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Proposition d'une nouvelle bonne pratique sur la
maintenance des dispositifs médicaux selon l'agence française AFSSAPS


UTC
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Isabelle CHARLES
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Jacques SORENCEN
Référence à rappeler : Proposition d'une nouvelle bonne pratique sur la maintenance des dispositifs médicaux selon l'agence française AFSSAPS,
 Yapi ABOUO,Isabelle CHARLES, Olivier LEGRAND, Jacques SORENCEN, Projet, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2012
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RÉSUMÉ

Utilisant des technologies de plus en plus perfectionnées, l’exploitation des dispositifs médicaux demande à la communauté biomédicale une garantie de la maîtrise de l’ensemble de ses activités afin de garantir la qualité et la sécurité des soins aux patients.
En 2011, l’édition du nouveau guide de bonne pratique en ingénierie biomédicale permet à chaque service d’ingénierie biomédicale de continuer à progresser en développant une dynamique qualité pour mieux répondre aux demandes médicales ou à celles des soignants et contribuer ainsi à offrir aux patients des soins en toute sécurité.
Régulièrement sollicitée sur des questions relatives à la maintenance des dispositifs médicaux, l’AFSSAPS a souhaité faire une mise au point en diffusant en octobre 2011 une information à l’attention des acteurs d’ingénierie biomédicale.
La réalisation d’une bonne pratique d’activité connexe sur la maintenance des dispositifs médicaux selon l’AFSSAPS est apparue comme une nécessité afin de permettre aux services d’ingénierie biomédicale de réaliser des maintenances préventives et curatives en respectant les recommandations de l’AFSSAPS et ainsi tenir les équipements médicaux en état permettant de garantir une bonne prise en charge des soins du patient.

Mots clés : AFSSAPS, maintenance, bonne pratique, patient, guide, ingénierie biomédicale,soins

ABSTRACT

Using technology more and more sophisticated, the operation of medical devices to the biomedical community demand a guarantee of control over all its activities to ensure quality and safety of patient care.
In 2011, the new edition of the guide to good practice in biomedical engineering allows each biomedical engineering department to continue to progress by developing a dynamic quality to better meet the demands or to those medical caregivers and thus help provide patients care safely.
Regularly sought on issues relating to the maintenance of medical devices, AFSSAPS wanted to do a adjustment in October 2011 by disseminating information to the attention of biomedical engineering actors.
The achievement of good practice related activity on the maintenance of medical devices according AFSSAPS has emerged as a need to enable biomedical engineering services to perform preventive and curative maintenance, following the AFSSAPS recommendations and thus keep medical equipments in condition to ensure good management of patient care.

Key words : AFSSAPS, maintenance, good pratice, patient, guide, biomedical engineering,healthcare

Remerciements

Nous tenons à remercier les personnes suivantes pour nous avoir permis de mener à bien notre projet :
Notre tuteur, M. Gilbert FARGES, Docteur-Ingénieur, enseignant chercheur et responsable de la formation ABIH (Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière) à l’UTC pour ses conseils avisés, sa disponibilité et ses encouragements durant cette formation.
Mr Di DONATO, Direction de l’évaluation des dispositifs médicaux AFSSAPS pour sa disponibilité et la qualité des informations transmises.
M. Pol-Manoël FELAN, responsable pédagogique de la formation ABIH de l’UTC pour sa présence quotidienne et son aide.
Mme Isabelle NATTIER, secrétaire de la formation ABIH de l’UTC pour son accueil, sa sympathie et sa gaieté.
L’ensemble de la promotion ABIH 2012 pour la bonne entente au sein du groupe et l’entraide dans le travail.

Sommaire

 

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Introduction


    La recherche de l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins délivrés aux patients est une préoccupation de plus en plus importante pour les autorités de santé en France.
    Dans cet objectif, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, et plus exactement la direction de l’évaluation des dispositifs médicaux, a publié en Octobre 2011 une information intitulée : « Mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux ». Ce document est à l’attention des exploitants, des acheteurs, des utilisateurs, des fabricants et prestataires de maintenance.
    Le service biomédical en tant qu’acteur de la maintenance des dispositifs médicaux n’est pas  exempté par cette mise au point.
En tant que futur acteur des services biomédicaux, et estimant nécessaire la mise en place de ces recommandations, nous avons  choisi comme thème de projet d’intégration, dans le cadre de notre formation Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière, la rédaction d’une bonne pratique d’activité connexe par rapport à la mise au point Afssaps.
    Dans ce projet, nous allons présenter le contexte, puis détailler certains items de la mise au point Afssaps, et enfin élaborer la bonne pratique d’activité connexe suivie d’une grille d’auto évaluation pour les services biomédicaux.

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I.    Contexte

    A.    Situation

Les avancées médicales permettent de prendre en charge des patients ayant des pathologies de plus en plus lourdes, entraînant une augmentation des actes de soins et une utilisation plus importante de dispositifs médicaux. 

Utilisant des technologies de plus en plus perfectionnées, l’exploitation de ces dispositifs médicaux demande à la communauté biomédicale une garantie de la maîtrise de l’ensemble de ses activités. 

Derrière chaque appareil, derrière chaque dispositif médical, on retrouve un patient. L’ingénierie biomédicale fait partie de la chaîne globale de la qualité des soins aux patients.
La médiatisation des problèmes rencontrés dans le secteur médical accroît les exigences et les attentes des citoyens, tous patients potentiels, en termes de garantie  sur la qualité et la sécurité des soins.

Pour répondre à ces exigences, les institutions mettent en place des mesures afin de garantir la sécurité et la qualité des soins. La performance des services biomédicaux est souvent liée à ces exigences. Les compétences  biomédicales peuvent garantir la sécurité dans l’exploitation des dispositifs médicaux et anticiper sur les nouveaux usages et  les nouvelles technologies.

En France, le domaine de la santé publique est très encadré par la législation et les réglementations. Des organismes certificateurs, telle que la Haute Autorité de Santé (HAS), et des organismes de contrôle, telle que l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) créée par la loi du 1er juillet 1998, encadrent les 2751 établissements de santé en France et environ 465 services biomédicaux.

En terme de qualité et de sécurité des soins, la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoire) du 21 juillet 2009(1)  permet à l’ensemble des professionnels de santé de passer d’une logique de moyens à une logique de résultats et de gestion de projet, fondée sur un programme d’actions et une véritable gestion des risques. La programmation des objectifs de qualité et de sécurité s’accompagnera d’une véritable évaluation : à ce titre, un dispositif de généralisation d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins dans tous les établissements de santé est mis en place, en lien avec la haute autorité de santé (HAS).

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HAS : Haute Autorité de Santé (2): la certification HAS est une certification d’établissement. Le dispositif mis en place porte sur le fonctionnement global d’un établissement et non celui d’un seul service. L’ordonnance 96-346 du 24/04/1996, portant sur la réforme hospitalière, oblige tous les établissements de santé a s'engagé dans un processus d’accréditation. En 2007, on ne  parle plus d’accréditation mais de certification. Ce processus contribue au renforcement de la qualité des soins au bénéfice du patient. 

AFSSAPS : l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (3): est un établissement public administratif de l’Etat, créé par la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme. Elle est placée sous tutelle du Ministère chargé de la santé. L’AFSSAPS est une composante primordiale du dispositif national de santé publique.
Agence d’évaluation et d’expertise, elle est également une agence de décision dans le domaine de la régulation sanitaire des produits de santé, ce qui l’amène à prendre chaque année près de 80 000 décisions. Son activité d’évaluation, de contrôle et d’inspection est fondée sur une expertise de haut niveau permettant de rendre disponibles des produits de santé aussi sûrs que possible.

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                    Régulièrement sollicitée, environ une fois par semaine, sur des questions relatives à la maintenance des dispositifs médicaux, il lui est apparu souhaitable de faire un document « mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux(4)  », rédigé en octobre 2011 avec la concertation des experts de la Commission Nationale des Dispositifs Médicaux. Les informations transmises par les experts sur le terrain, les problèmes émergents (télémaintenance) ainsi que les questions récurrentes ont permis de retenir 15 critères renseignant certains établissements sur les obligations et les responsabilités relatives à la maintenance des dispositifs médicaux.

Définissons les termes de maintenance et de dispositifs médicaux afin de bien comprendre à quoi correspond le document de l’AFSSAPS.

La maintenance : selon la norme NF EN 13306(5) , la maintenance est l’ensemble de toutes les activités techniques, administratives et de management, durant le cycle de vie d’un bien, destinées à maintenir ou rétablir un bien dans l’état pour lequel il peut accomplir une fonction requise. Deux types de maintenance :

La maintenance des dispositifs médicaux est réglementée par le décret n°2001-1154(6) relatif à l’obligation de maintenance et par l’arrêté du 3 mars 2003(7) fixant la liste des dispositifs médicaux soumis à cette obligation.

Un dispositif médical (8) : on entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens. Le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé spécifiquement à des fins diagnostiques ou thérapeutiques constitue également un dispositif médical
Les dispositifs médicaux sont répartis en 4 classes (9)  :

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La classe tient compte de l’interaction du dispositif avec le corps et des conséquences pour la protection de la santé et de la sécurité du patient.

La communauté professionnelle en ingénierie biomédicale hospitalière contribue à satisfaire cette dynamique évolutive de transparence et de traçabilité en réfléchissant à l’amélioration continue de ses pratiques. Le guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé édition 2011(10)  est un outil commun à tous les acteurs biomédicaux pour leur permettre de se situer par rapport aux références minimales afin de maîtriser  l’ensemble des activités de ce métier et les garantir. Ces organisations performantes vont conduire à une reconnaissance des pratiques professionnelles. Elles devront permettre à la communauté biomédicale hospitalière de mieux garantir ses réponses aux attentes de la société ou des tutelles : contribuer à la qualité et à la sécurité des soins délivrés au patient.

Ce guide a été réalisé par 90 co-auteurs, et validé par 8 associations professionnelles, sous l’animation de l’Université Technologique de Compiègne avec l’aide des étudiants. Cette validation directe par les pairs invite à une meilleure reconnaissance professionnelle.
 
Ce guide est un outil évolutif par l’ouverture aux spécificités professionnelles en intégrant un nouveau concept de Bonne pratique d’activités connexes en ingénierie biomédicale : BPAC.
Les activités connexes sont celles qui contribuent au développement professionnel au-delà des missions communes à un service biomédical.

La BPAC recouvre des contenus variables selon les services biomédicaux, elles sont générées par leurs initiatives : une compétence particulière peut tout à fait être valorisée sous cette forme. Une BPAC est donc adaptée à toutes les activités et à tout service. C’est un enrichissement permanent du guide sur des activités propres à chacun. Elle permet une  mutualisation des pratiques au bénéfice de la notoriété internationale de la profession.

Comme pour la bonne pratique générique du guide, la BPAC est décrite selon l’approche des « 3S » : « Sens », « Soutien » et « Suivi », déclinaison suivant les processus métiers habituels de l’ingénierie biomédicale.

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    B.    Projet d’étudiants master STS

En 2011, des élèves en Master Science et Technique de la Santé ont réalisé un travail dont l’objectif était de vérifier l’impact des recommandations AFSSAPS  sur les organisations biomédicales afin de proposer des solutions aidant la mise en application de ce texte.
Ils ont réalisé un outil d’autodiagnostic pour permettre aux services biomédicaux de se positionner par rapport à ces recommandations et ainsi définir les actions à mettre en œuvre.

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cartographie détaillée
              des processus

Figure 1: cartographie détaillée des processus. (26)

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cartographie des familles de
              processus
Figure 2: cartographie des familles de processus. (27)

Ces premiers résultats montrent des réponses assez dispersées avec des écarts types relativement importants pouvant démontrer un manque de maîtrise des recommandations AFSSAPS par les services biomédicaux.

    C.    Les enjeux
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Les recommandations sur la maintenance des dispositifs médicaux de l’AFSSAPS permettent de mieux assurer et garantir la continuité des soins et la sécurité des patients par la maitrise de l'exploitation des dispositifs médicaux. Respecter ces recommandations contribue à démontrer les compétences professionnelles du service biomédical hospitalier et favorise le développement  de son image, autant auprès des acteurs internes (services de soins, médicotechniques, administratifs...), qu'auprès des tutelles externes (ministères, agences...) et des patients ou de leur familles (hospitalisation à domicile..). En améliorant l'efficacité de ses prestations, l'efficience de ses pratiques et la qualité perçue de ses résultats, le service biomédical hospitalier contribue à l'amélioration des performances du système de santé au bénéfice de la qualité et de la sécurité  des soins délivrés au patient.

    D.    Objectifs

Le Code de la santé publique français, article R5212-25 stipule que "L'exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu'il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l'exploitant lui-même". L'objectif de cette bonne pratique est de prouver le bon respect de cette exigence réglementaire, en considérant que l'exploitant est représenté par le service biomédical hospitalier et que les pratiques professionnelles à mettre en œuvre sont celles recommandées par l'Afssaps.


II.    Démarche du projet 

La réalisation d’ QQOQCP, outil de management de la qualité,  a permis de clarifier la problématique générale concernant la réalisation de la bonne pratique d’activité connexe et a fait ressortir la donnée de sortie, qui a permis d’orienter notre méthode de travail.
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outil qualité le
                  QQOQCP
Figure 3 : QQOQCP, outil de management de la qualité (28)

La donnée de sortie afin de résoudre notre problème étant : quels contenus sont à intégrer pour proposer une BPAC en ingénierie biomédicale par rapport aux recommandations AFSSAPS.
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D’autres outils qualité ont permis d’organiser notre démarche. Un brainstorming a permis de générer des idées respectées et validées collectivement, correspondant à la donnée de sortie formulée lors du QQOQCP. La rédaction de thèmes plus généraux a été réalisée après un premier classement de toutes ces idées en réalisant un diagramme des affinités. Celui-ci permet d'obtenir rapidement un regroupement et une mise en cohérence sur des idées assez abstraites. Un diagramme des relations a permis d'obtenir une priorisation sur des items assez abstraits et d’identifier l'action "racine" pour optimiser nos actions.
outil de qualité
                  diagramme des relations
Figure 4 : diagramme des relations (29)

La cause « racine » étant donc de rencontrer les rédacteurs des supports de travail. Afin de poursuivre la réalisation de notre projet, une recherche documentaire devait être réalisée afin d’étayer les contenus de la BPAC et d’obtenir la validation de celle-ci.

Une lecture approfondie et l’étude des différents documents :
    • Le rapport des étudiants en Master Sciences et Technologies pour la Santé sur l’impact des recommandations de l’AFSSAPS sur la maintenance des dispositifs médicaux(15).
    • La mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux de l’AFSSAPS édition octobre 2011.
    • Le guide des bonnes pratiques en ingénierie biomédicale en établissement de santé, édition 2011.

ont rendu possible la réalisation d’une comparaison entre ces trois documents afin de déterminer les éléments constitutifs de la bonne pratique d’activité connexe.

Dans son document de « mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux », l’AFSSAPS a retenu 15 items :
  • Le responsable de la maintenance.
  • Les dispositifs concernés par la maintenance.
  • Les préconisations du fabricant en matière de maintenance préventive.
  • La langue utilisée dans la documentation technique / maintenance.
  • La contractualisation des prestations de maintenance.
  • Les pièces de rechange.
  • L’impact d’un tiers sur le marquage CE.
  • L’échange standard et la traçabilité.
  • La maintenance des logiciels et la traçabilité.
  • La télémaintenance.
  • La qualification des personnels de maintenance.
  • La fourniture des outils spéciaux de maintenance.
  • La maintenance des dispositifs médicaux en dehors des établissements de santé.
  • Le cas particulier des laveurs désinfecteurs et des stérilisateurs.
  • La matériovigilance.


Parmi ses quinze items contenus dans le document de l’AFSSAPS, huit ne sont pas traités par le guide des bonnes pratiques ou n’ont pas été intégrés dans le rapport des étudiants master STS :

  • Les pièces de rechange.
  • L’impact d’un tiers sur le marquage CE.
  • L’échange standard et la traçabilité.
  • La maintenance des logiciels et la traçabilité.
  • La télémaintenance.
  • La maintenance des dispositifs médicaux en dehors des établissements de santé.
  • Le cas particulier des laveurs désinfecteurs et des stérilisateurs.
  • La matériovigilance.

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    Pour ces items, une recherche documentaire a donc été réalisée afin d’étayer le contenu de la bonne pratique d’activité connexe.

    Un appel à Mr Di Donato, direction de l’évaluation des dispositifs médicaux à l’AFSSAPS, rédacteur de la « mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux », a permis de clarifier certains points que l’on ne retrouvait pas dans le rapport des étudiants Master ou pour lesquels la réglementation française n’est pas très développée. Celui-ci  a rappelé la nécessité de la réalisation de ce document par rapport aux pratiques professionnelles, l’AFSSAPS étant régulièrement sollicitée par du personnel hospitalier mais aussi par des professionnels extérieurs au milieu hospitalier. Il nous a aussi informés sur une enquête réalisée, par internet, auprès de professionnels (SNITEM, AFIB, …) sur le contenu de ce document. Une cinquantaine de retours lui sont parvenu avec un avis satisfaisant sur le fond et l’utilité de ces recommandations.

    La rencontre avec Mlle Toure Odile, étudiante en master STS 2011/2012, a éclairci certains points concernant le travail sur l’impact des recommandations de l’AFSSAPS réalisé par leur groupe de projet.


III.    Développement des huit items

    A.    Les pièces de rechange

    La pièce de rechange est une pièce destinée à remplacer une pièce défectueuse ou dégradée d’un matériel ou d’une installation en exploitation. Elle est définie  comme « un bien destiné à remplacer un bien correspondant en vue de continuer à accomplir ou à maintenir la fonction requise d’origine. » Le fabricant engage sa responsabilité dans la conformité  des pièces détachées pour la destination prévue.
    Dans le cas de l’utilisation d’une pièce de rechange provenant d’un fabricant tiers l’exploitant s’assure que ses caractéristiques permettent le maintien de la fonction requise et d’origine, il assure la traçabilité des pièces de rechange et des prestataires ayant réalisé ces interventions.

    B.    L’impact d’un tiers sur le marquage CE

    Le marquage CE apposé par le fabricant sur un dispositif médical atteste de sa conformité aux exigences essentielles de santé et de sécurité prévues par la directive 93/42/CEE(16)  au moment de la mise sur le marché du dispositif.
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La directive 93/42/CEE s’applique aux dispositifs médicaux et à leurs accessoires.

    Dispositif médical : tout instrument, appareil, équipement, matière ou autre article, utilisé seul ou en association, y compris le logiciel nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme.

    Accessoire : tout article qui est destiné principalement par son fabricant à être utilisé avec un dispositif médical afin de permettre l’utilisation de ce dispositif, conformément aux intentions de son fabricant.

    La directive définit des procédures de conformité à des exigences essentielles auxquelles doivent satisfaire les dispositifs. Ces exigences essentielles sont définies dans l’annexe I, elles portent sur :
-    Les conditions d’utilisation clinique et de sécurité pour le patient et les utilisateurs.
-    L’évaluation et l’acceptabilité des risques.
-    La fonctionnalité du dispositif.
-    La pérennité du dispositif.
-    Les conditions de protection durant le stockage et/ou le transport.

    Cette directive aboutit à l’obligation du marquage CE pour la mise sur le marché des dispositifs médicaux dans l’espace économique européen. Le marquage CE permet alors à un dispositif médical de circuler librement dans cet espace. Il est renouvelable tous les cinq ans.

    La phase d’exploitation du dispositif médical, qui intervient après cette mise sur le marché, est sous la responsabilité de l’exploitant et n’est pas encadrée par le marquage CE.
Ainsi, lors du remplacement d’une pièce d’origine par une pièce de rechange d’un fabricant tiers, le fabricant d’origine ne peut pas invoquer une perte de marquage CE compte-tenu du fait que les activités de maintenance s’exercent avec des pièces de rechange qui ne sont pas d’origine.
Ceci est également valable dans le cadre de l’intervention d’un prestataire de tierce maintenance.

    C.    L’échange standard et la traçabilité
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    Définition : la notion d’échange standard désigne le remplacement à l’identique d’un bien déjà possédé par le client.  Ce remplacement peut être réalisé par un bien neuf ou déjà utilisé.
L’AFSSAPS définit l’échange standard comme un bien destiné à remplacer de façon provisoire et/ou définitive, un dispositif médical indisponible pour maintenance curative ou corrective par un autre du même type / modèle afin que l’exploitant ne soit pas laissé sans équipement.

Que cet échange standard soit provisoire ou définitif, il est considéré comme un dispositif médical en exploitation dans l’établissement et répond donc aux obligations de contrôle et de suivi.

Pour un échange standard provisoire : l’exploitant doit créer une fiche d’identification de ce dispositif médical dans son Registre de Sécurité, de qualité et de maintenance, le RSQM.

Pour un échange standard définitif l’exploitant doit:
        •    Réformer l’ancien dispositif médical.
        •    Créer l’enregistrement du dispositif médical reçu en l’identifiant comme un nouvel appareil.
        •    Veiller à posséder toutes les informations utiles (date de 1ère mise en service, opérations de maintenance déjà réalisées) pour renseigner son RSQM, comme stipulé dans la norme NF S 99-171(17).

    D.  La maintenance des logiciels et la traçabilité

    On rencontre de plus en plus des logiciels embarqués dans des dispositifs médicaux ou des logiciels indépendants permettant le fonctionnement de ces dispositifs médicaux.

La directive 2007/47/CE (18) du parlement européen et du conseil (du 5 septembre 2007) modifiant la directive 93/42/CEE du Conseil relative aux dispositifs médicaux stipule :
Article 6 « Il convient de préciser qu'un logiciel en lui-même est un dispositif médical lorsqu'il est spécifiquement destiné par le fabricant à être utilisé dans un ou plusieurs des buts médicaux figurant dans la définition d'un dispositif médical. Un logiciel à usage général utilisé dans un environnement médical n'est pas un dispositif médical. »
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Dans l’ordonnance n° 2010-250(19) du 11 mars 2010 relative aux dispositifs médicaux, on y retrouve un renforcement tout particulier sur le logiciel en tant que dispositif médical.

Avant l’adoption de l’ordonnance mentionnée ci‐dessus, l’article en question précisait que :
« On entend par dispositif médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l'exception des produits d'origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par le fabricant à être utilisé chez l'homme à des fins médicales et dont l'action principale voulue n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens ».

Le nouveau texte modifie la partie relative au logiciel qui devient désormais : « et logiciels nécessaires au bon fonctionnement de celui ci ».

Il est aussi ajouté la mention « Constitue également un dispositif médical le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé spécifiquement à des fins diagnostiques ou thérapeutiques ».

    En application de l’article R.5212-25 du Code de la santé publique « L'exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu'il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l'exploitant lui-même ».
L’exploitant doit donc s’assurer également de la maintenance des logiciels ainsi que sa traçabilité.

    Rappel de l’Afssaps contenu dans la mise au point  « la maintenance des logiciels et la traçabilité doit être particulièrement suivie car l’origine de nombreux incidents ou accidents sont liés à l’entretien ou à la maintenance des systèmes de dispositifs médicaux comprenant des mises à jour et des mises à niveau inadéquates du logiciel ».

Il est donc important d’informer les utilisateurs des modifications apportées.

    E.    La télémaintenance
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    Selon le guide de Bonnes pratiques de la télémaintenance des dispositifs médicaux(20) réalisé en collaboration par le SNITEM et l’AFIB, la télémaintenance se définit par :
        la maintenance à distance d’un système via un moyen de communication établie entre le dispositif médical, un industriel responsable du maintien en bon état de fonctionnement d’un dispositif et/ou logiciel et son client.

La télémaintenance permet d'agir à distance sur les dispositifs médicaux dans le but :
    o    de contrôler (télésurveillance)
    o    de diagnostiquer (télédiagnostic)
    o    de dépanner (télédépannage)
    o    de corriger ou mettre à jour des logiciels dans un but préventif ou correctif sans ajout de fonctionnalité

Cette maintenance étant nouvelle, l’AFIB et le SNITEM ont rédigé ce document contenant  des préconisations et recommandations pour aider les établissements de santé, les prestataires de soins et les industriels du secteur des dispositifs médicaux à mettre en œuvre une modalité particulière de la maintenance des équipements médicaux.

Textes et référentiels applicables
  • Au niveau règlementaire :
Directive européenne n°95/46/CE du 24 Octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation des données ainsi que de la loi française n°2004-801 du 06 Août 2004.
Article L.1110-4 du code de la santé publique relatif à la sécurité des données santé.
Article L5212-1 du Code de la santé publique relatif à la maintenance des dispositifs médicaux .
Décision du 6 novembre 2006 définissant les principes de bonnes pratiques prévues à l’article L1223-3 du code de la santé publique publiée au JORF du 10 novembre 2006 relatif aux établissements de transfusion sanguine.

  • Au niveau technique :
LA Norme ISO/IEC 27001 2005 Technologies de l'information - Techniques de sécurité - Systèmes de gestion de la sécurité de l'information - Exigences
LA Normes ISO/IEC 27002 : 2005 - Technologies de l'information - Techniques de sécurité - Code de bonne pratique pour la gestion de la sécurité de l'information.
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Recommandations
  •     Recommandation 1 : Autorisation du patient.
  •     Recommandation 2 : Contrat de travail.
  •     Recommandation 3 : Clause de confidentialité entre les parties.
  •     Recommandation 4 : Formation et sensibilisation des acteurs.
  •     Recommandation 5 : Données anonymisées.
  •     Recommandation 6 : Accès aux dispositifs.
  •     Recommandation 7 : Equipements concernés et types d’actions autorisées.
  •     Recommandation 8 : Compte rendu d’intervention et traçabilité des actions.
  •     Recommandation 9 : Modalité de connexion.
  •     Recommandation 10 : Ressources.
  •     Recommandation 11 : Appels d’offres.

Les avantages de la télémaintenance .

La télémaintenance permet :
    •    De s’assurer du fonctionnement correct des diverses applications des dispositifs médicaux.
    •    Un diagnostic et une intervention rapide.
    •    De réduire le temps d’arrêt et d’anticiper les défaillances.
    •    De faire des mises à jour fréquentes.
    •    D’optimiser le flux des examens réalisés par l’équipement.

Les points faibles de la télémaintenance .
    •    Le contrôle des modifications et des programmes du paramétrage  du DM par le centre de télémaintenance.
    •    Communication croissante entre le service de soins et la société externe élimine le service biomédical du circuit d’information.
    •    Rapport d’intervention d'un compte-rendu détaillé non fourni systématiquement au service biomédical.
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    Dès lors que le dispositif médical est relié à un système de télémaintenance, ou à un serveur distant, l'utilisateur doit se rapprocher de son service informatique pour la mise en œuvre de toutes les dispositions adéquates pour la protection du dispositif médical contre les attaques virales.
    Dans la mesure du possible, l'utilisateur et le Service Après-Vente du fabricant se mettront d'accord sur les modalités de mise à jour régulière des matériels et logiciels de protection.

    L'utilisateur doit également s'assurer de la confidentialité des données médicales stockées sur son équipement alors que celui-ci peut être interrogé à distance par un tiers.

    F.    La maintenance des dispositifs médicaux en dehors des établissements de santé(21) 

    Le prestataire de service : personne morale qui, dans le cadre de ses activités, fournit des services (directement ou en ayant recours à des sous-traitants, pour tout ou partie de la prestation) de mise à disposition de dispositifs médicaux à domicile, tels que les officines pharmaceutiques, sociétés commerciales, établissements de santé ou associations à but non lucratif.
  • Il s’engage à assurer la traçabilité de la prestation, celle des dispositifs médicaux et de leur maintenance le cas échéant.
  • Il s’engage à mettre à disposition des personnels compétents dont la formation est régulièrement actualisée.

    Engagements relatifs à la maintenance :
Le patient doit pouvoir compter sur un matériel qui fonctionne correctement. Le prestataire doit s’assurer que le dispositif médical remplit sa fonction requise pendant toute la durée de l’utilisation.
  • Mettre en œuvre la maintenance prévue pour le dispositif médical (lorsqu’elle est comprise dans la prestation), pour assurer le maintien des performances et caractéristiques indiquées par le constructeur, durant toute la durée de la mise à disposition du matériel, à des dates prévues avec le patient.
  • Établir systématiquement un devis préalable, pour toute opération de maintenance, non prévue dans la prestation, qui serait à la charge totale ou partielle du patient.
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  • Assurer la réparation ou la substitution prévue du matériel, (en cas de dysfonctionnement ou d’indisponibilité), dans des délais permettant de garantir la continuité de la réalisation de la prestation.
  • Informer le prescripteur des modifications pour des raisons de maintenance de dispositif médical influant sur sa prescription.
NOTE : pour les dispositifs médicaux faisant l’objet d’une prescription, assurer une substitution du dispositif médical par un matériel conforme (à la prescription), sauf en cas d’impossibilité technique avérée (exemple : dispositif médical sur mesure).

    G.    Le cas particulier des laveurs désinfecteurs et des stérilisateurs

    Les laveurs désinfecteurs et les stérilisateurs sont des dispositifs médicaux. Ils sont donc soumis aux dispositions réglementaires prévues à l’article R.5212-25 du code de la santé publique  : l'exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu'il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l'exploitant lui-même.

Cette activité consiste à contrôler la qualité du lavage et de la désinfection thermique à partir des normes (22):

  • NF EN ISO 15883-1 et NF EN ISO 15883-2.
  • NF EN 13060 etbNF EN 285.


    Les prestations de qualifications opérationnelles des laveurs désinfecteurs sont rendues obligatoires depuis l’arrêté du 22 Juin 2001, rendant opposables les « Bonnes Pratiques de Pharmacie Hospitalière»(23), qui indique que « tout équipement est entretenu selon un plan de maintenance planifié et documenté ».
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    Un stérilisateur, pour être utilisé, a satisfait à toutes les opérations de qualification. Toute intervention préventive ou consécutive à un dysfonctionnement est signalée au pharmacien et au responsable du système permettant d’assurer la qualité ; elle est enregistrée. Le nom et la qualité de l’intervenant ainsi que la nature et la date des opérations sont enregistrés.
    Un rapport complet, illustré et documenté, est fourni au client pour chacune des prestations de (re)qualification effectuées. Un CD-ROM comportant l’ensemble des activités réalisées ainsi que les certificats d’étalonnage des sondes de mesure (température) est également joint au rapport.

Le système documentaire doit comprendre notamment :
  • les contrats et conventions :
            o    les contrats de sous-traitance avec les entreprises industrielles ;
            o    les conventions de sous-traitance avec les établissements de santé ou les syndicats inter hospitaliers;
            o    les contrats de maintenance des équipements et des installations, le cas échéant;
  • les documents d’enregistrement :
            o    les comptes rendus et enregistrements de validation, de contrôle et de maintenance;
            o    les enregistrements des non conformités et des actions correctives;
            o    les dossiers de stérilisation.
   
    H.    La matériovigilance (24)

    Selon  décret n°96-33 du 15 janvier 1996(25)  : elle a pour objet la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux. Elle s’exerce sur les dispositifs médicaux après leur mise sur le marché.

        La matériovigilance comporte :

  • Informations et alertes montantes : le signalement à l’AFSSAPS des incidents ou des risques d’incidents mentionnés aux articles R. 665-49 et R. 665-50, l’enregistrement, l’évaluation et l’exploitation de ces informations dans un but de prévention.

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  • Informations et alertes descendantes :
  • Les informations /recommandations rédigées par l’AFSSAPS sont diffusées à tous les établissements de santé ou pharmaciens d’officine par le système d’alerte de l’agence.
  • Les actions correctives ou rappels émis(es) par le fabriquant et validé(e)s par l’agence sont diffusé(e)s aux établissements de santé ou aux utilisateurs directement par le fabricant. Le courrier de celui-ci contient la mention : « en accord avec l’AFSSAPS ».
  • Les décisions d’interdiction, de suspension de mise sur le marché... sont prises par le directeur général de l’Afssaps et publiées au journal officiel, transmises aux fabricants afin qu’ils en informent leurs clients directement.

Les signalements :

    Tout événement indésirable survenu pendant l’utilisation du dispositif médical devra faire l’objet d’une analyse brève et immédiate afin de déterminer la nature du signalement à réaliser. L’incident, le risque d’accident ou l’accident peut en effet relever du signalement d’événement indésirable voire de la déclaration immédiate à l’AFSSAPS.

Qui doit signaler :

        •    Tout utilisateur de dispositifs médicaux.
        •    Les professionnels de santé.
        •    Une tierce personne détenant des informations relatives à un incident ou risque d’incident mettant en cause un dispositif médical.

A qui signaler :

        •    Auprès du correspondant local de matériovigilance dans l’établissement de santé où a eu lieu l’incident.
        •    Auprès de la cellule de matériovigilance de l’AFSSAPS pour les professionnels de santé libéraux et les fabricants.

Que signaler :
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  • Obligatoire : tout incident ou risque d’incident grave ayant entraîné ou susceptible d’entraîner la mort ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers et mettant en cause un dispositif médical, doit être signalé sans délai à l’AFSSAPS. (Art R.665-49).
  • Facultatif : les incidents suivant (Art R. 665-50) :
  • Réaction nocive et non voulue se produisant lors de l’utilisation d’un dispositif médical conformément à sa destination.
  • Réaction nocive et non voulue résultant d’une utilisation d’un dispositif médical ne respectant pas les instructions du fabricant.
  • Tout dysfonctionnement ou toute altération des caractéristiques ou des performances d’un dispositif médical.
  • Toute indication erronée, omission et insuffisance dans la notice d’instruction, le mode d’emploi ou le manuel de maintenance.

Comment signaler (24)  :

  • Par le formulaire CERFA n°102 46*03 «  signalement d’un incident ou d’un risque d’incident de matériovigilance (Arrêté du 16/06/2000 : relatif à la forme et au contenu des signalements d’incidents ou risques d’incidents dans le cadre de la matériovigilance que l’on transmet directement à l’échelon national ou au correspondant local de Matériovigilance. https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_10246.do
  • Joindre le cas échéant tout document jugé utile à l’évaluation de l’incident.

Organisation de la matériovigilance :

        Au niveau national :

    L’AFSSAPS : Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé assure la mise en place et le fonctionnement du système national de matériovigilance. Il anime et coordonne les actions des différents intervenants et veille au respect des procédures de surveillance organisées par le présent chapitre art. R.5212-5 du CSP.
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    La commission nationale de sécurité sanitaire des dispositifs médicaux:
        •    Participe à l’évaluation des informations sur les incidents et risques d’incidents.
        •    Donne un avis à la demande du directeur général de l’Afssaps sur toutes questions concernant les dispositifs médicaux.
        •    Participe à la veille technologique.
        •    Propose au directeur de l’AFSSAPS, tous travaux et enquêtes qu’elle estime utiles au maintien de la sécurité sanitaire des dispositifs médicaux.

        Au niveau local :

    Les correspondants locaux de matériovigilance mentionnés à l'article R. 5212-12 du CSP :
Tout établissement de santé, public ou privé, ainsi que toute association distribuant des dispositifs médicaux à domicile a l’obligation de désigner un correspondant local de matériovigilance. Cette organisation doit permettre la permanence de la fonction, il convient donc, de désigner un nombre suffisant de suppléants pour qu’un correspondant soit joignable à tout moment.

Ses missions :
  • Il établit les procédures de son établissement relatives à la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux.
  • Il centralise le signalement et l’enregistrement de ces incidents ou risques d’incidents.
  • Il évalue et exploite les informations recueillies dans un but de prévention.
  • Il suit également la réalisation et l’évaluation des actions correctives décidées.
  • Il peut aussi être amené à coordonner la réalisation de toute étude ou travail concernant la sécurité d’utilisation des dispositifs médicaux relevant de l’établissement de santé dont il est le correspondant.
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La Matériovigilance ne pouvant se concevoir isolément, il a également un rôle d’interface avec les responsables en charge des autres vigilances sanitaires au sein de l’établissement ainsi qu’avec les responsables Qualité et Gestion des risques liés aux soins.

IV.    Contenu de la BPAC

    Comme pour la bonne pratique générique du guide, la BPAC est décrite selon l’approche des « 3S » : « Sens », « Soutien » et « Suivi », déclinaison suivant les processus métiers habituels de l’ingénierie biomédicale.
La répartition des quinze items de l’AFSSAPS dans cette approche a permis la formulation de la BPAC.
  • Expliciter le Sens : correspond aux éléments de la Bonne Pratique de Management
  • Organiser le Soutien : correspond aux éléments de la Bonne Pratique d’Organisation
  • Maîtriser le Suivi : correspond aux éléments de la Bonne Pratique de Réalisation

La BPAC comprend  tous les items de la mise au point de l’AFSSAPS, afin qu’un service d’ingénierie biomédicale puisse s’évaluer par rapport à l’ensemble de cette mise au point.
Ces recommandations n’étant pas toutes intégrées dans le guide des bonnes pratiques, nous avons développé ces points en intégrant les références de l’AFSSAPS. 

    A.    Manager la maintenance

Ce sont toutes les activités des instances de direction qui déterminent les objectifs, la stratégie et les responsabilités en matière de maintenance et qui les mettent en application par des moyens tels que la planification, la maîtrise et le contrôle de la maintenance, l'amélioration des activités de maintenance et des aspects économiques.

Les responsabilités et les missions des acteurs de la maintenance sont formalisées.
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            1)    Le responsable de la maintenance

 En application de l’article R.5212-25 du Code de la santé publique, le responsable de la politique de maintenance et de la maintenance est par définition l’exploitant. Dans le cas où l’exploitant fait appel à un prestataire externe de maintenance, il est recommandé que les obligations et responsabilités respectives de l’exploitant et du prestataire soient fixées par contrat.
    BPM 1 crit 1 : le service biomédical connaît sa raison d’être et ses missions
    BPM 1 crit 2 : le service biomédical définit sa politique et connaît ses objectifs

            2)    Les dispositifs médicaux concernés par la maintenance

L’exploitant définit et met en œuvre une politique de maintenance sur l’ensemble des dispositifs médicaux qu’il exploite, quelle que soit leur classe.
    BPM 1 crit 2 : le service biomédical définit sa politique et connaît ses objectifs       
 
            3)    Le cas particulier des laveurs désinfecteurs et des stérilisateurs

    Les laveurs désinfecteurs sont des dispositifs médicaux, ils sont donc soumis aux dispositions réglementaires prévues à l’article L5212-25 du Code de la santé publique.

L’exploitant veille à mettre en œuvre une politique de maintenance sur ces équipements.

    Cette activité consiste à contrôler la qualité du lavage et de la désinfection thermique à partir des normes (22) NF EN 15883-1 et 15883-2 et des normes NF EN 285 et NF 13060.
    Il prend également compte du guide de bonnes pratiques de pharmacie hospitalière, rendu opposable depuis l’arrêté du 22 juin 2001 qui indique que « tout équipement est entretenu selon un plan de maintenance planifié et documenté ».

    B.    Organiser la maintenance

    L'organisation de la maintenance est la mise en place des moyens de maintenance appropriés à l'endroit voulu en vue d'exécuter l'activité de maintenance demandée lorsque celle-ci est requise.
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La qualification des personnels de maintenance

 L’exploitant définit les profils d’emploi nécessaires à l’accomplissement de la maintenance et prend les dispositions pour assurer la formation, la qualification et l’habilitation du personnel en charge de la maintenance, et s’assure de la qualification des intervenants externes.
    BPO 3 crit 23 : le responsable du service biomédical gère son personnel
    BPO 3 crit 24 : le responsable du service biomédical favorise la formation du personnel
    BPO 3 crit 27a : le service biomédical identifie, évalue et sélectionne les fournisseurs clés en fonction de leur aptitude de service et de la qualité de leurs produits ou services à partir de critères établis et communiqués, et dans les règles de passation des marchés.

    C.    Réaliser la maintenance

L’organisation de la maintenance est définie, mise en œuvre, tracée et améliorée de façon continue.
La gestion documentaire pour la maintenance des dispositifs médicaux est assurée et tracée.
La maintenance est réalisée selon la règlementation et les recommandations.
La criticité de chaque dispositif médical est identifiée et maitrisée.

        1)    Les dispositifs médicaux concernés par la maintenance
  • l’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles qualités prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par le fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même.
            BPR 2 crit 42 : le service biomédical gère la maintenance préventive des dispositifs médicaux dont il a la charge
            BPR 2 crit 43 : le service biomédical gère la maintenance corrective des dispositifs médicaux dont il a  la charge
            BPR 2 crit 44 : le service biomédical gère le contrôle qualité des dispositifs médicaux dont il a la charge

  • pour les dispositifs médicaux, l’exploitant est tenu d’appliquer les dispositions prévues à l’article R.5212-28 du CSP : de disposer d’un inventaire des dispositifs qu’il exploite, et de définir et mettre en œuvre une organisation destinée à assurer l’exécution de la maintenance et du contrôle qualité interne ou externe des dispositifs.

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            BPR 2 : le service biomédical réalise la gestion des dispositifs médicaux
                crit 41h : il renseigne l’inventaire et le suivi des dispositifs médicaux avec les observations d’exploitation et les indicateurs de suivi du succès en usage
crit 42g, 43i et 44i : il documente et rend facilement accessible à toute personne autorisée un rapport d’intervention en maintenance préventive, en maintenance corrective et en contrôle qualité,
crit 42h, 43j, 44j et 45j : il veille au respect réglementaire de conservation des données techniques sur les dispositifs médicaux

  • mettre en place une politique de maintenance sur les dispositifs médicaux dit « critiques» sans négliger la maintenance des dispositifs médicaux de classe I et IIA.
        BPR 2 :     crit 41 a : il dresse une liste des dispositifs critiques
                crit 41 b : la criticité est qualifiée mais aussi quantifiée
crit 41 c : il prévoit un processus spécifique d’exploitation des dispositifs médicaux critiques et des alternatives ou modes dégradés en cas de problème

        2)    Les préconisations du fabricant en matière de maintenance préventive

     Les préconisations du fabricant et l’analyse de risques de l’exploitant constituent la base à partir de laquelle l’exploitant construit sa politique de maintenance. D’autres éléments, telles que les recommandations émises par l’AFSSAPS ou d’autres institutions et les guides de bonnes pratiques professionnelles, sont également à prendre en compte.

BPR 2 crit 42d : le service biomédical réalise ou fait réaliser, la maintenance préventive au minimum selon les recommandations du constructeur, les accords contractualisés ou des procédures internes.
        BPR 1 crit 32 : le service biomédical exploite la documentation (normative, réglementaire,…) nécessaire aux activités d’ingénierie biomédicale.

        3)    La langue utilisée dans la documentation technique / maintenance
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    En application de l’article R5211-20 du CSP, l’Etat français requiert que l’étiquetage d’un dispositif médical, la notice d’instruction ainsi que toute information relative à son fonctionnement ou à son utilisation comportent une version rédigée en français. Les informations relatives à la maintenance ne sont pas explicitement couvertes. Si une documentation en français est nécessaire, cette exigence doit être envisagée de manière contractuelle.

BPR 2 crit 40b : il s’assure, à la mise en service de l’équipement, que les guides d’emploi, les manuels d’instruction, de nettoyage et d’utilisation, rédigés dans la langue usuelle du pays et/ou de l’utilisateur, sont fournis et mis à disposition du personnel.

        4)    La contractualisation des prestations de maintenance

    Dans le cas d’une prestation externe de maintenance, celle-ci doit être étroitement encadrée, en ce qui concerne tant les missions qui sont confiées au prestataire, le cadre contractuel de son intervention, la compétence des personnes qui seront amenées à intervenir, que le pilotage et le contrôle de la réalisation de la prestation par l’exploitant.

        BPR 1 crit 34 : le service biomédical gère la cotraitance ou la sous-traitance d’activités externalisées
BPR 2 crit 42d, 43e et 44e : il fait réaliser la maintenance préventive, corrective et le contrôle qualité selon les recommandations du constructeur, les accords contractualisés ou des procédures internes validées.

        5)    La fourniture des outils spéciaux de maintenance     

    Si l’exploitant souhaite faire lui-même la maintenance de ses dispositifs médicaux, il lui est conseillé de s’assurer, lors de l’achat, de la nécessité ou non de     disposer d’outils spécifiques pour s’assurer de la dite maintenance.

        BPR 1crit 33 : le service biomédical exploite des moyens techniques de maintenance et de contrôle qualité adaptés

        6)    La matériovigilance
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     Un incident ou un risque d’incident sur un patient ayant pour origine une action de maintenance doit faire l’objet d’une déclaration de matériovigilance conformément à l’article L.5212-2 du Code de la santé publique.

BPR 2 : crit 45k : le service biomédical met en œuvre, dans les délais demandés, les éventuelles recommandations des agences de sécurité sanitaire dont il dépend.

L’établissement désigne un correspondant local et un ou des correspondants suppléants et les enregistre auprès de l’AFSSAPS. Il rédige les procédures reprenant la législation en vigueur, sensibilise les utilisateurs des DM aux impératifs et conséquences de la déclaration. La matériovigilance s’exerce sur les DM après leur mise sur le marché, qu’ils soient marqués CE ou non, en dehors de ceux faisant l’objet d’investigations cliniques.


        7)    L’échange standard et la traçabilité

Le service biomédical gère l’échange standard.

a)    Il contractualise avec le fournisseur l’échange standard à titre provisoire de son dispositif médical, pendant la réalisation de la maintenance de celui-ci.
b)    Il crée une fiche d’identification de ce dispositif médical dans son registre.
c)    Il crée, pour un échange standard définitif, l’enregistrement du dispositif médical reçu en l’identifiant comme un nouvel appareil et veille à posséder, de la part du fabricant ou du prestataire, les informations utiles pour renseigner son RSQM.

        8)    La maintenance des dispositifs médicaux en dehors des établissements de santé

    Le patient doit pouvoir compter sur un matériel qui fonctionne correctement. Le prestataire doit s’assurer que le dispositif médical remplit sa fonction requise pendant toute la durée de l’utilisation.
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Le prestataire de service s’engage à:
  • Assurer la traçabilité de la prestation, celle des dispositifs médicaux et de leur maintenance le cas échéant.
  • Mettre à disposition des personnels compétents dont la formation est régulièrement actualisée.
  • Mettre en œuvre la maintenance prévue pour le dispositif médical
  • Établir systématiquement un devis préalable, pour toute opération de maintenance, non prévue dans la prestation, qui serait à la charge totale ou partielle du patient.
  • Assurer la réparation ou la substitution prévue du matériel, (en cas de dysfonctionnement ou d’indisponibilité), dans des délais permettant de garantir la continuité de la réalisation de la prestation.
  • Pour des raisons de maintenance, assurer une substitution du dispositif médical faisant l’objet d’une prescription par un matériel conforme (à la prescription), sauf en cas d’impossibilité technique avérée (exemple : dispositif médical sur mesure) et en informer le prescripteur.


        9)    L’impact d’un tiers sur le marquage CE

Le marquage CE ne peut être perdu sous le prétexte que les activités de maintenance s’exercent avec des pièces de rechange qui ne sont pas d’origine.

        10)    La maintenance des logiciels et la traçabilité

 L’exploitant, en collaboration avec le fabricant, veille à la mise à jour des logiciels embarqués dans les dispositifs médicaux ou logiciels indépendants considérés comme dispositif médicaux pouvant faire l’objet de correction ou d’évolution. Une traçabilité de ces opérations est réalisée par le fabricant et l’exploitant.
 
        11)    La télémaintenance
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Selon le guide de Bonnes pratiques de la télémaintenance des dispositifs médicaux  réalisé en collaboration par le SNITEM et l’AFIB, la télémaintenance se définit par :
  • la maintenance à distance d’un système via un moyen de communication établie entre le dispositif médical, un industriel responsable du maintien en bon état de fonctionnement d’un dispositif et/ou logiciel et son client.
La télémaintenance permet d'agir à distance sur les dispositifs médicaux dans le but :
            o    de contrôler (télésurveillance)
            o    de diagnostiquer (télédiagnostic)
            o    de dépanner (télédépannage)
            o    de corriger ou mettre à jour des logiciels dans un but préventif ou correctif sans ajout de fonctionnalité

Cette maintenance étant nouvelle, l’AFIB et le SNITEM ont rédigé ce document contenant  des préconisations et recommandations pour aider les établissements de santé, les prestataires de soins et les industriels du secteur des dispositifs médicaux à mettre en œuvre une modalité particulière de la maintenance des équipements médicaux.

        12)    Les pièces de rechange

    La pièce de rechange est une pièce destinée à remplacer une pièce défectueuse ou dégradée d’un matériel ou d’une installation en exploitation. Elle est définie comme « un bien destiné à remplacer un bien correspondant en vue de continuer à accomplir ou à maintenir la fonction requise d’origine. » Le fabricant engage sa responsabilité dans la conformité  des pièces détachées pour la destination prévue. Dans le cas de l’utilisation d’une pièce de rechange provenant d’un fabricant tiers l’exploitant s’assure que ses caractéristiques permettent le maintien de la fonction requise et d’origine, il assure la traçabilité des pièces de rechange et des prestataires ayant réalisé ces interventions.

    D.    Les indicateurs

La construction d’indicateurs sur les principaux axes de la performance : efficacité, efficience et qualité perçue va permettre l’évaluation de la mise en pratique de cette BPAC  par les services d’ingénierie biomédicale.
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  • Indicateurs d’efficacité : permettent de garantir la sécurité des soins aux patients :
  • Indicateurs d’efficience : permettent de démontrer les compétences du service d’ingénierie biomédicale
  • Indicateurs de qualité perçue : permettent de faire valoir l’image de marque du service d’ingénierie biomédicale

Dans l’optique de l’amélioration continue, un outil d’auto-évaluation de cette bonne pratique est réalisé et pourra être proposé aux services d’ingénierie biomédicale afin que ceux-ci puissent évaluer  leurs pratiques professionnelles par rapport aux recommandations de l’AFSSAPS.

Conclusion

    Ce projet a permis de mieux appréhender les fondements méthodologiques de l’amélioration continue et la résolution de problèmes. Ce fût l’occasion d’utiliser les outils de contrôles et de management de la qualité.
Le QQOQCP a permis de mieux clarifier et formaliser la problématique et d’avoir un axe de travail.

La démarche qualité utilisée pour la réalisation de ce projet nous permettra de mieux aborder les problèmes que nous rencontrerons dans nos différents services.

L’utilisation de la  bonne pratique d’activité connexe ainsi que son suivi grâce à l’outil d’auto-évaluation, aidera les services d’ingénierie biomédicale à améliorer leur situation par rapport aux recommandations nationales, et à tenir les équipements médicaux en état permettant de garantir une bonne prise en charge des soins du patient.

V.    Glossaire
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AFIB : Association Française des Ingénieurs Biomédicaux
AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
BPAC : Bonne Pratique d’Activité Connexe
BPM : Bonnes Pratiques de Management
BPO : Bonnes Pratiques d’Organisation
BPR : Bonnes Pratiques de Réalisation
CE : Conformité Européenne
Crit : critère
CSP : Code de la Santé Publique
DM : Dispositif Médical
HAS : Haute Autorité de Santé
HPST : Hôpital, Patients, Santé et Territoire
QQOQCP : Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi
RSQM : Registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance
SNITEM : Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales


VI.    Bibliographie et sites internet

(1) Loi HPST n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, JORF n°0167 du 22 juillet 2009 page 12184, texte n° 1 NOR: SASX0822640L http://www.legifrance.gouv.fr

(2) Présentation de la HAS http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_452559/presentation-de-la-has consulté en janvier 2012

(3) Présentation de l’AFSSAPS http://www.sante.gouv.fr/l-agence-francaise-de-securite-sanitaire-des-produits-de-sante-afssaps consulté en janvier 2012
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(4) Mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux, Mr Di Donato Pascal - AFSSAPS - Direction de l’évaluation des dispositifs médicaux, octobre 2011, www.AFSSAPS.fr, site consulté en janvier 2012   

(5) Norme NF EN 13306 : Maintenance - Terminologie de la maintenance, ed Afnor, 2010,
http://www.afnor.org

(6) Décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L. 5212-1 du code de la santé publique (troisième partie : Décrets), JORF, NOR: MESP0123968D, http://www.legifrance.gouv.fr

(7)Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique, JORF, NOR: SANP0320928A, http://www.legifrance.gouv.fr

(8) Code de la Santé Publique CSP  http://www.legifrance.gouv.fr/

(9) Arrêté du 20 avril 2006 fixant les règles de classification des dispositifs médicaux, pris en application de l'article R. 5211-7 du code de la santé publique, JORF, NOR: SANP0621715A
http://www.legifrance.gouv.fr/

(10) Guide des Bonnes Pratiques de l'Ingénierie Biomédicale en Etablissement de Santé, G. Farges, C. Bendele, M. Decouvelaere, P. Kouam, Ph. Labrousse, M. Lafont, G. Romain, G. Zoabli et coll., Lexitis éditions, 2011, http://www.lespratiquesdelaperformance.fr, ISBN: 978-2-36233-027-8 - ISSN : 2114-1657

(11) Définition de performance : c’est la capacité de mener une action pour obtenir des résultats conformément aux objectifs fixés (efficacité), tout en minimisant le coût et le processus mis en œuvre (efficience).

(12) Définition d’efficacité : c’est le rapport entre l’objectif fixé et le résultat obtenu.

(13) Définition d’efficience : c’est le rapport entre les moyens utilisés pour atteindre l’objectif et le résultat obtenu.
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(14) Définition de qualité perçue : désigne le niveau de qualité d’un produit ou service tel qu’il est perçu par le consommateur de manière plus ou moins subjective.

(15) Impacts des recommandations de l’AFSSAPS sur la maintenance des dispositifs médicaux, Latifa CHARTI, Odile TOURE, Cédric BASSON, Didier LOQUET Projet Management des Organisations Biomédicales (STS70), Master Sciences, Technologies, Santé (STS), UTC, 2011-2012  URL : http://www.utc.fr/master-qualite, puis "Travaux, Qualité-Biomédical, Master STS", référence n° STS_06
   
(16) DIRECTIVE 93/42/CEE DU CONSEIL du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux, Journal officiel des Communautés européennes, n° L 169/1, http://eur-lex.europa.eu/,

(17) NF S99-171, Maintenance des dispositifs médicaux - Modèles et définition pour l'établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d'un dispositif médical (RSQM), Ed Afnor, 2006, http://www.afnor.org

(18) DIRECTIVE 2007/47/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 5 septembre 2007 modifiant la directive 90/385/CEE du Conseil concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux dispositifs médicaux implantables actifs, la directive 93/42/CEE du Conseil relative aux dispositifs médicaux et la directive 98/8/CE concernant la mise sur le marché des produits biocides (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE), Journal officiel des Communautés européennes, L247/21, http://eur-lex.europa.eu/

(19) Ordonnance n° 2010-250 du 11 mars 2010 relative aux dispositifs médicaux, JORF n°0060 du 12 mars 2010, page 4870, texte n° 22, http://www.legifrance.gouv.fr

(20) Guide de Bonnes pratiques de la télémaintenance des dispositifs médicaux, Afib et Snitem,
http://www.snitem.fr , site consulté en mars 2012

(21) NF X 50-796 : Mise à disposition de dispositifs médicaux à domicile – Engagements des services, ed Afnor, 2008
FD X 50-797: Mise à disposition de dispositifs médicaux à domicile - Mise en œuvre des engagements de service de la norme NF X50-796, ed Afnor, 2008
http://www.afnor.org
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(22) NF EN ISO 15883-1: spécifie les exigences générales de performances pour les laveurs désinfecteurs (LD) et leurs accessoires destinés à être utilisés pour nettoyer et désinfecter des dispositifs médicaux réutilisables, Ed Afnor, 2009, http://www.afnor.org
NF EN ISO 15883-2: Partie 2 : Exigences et essais pour laveurs désinfecteurs destinés à la désinfection thermique des instruments chirurgicaux, du matériel d'anesthésie, des bacs, plats, récipients, ustensiles, de la verrerie, etc. Ed Afnor, 2009, http://www.afnor.org
NF EN 13060: spécifie les prescriptions de performances et les méthodes d’essai relatives aux petits stérilisateurs à la vapeur d’eau et aux cycles de stérilisation à usage médical ou utilisés pour des matériaux susceptibles d’entrer en contact avec le sang et les fluides corporels. Ed Afnor, 2010, http://www.afnor.org
 NF EN 285: spécifie les exigences et les essais relatifs aux grands stérilisateurs à la vapeur d’eau utilisés essentiellement dans le domaine de la santé, pour la stérilisation de dispositifs médicaux et de leurs accessoires dans une ou plusieurs unités de stérilisation. Ed Afnor, 2009, http://www.afnor.org

(23) Bonnes pratiques de pharmacie hospitalière, Ministère de l'emploi et de la solidarité; juin 2001
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/ consulté en mars 2012

(24) http://www.afssaps.fr/Activites/Materiovigilance/
https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_10246.do      
http://www.afssaps.fr/Activites/Materiovigilance/Questionnaire-types-declarants/
Consultés le 07/02/2012 (24)

(25) Décret no 96-32 du 15 janvier 1996 relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et fixant les missions des correspondants locaux, JORF n°14 du 17 janvier 1996 page 803 http://www.legifrance.gouv.fr

(26) Figure 1 :
Figure 1: cartographie détaillée des processus.
Résultats de l’outil d’auto diagnostic réalisé par les étudiants master STS 2011/2012  auteur : L. CHARTI, O. TOURE, C. BASSON, D. LOQUET

  http://www.utc.fr/tsibh/extranets/etudiants/documents/2012/projets_integration/propositions/01/STS70_gr01_rapport_AFSSAPS.pdf

(27) Figure 2: cartographie des familles de processus.
Résultats de l’outil d’auto diagnostic réalisé par les étudiants master STS 2011/2012 auteur : L. CHARTI, O. TOURE, C. BASSON, D. LOQUET

  http://www.utc.fr/tsibh/extranets/etudiants/documents/2012/projets_integration/propositions/01/STS70_gr01_rapport_AFSSAPS.pdf

(28) Figure 3 : QQOQCP, outil de management de la qualité
auteur : Y. ABOUO, I. CHARLES, O. LEGRAND, J. SORENCEN (ABIH 2012, UTC)

(29)
Figure 4 : diagramme des relations
auteur : Y. ABOUO, I. CHARLES, O. LEGRAND, J. SORENCEN (ABIH 2012, UTC)

(30) Grille d'auto-évaluation
auteur : Y. ABOUO, I. CHARLES, O. LEGRAND, J. SORENCEN (ABIH 2012, UTC)



            Annexe
                   
Grille d'auto-évaluation (30)                    


   Grille d'auto-évaluation
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L’objectif de cette grille est de permettre une identification des actions d’amélioration à mener par les services d’ingénierie biomédicale.
Elle se présente sous la forme d’une grille à cliquer réalisée sur l’outil informatique Excel.
Elle comporte plusieurs onglets :
        •    Contexte : correspond à la fiche de méta-données et permet d’enregistrer jusqu’à 8 évaluateurs ;
        •    Grille d’évaluation : qui comprend vingt-neuf questions réparties dans cinq grandes familles de processus ;
        •    Résultats : comprenant les réponses par évaluateurs ;
        •    Cartographie processus : visualisant les résultats globaux ;
        •    La cartographie détaillée : affinant les résultats ;
        •    Retour d’expérience : laissant la possibilité de fournir d’éventuelles remarques et suggestion d’amélioration.
Un bouton « validation » permet le calcul automatique, l’enregistrement des résultats de chaque évaluateur et la réalisation des cartographies.
Ces cartographies, de forme « cartographie radar », permettent de visualiser rapidement les résultats. La moyenne des réponses est représentée par un trait et des bandes de couleurs représentent les écarts types. Ceux-ci permettent d’apprécier la dispersion des réponses. Un écart type faible est représenté par une bande étroite sur la cartographie et donc signifie une unanimité dans les réponses. Une large bande représente une disparité de ces réponses.
L’échelle de maturité a été retenue pour la mise en œuvre de cet outil.
        •    Absent : aucune activité n’est réalisée pour ce processus.
        •    Aléatoire : les activités sont réalisées implicitement sans être toujours mises en œuvre complètement et dans les délais.
        •    Défini : les activités sont définies explicitement et mises en œuvre dans les délais, sans être forcément tracées.
        •    Maîtrisé : les activités réalises sont efficaces, tracées dans leurs cheminement et leurs résultats.
        •    Optimisé : les activités réalisées sont efficientes et induisent des améliorations qui sont effectivement mises en œuvre.
        •    Mature : les activités réalisées ont une excellente qualité perçue, elles anticipent les attentes et innovent dans les services rendus.
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