la direction de l'écoulement.
c: une coupe du fantôme LCR de moelle épinière. Source:  http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.10//jmri.23527/pdf                                                                                                                                      
Figure 10. Le fantôme du réseau de microcanaux. Source:  http://gradworks.umi.com/32/02/3202105.html                                                              
Figure 11. La boîte en PVC qui a été utilisé pour la fabrication du fantôme de flux. 
Le photo de Mark Litov     
Figure 12. Des raccords réductibles. 
Le photo de Mark Litov                                                                           
Figure 13. Le pousse-seringue Fresenius Vial Pilot et la pompe CompuFlow 1000 MR. Source: http://www.fresenius-kabi.com/1298.htm et
 
http://www.simutec.com/pumps.html
Figure 14. La séparation en plastique Le photo de Mark Litov                                                                                                
Figure 15. Le schème du fantôme de flux.                                
Figure 16. La maquette du fantôme avec des séparations en carton.
Le photo de Mark Litov
Figure 17. La photo du fantôme réalisé : il y  a deux entrés et deux sortis pour deux circuits. Le photo de Mark Litov
Figure 18. Le fantôme de flux installé dans l’antenne de tête avant le début du test. Le photo de Mark Litov 
Figure 19. Image du fantôme de flux reconstruit par la technique de contraste de phase.

ANNEXE A : Calcul des pertes de charge
 
Nous avons évalué des pertes de charge de flux linéaire pour le tuyau d'une longueur 3 m et d'un diamètre 1 mm.
Nous avons pris comme la vitesse de flux 0,04 m/s.
Les pertes de charge régulière sont le plus souvent calculées à partir de l'équation de Darcy-Weisbach:



Δ P - perte de charge, [Pa]
fD - coefficient de perte de charge de Darcy,
L - longueur de la conduite [m]
Dh - diamètre hydraulique [m]
V - vitesse moyenne du fluide [m × s-1]
ρ - masse volumique du fluide [kg × m-3]

Plusieurs méthodes existent pour définir le coefficient de perte de charge. Une des plus connues est une méthode, permettant de déterminer le coefficient de perte de charge à partir du nombre de Reynolds.
Pour un écoulement laminaire dans un tube circulaire, , on utilise la corrélation de Hagen-Poiseuille :


 
Le nombre de Reynolds représente le rapport entre les forces d'inertie et les forces visqueuses et il est défini de la manière suivante :





U - vitesse du fluide [m/s]
L - dimension caractéristique [m]
ν   - viscosité cinématique du fluide : ν = µ / ρ [m²/s]
ρ - masse volumique du fluide [kg/m³]
µ  - viscosité dynamique du fluide [Pa.s] ou Poiseuille [Pl]

Pour calculer les pertes de charges pour notre fantôme on prend :

D=1mm=10
-3 m
L=3 m
U=0,04 m/s
ρ =103 kg/m 3
µ=10-6 Pa · s

Alors le nombre de Reynolds est égal:
=40


Le coefficient de perte de charge est :

FD=64/40=1,6

Maintenant nous pouvons calculer des pertes de charge pour notre système du flux :


=960 Pa


Le seuil d’alarme pour le pousse-seringue Perfusor Space est 0,1 bar ou 10000Pa. Donc les pertes de charge pour le système des tuyaux à longueur 3 m et à diamètre 1 mm sont considérablement inferieures que le niveau de pression d’occlusion.
 

ANNEXE B: Schéma des trous dans la boîte et les positions des séparations

 

 
ANNEXE C: Schéma des trous dans une séparation
 
 
 











 

 
 


      

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