Avertissement
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Si vous arrivez
directement sur cette page, sachez que ce travail est un rapport
d'étudiants et doit être pris comme tel. Il peut donc
comporter des imperfections ou des imprécisions que le lecteur
doit admettre et donc supporter. Il a été
réalisé pendant la période de formation et
constitue avant-tout un travail de compilation bibliographique,
d'initiation et d'analyse sur des thématiques associées
aux technologies biomédicales. Nous
ne faisons aucun usage commercial et la duplication est libre. Si vous
avez des raisons de contester ce droit d'usage, merci de nous en faire part .
L'objectif de la présentation sur le Web est de
permettre l'accès à l'information et d'augmenter ainsi
les échanges professionnels. En cas d'usage du document,
n'oubliez pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture...
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Stephane Payen |
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Référence
à rappeler : Mise en pratique du contrôle
qualité interne en radiodiagnostic, Stéphane Payen, CHU
de Rouen, Certification Professionnelle TSIBH,
UTC, 2008
URL : http://www.utc.fr/tsibh ; Université de Technologie de Compiègne |
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Les
installations de
radiodiagnostic sont soumises actuellement à une nouvelle
réglementation sur le
contrôle qualité. A travers un texte réglementaire,
l’AFSSAPS, l'agence
française de sécurité sanitaire des produits de
santé, a défini les différentes
étapes du contrôle, le champ d'application et les
critères d'acceptabilité de
ce dernier. Ce rapport a pour but de
décrypter et adapter cette nouvelle réglementation,
grâce notamment à des
documents synthétiques. Parallèlement, une étude
de coûts a été réalisée pour
connaître l'impact d’une internalisation
du contrôle qualité sur le service biomédical. Mots
clés : contrôle
qualité, réglementation, dispositifs de
radiodiagnostic L'outil de réalisation du
contrôle qualité est téléchargeable sur ce
rapport |
||
Radiodiagnosis
installations are supervised by a new reglementation
about quality control. The AFSSAPS (the French health Product Safety
Agency)
has precised all the stages of the control; the field of activity and
all the
quality conditions. This report was drawn up to explain and to set
these new
rules with a clear documentation. At the same time; a study has allowed
to
establish the cost of internal maintenance realized by the biomedical
service. Key
words
: Quality
control, Rules and regulations, Radiodiagnosis devices |
Remerciements
Je tiens à remercier dans un premier temps M. Ghomari, chef du département ingénierie biomédical, pour m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de son équipe.
Je souhaite aussi remercier M. Grosjean, Ingénieur
biomédical pour m’avoir
proposé mon sujet de stage et pour
son
aide, sans oublier tous les techniciens,
ingénieurs et secrétaires pour leurs accueils et leurs
soutiens
Mes
remerciements vont aussi à M.
Dournel Didier, Technicien
biomédical pour sa disponibilité, son
savoir-faire et son aide précieuse sur
l’élaboration de mon rapport.
Pour terminer, je tiens à remercier M. Pol-Manoël
Félan assistant, responsable
pédagogique de la formation TSBIH à l’université
technologique de Compiègne,
pour ses recommandations lors de sa visite sur le lieu de mon stage.
La décision de l'Agence
française de
sécurité sanitaire des
produits de santé du 24 septembre 2007 a pour but de clarifier
les modalités du
contrôle qualité interne et externe sur les installations
de radiodiagnostic.
Le département de
l'ingénierie biomédicale du chu
de Rouen a
décidé d'appliquer cette décision en 2008 par
l'intermédiaire d'un prestataire
extérieur.
La compréhension et
l’interprétation du texte de
l'AFSSAPS
reste difficile et nécessite une analyse approfondie de chaque
étape de la
démarche qualité.
Mon stage au sein du DIB a eu
plusieurs objectifs :
L'application de ce contrôle qualité a plusieurs enjeux :
Le
Centre Hospitalier Universitaire [1] (CHU) de
Rouen est composé de cinq sites qui sont :
Le
CHU de Rouen dispose d'une capacité d'accueil totale de 2452
lits repartis en
plusieurs disciplines :
Figure
1
: Répartition des lits sur
les cinq sites du CHU [11]
L'activité
du CHU se divise en 10 pôles :
Les
chiffres clés et la liste des équipements lourds
autorisés :
8750
personnes travaillent au sein de l'hôpital
Figure
3
: Répartition des dépenses du
CHU en 2006 [13]
Figure
4
: Organigramme DIB [14]
Le parc de
dispositifs médicaux du
CHU de Rouen est constitué de onze mille quatre cent soixante-dix
équipements actifs.
En 2007, le DIB a effectué six
mille huit cents interventions de maintenance soit :
Figure
5
: Répartition des
interventions de maintenance [15]
Chaque technicien biomédical est
spécialisé dans des
domaines touchant à l'activité hospitalière au
niveau du plateau technique. Il
est encadré par un ingénieur biomédical,
chargé de la coordination des actions
de maintenance des équipements.
Tous les techniciens travaillent en
binôme afin de
conserver une continuité de service auprès des soignants en cas d’absence de l’un d’entre eux.
Chaque binôme possède une fiche de poste bien
établie.
Nom des techniciens
|
Nom des techniciens | Nom des techniciens |
Hémodialyse pédiatrie Incubateurs Photothérapie Pompes à nutrition Hémodialyse adulte |
Radiologie conventionnelle Equipements de bloc Lithotripteur |
Ventilation |
Le technicien biomédical doit
gérer la maintenance curative
et préventive des dispositifs médicaux (DM) dont il a la
charge.
Il prend en charge les demandes d’intervention des
services hospitaliers à l’aide d’un logiciel informatique
spécifique
(Mathilde).
Dès que possible, le DM est
apporté au DIB pour
procéder à sa vérification. Son entrée dans
le service commence par une saisie
sur informatique grâce à une interface logistique. Cette
interface permet de
conserver une traçabilité (date, heure, N° Bio du DM,
Nom du dépositaire) en
cas d’un éventuel souci avec le service de soins.
Suite à la saisie, une
étiquette autocollante « A
CONTROLER » est pausée sur le DM avant sa prise en
charge par le
technicien, celle-ci permet d’éviter un éventuel
échange entre un DM défectueux
et un DM contrôlé.
Après l’intervention de maintenance corrective du
technicien sur le DM, une nouvelle étiquette
« CONFORME » est apposée
à la place de la précédente.
Le DM est ensuite déposé à la logistique, en
attendant
son retour dans le service de soins. Il ne pourra quitter
le DIB qu’après sa saisie de sortie
sur l’interface logistique.
Après son intervention, le technicien biomédical doit
saisir les données relatives à son dépannage
(descriptif et le temps
d’intervention, pièces détachées utilisée,
etc.) sur la gestion de la
maintenance assistée par ordinateur (GMAO).
Il assure donc l’approvisionnement en
pièces détachées
pour limiter le délai de dépannage.
Pour une prise en charge rapide, les
interventions
urgentes se font directement par téléphone. Une
régularisation sur le logiciel Mathilde
est effectuée par le service de soins suite à l’appel
téléphonique.
La maintenance préventive est une part
de travail très
importante pour le technicien car elle doit diminuer les interventions
curatives. Il organise ses maintenances préventives de
façon à être dans les
délais préconisés par le constructeur. Ce suivi
s’effectue à l’aide de la GMAO.
Le technicien a également à sa
charge la mise à jour
de l’inventaire, la saisie du nouveau matériel avant sa mise
à disposition et
le retrait de l’inventaire des DM reformés.
De plus, le technicien a
une
mission de formation auprès des services de soins. Cette dernière a
pour but de réduire le nombre d’interventions
qui sont souvent du a des problèmes d’utilisation
(méconnaissance du matériel).
Le technicien gère les interventions
des sociétés
extérieures (demande de devis, suivi de l’intervention). Il a
des contacts
relationnels à la fois avec le personnel soignant et également avec les prestataires
extérieurs.
A travers ces dix
semaines de stage à côtoyer les
techniciens, j’ai constaté une organisation très
structurée. Chaque technicien
connaît parfaitement son rôle et ses attributions.
L’atelier, de part sa
conception, permet de conserver un contact permanent entre les
différents
techniciens.
La certification ISO 9001 [2] est
le
moyen d'attester, par l'intermédiaire
d'un tiers certificateur, de l'aptitude d'un organisme à fournir
un service, un
produit ou un système conforme aux exigences des clients et aux
exigences
réglementaires.
iih
La certification ISO 9001 (version 1994) du DIB a été obtenue le 15 décembre 1999 en répondant à deux objectifs :
Chaque
procédure est
expliquée dans un document qui décrit et formalise les
tâches à accomplir. Ce
document de support et de communication porte à la connaissance
de tous, les processus
« clé » de
l'organisation.
La cartographie permet de visualiser les processus dans le but d’atteindre l’un des objectifs liés à la certification (la satisfaction des services hospitaliers).
Figure
6
: cartographie des processus
du manuel qualité [16]
Le
périmètre de certification porte sur :
Le DIB a obtenu la nouvelle certification ISO
9001 – version
2000 le 30 janvier 2003. Elle s'inscrit dans la démarche
d'accréditation du CHU
de Rouen.
Ce comité chargé de
la gestion du système qualité est constitué du
personnel du DIB.
Participation à l'élaboration
de la politique « qualité ».
Participation à la définition des objectifs
« qualité »
et des indicateurs de surveillance des processus (annexe 1).
Validation des mises à jour d'un document qualité
proposées
par les rédacteurs. La mise en application est effective
après la présentation
en réunion plénière.
Participation à la planification et au traitement des audits
internes.
Participation au traitement des fiches
« qualité ».
Participation à l'évaluation et au traitement des fiches
de
réclamations aux fournisseurs externes et internes.
Figure
7
: Organigramme du comité
qualité [17]
Satisfaction des services hospitaliers
Régulièrement, le comité
qualité adresse aux services
hospitaliers, un questionnaire dit de satisfaction client
afin de recueillir leurs avis sur le service
rendu par le DIB.
Le Comité Qualité effectue ensuite une synthèse de
l'ensemble des réponses pour établir le taux de
satisfaction pour l'année
écoulée.
Les indicateurs des processus sont mesurés tous les mois et demi environ par le représentant qualité ou son adjoint et par le responsable de la maintenance. Chaque indicateur de processus est répertorié dans un document sur lequel figure l'efficacité ou non du processus. Dans le cas d'une inefficacité, une analyse est faite afin d'analyser et de corriger l'écart observé.
Les rayons X
ont été découverts
par Roentgen à Würzburg en Allemagne en 1895. Il conclut
à l'existence d'un
rayonnement X ayant comme propriétés de traverser
certains corps, de provoquer
la fluorescence de certaines substances. Dès la publication de
cette découverte,
de nombreuses expériences ont été
réalisées dans le monde entier et leur
application médicale ne tardera guère à se
développer.
La
radiologie conventionnelle [3] est l'exploration des
structures
anatomiques
internes à l'aide de l'image fournie par un faisceau de rayons X
traversant un
patient. Elle a un intérêt diagnostic de premier plan dans
beaucoup de domaines
de la médecine. Le patient est placé entre la source
(tube à rayons X) et le
récepteur. Selon la nature des tissus traversés, les
rayons X seront plus ou
moins atténués et donneront, au final, une image
radiologique contrastée.
Sur la
partie radiographiée,
les zones noires correspondent à des zones d’air et les zones
blanches
correspondent à des structures osseuses.
Figure 8 : Cliché radiologique de la main [18]
En radiologie conventionnelle, on retrouve deux types
d'utilisation :
Il est constitué d'un redresseur et d'un transformateur et
délivre, en sortie, une haute tension de 50 à 120
kilovolts.
Les générateurs actuels sont de type « haute
fréquence »,
afin de transformer un courant de 60Hz en courant 20 à 300 KHz.
On obtient ainsi
un meilleur rendement, une plus grande fiabilité et un
encombrement moins
important par rapport à la génération
précédente.
Le poste de commande permet à l'opérateur d'ajuster les
trois paramètres d'exposition radiographique : la tension (KV),
l'intensité
(mA) et le temps de pose (ms).
Figure
9
: Générateur haute tension +
poste de commande [19]
Le tube
à rayons X
Cet ensemble est maintenu sous vide d'air dans une enveloppe
en verre.
La haute tension, fournie par le générateur, est
délivrée
aux bornes du tube. Il se produit alors un passage d'électrons
de la cathode
vers l'anode, grâce à une différence de potentiel.
Les électrons sont ensuite
freinés par la surface de l'anode et renvoyés sous forme
de rayons X.
La CDA a pour rôle d'éliminer les photons X de faible
énergie.
Ces derniers irradient inutilement le patient et ne donnent pas d'image
sur le
film. La filtration en aluminium doit être de 2 mm
d'épaisseur au minimum.
A la sortie du tube à
Rayons X, on dispose un élément composé de volets
opaques en plomb. Un système
lumineux visualise le champ et permet de délimiter la zone
à radiographiée en
collimation.
Grille
anti-diffusante
Cette grille est composée de
lamelles de plomb de faible épaisseur, empilées
les unes sur les autres
et séparées par des lamelles de matière
transparente aux rayons X. La grille
anti-diffusante sert à éliminer le
rayonnement secondaire qui peut entraîner une perte de
qualité sur
l'image (contraste, netteté et clarté).
Le statif
Il est peu opaque, de faible densité pour éviter la perte
de
rayons sur le film.
Il est équipé d'un tiroir pour positionner la cassette
contenant le film, le tube étant placé au dessus de la
table.
Le film étant exploré par transparence, les
enregistrements
sur les deux couches se superposent pour ne former qu'une seule image.
On accélère le phénomène de formation
d'image en serrant le
film entre deux écrans renforçateurs. La lumière
émise par les écrans s'ajoute
à l'action des rayons X pour impressionner le film.
L'ensemble film-écrans est contenu dans une boîte plate
appelée "cassette".
Figure
10
: Coupe des équipements de
radiographie [20]
Actuellement, la radiographie s'est alliée à l'informatique pour créer de nouveaux systèmes :
Un système de développement
Après avoir été plongé dans le bain
révélateur, le film
subit un premier lavage. Il est ensuite immergé dans le bain de
fixage suivi
d'un deuxième lavage. Le film termine par une phase de
séchage.
On retrouve de façon majoritaire dans le domaine médical,
un
développement dit " à sec ", qui supprime les
problèmes liés aux
effluents photographiques. Par contre, cette technique n'est utilisable
qu'avec
des cassettes ERLM.
En radioscopie, le film est remplacé
par un amplificateur de
brillance.
Il
se compose d’un tube en
verre, constitué de deux écrans (primaire-secondaire).
Les rayons X tombent sur
l’écran primaire qui a pour rôle de transformer les
photons X en photons lumineux.
Ces derniers terminent leurs transformations en photoélectrons
dans la
photocathode.
Les électrons cèdent leur énergie sur
l’écran secondaire
couvert d’un phosphore. On obtient en sortie une image lumineuse.
Figure
11
: Schéma d'un amplificateur
de brillance [21]
Cette
image lumineuse est envoyée
dans le tube analyseur par un bloc optique.
Ce
tube transforme l’image
en signal vidéo afin qu'elle soit lisible
sur le moniteur.
Figure
12
: dispositif de radioscopie
[22]
Flèche
Jaune : Tube Rayons X avec anode fixe car la puissance
utilisée est faible
et la chaleur dégagée limitée
L’exposition à des
radiations électromagnétiques (Rayons X) peut causer des
dommages pour la santé
du patient ou des manipulateurs. Ce risque de dommages est lié
à la durée
d’exposition et à la quantité de rayonnements
reçus par l’organisme.
On retrouve deux
types d’effets des radiations sur le corps humain :
La
radioprotection a pour objectif
d’assurer la protection des personnes soumises aux rayonnements
ionisants et
également la protection de l’environnement. Elle recouvre
l’ensemble des
aspects techniques et réglementaires mis en œuvre pour assurer
leur sécurité.
Figure
13
Symbole des dangers de risques ionisants
[23]
On retrouve plusieurs unités
et grandeurs utilisées en radiologie conventionnelle qui
donnent un sens
aux doses de radiations:
Le décret
n°2003-296
du 31 mars 2003 vient définir les doses efficaces
maximales admises
dans les zones surveillées et contrôlées. En outre,
il impose une surveillance
médicale accrue pour les travailleurs.
Les limites de doses équivalentes pour
les différentes
parties du corps exposées sont les suivantes :
Le contrôle de qualité
[4] d’un dispositif médical est l’ensemble
des opérations destinées à évaluer le
maintien des performances, revendiquées
par le fabricant ou, le cas échéant, fixées par le
directeur général de
l’Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé (AFSSAPS).
L’AFSSAPS
a mis en place en novembre 2006 un texte
réglementaire [6] sur les modalités du contrôle
interne en radiodiagnostic. Il
ne précise nullement les modalités du contrôle
externe.
Le contrôle qualité interne doit être
réalisé par
l’exploitant ou par un prestataire extérieur en étant
sous sa responsabilité.
Le contrôle qualité externe est réalisé par
un organisme
indépendant du fabricant et de
celui qui
assure la maintenance. Cet organisme doit être
agréé par l’AFSSAPS.
Les modalités du contrôle qualité externe sont
déterminées
depuis la décision du 24 septembre 2007.
Champ d‘application pour le contrôle
qualité
Plusieurs dispositifs ne rentrent pas dans le
champ
d’application du contrôle qualité en radiodiagnostic comme
:
On retrouve également :
Périodicité
Le contrôle de sensitométrie doit être réalisé de façon hebdomadaire par l’exploitant.
Pour les installations en service au 1er
mars
2007, le contrôle qualité interne
initial doit être effectué au maximum au 1er
mars 2008 pour les
générateurs de plus de 10 ans, et au plus tard au 1er
mars 2009 pour
les autres installations. Ce contrôle est à renouveler
tous les ans à compter
de l’initial.
Pour les installations en fonctionnement
avant le 1er
mars 2009, le premier contrôle externe
doit être réalisé au plus tard six mois
après cette date. Pour les dispositifs
installés après le 1er mars 2009, le premier
contrôle devra avoir
lieu au maximum 3 mois après la mise en service.
Traitement des non-conformités
Les non-conformités mises en
évidence par le contrôle
qualité sont de deux types :
Inventaire des dispositifs de radiodiagnostic
Registre Sécurité Qualité Maintenance (RSQM)
Les matériels nécessaires à la réalisation des opérations de contrôle qualité sur les installations de radiographie et de radioscopie sont :
Figure
15
: dosimètre [25]
Figure
17
: Mire de résolution spatiale
[27]
|
Figure 20 :
Impression du film
avec
Figure
21 :
Sensitogramme [31]
Le densitomètre [30]
Reproductibilité
du rayonnement
de sortie
La reproductibilité consiste à
vérifier la stabilité du
kerma, en fonction du rapport débit/Temps (Mas). Ce test
s'effectuera à l’aide
d’un dosimètre, placé sur la table patient au centre du
champ lumineux. Trois
expositions seront effectuées à une tension de 70 KV. Les
valeurs obtenues sur
le dosimètre permettront ensuite d'établir le rapport
Kerma/mAs.
Les valeurs déterminées ne doivent pas différer de
plus de
15% de la valeur moyenne.
Répétabilité
du rayonnement de
sortie
La répétabilité a pour
but d’analyser la stabilité du kerma
à une tension constante. Le dosimètre sera utilisé
dans les mêmes conditions que la
reproductibilité. Cinq expositions sont nécessaires pour
le bon déroulement du
contrôle à une tension de 70KV et à 40 mAs.
L'écart de Kerma ne doit pas dépasser 10% de la valeur
moyenne.
Linéarité
du rayonnement de
sortie
La
linéarité consiste à contrôler la
stabilité du kerma en fonction de la
puissance demandée (kV fixes à
70 KV). On
peut donner comme exemple un graphique, après avoir placé
sur l’axe des
abscisses, les mAs réglés
sur le poste
de commande et sur l’axe des ordonnées,
la dose de Kerma obtenue sur le dosimètre, on obtient une
droite qui
définit la linéarité. Celle-ci sera
comparée à une linéarité
« parfaite » (figure n°22). Les valeurs des
rapports Kerma/mAs
déterminées, ne doivent pas différer de plus de
15%.
Figure
22 : Contrôle
de la linéarité [32]
Géométrie du
faisceau de rayons X (non prévu par la décision de
l’Afssaps)
Ce test concerne la
fiabilité du
centrage du tube à rayons X.
Pour effectuer ce test, le
dispositif d’essai est placé sur le support patient. La
collimation du faisceau
lumineux devra être ajustée sur les repères de
l’objet test (figure n°23).
Après exposition aux rayons X à faible tension, l’image
diagnostic sera obtenue
après développement du film (figure n°24).
Les critères d'acceptabilité de
l'orthogonalité seront établis grâce à
l’alignement des deux points au centre
du cliché. Il a paru important d’aborder ce point de
contrôle même s’il ne
figure pas dans le texte réglementaire.
Figure 23 : test de
géométrie de
faisceau [33]
Figure
24 : Image diagnostic sur le test de
géométrie [34]
Concordance
faisceau lumineux - faisceau X
Ce test vérifie si le champ
lumineux délimité grâce au diaphragme (mesure prise
avec une règle sur l’axe X
et Y) correspond à la taille du champ de rayon X durant
l’exposition.
Après obtention de l’image, on contrôle sur le film les
distances exposées (figure N°25).
Les critères d'acceptabilité devront être
inférieurs de 5%
pour la somme des écarts entre le champ lumineux et l’image
obtenue.
Figure
25 : Mesure
sur cliché pour la concordance lumineux - RX [35]
Concordance champ
irradié /
récepteur
Ce contrôle
vérifie la concordance
de taille entre la surface exposée du patient et la plage utile
sur le film
dans le potter. La démarche est presque identique à celle
du test précédent. Le
diaphragme est en position automatique (pas de délimitation du
champ lumineux
manuel). Les critères d’acceptabilité doivent
également être inférieurs à 5%
pour la somme des écarts entre le champ RX et la taille de la
cassette utilisée
dans le potter.
Vérification
de la réponse des cellules (exposeur automatique)
Le but est de vérifier que le patient
ne soit pas soumis à une dose
inutile, qui serait due
à un défaut du récepteur et de son traitement
(film, plaque numérique, machine
de traitement).
Un fantôme est nécessaire pour effectuer ce test. Une
cellule réceptrice de la table devra être
sélectionnée sur le poste de
commande, le fantôme
est ensuite exposé aux rayons X.
Si le dispositif
possède plusieurs cellules réceptrices, l'exposition est
à renouveler pour
chacune d'elle.
L'écart maximum d'acceptabilité doit être de 25 %
par
rapport à la moyenne du nombre de mAs relevés sur le
poste de commande.
Dose à la surface d'entrée du
patient (exposeur automatique)
Ce test a pour but de contrôler la dose
reçue par le patient
en examen abdominal.
Cette vérification s'effectue dans la continuité de la
vérification des cellules. Si le dispositif est
équipé de plusieurs cellules
réceptrices sur la table, le contrôle s'effectue avec
toutes les cellules en
simultané. L'exposition se fera avec une tension de 7O KV en
utilisant le
rapport débit/temps le plus proche de celui retrouvé dans
le contrôle
précédent.
La valeur sur le dosimètre ne doit dépasser 10 mGy. Si la
valeur dépasse 20 mGy le dispositif
de
radiologie doit être arrêté sans délai.
Couche
demi-atténuation
Le contrôle de CDA a pour but de
vérifier la qualité du spectre du rayonnement.
Pour rappel, un faisceau de rayons X non ou mal filtré ne
bloque pas les photons de basse énergie.
Un dosimètre ainsi qu’un jeu de plaques d’aluminium sont
nécessaires
pour effectuer le contrôle de CDA.
Figure
27 : Plaques
d'aluminium et dosimètre [37]
Deux mesures seront effectuées avec le
dosimètre à 70KV avec une
charge comprise entre 40 et 80 mAs.
Une moyenne sera obtenue avec les deux valeurs relevées sur le
dosimètre.
Une nouvelle exposition devra être
réalisée à une distance d’au moins 10cm
du capteur, en interposant une ou plusieurs plaques d’aluminium.
La valeur mesurée en sortie doit être équivalente
à la
moitié de la valeur moyenne obtenue précédemment.
Afin de se rapprocher de
cette valeur, il faudra augmenter ou diminuer le nombre de plaques
d’aluminium
interposées.
La valeur de la CDA présente sur le dispositif est
retrouvée
par interpolation semi-logarithmique.
Pour une valeur de 70KV, la CDA doit être supérieure ou
égale à 2,3 mm d’aluminium. En cas de valeur
inférieure, le dispositif
nécessite une remise en conformité.
Correspondance
produit kerma / surface
Ce
contrôle est effectué pour les
équipements qui disposent d’un système d’affichage du
produit kerma x surface.
Une première mesure avec le dosimètre sera
réalisée à 70KV.
Pour la deuxième mesure, ce dernier
sera
remplacé par un récepteur d’image test sur lequel est
superposée une règle
radio opaque pour déterminer la taille du champ sur le
cliché.
Celle-ci devra être
identique entre la première et la deuxième mesure afin de
garder une cohérence
sur le produit kerma x surface retrouvé.
Ce produit sera ensuite comparé à celui affiché
sur le
système d’affichage.
Les écarts (valeur lue / mesurée) ne doivent pas
dépasser
25%. Au-delà, une remise de conformité sera
nécessaire.
Résolution
spatiale
Le contrôle
de résolution permet de vérifier la qualité de
l’image. Le matériel requis est une mire de résolution
spatiale et un fantôme.
Ce dernier sera placé sur le support patient (table) et la
mire sur le fantôme.
L’exposition se fera à 70 KV avec une charge suffisante (mAs).
Un cliché radiologique des objets test devra être
examiné au
négatoscope, quelque soit le type de support film (cassette,
plaque ERLM). A
l’exception des dispositifs intégrant un capteur plan,
l’interprétation
peut se faire sur l’écran.
La vérification consiste à identifier le premier
groupe de lignes
(figure 26) confondues en partant des fréquences les plus basses
sur l’image.
Elle doit être supérieure ou égale
à 1,60 pl/mm pour entrer dans les critères
d’acceptabilité.
Figure
28 : Vérification
résolution spatiale [38]
Vérification
de la haute tension ou exactitude
Le contrôle d’exactitude en
radioscopie reste très proche de celui effectué en
radiographie.
Les modalités du contrôle, l’ECME utilisé et les
critères
d’acceptabilité sont identiques.
La valeur mesurée ne doit pas s’écarter de plus de 10% de
la
valeur affichée.
La couche de demi-atténuation
Pour les dispositifs équipés
des modes graphie et scopie, le
contrôle de la CDA est effectué sur un seul mode.
Les modalités de contrôle et les critères
d’acceptabilité
sont identiques au contrôle effectué en radiographie
Correspondance entre produit
kerma x surface
Les modalités de contrôle et les critères d’acceptabilité sont identiques au contrôle effectué en radiographie
Limitation de la taille du faisceau
Ce test a pour but de vérifier la concordance de taille entre la surface exposée du patient et la plage utile sur l'amplificateur. La mesure s'effectuera grâce à l'impression de l'image visualisée à l'écran. Cette mesure sera à renouveler pour chacun des champs utilisés.
Débit de
dose maximum au patient
A cette étape, on vérifie la
dose maximum délivrée au
patient. Sur la table, est placée une épaisseur de plomb,
un équivalent patient
et le dosimètre. Le plomb a pour intérêt de donner
une dose élevée.
Les valeurs maximums à ne pas dépasser seront de 100 mGy
en
radioscopie conventionnelle et de 200 mGy en radioscopie
interventionnelle.
Figure
29 : Contrôle
dose max au patient en scopie [39]
Contrôle qualité de l'image
Ce contrôle s'effectue en deux parties :
La résolution à bas contraste donne des indications
sur les
limites de détection de l'information sur le film. Ce test est effectué à l'aide d'une
mire posée sur la table et d’une
plaque de cuivre en sortie du diaphragme. Cette dernière permet
de simuler le
passage des RX dans le patient.
On détermine la résolution grâce à
l'identification du
dernier disque visible contenant des contours nets.
La résolution spatiale permet de
contrôler la qualité de l’image.
Elle s'effectue grâce à la mire précédente,
contenant à son centre, des groupes
de paires de lignes.
La lecture s’effectue comme en radioscopie mais avec des
critères d’acceptabilité différents et variables
suivant le champ utilisé.
Chaque
étape du CQ présentée précédemment a
une importance non négligeable. Elles
permettent de vérifier si le dispositif est défaillant ou
non. Mais quels sont
les conséquences de
ces défaillances ?
Ce
tableau a pour but de présenter les risques encourus si
l’installation n’est
plus conforme.
Mode = graphie | |
Type de contrôle | Risque en cas de défaillance |
Exactitude de la haute tension | Si haute tension trop
forte, perte de contraste Si haute tension trop faible, manque de pénétration |
Répétabilité de la haute tension | Mauvaise fiabilité Mauvaise reproductibilité du noircissement des clichés |
Couche de demi-atténuation | Dose à la peau
importante Perte de contraste |
Répétabilité et reproductibilité du rayonnement | Mauvaise fiabilité Mauvaise reproductibilité du noircissement des clichés |
Linéarité | Temps de pose
allongés Dose au patient trop élevée |
Correspondance Kerma x surface | Valeur erronée sur le poste de commande par rapport à la dose réellement reçue |
Concordance faisceau lumineux -X | Irradiation du patient sur parties du corps non utiles au diagnostic |
Concordance champ irradié-récepteur | Manque d’informations sur tous les cotés du film conduisant à recommencer l’exposition |
Exposeur automatique (cellules) | Instabilités du noircissement |
Exposeur automatique (Dose au patient) | Dose trop importante au patient |
Résolution spatiale | Erreur de diagnostic |
Mode scopie | |
Limitation taille faisceau | Manque d’informations sur
tous les cotés du film
conduisant à prolonger la séquence scopie Irradiation inutile des parties du corps non visualisées |
Débit de dose Maxi au patient | Dose excessive pour le patient et le personnel |
Qualité d’image sur l’amplificateur | Erreur de centrage ou de diagnostic |
Afin
de faciliter la réalisation du contrôle qualité
interne, des documents ont été
réalisés pour appliquer la
réglementation. On y retrouve un logigramme qui donne la
démarche pour utiliser
les « outils pratiques » comme les tableaux de
mises en œuvre, le
mode opératoire, la fiche de suivi et l’interprétation
des résultats à l’aide
de graphiques.
Tableau
« détermination des contrôles »
Ce
tableau
permet de déterminer les étapes nécessaires
à
l’élaboration du contrôle qualité interne
suivant les différents types
d’installation de radiologie. Chaque étape est
matérialisée par un numéro.
Type de matériels | N° du contrôle | ||||||||||||
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
|
Salle télécommandée (graphie + scopie) | |||||||||||||
Salle vasculaire (graphie + scopie) | |||||||||||||
Salle radiographie | |||||||||||||
Mobile radiographie au lit | |||||||||||||
Mobile radio chirurgical | |||||||||||||
Nota : En couleur les contrôles à réaliser |
Tableau
3
: Détermination des contrôles
[49]
La correspondance numéro-contrôle se trouve dans
le tableau récapitulatif
ci-dessous.
Tableau récapitulatif
Ce
tableau a pour but de donner les différents contrôles
à réaliser selon les
exigences du texte réglementaire. On y trouvera, par exemples,
le mode de
diagnostic utilisé (Graphie ou Scopie), les différentes
étapes du CQ, le dispositif de
contrôle à utiliser (ECME),
le chapitre concerné dans le texte réglementaire ainsi
que la durée de
réalisation de chaque étape.
N° | G/S | Contrôles à réaliser | ECME à utiliser | Chapitre texte AFSSAPS |
Durée du contrôle |
1 | G | Exactitude et répétabilité de la haute tension | KpVmètre | 6.1.1.1 | 20min |
2 | G | Vérification de le CDA | Plaques d’aluminium Dosimètre |
6.1.1.2 | 10min |
3 | G | Reproductibilité, Répétabilité et Linéarité du rayonnement de sortie | Mètre Ruban Dosimètre |
6.1.13 | 20min |
4 | G | Correspondance kerma x surface | Règle radio-opaque Dosimètre |
6.1.1.4 | 10min |
5 | G | Géométrie faisceau (Lumineux/X) + (Irradié/Récepteur) | Récepteur d’image test Dispositif d’essai limitation de faisceau |
6.1.2 | 25min |
6 | G | Contrôle exposeur automatique | Fantôme patient | 6.1.3 | 15min |
7 | G | Résolution spatiale | Fantôme patient Mire de résolution spatiale |
6.1.4 | 10min |
Nota : Si le dispositif est équipé d’un tube à RX supplémentaire, les contrôles de 1 à 7 sont à renouveler pour le second tube. | |||||
8 | S | Vérification de la haute tension | KpVmètre | 6.2.1 | 10min |
9 | S | Vérification de la CDA | Plaques d’aluminium Dosimètre |
6.2.1.2 | 10min |
10 | S | Correspondance kerma x surface | Récepteur d’image test Dosimètre Règle radio-opaque |
6.2.1.3 | 15min |
11 | S | Limitation taille faisceau | Dispositif d’essai limitation de
faisceau Récepteur d’image test |
6.2.2 | 20min |
12 | S |
Débit de dose maximum au patient | Dosimètre Plaques radio-opaques |
6.2.3 | 15min |
13 |
S |
Qualité d’image | Plaques de cuivre Mire de résolution spatiale Objet pour la résolution à bas contraste |
6.2.4 | 20min |
Nota : La vérification de la CDA (9) et le kerma x surface (10) ne sont pas à effectuer en mode scopie si le contrôle a déjà été effectué en mode graphie |
Tableau
4
: Tableau récapitulatif du CQ
[50]
Mode
opératoire
Le mode opératoire consiste à décrire de façon détaillée des actions nécessaires pour réaliser les différentes étapes du CQ.
Fiche
de suivi
La fiche de suivi (fichier
Excel, annexe n°2) détaille les
paramètres fixés par l’Afssaps. Elle
peut être utilisée pour le déroulement du CQ et
permettra de collecter plus
facilement les résultats obtenus.
Chaque dispositif de
radiologie disposera d’un fichier Excel individuel. On peut imaginer
par la
suite la création de répertoires informatiques contenant
ces fichiers afin de
mieux organiser le suivi. Ces répertoires informatiques
pourraient être alors
archivés par service de soins ou par bâtiment.
La fiche de suivi peut
contenir les données du CQ interne sur une période de 10
ans. Elle contient également
une méthodologie de travail incluant les deux tableaux
précédents, un glossaire
et une fiche dite « d’évolution »
(abordée par la suite).
Les critères d’acceptabilité du
CQ (en
radiographie) sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Critères d’acceptabilité | ||||
Listing des contrôles | Unités | Tolérance | Arrêt de l’installation | Résultats obtenus |
Exactitude du générateur | % |
10 | ||
Répétabilité du générateur | % |
5 | 10 | |
Reproductibilité du rayonnement | % |
15 | ||
Répétabilité du rayonnement | % |
10 | ||
linéarité du rayonnement | % |
15 | ||
Kerma x surface | % |
25 | 35 | |
Géométrie faisceau (lumineux/X) | % |
5 | ||
Géométrie faisceau (X/image) | % |
5 | ||
Exposeur automatique (cellules) | % |
25 | ||
Exposeur automatique (dose patient) | mGy | 10 | 20 | |
CDA | Mm | 2,3 | 2 | |
Résolution spatiale | Pl/mm | 1,6 |
Tableau
5
: Critères acceptabilité en radiographie
[51]
Les
résultats obtenus à l’issue de chaque étape du CQ
sont saisis dans la colonne
« résultats obtenus », pour
être
ensuite comparés aux tolérances définies par
l’Afssaps. La lecture de ces
résultats sera facilitée par l’interprétation
rapide d’un graphique en forme de
radar.
Figure
32 : Critères
d'acceptabilité sous forme graphique [42]
La
Ligne rouge correspond à la tolérance de l’Afssaps et la
ligne bleue à la
simulation du CQ d’une installation de radiographie. Afin d’être
en conformité,
la ligne bleu ne doit pas dépasser la ligne rouge. Dans la fiche
de suivi créée
durant le stage, chaque CQ est accompagné d’un graphique de ce
type.
Evolution
Le
tableau ci-dessous va permettre un suivi de l’évolution des
résultats des
étapes du CQ sur une durée de dix ans.
|
On y retrouve
les différentes étapes du CQ, les tolérances de
l’Afssaps et les résultats
obtenus. CQ1 correspondant au contrôle qualité N°1,
CQ2 correspondant au
contrôle qualité N°2, etc.
Figure
33 :
Evolution de l'exactitude de la haute tension [43]
Des graphiques de ce type ont été créés sur chaque étape du CQ (figure 29).
Mais quelle est cette mesure corrective ?
Le tableau ci-dessous la détermine
pour chaque étape du CQ.
Mode graphie | |
Type de contrôle | Mesure à prendre |
Exactitude de la haute tension | Réglage du générateur |
Répétabilité de la haute tension | Réglage du générateur |
Couche de demi-atténuation | Rectifier la filtration additionnelle du faisceau X |
Répétabilité, reproductibilité et linéarité du rayonnement | Réglage des temps et des débits du générateur |
Correspondance Kerma x surface | Calibration du système de dose |
Concordance faisceau lumineux - X | Centrage du diaphragme |
Concordance champ irradié-récepteur | Centrage du diaphragme |
Exposeur automatique (cellules) | Calibration de l'exposeur automatique |
Exposeur automatique (Dose au
patient) |
Contrôler sensibilité du système de développement |
Résolution spatiale | Mesure du foyer du tube, grille, cda |
Mode scopie | |
Limitation taille faisceau | Réglage du diaphragme |
Débit de dose Maxi au patient | Correction des constantes, Contrôle qualité spécialisé chaîne image |
Qualité d’image sur l’amplificateur |
Temps de la séquence scopie |
Tableau
7
: Mesure corrective suite au
CQ [53]
Actuellement, le DIB a fait le choix d’externaliser le contrôle qualité interne sur les installations de radiologie conventionnelle. Un appel d’offres a été lancé en 2007 et une société a été retenue pour réaliser cette prestation en 2008. On peut, néanmoins, s’interroger sur la possibilité d’exécuter le contrôle qualité interne par le service biomédical. Afin d’y répondre, une étude de coûts va être réalisé en prenant en compte plusieurs critères financiers :
Le diagramme d’Ishikawa apporte les
éléments nécessaires à la
réalisation du contrôle qualité par les
techniciens biomédicaux.
Figure
34 :
Diagramme Ishikawa sur l'étude de coûts [44]
Afin d’établir les coûts de main
d'œuvre sur le contrôle
qualité, Il est important de
connaître l’inventaire des installations de radiologie.
Cet inventaire devra être détaillé afin de
déterminer le
temps nécessaire aux techniciens pour réaliser le
contrôle qualité sur la
totalité des dispositifs de radiodiagnostic.
Désignation | Quantité | Temps
par équipement (min) |
Temps total (min) |
Salle télécommandée (scopie + graphie) équipée d’un tube RX | 5 | 180 | 900 |
Salle télécommandée (scopie + graphie) équipée de deux tubes RX | 9 | 240 | 2160 |
Radiographie mobile (au lit) | 26 | 90 | 2340 |
Radioscopie mobile (radio chirurgical) | 18 | 90 | 1620 |
Salle radiographique équipée d'un tube RX | 9 | 120 | 1080 |
Salle radiographique équipée de deux tubes RX | 1 | 150 | 150 |
Salle radiologie équipée d'un capteur plan | 3 | 120 | 360 |
Salle vasculaire (scopie + graphie) | 5 | 240 | 1200 |
Total | 76 | 1230 | 9810 |
Tableau
8
: Inventaire des
installations de radiologie au CHU de Rouen [54]
On peut
estimer à cent soixante quatre heures (soit neuf mille
huit cent dix minutes), le temps total pour
effectuer le contrôle qualité par un technicien du CHU de
Rouen
Le coût d'un technicien
(salaires + charges) est estimé à 30 000 € par an.
Le taux horaire d'un
technicien est donc de 20€
Taux horaire | Durée total du contrôle qualité en H. | Coûts main d'œuvre |
20
|
164 | 3 280 € |
2.2 Couts
du
materiel de controle (ECME)
Afin
d’évaluer le coût du matériel de mesure, une
demande de
devis a été formulée auprès d’une
société spécialisée dans ce domaine.
Je remercie la société GIPS de son aide pour permettre la
continuité d’étude.
On retrouve la liste du matériel à acquérir, avec
les prix détaillés
dans le tableau ci-dessous
Désignation du matériel | Prix unitaire HT | Prix total TTC |
Multimètre Xi Platinum | 9324 € | 11151,50 € |
Sensitomètre | 950 € | 1136,20 € |
Densitomètre | 950 € | 1136,20 € |
Jeu de 4 plaques PMMA | 650 € | 777,40 € |
3 Plaques d'aluminium | 85 € | 101,66 € |
2 plaques cuivre | 110 € | 131,56 € |
Plaque de plomb | 260 € | 310,96 € |
Jeu de réglettes | 440 € | 526,24 € |
Système électronique d'alignement | 600 € | 717,60 € |
Plaques de leeds | 1400 € | 1674,40 € |
Loupe de lecture | 20 € | 23,92 € |
Valise de transport | 450 € | 538,20 € |
Total | 15239,00 € | 18225,84 € |
Le coût de l'étalonnage du
multimètre est compris dans le
prix de vente de l'appareil.
Il sera effectué annuellement pendant une période de 5
ans,
sans surcoût pour l'exploitant.
2.3 Cout de la
formation du personnel
La
formation a
s'effectue sur une journée. Le tarif est
de 425 € par technicien.
2.4 Coût
total de la réalisation
Au
vue des différents critères précédemment
présentés, on constate que le coût de
l’acquisition de matériel est beaucoup plus élevé
que celui de la main d’œuvre
ou de la formation du personnel. La
réalisation du CQ interne au sein du service biomédical
pour la première année à
un coût de 21 931 €.
Figure
35 : Coût
total de la réalisation sous forme d'histogramme [45]
L’intérêt
de l’étude de coûts est à la fois de
connaître le montant de la réalisation du
CQ mais également de pouvoir comparer le
coût de l’opération réalisée par le service
biomédical ou par un prestataire
extérieur. L’appel d’offre
effectué au DIB pour
le CQ interne nous donne des tarifs allant de 20 000 € à 60 000
€. Nous
prendrons donc la moyenne de cette fourchette, soit 40 000 € pour
effectuer le
comparatif.
Il
sera présenté pour une durée de cinq ans.
On
note néanmoins une nette différence de prix entre la
réalisation en interne et
celle d’un prestataire extérieur. Cette différence se
fait très nettement
ressentir à partir de la deuxième année. L’internalisation est très avantageuse,
malgré
l’achat coûteux des ECME lors du premier contrôle.
Cependant,
un technicien biomédical devra être disponible durant
environ cinq semaines
afin de procéder à sa réalisation.
L’arrivée
d’un nouveau technicien peut être envisageable en le
spécialisant dans le
contrôle qualité par exemple (radiodiagnostic,
mammographie, échographie, ostéo
densitométrie, radiothérapie, etc.)
Le contrôle qualité en radiologie conventionnelle est une innovation importante. C’est un domaine qui requiert rigueur et méthodologie, avec une nécessité d’images permettant d’améliorer la qualité du diagnostic et en évitant toute dose inutile au patient.
L’analyse de la réglementation des installations radiodiagnostics m’a permis de mieux appréhender son fonctionnement.
La compréhension de ce texte n'étant pas évidente, un ensemble de documents de synthèse réalisés permettent de visualiser facilement les informations importantes au moment du contrôle ou dans une continuité les années suivantes.
Par contre, la réglementation ne donne aucune obligation dans le contrôle des cassettes avec écran radio luminescents à mémoire, des cassettes classiques, des négatoscopes utilisés en radiodiagnostic ou la qualité des moniteurs.
L'analyse de la procédure m'a permis de constater certaines absences comme celle du contrôle de l'orthogonalité de faisceau ou encore l'homogénéité de l'image.
La réalisation du contrôle qualité interne par le service biomédical nécessitera une formation adaptée et l'équipement nécessaire. Pour rendre l’internalisation du contrôle qualité possible, du temps de travail devra être libéré au technicien. Le recrutement d’un technicien peut également être envisageable avec une activité spécialisée dans le contrôle qualité sur les installations de mammographie, radiodiagnostic par exemple. Après les installations de radiologie conventionnelle, on peut s'attendre à un élargissement du contrôle qualité à d’autres dispositifs tels que le scanner.
Ce stage m’a
permis d’observer le fonctionnement d’un
service biomédical dans un établissement hospitalier
universitaire. J'ai pu,
grâce aux techniciens, mettre en application l'enseignement
reçu à l'université
technologique de Compiègne et améliorer mes
connaissances. Leur accueil a
beaucoup facilité mon intégration dans l’équipe.
Durant ces dix semaines, je
suis intervenu sur de nombreux dispositifs médicaux, j’ai
également découvert
leur méthode de travail et l’utilisation de leur GMAO. Cette
expérience à
confirmer ma volonté de travailler au sein d'un service
biomédical.
Références
[1]
Rapport d’activité 2006 CHU Rouen,
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/connaitreCHU/activites/rapportactivite/
[2]
Définition certification ISO 9001, Gilbert Farges,
04a_tsibh_2008_farges_ISO_9001.pdf
[3] Définition de la radiologie conventionnelle, Ecoles et instituts de formation de santé, http://www.eifs.fr/htm/ifmem/ifmem1secteurs1.htm#radiostandard
[4] Définition du contrôle qualité, Legifrance, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000222766&dateTexte=
[5]
Valeurs d’expositions aux
rayonnements ionisants, INRS, http://www.inrs.fr/htm/prevention_risques_lies_exposition_professionnelle.html#ancreReglementationFrancaise
[6] Décision du 24
septembre 2007 fixant les
modalités du contrôle de qualité de certaines
installations de radiodiagnostic,
AFSSAPS,
Illustrations
[11]
Répartition des lits,
[12]
Répartition du personnel,
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/connaitreCHU/activites/rapportactivite/
[13]
Répartition des dépenses,
[14]
Organigramme du département d’ingénierie
biomédicale, Stéphane Allard,
technicien supérieur hospitalier – représentant
qualité, Organigramme DIB.doc
[15]
Répartition des interventions de maintenance, André
Grosjean, ingénieur en
chef, bilan 2007
[16]
Cartographie des processus, Stéphane Allard, technicien
supérieur hospitalier –
représentant qualité, Cartographie des
processus.doc
[17]
Organigramme du comité qualité, Stéphane Allard,
technicien supérieur
hospitalier – représentant qualité,
[18] Cliché radiographique de la main, http://culturesciences.chimie.ens.fr/Radiographie_Applications_Camus_main.jpg
[19]
Générateur haute tension et poste de
commande, CHU de Rouen, Cours de formation
générale en radiologie médicale
[20] Coupe des
équipements de radiographie, CHU de Rouen, Cours de formation
générale en radiologie médicale
[21] Schéma d’un
amplificateur de brillance, CHU de Rouen, Cours
de formation
générale en radiologie médicale
[22] Dispositif de
radioscopie, Maurice Page, Detecteurs_electroniques-UTC2008.pdf
[23] Symbole du danger des
risques ionisants, http://www.fundp.ac.be/universite/services/sippt/documents/
[24] Photographie, KpVmètre, CHU de Rouen, Stéphane Payen
[25]
Dosimètre,
medi-test, http://www.meditest.fr/radiodiagnostic/radiologie.conventionnelle.html
[26] Plaques de PMMA, Société GIPS, http://www.gipsqualite.com/
[27] Mire de résolution spatiale, medi-test, http://www.meditest.fr/radiodiagnostic/radiologie.conventionnelle.html
[28] Photographie, sensitomètre, Stéphane Payen
[29] Photographie, densitomètre, Stéphane Payen
[30] Photographie,
Impression du film avec le
densitomètre, Stéphane Payen
[31] Photographie, Sensitogramme, Stéphane Payen
[32] Contrôle de la
linéarité, Stéphane Payen
[33] Photographie, Test de géométrie de faisceau, Stéphane Payen
[34] Photographie, Image
diagnostic sur le test de
géométrie, Stéphane Payen
[35] Photographie, Mesure
sur cliché pour
concordance
lumineux-RX, Stéphane Payen
[36] Photographie, Cellules réceptrices de la table, Stéphane Payen
[37] Photographie, Plaques
d’aluminium et
dosimètre, Stéphane Payen
[38] Vérification de
la résolution
spatiale, Maurice Page, Detecteurs_electroniques-UTC2008.pdf
[39] Photographie,
contrôle dose max au patient, Stéphane Payen
[40] Photographie, Test de résolution bas contraste, Stéphane Payen
[41]
Logigramme sur la démarche du contrôle qualité, Réalisation Stéphane Payen
[42]
Critères d’acceptabilité sous forme graphique, Réalisation Stéphane Payen
[43]
Evolution de l’exactitude de la haute tension, Réalisation
Stéphane Payen
[44]
Diagramme d’Ishikawa sur l’étude de coûts, Réalisation Stéphane Payen
[45]
Coût total de la réalisation sous forme d'histogramme, Réalisation
Stéphane Payen
[46]
Comparatif interne – externe, Réalisation
Stéphane Payen
Tableau
[47]Profils
des postes des techniciens, André
Grosjean, Ingénieur biomédical CHU de Rouen
[48]Analyse
des risques de défaillance, Réalisation
Stéphane Payen
[49]
Détermination des contrôles, Réalisation
Stéphane Payen
[50]
Tableau récapitulatif du CQ, Réalisation
Stéphane Payen
[51]
Critères d’acceptabilité en graphie, Réalisation
Stéphane Payen
[52]
Evolution des performances, Réalisation
Stéphane Payen
[53]
Mesure corrective suite au CQ, Réalisation
Stéphane Payen
[54]
Inventaire des installations de radiologie au CHU de Rouen, Réalisation
Stéphane Payen
[55]
Coût des ECME, Réalisation
Stéphane Payen,
inspiré des devis de la société GIPS