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  BONNE PRATIQUE D’ACTIVITÉ CONNEXES SUR LA GESTION DE LA CRITICITÉ DES DISPOSITIFS MÉDICAUX

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Pascal CAILLIEZ

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www.utc.fr
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  David CASTELAIN
Référence à rappeler : Bonne pratique d'activité connexes sur la gestion de la criticité des dispositifs médicaux, Pascal CAILLIEZ, David CASTELAIN, projet d'intégration, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2013
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RÉSUME

L’évaluation de la criticité permet la hiérarchisation des dispositifs médicaux en fonction de leur nature et de leur utilisation par les services de soins. Elle permet de mieux organiser les maintenances correctives et préventives, la formation technique et le renouvellement de ces matériels. La criticité représente la quantité de risques engendrée par l’utilisation d’un appareil dans un environnement, pour un usage et dans des conditions d’utilisations données. Le taux de criticité d’un appareil se calcule :

  • A l’achat d’un nouveau dispositif médical
  • A la connaissance d’un nouveau risque concernant un dispositif médical (défaillance, déclaration matériovigilance)
  • Au changement d’affectation ou changement d’utilisation (changement de service, changement d’habitude dans l’utilisation)


Mots clés : criticité, dispositif médical

ABSTRACT

The evaluation of the criticality allows the hierarchical organization of medical devices according to their nature and to their use by the services (departments) of care. She allows to organize better the corrective and preventive maintenances, the technical training (formation) and the renewal of these materials (equipment). The criticality represents the quantity of risks engendered by the use of a device in an environment, for a use (custom) and in given conditions of use. The rate of criticality of a device is reckoned:

  • In the purchase of a new medical device
  • In the knowledge of a new risk concerning a medical device (failure, matério-vigilance statement(declaration))
  • In the change of affectation(appointment) or change of use (change of service(department), change usually in the use


Remerciements

Nous tenons à remercier toute l’équipe de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) chargée de la formation de l’Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière (ABIH) en général, pour son encadrement continue durant notre formation et de sa disponibilité dans la réalisation de notre projet.

Nous remercions de façon particulière le Docteur Ingénieur Chercheur, Monsieur Gilbert Farges de l’UTC, qui nous a fait bénéficier de ses conseils précieux tout le long de la réalisation de notre projet d’intégration.

Nous remercions également Monsieur Félan Pol-Manoël pour sa disponibilité pendant et en dehors des horaires de cours, pour sa pertinence qui nous a permis d’avancer dans notre projet sans sortir du sujet.
Tous les établissements de santé qui ont répondu à nos demandes afin d’avancer dans ce projet.


Sommaire


  1. Contexte actuel, Contexte socio-économique
  2. Les dispositifs médicaux
  1. La criticité
  1. Synthèse des méthodes existantes
  1. Enquête auprès des établissements, synthèse des résultats
  2. Extension de l’enquête dans les pays étrangers  
  3. Pourquoi utiliser une bonne pratique d’activité connexe ?
          BPAC 6 : Bonne pratique de gestion de la criticité des dispositifs médicaux (DM).

 

Abréviations

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AMDE : Analyse des modes de défaillance, et de leurs effets
AMDEC : Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
HAS : Haute autorité de santé
DM : Dispositif médical
SBM : Service biomédical
ISO : International organization for standardization (organisation internationale de normalisation)
CEE: Communauté Economique Européenne
CE : Conformité Européenne
BPAC : Bonne pratique d’activités connexes
DRASS: Directions régionale des affaires sanitaires et sociales

Introduction 

  

Souvent les risques associés aux DM sont corrélés aux classes de risques annoncées par les fabricants pour obtenir le marquage CE (classes I, IIa, IIb et III). Malheureusement ces classes de risques ne prennent pas en compte les conditions d'usage ou d'exploitation des DM (compétences du personnel, existence ou non de DM de remplacement, usage à domicile etc..) ce qui peut créer des dysfonctionnements majeurs, soit vis à vis de la sécurité du patient, soit vis à vis de l'optimisation économique et médicale recherchée.
La notion des risques dans la santé est bien entendue associée aux risques sur les interventions médicales donc à la notion de sécurité du patient. Mais au-delà il faut également considérer les risques sur les équipements, sur les dispositifs médicaux, le fonctionnement avec les partenaires. La prévention des risques pour le patient est une tâche qui concerne tous les acteurs de la santé. Elle repose en grande partie sur la diffusion de l’information, la mise en œuvre des méthodologies adaptées et d’outils facilitant leur pérennisation.
En 2010 la HAS à demandé aux établissements de santé, une démarche qualité afin d’évaluer la gestion de leur dispositifs médicaux (critère 8k)[1].
Il y a eu de la part des autorités, une prise de conscience quant à l’importance d’une bonne gestion des dispositifs médicaux afin de minimiser les risques pour le patient.


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І.1) Contexte actuel et contexte socio-économique

Contexte actuel

   
La certification V2010 publié par l’HAS fait apparaître le critère 8K, qui concerne particulièrement la gestion des équipements biomédicaux. Il est réparti en trois étapes : prévoir, mettre en œuvre, et évaluer/améliorer.
Ce critère spécifie que les établissements de santé doivent définir un système de gestion des équipements biomédicaux, comprenant « une procédure (équipement de secours, solution dégradée ou dépannage d’urgence) permettant de répondre à une panne d’un équipement biomédical critique ». Ce critère demande également que « la maintenance des équipements critiques soit assurée et que les actions doivent être tracées ».
Dès lors, de nombreuses méthodes de calcul ont été utilisées par les différents services biomédicaux comme l’AMDEC, la PIEU…[*]. Chaque service a donc utilisé la méthode qui lui semblait la mieux appropriée.
Notre projet consiste à synthétiser les méthodes existantes, à analyser les différentes échelles de résultats, et de proposer une solution afin d’établir un taux de criticité, comparable entre les établissements.
Contexte socio-économique

En 2010, la France comptait 2701 établissements de santé privé et public, proposant  447 520 lits pour 64.7 millions d’habitant.
De nos jours, on recense 450 services biomédicaux en France, pour 600 techniciens et 300 ingénieurs.
Le secteur du dispositif médical est très hétérogène puisqu’il regroupe tous les appareils et instruments destinés à être utilisés chez l’homme à des fins de diagnostic, de prévention ou de traitement d’une maladie ou d’une blessure. Il s’agit d’un secteur stratégique par la taille de son marché global (plus de 200 milliards d’euros par an), sa croissance (environ 6,2 % de 2009 à 2010), son échelle géographique (marché mondial).
L’organisation des processus de mise sur le marché des dispositifs médicaux est également une forte barrière aux dispositifs innovants. Chaque année, 3 000 dispositifs médicaux dits « à risque » sont mis sur le marché français. Une confusion réelle règne quant aux objectifs et aux diligences effectives de chacun des intervenants. [4]

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І.2) Les dispositifs médicaux


Définition

Un dispositif médical est défini comme tout instrument, appareil, équipement, matière ou autre article, utilisé seul ou en association, y compris le logiciel nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins :
Et dont l'action principale voulue dans ou sur le corps humain n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.  (Source Wikipédia)[5]

Classe et marquage CE des dispositifs médicaux


Les Directives définissent des procédures de conformité à des Exigences Essentielles auxquelles doivent satisfaire les dispositifs médicaux. Ces Exigences Essentielles sont définies dans l'annexe I de la directive 93/42/CEE [6] et elles portent sur :
Ces différentes Directives aboutissent à l'obligation du marquage CE pour la mise sur le marché des dispositifs médicaux dans l'espace économique européen.

Le marquage CE permet alors à un dispositif médical de circuler librement dans cet espace. Il est renouvelable tous les cinq ans.

Le principe de ces réglementations est de permettre la libre circulation des marchandises en Europe en assurant que seuls les produits répondant à des exigences essentielles de sécurité et de performances soient mis sur le marché et mis en service en Europe.

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Procédures d’évaluation de la conformité :

Les dispositifs médicaux sont rangés sous 4 classes qui sont fonction principalement du risque pour la santé que présente leur utilisation :

figure 1

Figure 1: Les différentes classes de dispositifs médicaux

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Contexte réglementaire

Références officielles

Trois principales directives européennes réglementent la mise sur le marché et la mise en service des dispositifs médicaux :

Transposition en droit national : Les Etats Membres doivent intégrer les dispositions contenues dans les directives à leurs législations et réglementations. En France, la loi n°94/43 du 18 janvier 1994 modifiée par la loi du 4 février 1995, transpose les directives 90/385/CEE et 93/42/CEE en droit français.[10]

І.3) La criticité

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Définition normalisé AMDE (NF EN 60812) et définition biomédical


« L'analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE) est une procédure systématique, formelle, d'analyse d'un système pour identifier les modes de défaillance potentiels, leurs causes et les effets sur l'aptitude à la fonction du système (aptitude à la fonction de l'assemblage hiérarchiquement au-dessus et du système global ou d'un procédé). Ici, le terme « système » représente un matériel, un logiciel (avec leurs interactions) ou un procédé. L'analyse est menée de préférence tôt dans le cycle de développement de sorte que le retrait ou l'atténuation du mode de défaillance soit le plus efficace. Cette analyse peut être initiée dès que le système est suffisamment défini pour pouvoir être représenté sous forme d'un diagramme fonctionnel dont l'aptitude à la fonction des éléments peut être définie ».

« L'AMDEC (Analyses des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) est une extension de l'AMDE un moyen de classer les modes de défaillance par sévérité pour permettre de donner la priorité aux contre-mesures. Cela est obtenu en combinant la mesure de la sévérité et la fréquence d'apparition pour fournir une criticité dite métrique ». [11]

En ce qui concerne les services biomédicaux, la criticité des DM est définie par le Guide des Bonnes Pratiques de l’Ingénierie Biomédicale en Etablissement de Santé [12], comme étant :

La combinaison de la sévérité d’un effet et de la fréquence de son apparition, ou d’autres attributs d’une défaillance, comme une mesure de la nécessité d’un traitement ou d’une atténuation (source : norme EN 60812, procédure d’analyse des modes de défaillance et de leur effets [11].

Selon cette norme, la criticité C peut être considérée comme la résultante de la gravité G des conséquences sur un patient d’un danger potentiel dont l’apparition avec une probabilité P serait non-détectable et non-maîtrisable selon un niveau estimé à N soit :
C=G x P x N


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Intérêt de l’évaluation de la criticité


Evaluer la criticité permet de donner la priorité aux efforts d’amélioration en termes de maintenance préventive et corrective ; en effet connaître les dispositifs médicaux critiques permet d’assurer la fiabilité et la disponibilité optimale.

Affecter un taux de criticité peut permettre de :




Contexte normatif


Norme NF EN ISO 14971[13]

La norme internationale spécifie une procédure pour permettre au fabricant d'identifier les phénomènes dangereux associés aux dispositifs médicaux et à leurs accessoires, y compris les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, d'estimer et d'évaluer les risques, de maîtriser ces risques et de surveiller l'efficacité de cette maîtrise. Les exigences de la norme internationale sont applicables à tous les stades du cycle de vie d'un dispositif médical. Elle n'est pas applicable aux jugements cliniques relatifs à l'utilisation d'un dispositif médical. Elle ne spécifie pas les niveaux d'acceptabilité des risques. Elle n'exige pas du fabricant qu'il mette en place un système qualité formalisé. Toutefois, la gestion des risques peut faire partie intégrante d'un système qualité.

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NF ISO 31000[14]

ISO 31000, Management du risque – Principes et lignes directrices : fournit des principes, un cadre et des lignes directrices pour gérer toute forme de risque. Cette norme peut être utilisée par tout type d'organisme sans distinction de taille, d'activité ou de secteur. Les organisations qui ont recours à ISO 31000 augmentent leurs chances d'atteindre leurs objectifs, sont mieux à même de cerner les opportunités et les menaces et d'allouer et d'utiliser efficacement les ressources pour le management des risques.
ISO 31000 ne se prête pas à des fins de certification. Elle donne des orientations pour les programmes d'audit  internes ou externes. Les organisations qui l'utilisent peuvent évaluer leurs pratiques en matière de management du risque au regard d'un référentiel reconnu au niveau international, offrant des principes rigoureux pour un management et une gouvernance efficace.

NF ISO 31010[15]

Début 2010, l’ISO a publié une nouvelle norme spécifique à l’évaluation des risques. Ainsi, la norme ISO/CEI 31010 est une norme d’accompagnement de l’ISO 31000, qui fournit des lignes directrices permettant de choisir et d’appliquer des techniques systématiques d’évaluation des risques et contribue ainsi à la gestion des risques.
Cette norme propose 31 techniques d’évaluation des risques. (Annexe 1)



NF EN 60812[11]

Cette norme décrit l'analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE),  l'analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC), et apporte des conseils sur l'application de ces méthodes selon les divers objectifs recherchés, de la façon suivante:
Etant donné que l'AMDEC est une suite logique de l'AMDE, toutes les remarques générales d'ordre qualitatif se rapportant à l'une sont applicables à l'autre.

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NF S99-170[16]

Cette norme fixe des exigences et des recommandations pour les systèmes qualité à utiliser pour la maintenance des DM en vue de la maîtrise des risques liés à leur exploitation.
Elle s’applique en priorité aux établissements de santé ainsi qu'à toute structure utilisant des DM. Elle peut également servir de base à l'exploitant pour la mise en place d’un système qualité sur les activités de maintenance et de gestion des risques associés.
Le document porte donc sur les interfaces entre les différents acteurs : l'exploitant, le fournisseur et le client.
 
Taux de criticité « normé »
Quotient toujours compris entre 0% et 100% obtenu en divisant chaque valeur de criticité d'une défaillance par l'amplitude maximale possible sur l’échelle choisie (soit l'écart entre les maximum et minimum).Il indique une situation de risque négligeable quand il est proche de 0% et une situation de risque majeur vers l'autre extrémité de l'échelle à 100%. Si la formule de calcul induit une évolution de la criticité inversement proportionnelle au danger (cas où le minimum de criticité correspondrait au maximum de risque), alors le taux de criticité normé est calculé en retranchant à la valeur 1 le quotient précédent.


І.4) Synthèse des méthodes existantes


AMDEC

L’AMDEC est une Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité, et répond à la norme NF EN 60812[11]. C’est une méthode d’analyse prévisionnelle de la fiabilité, permet de recenser les modes de défaillances potentielles dont les conséquences affectent le bon fonctionnement du moyen de production, de l’équipement ou du processus étudié. Elle permet d’estimer les risques liés à l’apparition de ces défaillances, afin d’engager les actions correctives ou préventives à apporter lors de la conception, de la réalisation ou de l’exploitation du moyen de production, du produit ou du processus.

Origine

Méthode développée dans les années 60 par la NASA pour le projet Apollo. Elle a été appliquée dans l’aéronautique, l’aérospatiale et le nucléaire, puis utilisée dans l’industrie automobile. L’AMDEC est dérivée de l’AMDE, analyse des modes de défaillance et de leurs effets, à laquelle elle ajoute la quantification des risques et leur hiérarchisation.


Criticité = Fréquence x Gravité x Détectabilité

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F    Fréquence ou possibilité d'apparition d'une défaillance

Le terme F présente deux nuances distinctes permettant de l'estimer. La première étant la probabilité d'apparition et la deuxième étant la fréquence d'apparition. Il est défini à l'aide d'une GMAO et de l'expérience du terrain.

G    Gravité

Elle détermine le niveau de risque occasionné. Cette notion de gravité dans un établissement de soins peut être exprimée en fonction du classement des dispositifs médicaux qui leur sont attribués lors de l'analyse de risque réalisée lors du marquage CE (classe I, IIa, IIb, III).

D    Détectabilité

C'est ce paramètre qui reflète l'utilisation du dispositif médical dans son service d'affectation, il peut être différent pour le même type d'appareil utilisé dans différents services. Il est aussi le plus difficile à évaluer car un dysfonctionnement peut engendrer un arrêt ou un mauvais fonctionnement et donc entraîner diverses conséquences.


A travers l’AMDEC, il est possible d’utiliser deux méthodes. La première grâce à une notation de 1 à 4 sur les trois critères :

Fréquence d’apparition de la défaillance (F)

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Gravité des effets de la défaillance (G)

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image 2

La capacité de détection de la défaillance (D)

image3

La combinaison (multiplication) de ces critères permet ensuite d’obtenir un niveau de criticité (C) et selon ce niveau, on décide des actions (et des délais) à entreprendre :


image4

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La deuxième méthode, ce résume en un tableau.

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Exemple :

Taux le moins critique     C = 1 x 1 x 1 = 1
Taux le plus critique     C = 10 x 10 x 10 = 1000

Conclusion :
Les deux méthodes utilisables dans l’AMDEC ont des résultats qui ne sont pas comparables. Une méthode donne un résultat de 1 à 64, tandis que l’autre donne un résultat de 1 à 1000.

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PIEU


Utilisé par les exploitants de dispositifs médicaux car elle est perçue comme simple à mettre en œuvre et pragmatique sur les réalités du terrain, elle propose d’estimer la criticité en multipliant 4 paramètres évalués sur 4 niveaux.

Ces quatre critères sont pondérés pour chaque type d’équipement par des valeurs allant de 0,01 à 3 (0,01 étant le paramètre ayant le plus d’importance et 3 étant le moins critique). Plus C est faible, plus la criticité de l’équipement est élevée. Le calcul se fait selon la formule suivante :


C = P x I x E x U

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image 6


A partir des criticités calculées, les équipements peuvent être classés en trois catégories :

image7

 

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Exemple :
Taux le moins critique     C = 3 x 3 x 3 x 3 = 81
Taux le plus critique     C = 0.1 x 0.1 x 0.1 x 0.1 = 0.0001

Conclusion :
La méthode PIEU donne un résultat de 0.0001 à 81, résultat qui n’est pas comparable à la méthode AMDEC.

La matrice Gravité / Fréquence


Cette méthode prend en compte la gravité du dommage et la fréquence d’apparition de la panne ou du danger. En fonction de ces deux critères et en croisant les incidences, un résultat est obtenu

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Ce résultat est ensuite analysé en fonction des niveaux de criticité, ici quatre niveaux déterminés.

           image9          

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Taux de criticité le plus faible 24                                        Taux de criticité le plus fort 1


Les méthodes citées ci-dessus sont généralement utilisées dans l’industrie.
Nos recherches sur des méthodes plus appropriées au niveau du biomédical nous ont amenés à des travaux effectués par des étudiants en Master sur la criticité.

Ces étudiants ont mis au point une méthode, basée sur un fichier Excel, et utilisant des cases à cocher, avec un résultat sous forme d’un taux 0—100%. Cette méthode se nomme la méthode « MACE »pour méthode d’analyse de la criticité des dispositifs médicaux en exploitation. Cet outil présente une bonne approche sur l’élaboration d’une méthode simple. Cette méthode est actuellement en cours d’évaluation auprès de la communauté biomédicale. (annexe 2)

Conclusion des méthodes


Au regard des différentes méthodes, plusieurs difficultés sont relevées :




Nous constatons que selon la méthode utilisée par les établissements de santé, les résultats obtenus ne sont pas comparables. Pour un même dispositif médical, son taux de criticité sera différent selon l’établissement dans lequel il se situe et selon la méthode employée.

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Chapitre ІІ : La problématique


Afin de mieux cadrer la problématique, une enquête auprès de différents établissements a été réalisée :

ІІ.1) Résultats d’enquête dans les établissements français

Pour un nombre de 30 questionnaires envoyés aux services biomédicaux, 10 nous ont été renvoyés. (annexe 3)

                                                                        
figure 2
figure 3
Figure 2: Résultats d’enquête Figure 3: Résultats d’enquête

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A la question : Avez-vous rencontré des difficultés à définir le taux de criticité d’un dispositif médical ?


Ex de réponse d’un établissement : « Chaque établissement procède à sa manière dans l’évaluation de la criticité et de son taux, l’établissement engagera sa propre démarche afin d’essayer d’harmoniser l’évaluation des risques et son taux de criticité avec certains établissements ».

A la question : Pensez-vous qu’une méthode simple permettant d’harmoniser ce calcul, serait bénéfique à l’ensemble des établissements ?


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ІІ.2) Extension de l’enquête aux pays étrangers

 
Un étudiant de la formation ABIH 2013 venant du Tchad, nous avons pensez qu’il serait intéressant de connaître les modes de fonctionnement et surtout la façon de gérer la criticité dans les pays Africains. Après avoir mené une enquête dans ces pays concernant la gestion des  dispositifs médicaux critiques, nous avons pu  obtenir quelques résultats venant du Tchad, de la côte d’ivoire et du Sénégal.

Le Tchad
   Réponse de notre correspondant :

« Au Tchad la gestion des  dispositifs médicaux critiques  n’existe  pas car nous ignorons totalement cette notion de criticité dans tous les établissements de santé du pays. Au CH  de la mère et de l’enfant (CH de référence dans le pays) le service biomédical est composé de quatre techniciens dirigés  par un responsable. Deux techniciens en électronique  s’occupent du  service imagerie et laboratoire et deux techniciens en électromécanique  s’occupent de service réanimation, bloc -opératoire et néonatologie.

Concernant la maintenance préventive,  ces techniciens ne font pas grande chose car ils ne possèdent pas les connaissances requises pour effectuer ces maintenances. Celle-ci  se limite juste au nettoyage des équipements et au changement de certaines pièces (si disponibles) car  parfois nous avons des difficultés à trouver les pièces. Par contre, la maintenance curative est presque inexistante car nous dépendons totalement des  sociétés étrangères.

Les équipements d’imagerie  sont gérés par la société « General électrique » basée en Tunisie, en cas de panne nous devons faire appel à cette société. Entre temps le service est en arrêt total ; Les équipements de laboratoire dont les grands automates sont gérés par la société « Biomerieux » basée en France. Tout ceci est dû au manque de techniciens et d’ingénieurs biomédicaux qualifiés dans le pays et à l’ignorance de nos supérieurs sur ce domaine important qui permet d’assurer la sécurité de patient. La criticité des dispositifs médicaux est donc maximum et permanente dans les établissements de santé du pays ».


En côte d’ivoire   Réponse de notre correspondant :

« Dans le grand CHU et établissements de santé du pays particulièrement dans la capitale, la gestion des dispositifs médicaux critiques est bien suivie. Tous les services biomédicaux du CHU et établissements de santé de la capitale sont gérés  par les ingénieurs biomédicaux et techniciens biomédicaux qui ont suivi de bonnes formations à l’extérieur du pays. Malgré toutes  ces ressources, nous avons des difficultés pour  gérer certains équipements lourds comme celui d’imagerie médical et stérilisation donc nous avons contractualisé ces équipements avec les sociétés de maintenance qui effectuent un suivi de la maintenance préventive et curative.

Sur  le reste des équipements, nos techniciens assurent la maintenance préventive et curative. Au sein de nos établissements de santé,  la maintenance préventive des équipements de dispositifs médicaux  est effectuée  en  fonction de son degré de criticité,  si le degré est trop élevé et que nous ne possédons pas d’appareil de  secours, cet appareil est strictement surveillé par l’équipe technique du matin et du soir. Quand il est en exploitation, toutes les interventions de maintenance sont enregistrées sur une fiche de maintenance préventive. Par contre en ce qui concerne la maintenance curative, tout dépendra de la panne rencontrée : parfois les pannes dépassent les qualifications de nos techniciens et  donc nous faisons appel au fabricant de l’équipement ».
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Au Sénégal
Réponse de notre correspondant :

« La gestion des dispositifs médicaux critique existe, mais la plupart des établissements laissent la gestion de leurs dispositifs médicaux critiques aux sociétés de maintenance, généralement le fabricant.
La plupart des services biomédicaux sont dirigés par des ingénieurs en génie électrique, cela est dû au manque de techniciens et ingénieurs  biomédicaux dans les établissements de santé. Nous avons constaté que tous les ingénieurs et techniciens biomédicaux fuient le service public pour aller travailler dans le secteur privé à cause des salaires trop bas donnés par le gouvernement.
Il y a donc une  répercussion sur la mauvaise gestion de dispositifs médicaux dans les établissements publics. La maintenance préventive est partagée entre les services biomédicaux et les sociétés de maintenance, par contre la maintenance curative  dans les grands CHU du pays est entièrement effectuée par les sociétés de maintenance car parfois nos techniciens en électronique bricolent sur les dispositifs médicaux mais leur méconnaissance sur l’aspect physiologique de l’être humain entraîne certain dirigeant de CHU à préférer effectuer cette maintenance  par les sociétés, surtout lorsque l’on voit le coût de certains dispositifs médicaux ».

Nous avons fait de même avec le Québec car nous avons appris que ce pays était  intéressé et avait déjà travaillé sur le sujet. Plusieurs questionnaires ont été envoyés et une réponse nous a été transmise. (Annexe 4)
 

ІІ.3) Pourquoi utiliser une BPAC ?


Après l’analyse des résultats d’enquête auprès d’autres établissements de santé, nous avons étudié les différentes alternatives afin de proposer une solution à cette problématique. Pour cela nous avons utilisé une matrice. Nous avons ressorti 5 alternatives :

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Les différentes alternatives


figure 4
                                
 
Figure 4: Les différentes alternatives

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Au vu des résultats de cette matrice, la méthode obtenant le meilleur résultat est la Bonne Pratique d’Activités Connexes. Notre projet va donc s’orienter sur l’élaboration de cette bonne pratique.

Un grand nombre de services éprouvent des difficultés à mettre en œuvre une méthode afin de déterminer la criticité de leurs dispositifs médicaux. Certains même n’ont jamais entendu parler de ce terme (voir exemple du Tchad).

Beaucoup de méthodes existent, mais les différents établissements utilisent la méthode qui leur semble la mieux appropriée. Certains d’entre eux évaluent même leur criticité uniquement par rapport à la classe du fabricant (voir  « résultats d’enquête ») sans prendre en compte l’environnement, les conditions d’utilisation du DM, son âge...etc.

Cette bonne pratique aura pour but d’aider les services biomédicaux à mieux gérer la criticité de leur DM et ainsi d’avancer dans leur démarche d’amélioration continue afin de toujours garantir la qualité et la sécurité des dispositifs médicaux en exploitation afin d’assurer la sécurité du patient.

Activités connexes : Les activités connexes sont celles qui contribuent au développement professionnel au-delà des missions communes à un service biomédical. Elles ne sont pas obligatoirement applicables à tout service biomédical, mais représentent une source d’innovations et de progrès pour la communauté biomédicale hospitalière, dans le cadre d’échange de bonnes pratiques. (source : le guide des bonnes pratiques version 2011) [12].
 

Chaque bonne pratique est décrite selon une approche générique facile à mémoriser avec les « 3S »de « sens », « soutien », et « suivi ». Cette déclinaison suit parfaitement les processus métiers habituels de l’ingénierie biomédicale.



Chapitre ІІІ : Bonne Pratique d’Activités Connexes (BPAC)


BPAC 6 : Bonne pratique de gestion de la criticité des dispositifs médicaux (DM)

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DEFINITION

La criticité est un indice de l’aspect critique pour la qualité des soins délivrés à un patient d’une situation d’exploitation de dispositifs médicaux où apparaîtraient les effets d’un danger potentiel.
La gestion de la criticité des dispositifs médicaux est la manière dont un service biomédical va les gérer en fonction de cet indice.
Par exemple : Que faire en cas de panne d’un dispositif jugé critique ? Quelles actions professionnelles à mener pour maîtriser les criticités les plus importantes.

ENJEUX

Une meilleure gestion de la criticité des dispositifs médicaux permet de mieux maîtriser leur exploitation dans les établissements de santé. Par exemple : maintenances préventives et curatives mieux organisées, contrôles qualité mieux organisés, formations des utilisateurs mieux suivies, optimisation des ressources améliorées, sécurité pour le patient mieux assurée…
La gestion de la criticité permet également de garantir que la gestion des risques des dispositifs médicaux en exploitation est prise en compte dans le cadre de la politique de maintenance, elle-même associée à la  politique qualité du service biomédical.
La gestion de la criticité est une source cruciale de l’action professionnelle d’un service biomédical en établissement de santé pour garantir la maîtrise de la qualité, sûreté et disponibilité des dispositifs médicaux. Au final, la gestion de la criticité des dispositifs médicaux contribue à la qualité, sécurité et continuité des soins délivrés au patient.

OBJECTIFS

La gestion de la criticité des dispositifs médicaux a des objectifs internes à la profession et externes pour les services de soins :
  1. Objectifs internes :
  1. Objectifs pour les services de soins :
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INNOVATION ET PROGRES


B) Soutien

PARTIES PRENANTES

  1. Les bénéficiaires directs sont les services biomédicaux entrepreneurs de l’activité connexe qui assument des missions élargies et augmentent ainsi leur notoriété auprès de leurs pairs internes dans l’établissement de santé et externes dans les réseaux professionnels (source : guide des bonnes pratiques en ingénierie biomédicale [12]). Un service biomédical qui aurait une bonne gestion de la criticité de ses dispositifs médicaux permettrait d’augmenter la fiabilité des dispositifs et ainsi ferait croître la confiance entre les acteurs biomédicaux et les différents utilisateurs. La sécurité du patient serait mieux assurée.
  1. Les bénéficiaires indirects sont :
  1. Les fournisseurs directs sont :
  1. Les fournisseurs indirects sont les sociétés, les associations et les réseaux couvrant les avis des patients et de leurs familles, les services de soins et la gestion assurancielle associés à l’usage des dispositifs médicaux.
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RESSOURCES GENERIQUES

  1. Internes aux établissements :

  1. Externes aux établissements :

RESSOURCES SPECIFIQUES

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  1. International :

  1. France :

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C) CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS :


 figure 5
Figure 5: Cartographie des processus

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  PROCESSUS ET CRITERES POSSIBLES DE REALISATION

  1. Le service biomédical constitue une équipe "criticité" avec le personnel soignant :
  1. Les différents interlocuteurs pouvant contribuer de manière pertinente sur la criticité des dispositifs médicaux sont identifiés,
  1. L'état connu de criticité du parc de dispositifs médicaux est explicité et documenté,
  1. Les appels à contribution sont étayés au préalable par les enjeux à relever, les objectifs à atteindre, la méthode employée et les charges horaires à investir,
  1. Les acteurs volontaires ou désignés par la Direction ont des suppléants identifiés pour pallier toute absence ou indisponibilité...

  1. Le service biomédical planifie l'action de l'équipe "criticité" :
  1. Il s'assure que les sensibilisations ou formations nécessaires sur la gestion des risques sont délivrées en tant que nécessaire aux membres de l'équipe,
  1. Il propose et fait approuver l'emploi d'une méthode d'analyse de la criticité, dont le résultat sera exprimé sous forme d'un taux (0-100%)
  1. Il propose et fait approuver l'ordre et les priorités d'analyse des dispositifs médicaux,
  1. Il propose, fait approuver et diffuse un planning d'étude et de suivi de la criticité des dispositifs médicaux,
  1. Il s'assure de la bonne réception du planning aux membres de l'équipe et à leurs suppléants...


  1. Le service biomédical anime l'équipe "criticité":
  1. Il réunit l'équipe "criticité" aux dates, horaires et lieux prévus,
  1. Il procède avec l'équipe à l'analyse de criticité selon la méthode approuvée par l'équipe,
  1. Il propose et valide avec l'équipe l'ordre des priorités sur la criticité des dispositifs médicaux,
  1. Il explore avec l'équipe les solutions et alternatives possibles à mettre en œuvre pour maîtriser les risques (d’insuccès ??) identifiés,
  1. Il détermine et valide avec l'équipe les actions retenues à court et moyen terme,
  1. Il regroupe et documente ces actions dans des projets d'amélioration de la criticité...
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  1. Le service biomédical met en œuvre les actions prévues :
  1. Il élabore un plan d’action technique et organisationnel ainsi qu’un calendrier répondant aux besoins et aux priorités.
  1. Il veille à l'opérationnalité du calendrier en tenant en compte de la charge de travail de chacun des participants,
  1. Il désigne des référents pour chaque projet parmi les techniciens biomédicaux ou le personnel soignant,
  1. Il organise les moyens matériels et financiers nécessaires au bon déroulement des projets,
  1. Il informe les services et directions concernés par les projets d'amélioration de la criticité,
  1. Il réalise ou fait réaliser, les actions prévues sous la supervision des référents des projets d'amélioration de la criticité.

  1. Le service biomédical suit les résultats de son action :
  1. Les référents rapportent l’avancée du projet par rapport au plan et au calendrier,
  1. Le service biomédical contribue à corriger les écarts éventuels,
  1. Si des imprévus viennent perturber le bon déroulement du projet, des actions correctives immédiates sont menées,
  1. Le service biomédical et les référents mènent une réflexion sur des actions préventives à mettre en œuvre quand un projet défaillant a donné lieu à des actions palliatives ou correctives,
  1. Le service biomédical et les référents rendent compte à leur direction de l’évolution des projets d'amélioration de la criticité des dispositifs médicaux en exploitation...
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EVALUATION DE LA PERFORMANCE

Sans être exhaustives, les données suivantes peuvent aider à construire des indicateurs sur les principaux axes de la performance.

Le choix des données utilisées est libre, mais une vigilance particulière est apportée sur leur pertinence selon le contexte et la rapidité d’obtention de la mesure afin d’en faciliter le suivi périodique.

Les informations de performance ci-dessous peuvent être exploitées et synthétisées dans un rapport annuel d’activité présenté aux directions concernées.

    EFFICACITE :

  1. Identification d’effets concrets consécutifs aux critères de réalisation :

  1. Identification de l’efficacité de la dynamique de la bonne pratique :
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     EFFICIENCE :

  1. Estimation de l’impact sur les objectifs essentiels :
  1. Estimation de l’impact et de la facilité de mise en œuvre de la bonne pratique :

    QUALITE PERCUE :

  1. interne au service biomédical :
  1. au niveau des services de soins :
  1. au niveau de l’établissement :


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Conclusion


Les recherches bibliographiques, les échanges avec les acteurs biomédicaux de France mais également du Québec et de l’Afrique, ainsi que l’expérience acquise du groupe projet, ont permis de réaliser l’ébauche d’une bonne pratique d’activités connexes de gestion de la criticité des dispositifs médicaux.

L’élaboration de cette bonne pratique permettra d’aider à l’amélioration continue des pratiques quotidiennes d’un service biomédical qui souhaite progresser et démontrer la qualité rendue et perçue de ces prestations.

Un service biomédical peut souhaiter être labélisé, certifié, accrédité ou reconnu selon des référentiels nationaux ou internationaux en qualité ou en santé (ex : certification ISO 9001[18] ou accréditation de l’HAS V2010).Dans ce cas l’usage des bonnes pratiques est un outil appréciable pour atteindre les objectifs recherchés.

Perspectives d’avenir


Cette bonne pratique d’activités connexes et son suivi par la communauté biomédicale, aidera les services biomédicaux à améliorer leur situation par rapport aux recommandations nationales et à la criticité de leurs DM.

Les perspectives de ce projet sont de faire évoluer cette bonne pratique, en partenariat avec l’ensemble de la communauté biomédicale. Une évaluation à long terme pourra être réalisée auprès des services concernés afin d’évaluer les bénéfices de cette bonne pratique.

La rédaction définitive de cette bonne pratique prendra effet suite aux commentaires et perspectives d’améliorations recueillies, dans le but de permettre une meilleure gestion et évaluation de la criticité des DM en exploitation.

La finalité de cette méthode étant d’assurer au mieux la sécurité du patient.


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Références bibliographiques


[1] HAS, « Manuel de certification des établissements de santé (version 2010) ». HAS, juin-2009, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1439969/fr/manuel-v2010-de-certification-des-etablissements-de-sante-version-juin-2009?xtmc=&xtcr=4
[3] INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=nattef06116
[4] Centre d’analyse stratégique http://www.univ-fcomte.fr/download/isifc/document/divers/18_dispositifs_medicaux_final_web1.pdf oct.2012
[5] Définition dispositif médical http://fr.wikipedia.org/wiki/Dispositif_m%C3%A9dical
[6] Texte réglementaire, « Directive 93/42/CEE du conseil du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux ». légifrance, 14-juin-1993, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000350606&dateTexte=&categorieLien=id
[7] Drass Midi-Pyrénées, « Dispositifs médicaux Concepts et réalités de terrain ». sept-2006.
[8] Texte réglementaire, « Directive 90/385/CEE du 20 juin 1990 concernant le rapprochement des législations des Etats membres relatives aux dispositifs médicaux implantables actifs ». Legifrance, 20-juin-1990, http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31990L0385:fr:HTML
[9] Texte réglementaire, « Directive 98/79/CE du parlement européen et du conseil du 27 octobre 1998 relative aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro ». Legifrance, 27-oct-1998, http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:1998L0079:20090807:fr:PDF
[10] loi 94-43 du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000728979
[11] Afnor, « NF EN 60812 Techniques d’analyse de la fiabilité du système - Procédure d’analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE) ». Afnor, août-2006, www.afnor.org
[12] G. Farges et al., Guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé, édition 2011. Paris: Lexitis
[13] Norme, « NF EN ISO 14971 Dispositifs médicaux - Application de la gestion des risques aux dispositifs médicaux ». Afnor, 05-janv-2013, www.afnor.org
[14] Norme, « NF ISO 31000 management des risques-principes et lignes directrices ».Afnor, janv.2010 www.afnor.org
[15] Norme, « NF EN 31010 gestion des risques-techniques d’évaluation des risques ».Afnor, 1er juill.2010 www.afnor.org
[16] Norme, « NF S99-170 maintenance des dispositifs médicaux-système de management de la qualité pour la maintenance de la gestion des risques associés à l’exploitation des dispositifs médicaux » 17 mai 2013 www.afnor.org
[17] Travaux des Masters qualité session 2012 :
 http://www.utc.fr/master-qualite/public/publications/qualite_et_management/MQ_M2/2012-2013/MIM_projets/qpo12_2013_gr6_Criticite_DM/index.html
[18] Norme, « NF EN ISO 9001 Systèmes de management de la qualité-Exigences ». Afnor, nov-2008, www.afnor.org
[19] Norme, « NF EN ISO 13485 - Dispositifs médicaux - Systèmes de management de la qualité - Exigences à des fins réglementaires. www.afnor.org


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Table des illustrations


Figure 1 : Les différentes classes de dispositifs médicaux [7].

Figure 2
: Résultats d’enquête [réalisé par nos soins]

Figure 3
: Résultats d’enquête [réalisé par nos soins]

Figure 4
: Les différentes alternatives [réalisé par nos soins]

Figure 5
: Cartographie des processus [réalisé par nos soins]



Table des annexes


Annexe 1 : NF ISO 31010 31 techniques d’évaluation des risques [15]

Annexe 2
: Grille d’évaluation sur la criticité des dispositifs médicaux en exploitation (méthode MACE)
                   Grille de perception de la criticité des dispositifs médicaux [17]

Annexe 3
: Questionnaire envoyé auprès des établissements Français [réalisé par nos soins]

Annexe 4
: Résultat d’enquête auprès d’un établissement Québécois [réalisé par nos soins]




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Annexe 1 : NF ISO 31010 (31 techniques d’évaluation des risques)

 
annexe1
annexe1

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Annexe 2 : Grille d’évaluation sur la criticité des dispositifs médicaux en exploitation (méthode MACE), Grille de perception de la criticité des dispositifs médicaux.

     MACE

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Les 9 critères sont divisés en 4 choix de réponses correspondant à une valeur (1, 2, 3, 4).

Le résultat obtenu se traduit par un calcul de la moyenne des scores de ces 9 critères qui se traduit en pourcentage. Ce calcul est préétabli réduisant le nombre de manipulations et uniformisant la méthode de calcul. Pour aider à l’évaluation qualitative, chacun des poids de chaque critère est libellé de manière à ce que l’utilisateur puisse très facilement se retrouver en situation concrète et d’en évaluer son degré d’importance. La moyenne de ces 9 critères se traduira par un résultat en pourcentage (compris entre 0% et 100%) indicateur du niveau de perception de la criticité du dispositif médical auquel il se réfère dans la grille ci-dessous.

 
annexe2



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Annexe 3 : Questionnaire envoyé auprès des établissements Français.


annexe3 

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Annexe 4 : Résultat d’enquête auprès d’un établissement Québécois


annexe4 

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