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Etude de la maintenance préventive des moniteurs cardio-respiratoires et mise à jour de la GMAO

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Université Technologique de Compiègne
Da Cruz Roger
Roger Da Cruz
Etude de la maintenance préventive des moniteurs cardio-respiratoires et mise à jour de la GMAO,
Da Cruz Roger
Stage, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2016
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME
La maintenance des moniteurs de surveillance cardio-respiratoire, dispositifs de classe IIb étant obligatoire, un service biomédical dans un établissement de santé se doit de la réaliser ou de la faire réaliser. Elle doit être réalisée selon une certaine méthodologie, qui sera étudiée afin d’aider les techniciens dans sa réalisation. Ces maintenances sont également inscrites dans le RSQM [7] de chaque dispositif qui se doit d’être à jour. Dans le centre hospitalier du Forez, le RSQM est informatisé via la GMAO et afin de toujours garantir une qualité optimale de la traçabilité des interventions, celle-ci va bénéficier d’une mise à jour qu’il faudra préparer afin de l’appliquer dans les meilleurs conditions.

Mots clés : Maintenance, Moniteur, Cardio-respiratoire, GMAO, RSQM, Biomédical

ABSTRACT

Maintenance of cardiorespiratory monitors, IIb class devices being compulsory, a biomedical service in a health facility must realize or do realize. It must be done according to a certain methodology, which will be studied to help technicians in its realization. These maintenances are also listed in the RSQM. In the « Centre Hospitalier du Forez », the RSQM [7] is computerized via the Computerized Caintenance Management System (CMMS) and to always ensure the highest quality of traceability of interventions, it will receive an update that will prepare to implement it in the best conditions.

Key words : Maintenance, monitors, Cardiorespiratory, CMMS,

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Remerciements

Je tiens à remercier le centre hospitalier du Forez pour m’avoir accueilli en stage. J’adresse mes remerciements à Mme Ribéri, Ingénieur Biomédical et tutrice du stage, Messieurs Graci, Rivolier et Boulin, techniciens biomédicaux, Mme David, Adjointe administrative pour leur accueil, leur sympathie et leur disponibilité.
Je remercie également Mr Felan pour ses conseils lors de sa visite ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribuées au bon déroulement de ce stage.

Sommaire

 


            Annexe 1, Annexe 2, Annexe 3, Annexe 4, Annexe 5, Annexe 6, Annexe 7, Annexe 8

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Glossaire :

-    CHI: centre hospitalier intercommunal
-    ECME : appareil de contrôle de mesure et d’essais
-    EHPAD : établissement d’hébergement pour personne âgée
-    GMAO : gestion de la maintenance assistée par ordinateur
-    IRM: Imagerie par Résonance Magnétique
-    U.H.C.D : Unité d’hospitalisation de courte durée
-    RSQM : registre de sécurité sur la qualité de la maintenance
-    S.I.P : soins intensifs polyvalents
-    SMUR: Service Mobile d'Urgence et de Réanimation



Introduction

Actuellement, au centre hospitalier du Forez, la maintenance préventive des moniteurs de surveillance cardio-respiratoire est mal assurée, ce qui est problématique du fait de l’obligation de maintenance des dispositifs de classe IIb.

Une étude sur l’internalisation de la maintenance au sein du service biomédical permettra de chiffrer les économies quant à la réalisation de cette maintenance en interne.

Afin de garantir la bonne maintenance préventive des moniteurs de surveillance, des protocoles seront élaborés et permettrons aux techniciens du service biomédical de pouvoir la réaliser dans les meilleurs conditions.

Car la sécurité des patients ainsi que celle du personnel manipulateur dépend du bon entretien de ces dispositifs.

De plus, la traçabilité des interventions doit être inscrite dans le RSQM [7], informatisé dans une GMAO qui doit être mise à jour et ce, en toute « transparence » pour les utilisateurs.

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Chapitre I : Le centre hospitalier du forez et le service biomédical

1.1 Historique de l’hôpital de Montbrison


Le premier hôpital de Montbrison fut fondé en 1090 par Guillaume Ier qui installa dans l'enceinte même du château de Montbrison, un hôpital de 15 lits pour soigner les malades de la ville.


Mais, c’est en 1796 que sont nées les Hospices Civils de Montbrison, par réunion de l’Hôpital Sainte-Anne, aussi appelé Hôtel-Dieu, créé en 1220 par Guy IV, Comte du Forez pour recueillir quelques malades, des vieillards et des enfant abandonnés ou orphelins et l’hôpital « des pauvres renfermés », aussi appelé, «maison de charité» ou charité, créé en 1660 par les notables et habitants du comté de Montbrison pour faire face à la mendicité, d’une capacité de 50 lits et qui accueillait des enfants, des infirmes, des mendiants étrangers et des femmes débauchées.


Le projet d’un nouvel hôpital, en 1901, n’ayant pu aboutir faute d’une aide des pouvoirs publics, la désuétude de l’Hôtel-Dieu s’accroit et entraine la fermeture en 1958 du service de chirurgie.

 

En 1971, le terrain de Beauregard est acquis. La construction a été financée par des fonds propres (les legs et dons des bienfaiteurs d'autrefois) et avec le concours d'établissements financiers comme la Sécurité sociale. Le nouvel hôpital a ouvert ses portes le 1er octobre 1975 sur le site de Beauregard.

 

En 1976 : Intégration d’une unité de psychiatrie adulte.

 

Une aile supplémentaire qui accueille les soins intensifs et les convalescents est réalisée en 1979, Le SMUR est créé cette même année.

 

En 1981, l'hôpital-hospice de Montbrison devient Centre Hospitalier Général.

 

En 1992 : Le premier scanner est mis en fonction.

 

En 2002 est inauguré un bâtiment de 2573 m², voisin du Centre Hospitalier qui accueille désormais le co-secteur de psychiatrie adulte.

 

2009-2013 : Construction d'un nouveau bâtiment de 7 000 m2 destiné à héberger les services de Maternité-Gynécologie et Pédiatrie, le Laboratoire d'analyses médicales, la Pharmacie, les archives médicales, les services  techniques, le service Biomédical et le service Nettoyage.

1.2 Historique de l’hôpital de Feurs

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La date de la fondation de l’Hôpital de Feurs n’est pas établie avec certitude.

Son origine remonterait à une « maladrerie » fondée en 1284 par Jeanne de Montfort, Comtesse du Forez. En 1679, Jean Tissier du Soleillant lègue à l’hôpital deux domaines pour permettre d’accueillir huit malades pauvres.

En 1681, les deux premiers recteurs de l’hôpital, désignés l’année précédente par les habitants de Feurs, achètent la maison voisine de l’hôpital et font aménager une salle de 30 pieds de long pour accueillir ces malades.

A la fin du règne de Louis XIV, en 1713, l’hôpital s’installe à son emplacement actuel et se développe de façon continue grâce à de nombreux dons et legs, notamment celui en  1723 de Madame de Carville.

1821 : construction d’une salle permettant de séparer les malades selon leur sexe

1844 : fondation d’une salle d’asile et édification en 1846 d’un bâtiment à cette fin

1856 : reconstruction de la salle des femmes

1926 : création de la maternité

1958 : construction du bâtiment actuel

1971 : ouverture de la maison de retraite

1978 : construction du centre de cure médicale pour personnes âgées

1983 : construction de l’aile sud pour les services actifs

1992 : agrandissement de la maternité

2009 : construction d’un bâtiment pour le scanner et les consultations

2011 : agrandissement et rénovation du service d’urgences

1.3 Le centre Hospitalier du Forez

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Le 1er janvier 2013 : fusion des deux centres hospitaliers de Feurs et de Montbrison et création du Centre Hospitalier du Forez, établissement public intercommunal (CHI).

2015 : ouverture du pôle d’Activité de Soins Adapté (PASA) de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes sur le site de Feurs.

En Septembre 2014, Le premier service d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de la plaine du forez ouvre ses portes sur le site de Montbrison, permettant aux patients du bassin de Centre-Loire, de bénéficier d'un accès de proximité à tous les examens d'imagerie médicale moderne.


Etablissement de référence du territoire Centre Loire

Le Centre Hospitalier du Forez dessert une zone de soins de proximité de 180 000 habitants et assure trois types de missions :

•    accueillir et apporter les soins les plus adaptés.

•    Coordonner ses actions avec les partenaires extérieurs notamment dans le domaine de la prévention et de la médecine de pointe.

•    Contribuer à la formation des professionnels de santé grâce à son Institut de Formation en Soins Infirmiers, à l’accompagnement des étudiants en stage et à son dispositif de formation continue.


Un large champ d’activité réparti sur chacun des sites
 
•    Des services d’urgences et SMUR sur chaque site avec permanence d’accès aux soins de santé (PASS).

•    Des services de médecine à orientation : cardiologie, endocrinologie, oncologie, gastro-entérologie, neurologie, pneumologie, médecine interne, ORL…

•    Des services de chirurgie générale : chirurgie digestive, orthopédique, traumatologique, vasculaire et des spécialités chirurgicales : oto-rhino-laryngologie, ophtalmologie, urologie…

•    un service de soins intensifs polyvalents et un service de soins intensifs cardiologiques.

•    un secteur « Mère – Enfant » : gynécologie, obstétrique (maternité sur Montbrison, maison de périnatalité sur Feurs), pédiatrie.

•    un secteur de psychiatrie adulte / enfant avec une offre de soins intra-hospitalière et extra-hospitalière (CMP, CATTP et hôpitaux de jour).

•    Un secteur de gériatrie : Court Séjour Gériatrique, Soins de Suite et de Réadaptation, Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (E.H.P.A.D.), Service de Soins A Domicile… et permettant notamment l’accompagnement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés.

•    Des consultations externes recouvrant toutes les spécialités classiques et des spécialités plus spécifiques telles que la douleur chronique ou l’éducation thérapeutique.

•    Des équipes mobiles de précarité, de gériatrie et de soins palliatifs.

•    Des équipes transversales : kinésithérapeute, ergothérapeute, diététique, équipe opérationnelle d’hygiène…

•    Des services administratifs, techniques et généraux indispensables à votre confort : cuisine, blanchisserie, services d’entretien, garage, espaces verts…


Un plateau médicotechnique important

•    Un laboratoire d’analyses médicales automatisé.

•    Des blocs opératoires comportant des salles d’opération et des salles de surveillance post-interventionnelle.

•    Un bloc obstétrical composé de 4 salles d’accouchement dont une salle physiologique.

•    Des Services d’imagerie médicale diversifiés : radiologie, échographie, scanner, angiographie, IRM.

•    Des Pharmacies et services de stérilisation.

•    Des services d’explorations fonctionnelles : cardiaque, vasculaire, digestive et bronchique.
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Des projets ambitieux de modernisation

La création du Centre Hospitalier du Forez est une opportunité pour la population ligérienne car elle pérennise la présence d’un hôpital dans le Centre Loire.

Elle permet également à l’Établissement de poursuivre le développement de ses activités et sa modernisation, en particulier dans le domaine des systèmes d’information avec l’informatisation du dossier patient et avec l’amélioration des conditions d’accueil et de confort.

Le Centre Hospitalier s’engage aussi dans une politique active de la qualité et gestion des risques.

Le centre hospitalier du Forez en quelques chiffres

Le budget annuel du centre hospitalier se situe aux alentours de 100 Millions d’euro et embauche 1800 agents.

Chaque année, environ 900 nouveaux nés voient le jour, 40 000 personnes passent par les urgences, 19 000 séjournent en médecine, chirurgie, obstétrique, 90 000 passent en ambulatoire, 81 000 actes d’imagerie (scanner, IRM) sont réalisés, 8 Millions d’examens sont analysés par le laboratoire, le SMUR effectue 900 sorties, 5 000 passages au bloc opératoire sont programmés et 650 000 repas sont distribués (patient et personnel).

Le Centre hospitalier dispose de 831 lits répartis sur 3 sites (hôpital de Feurs, hôpital de Montbrison et EHPAD de Montbrison).

Le centre hospitalier du Forez se divise en sept pôles :

-    Mère-enfant (Gynécologie obstétrique, maison de périnatalité, pédiatrie, pédopsychiatre)

-    Urgences-SIP (PASS, soins intensifs polyvalents, soins continus, urgences UHCD SMUR)

-    Chirurgie (anesthésie, bloc opératoire, chirurgie A, chirurgie B, opthalmologie, ORL, unité d’hospitalisation de jour de chirurgie)

-    Médecine (CSAPA, médecine 1, médecine 2, médecine B à orientation gastro antérologique, médecine C à orientation cardiologique, unité HS, unité HJ, unité mobile de soins palliatifs, unité de souffrance et douleur)

-    Psychiatrie

-    Gériatrie (accueil de jour, C.E.B.E.G, court séjour gériatrie, EHPAD, SSR, unité mobile de gériatrie)

-    Transversal (DIM, imagerie médicale, laboratoire, pharmacie)


1.4 Organisation du centre hospitalier

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Le Centre Hospitalier du Forez est un établissement public de santé administré par un directeur général, entouré d’une équipe de direction, d’un Directoire et d’un Conseil de Surveillance.

Il est placé sous la tutelle de l’Agence Régionale de Santé qui représente le Ministère de la Santé.


 

Organigramme du ch Forez
Figure 1 : Organigramme général du CH du Forez

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Le Conseil de Surveillance :

Le Conseil de Surveillance, présidé par la directrice de l’hôpital et par le Maire de Montbrison, définit les orientations stratégiques de l'Etablissement dans le cadre de la politique de santé des pouvoirs publics représentés par le Ministre de la Santé et la Directrice de l'Agence Régionale de la Santé.

Le directoire :

Il associe étroitement les partenaires médicaux et administratifs dans l'élaboration de tous les projets importants de l'Etablissement. Le Directoire comprend 4 médecins et 3 membres représentant la direction.

Divers organes représentatifs participent à la gestion de l'Etablissement :

•    C.M.E. : Commission Médicale d’Etablissement.

•    C.S.I.R.M.T : Commission de Soins Infirmiers, de Rééducation Médico-Techniques

•    C.T.E : Comité Technique d’Etablissement

•    C.H.S.C.T : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail

•    C.A.P : Commissions Administratives Paritaires

•    C.L.I.N : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales

•    C.S.T.H. : Comité de Sécurité Transfusionnelle et d’Hémovigilance

•    C.L.A.N : Comité de Liaison Alimentation Nutrition

•    C.L.U.D : Comité de Lutte contre la Douleur

•    C.R.U.Q.P.C : Commission de Relations avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge

•    COMEDIMS : Commission du Médicament et des Dispositifs Médicaux Stériles

•    Commission d’antibiothérapie

•    COVIRIS : Coordination des Vigilances et des Risques

•    COPIL qualité gestion des risques

•    C.I.V : Cellule d’Identitovigilance

•    Comité d’Ethique

•    Conseil de la vie sociale de l’EHPAD de Feurs

•    Conseil de la vie sociale de l’EHPAD de Montbrison.


1.5 La qualité au centre hospitalier

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Le Centre Hospitalier du Forez, poursuit une démarche d’amélioration continue de la qualité de la prise en charge des patients ainsi que de leur satisfaction.

Sa politique d’amélioration continue de la qualité est suivie par un comité de pilotage de la qualité et des risques. Sa mise en application sur le terrain est relayée par l’ensemble des professionnels de l’établissement avec l’aide de la Cellule Qualité Gestion des Risques.

Cette démarche passe par une procédure de certification et un suivi des indicateurs qualité (IPAQSS) évalués par la Haute Autorité de Santé.

L’établissement y satisfait et les résultats de cette évaluation externe sont accessibles sur le site internet de la HAS : www.has-sante.fr, ainsi que les résultats des indicateurs qualité sur le site www.scopesante.fr.

Ces données sont aussi affichées à l’entrée de l’Etablissement.
PDCA


La gestion des risques et vigilances réglementaires

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La sécurité de la prise en charge des patients est une priorité de l’établissement. La gestion des risques consiste à identifier, évaluer et réduire chaque fois que possible les risques encourus par les patients, les visiteurs et les personnels.

Une politique de maîtrise du risque est mise en place au sein de l’établissement qui dispose d’une Cellule Qualité Gestion des Risques. Cette dernière a en charge la gestion des risques a priori et a posteriori et œuvre au développement d’une culture de sécurité dans l’établissement.

La gestion des risques intègre les vigilances réglementaires qui doivent garantir la sécurité des produits, appareils et matériels.

Les principaux domaines sont :

•    L’Hémovigilance (transfusion sanguine).

•    La Matériovigilance (matériels et appareils médicaux).

•    La Pharmacovigilance (médicaments).

•    L’identitovigilance (identité du patient)

Une Commission de Coordination des Vigilances et des Risques (COVIRIS) se réunit plusieurs fois dans l’année afin de définir les objectifs en matière de gestion des risques, les plans d’action associés et d’évaluer leurs résultats.

L’Établissement a mis en place un CLIN, Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (Infections liées aux soins) : il est chargé d’organiser la prévention et la surveillance des infections.

En effet, il met en place des recommandations pour les soins, des formations pour les équipes soignantes, afin de contrôler et de lutter contre l’éventuelle survenue d’un problème infectieux se déclarant au cours de votre hospitalisation.

Un représentant des usagers siège une fois par an à ce comité qui se réunit 4 fois par an.

Une équipe hospitalière d’hygiène composée de personnels médicaux et soignants veille à ce que les soins soient conformes aux règles d’asepsie, de désinfection et de stérilisation.

Cette équipe assure également le contrôle de la qualité de l’environnement (eau, air, surfaces) et de l’hygiène générale.

Un tableau de bord de 5 indicateurs de prévention et de lutte contre les infections nosocomiales est publié, chaque année par la Délégation Départementale de la Loire, et est disponible sur le site internet www.sante.gouv.fr.  Il comprend :

•    Le score ICALIN (moyens, organisation et actions pour prévenir et lutter contre les infections nosocomiales).

•    Le score ICSHA (consommation de produits pour l’hygiène des mains).

•    Le nombre de secteurs qui surveillent les infections du site opératoire.

•    La consommation des antibiotiques.

•    Le taux de bactéries multi résistantes aux antibiotiques.

L’établissement a l’obligation de porter à la connaissance des usagers les résultats des indicateurs de qualité. Ceux-ci sont affichés dans les halls d’accueil de l’établissement.

Lutte contre les infections nosocomiales


1.6 Le service biomédical

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Le service biomédical a été créé au mois de mai 1997 avec l’arrivé de l’ingénieur biomédical pour assurer la maintenance des dispositifs médicaux.

En 2001, suite à la forte augmentation du nombre de dispositifs médicaux (198%), un technicien est recruté pour assurer une mission de maintenance biomédicale à hauteur de 50% de son temps de travail, il consacre le reste du temps pour la partie technique.

Le parc de dispositifs médicaux est alors constitué de 1400 équipements.

C’est à partir de 2004, qu’il consacre entièrement son emploi du temps pour le service biomédical, engendrant une montée en charge du nombre d’interventions en interne depuis 2001.

En 2004, il y a une forte hausse des coûts externes et du nombre d'interventions externes, également visible sur le montant des contrats de maintenance que qui peut s’expliquer par l'application du décret d'obligation de maintenance des Dispositifs Médicaux.

Des équipements qui jusqu'alors ne bénéficiaient d'aucune maintenance systématique ont été pris en charge en externe dans un premier temps, en attendant que le service biomédical s'organise pour prendre en charge par la suite une partie de ces maintenances supplémentaires.

En 2005, pour réduire les dépenses, une partie des équipements est revenue à une maintenance interne, mais avec néanmoins des difficultés pour réaliser ces maintenances par manque de temps en interne, faisant plafonner le nombre d'interventions internes (1600 interventions) car il a atteint sa capacité maximale par rapport à l'effectif du Service Biomédical.

Il en résulte un retard dans la prise en charge de la maintenance préventive (une quarantaine d'équipements n'ont pu bénéficier de leur maintenance préventive en 2006 faute de ressources internes), le correctif étant réalisé prioritairement.

L'ingénieur se voit dans l'obligation de réaliser des interventions faute de temps technicien (140 interventions réalisées en 2006 par l'ingénieur, soit une part de 10%).

Suite à cette constante évolution du nombre de dispositifs médicaux (3500), un deuxième technicien est recruté en 2010, renforçant ainsi l’internalisation des prestations externes.

En 2012, se sont 2500 interventions qui sont réalisées en interne.

En 2013, les deux établissements (Feurs et Montbrison) fusionnent.

 
nombre d'intervention annuelle
Figure 2 : Nombre total d'intervention annuelles


Il y a une nette augmentation des interventions correctives en 2013 qui s’explique par la fusion entre les deux établissements de Feurs de Montbrison (figure 2).

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Figure 3 : Comparaison entre les interventions internes et externes

 

FIGURE 4: COMPARAISON ENTRE LES
              INTERVENTIONS CORRECTIVES INTERNES ET EXTERNES
Figure 4 : comparaison entre les interventions correctives internes et externes

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Figure 5 : Evolution du nombre de
              dispositifs médicaux
Figure 5 : Evolution du nombre de dispositifs médicaux
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La fusion des deux sites engendre une augmentation du nombre de dispositifs médicaux.

Aujourd’hui, le service biomédical gère 5100 dispositifs médicaux d’une valeur d’environ 13 millions d’euro. Deux services biomédicaux sont gérés par l’ingénieur biomédical (Feurs et Montbrison).

Chaque technicien est affecté dans son établissement respectif, 2 à Montbrison pour l’hôpital ainsi que l’EPHAD et 1 sur Feurs, mais ils leur arrivent d’aller prendre leur poste dans l’autre site pour renforcer l’équipe en cas de besoin (vacance, absence).


Figure 6 : Organigramme du service
              biomédical du CH du Forez
Figure 6 : Organigramme du service biomédical du CH du Forez



Le rôle du service biomédical dans l'hôpital

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Le service biomédical joue un rôle majeur dans un établissement de soins. Du bloc opératoire jusqu’aux laboratoires, il intervient partout où se trouvent des dispositifs médicaux.

Il assure l’achat et organise la mise en service des nouveaux équipements jusqu'à leur réforme.

Le service biomédical est là pour assurer la sécurité du personnel utilisant les dispositifs médicaux par des actions de :

-    Contrôle de performance dans le temps qui permet à l’utilisateur de disposer d’un équipement vérifié régulièrement afin qu’il soit en mesure de restituer des performances optimales et justes dans le temps afin de fournir un résultat attendu.

-    Correction des dysfonctionnements car la maintenance curative reste une majeure activité malgré une vérification régulière des dispositifs et l’amélioration de leur fiabilité.

-    Formation des utilisateurs pour leur garantir une utilisation optimale des dispositifs afin d’assurer la sécurité de ceux-ci comme celle des patients.

-    Formation des techniciens leurs garantissant ainsi la connaissance du matériel afin d’assurer la qualité des prestations biomédicales.

-    De remontée des informations de matériovigilance sur la connaissance d’incidents ou risque d’incident à l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

-    De gestion de stock de pièce détachées et accessoires pour les DM.

-     De suivi des DM par une traçabilité avec la GMAO « Asset plus ».

Le service biomédical doit mettre en place une vraie structure de maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux, elle est un acteur déterminant car une maintenance négligée ou une panne trop longue sur certains dispositifs peut avoir des répercussions graves et mettre en danger la vie des patients.

Contexte règlementaire :

Le service biomédical, faisant parti du domaine de la santé, il est soumis aujourd’hui, à des exigences réglementaires de plus en plus fortes. Il est souvent sollicité pour apporter des réponses à ces exigences.

Une multitude de textes réglementaires font références aux missions du service biomédical.

[1] Le décret n°95-292 du 16 mars 1995
Ce texte classe les différents dispositifs médicaux en 4 classes définies selon leur criticité.

[2] Le décret no 96-32 du 15 janvier 1996
Ce décret décrit le système de matériovigilance qui définit, notamment, la surveillance du risque de dangerosité des dispositifs médicaux lors de leur utilisation et l'organisation du système national de matériovigilance.

[3] Le décret N° 2001-1154 du 5 Décembre 2001
Ce décret porte sur l’obligation de maintenance et le contrôle qualité des dispositifs médicaux

[4] L'Arrêté du 3 Mars 2003
Cet arrêté fixe les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique.

[5] La NF S99-170
Cette norme publiée en septembre 2000 sur la maintenance des dispositifs médicaux  apporte les exigences et les recommandations nécessaires à la mise en place d'un système qualité pour la maintenance des dispositifs médicaux en priorité au sein du service biomédical d'un établissement de santé. Elle s'applique également aux autres acteurs tels que les fabricants, les distributeurs et les sociétés de maintenance

[6] LA NORME ISO 9001
Cette norme est basée sur un système qualité visant à mettre en place une organisation efficiente du service biomédical et permet d’assurer des prestations irréprochables mettant en valeur ses activités, ses compétences et sa méthodologie de travail.

[7] NF S99-171
Cette norme fixe les exigences et les recommandations pour mettre en place et tenir à jour un Registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance d'un dispositif médical. (Il est nommé RSQM). Le RSQM est un système de support d'information, qui peut exister sous forme de fiches, de documents papiers ou de fichiers informatisés.

Un exemple de fiches RSQM est présenté en annexe 1.

Les dispositifs médicaux concernés par ce document sont ceux qui font ou peuvent faire l'objet d'une opération de maintenance préventive et/ou corrective, d'une opération de contrôle qualité et/ou d'une opération de contrôle de sécurité. Ceci concerne de manière identique les actions réalisées en interne ou en externe.

Ce registre doit permettre de mieux gérer la vie du dispositif médical et servira de base à une exploitation cohérente des données pour améliorer les achats, la sûreté de fonctionnement des dispositifs médicaux et la maîtrise du coût global de fonctionnement.


1.7 Problématiques

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Lors de mon arrivée dans le centre hospitalier du Forez, le service biomédical réalise une bonne partie de la maintenance préventive des dispositifs médicaux.

La maintenance préventive de certains dispositifs tels que ceux pour l’imagerie médicale ou le laboratoire, maintenance nécessitant des compétences techniques très spécifiques, ou un investissement en outillage ou formation ne serait pas rentable par rapport au parc d’équipement, est restée en externe.

Néanmoins, la maintenance préventive des moniteurs de surveillance fut réalisée, jusqu’en 2012 par une société de tierce maintenance.

Le contrat avec cette société ne fut pas renouvelé pour cause de prestation incomplète.

En effet, lorsque celle-ci réalisa ces maintenances, seul un contrôle de qualité était réellement effectué sur ces dispositifs.

Ceux dont le contrôle qualité ne pouvait être validé pour cause de pièce cassée ou nécessitant une calibration étaient soit réparés par le service biomédical après le passage de la société soit renvoyé chez le constructeur pour réparation, ce qui finalement revenait plus cher au service biomédical car une double intervention était réalisée sur ces dispositifs.

Ces prestations externalisées demandant paradoxalement beaucoup de temps en interne, l’intérêt d’une externalisation pour des moniteurs simples n’était donc pas démontré.
 


Figure 7 : Circuit de la
              maintenance externe des moniteurs de surveillance
Figure 7 : Circuit de la maintenance externe des moniteurs de surveillance


Aujourd’hui, la maintenance des moniteurs de surveillance doit être réalisée en interne par le service biomédical.

Mais à l’heure actuelle, seulement deux marques sont maintenues en externe par les sociétés Philips et General Electric. Pour la majorité des appareils, cette maintenance préventive n’a encore pas été réalisée ce qui constitue un réel problème.

Ces dispositifs, de classe IIb, selon le décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 [3] sur l’obligation de maintenance, doivent être régulièrement maintenus dans un état de fonctionnement avec des performances revendiquées par le fabricant, pour éviter tout disfonctionnement pouvant altérer la lecture des données du patient.

Ce qui pourrait engendrer un diagnostic faussé des soignants donc constituer un danger pour le patient en recevant un mauvais traitement.

Ce qui amène le service biomédical à être en dehors de la règlementation sur ces dispositifs.

Une deuxième problématique est également présente, le logiciel de GMAO, actuellement « Asset plus V9.4 » est utilisée dans le service biomédical et doit être mis à jour. En effet, jusqu’en 2014, ce logiciel du groupe Général Electric Healthcare (G.E.), était la propriété du service biomédical car acheté.

La maintenance et le support S.A.V étaient assurés par G.E grâce un à contrat liant les deux parties.

En 2014, la société ayant changé sa politique de vente, elle abandonne le support S.A.V seul sous contrat de maintenance au profit d’un pack comprenant la location du logiciel et de son support S.A.V. De ce fait, deux choix se sont présentés au service biomédical :

•    Le choix d’être en possession du logiciel mais sans support S.A.V

•    Le choix de souscrire au pack logiciel plus support S.A.V

Le fait de posséder une GMAO sans suivi n’est pas envisageable car à la moindre panne majeure, c’est tout le parc d’équipements ainsi que sa traçabilité qui seraient inexploitables, étant donné que tous les RSQM sont informatisés, c’est donc la location qui a été retenue par l’ingénieur.

Cette solution a pour avantage, d’avoir en plus du S.A.V, les mises à jour comprise dans le prix du pack.

En effet, ce dernier comprend la location annuelle de la licence pour l’exploitation du logiciel, un SAV à disposition et les mises à jour du logiciel.

C’est sur cette dernière que la problématique se pose. La mise à jour comporte quelques améliorations mineures sur le fonctionnement mais le gros changement se situe dans l’interface graphique du logiciel, qui est complètement repensée, pouvant « perturber » les utilisateurs, que ce soit les techniciens biomédicaux ou les utilisateurs.


1.8 Enjeux

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Ce stage au sein du centre hospitalier du Forez va permettre au service biomédical, de pouvoir réaliser la maintenance préventive des moniteurs de surveillance pour être en accord avec la règlementation.

Et surtout, assurer la sécurité des patients « monitorés » ainsi que de préparer le personnel utilisant la GMAO à la mise à jour de celle-ci évitant la perte de temps à la saisie des informations pour le personnel biomédical et les utilisateurs de la version web mais également pour éviter un « abandon » de saisie d’intervention par les services de soins, au détriment de l’ancienne méthode de demande d’intervention en passant par l’appel téléphonique.

    Gains pour le service biomédical :

-    Etre en accord avec la règlementation sur l’obligation quant à la réalisation de la maintenance des moniteurs
-    Améliorer l’efficience du service biomédical en réalisant la maintenance des moniteurs en interne
-    Améliorer la réactivité de prise en charge des demandes d’interventions
-    Participer activement à la démarche qualité de l’établissement

    Gains pour les services de soins :
 
-    Avoir l’assurance de la prise en charge des dispositifs médicaux afin d’assurer la qualité et la sécurité du patient
-    Meilleure fiabilité des dispositifs médicaux
-    Optimisation de la gestion des dispositifs médicaux avec leur suivi en temps réel grâce à la GMAO leur permettant une meilleur organisation

    Gains pour le patient :

-    Etre assuré de bénéficier de la qualité et de la sécurité de prise en charge


Chapitre II : Mise à jour du logiciel de maintenance assistée par ordinateur


2.1 Le RSQM et la GMAO

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Le registre de sécurité, de qualité, et de maintenance (RSQM) [7]  affecté à chaque dispositif médical permet de garantir l’enregistrement des données des opérations de contrôle de sécurité, de contrôle qualité et de maintenance réalisées tout au long de la vie du dispositif. Cette traçabilité prend en compte toutes les opérations depuis l’installation du dispositif médical jusqu’à sa mise en réforme.

Il intègre les informations relatives à la réglementation et à la normalisation en matière de maintenance pour chaque dispositif médical et pour chaque opération prévue.

Ce document doit être élaboré et mis à jour par l’exploitant du dispositif médical.

Le support d'information pour créer et suivre les opérations sur les dispositifs médicaux peut être indifféremment réalisé par des registres papier à travers des classeurs et des dossiers ou par des enregistrements informatiques dans un logiciel spécifique ou dans un logiciel de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO).

Dans le cas de la visite d’un organisme de contrôle, le registre doit pouvoir être consulté rapidement, il doit donc être toujours accessible ou imprimable rapidement.

Le registre du centre hospitalier du Forez se tient de façon informatisée par une GMAO, « SOPHIE 9000» jusqu’en 2014 puis migrée en version « ASSET plus V9.4 » par un stagiaire de l’UTC.

Ce logiciel, du groupe Général Electric Healthcare, utilisé par le service biomédical pour saisir les informations relatives aux dispositifs médicaux ainsi que par les services demandeurs d’une intervention biomédicale doit être mis à jour.

Cette mise à jour apporte son lot de nouveautés au niveau fonctionnalités mais le changement majeur réside dans son interface graphique qui s’est modernisée modifiant la forme et le placement des icônes.

Ce changement assez conséquent impose une nouvelle approche du logiciel, engendrant un changement des habitudes des utilisateurs au risque de les décourager quant à la nouvelle utilisation de celui-ci.

La nouvelle interface étant repensée, l’utilisateur se voit obligé de s’adapter pour retrouver ses marques, adaptation qui n’est pas forcément acceptée de tout le monde, les personnes les plus réticentes auraient tendance à abandonner la saisie avec ce logiciel et retourner à l’ancienne méthode, c’est-à-dire la saisie des demandes d’interventions par téléphone.

Le but du projet étant d’intégrer l’arrivée de cette mise à jour au sein du centre hospitalier du Forez, plusieurs étapes ont dû être réalisées afin de préparer l’ensemble du personnel à accueillir ces changements pour qu’elle se passe dans les meilleurs conditions.

La planification de la mise à jour s’est déroulée avec les étapes suivantes :

•    Prise en main des deux versions de la GMAO

•    Identification et résolution des « problèmes » de la version 10

•    Configuration du logiciel

•    Elaboration de protocoles d’utilisation complets pour les cadres de santé

•    Elaboration de manuel simplifié pour la saisie des demandes d’interventions

•    information des utilisateurs au passage de la nouvelle version

•    Test de cette nouvelle version par quelques utilisateurs

•    Prise en compte des avis utilisateurs et application des correctifs demandés

•    Réunion d’information avec les cadres de santé

•    Déploiement de la nouvelle version


2.2 L'existant

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Actuellement, le centre hospitalier du forez effectue une majeure partie des demandes d’intervention à l’aide du module web de la GMAO, quelques personnes utilisant encore le téléphone pour faire ces demandes.

Une partie de ces demandes concerne les interventions urgentes mais sont saisies ultérieurement par GMAO.

Par contre, d’autres demandes se font encore par téléphone au lieu de passer par le module web, obligeant le service biomédical à les saisir manuellement dans la GMAO, les risques d’oubli de saisie à la suite de l’intervention restent présents pouvant induire une perte de la traçabilité des DM.

Un questionnaire a été envoyé à tous les services de soins afin d’identifier les motifs d’appels téléphoniques plutôt que la saisie GMAO (cf. annexe 1).

Quatre services ont répondus ne pas saisir les demandes d’interventions par la GMAO, L’EHPAD, la maternité, les urgences et le service d'imagerie.

L’EHPAD ne les saisissait pas, le personnel jugeant que le temps nécessaire pour faire les demandes était trop long par rapport à la méthode téléphonique.

Le service des urgences ainsi que la maternité demandait au cadre de saisir les demandes.

En en son absence, le personnel les formulait par téléphone.

Le service d’imagerie médicale du site de Feurs a également demandé une formation.

Suite à ces réponses, une formation du personnel a été réalisée dans leur service, ce qui leur a permis de découvrir la simplicité des demandes via la GMAO.


2.3 Prise en main et configuration logiciel

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-    Prise en main de la GMAO asset plus

Dans un premier temps, une prise en main d’asset plus V9.4 a été réalisée afin d’identifier les fonctionnalités du logiciel.


Il se présente comme suit :

-    Le logiciel accessible aux techniciens biomédicaux


Figure 8 : Ecran principal d'asset
              plus v9.4
Figure 8 : Ecran principal d'asset plus v9.4


Après la connexion du technicien sur Asset Plus V9.4, un écran principal affiche plusieurs onglets :

•    1 : informations sur le parc de dispositifs médicaux

•    2 : permet la recherche sur les interventions en cours et archivées

•    3 : référence la liste des maintenances préventives planifiées et contrôles qualité

•    4 : informations sur le stock des pièces détachées

•    5 : donne des informations sur les matériovigilances des dispositifs référencés

•    6 : permet la gestion du prêt des DM

•    7 : permet d’afficher des statistiques sur l’activité biomédicale

•    8 : onglet permettant la recherche de diverses informations comme les fournisseurs, les unités fonctionnelles, les techniciens etc…

•    9 : alerte informant l’arrivée d’une nouvelle demande d’intervention.

L’onglet « inventaire équipement » permet de lister l’ensemble du parc des DM et d’avoir le détail de chaque DM (figure 9):

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Figure 9 : Détail d'un dispositif
              médical
Figure 9 : Détail d'un dispositif médical

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Un indicateur est affiché en rouge pour signaler au technicien l’arrivée d’une nouvelle demande (figure 8, N°9). Dans le cas contraire, l’indicateur est vert.

•    L’onglet « interventions » permet de lister les nouveaux appels (figure 10), les demandes d’intervention en cours (figure 11), de faire des recherches sur les demandes archivées et de saisir les travaux exécutés sur les DM (figure 12) :

 
Figure 10 : Liste des nouveaux
              appels
Figure 10 : Liste des nouveaux appels
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Figure 11 : liste des interventions
              en cours
Figure 11 : liste des interventions en cours

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Figure 12 : saisie d'une
              intervention
Figure 12 : saisie d'une intervention

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•    L’onglet « préventif et contrôle » permet de lister l’ensemble des maintenances préventives programmées pour chaque DM et affiche également la liste des maintenances préventives en retard.

•    L’onglet « Stock / Commandes » permet de gérer le stock de pièce détachées

•    L’onglet « Matériovigilance » affiche les différentes matériovigilances enregistrées sur les DM. Il n’est pas utilisé car peu convivial et incomplet. L’ingénieur biomédical a développé une base Access pour gérer la Matériovigilance.

•    L’onglet « Gestion des Prêts » permet d’assurer une gestion des prêts des DM aux différents services

•    Avec l’onglet « statistiques », des données sur les équipements et les interventions peuvent être consultées comme le prix des interventions sur un DM en particulier, le nombre d’interventions par service etc…

•    Les entreprises extérieures, les documents ajoutés à la GMAO, les unités fonctionnelles et d’autres informations peuvent être consultés via l’onglet « Tables de références ».

Le module Web de la version 9 destiné aux utilisateurs

•    Page de connexion des utilisateurs (figure 13).

 
Figure 13 : Page de connexion du
              module web
Figure 13 : Page de connexion du module web

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•    Liste des demandes d’interventions en cours dans le service connecté (figure 14).
 
Figure 14 : liste des demandes
              d'interventions en cours
Figure 14 : liste des demandes d'interventions en cours

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•    Edition d’une nouvelle demande d’intervention (figure 15).
 
Figure 15 : Edition d'une demande
              d'intervention
Figure 15 : Edition d'une demande d'intervention

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La nouvelle version de la GMAO, la version 10, a quelque peu changée d’apparence.

L’écran de démarrage est assez simpliste comparé à l’ancienne version (figure 16).


Figure 16 : Ecran principal d'asset
              plus v10
Figure 16 : Ecran principal d'asset plus v10


Nous retrouvons tous les onglets de la version 9 avec un grand espace vide en dessous et des couleurs peu attrayantes. Il faut noter également que rien ne signale au technicien la présence d’un nouvel appel.

L’onglet « équipement » avec les détails d’un dispositif médical (figure 17) ou retrouvons les mêmes informations que dans la version 9.

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Figure 17 : Détail d'un équipement
Figure 17 : Détail d'un équipement

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C’est en cliquant sur l’onglet « intervention » puis sur « liste des nouveaux appels » que les nouvelles demandes d’interventions apparaissent (figure 18).

 
Figure 18: liste des nouveaux
              appels
Figure 18: liste des nouveaux appels

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L’onglet « interventions » « liste des interventions en cours » (figure 19) donne les mêmes informations que dans la version précédente.

 
Figure 19: liste des interventions
              en cours
Figure 19: liste des interventions en cours

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Les mêmes informations que son prédécesseur restent disponibles pour saisir les interventions (figure 20).

 
Figure 20: saisie d'une
              intervention
Figure 20: saisie d'une intervention

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Dans chaque onglet, les icônes sont en plus grand nombre que dans la version 9 et un descriptif est noté en dessous. Dans la version précédente, il fallait parcourir plusieurs sous menu pour trouver l’option recherchée. Il est à noter, qu’une barre de recherche est présente un peu partout, ce qui facilite la recherche des options voulues.

 
Figure 21: onglet équipement
Figure 21: onglet équipement



 
Figure 22: onglet interventions
Figure 22: onglet interventions



 
Figure 23: onglet statistiques
Figure 23: onglet statistiques


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Figure 24: onglet paramètres
Figure 24: onglet paramètres


-    Le module Web de la version 10 destiné aux utilisateurs
 
•    L’écran de connexion des utilisateurs



Figure 25: écran de connexion du
              module web V10
Figure 25: écran de connexion du module web V10

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Une fois connecté, le service obtient cette fenêtre, ou toutes les interventions en cours demandées apparaissent

 
Figure 26: écran principal avec la
              liste des en-cours
Figure 26: écran principal avec la liste des en-cours


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L’icône « téléphone » (figure 26 n°1) permet à l’utilisateur de formuler une demande d’intervention.





•    Ecran de demande d’intervention (figure 27).
 
Figure 27: écran de demande
              d'intervention
Figure 27: écran de demande d'intervention

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-    Identification et résolution des « problèmes » de la version 10

Lors des essais de la version 10, plusieurs problèmes ont été rencontrés dans la version dédiée au service biomédical.

Quand une demande d’intervention est clôturée, le service biomédical envoie un rapport d’intervention par mail au cadre de santé du service de soins concerné.

Avec la Version 10 d’asset plus, aucune édition n’était réalisée.

Une recherche dans les paramètres a permis de trouver l’option d’édition de rapport.

Ce rapport est un document « Word » personnalisé par le service biomédical. Il s’agit d’un document mis en forme avec des mots clés propres au logiciel, qui sont remplacés par les termes adéquats. Par exemple le terme « ?WOTECHINTTECHNAME? » est remplacé par le nom du technicien ayant réalisé l’intervention (cf. annexe 2).

Le fichier modèle de ce rapport a été récupéré de la version 9 d’asset plus.

Lors de la clôture d’une intervention, le logiciel éditait bien le rapport mais affichait des erreurs.

Un appel à la société G.E a permis de résoudre le problème, pour cela, une réédition du fichier s’est avérée nécessaire.

La configuration de l’envoie automatique des mails a également été paramétrée.

La nouvelle version d’asset plus étant complètement dans des tons gris, avec quelques icônes grises également rendait leur identification difficile.

La question sur la possibilité de changer les couleurs fût évoquée lors de l’entretien avec la société, qui a activé les thèmes colorés permettant ainsi la distinction plus nette de certaines icônes ou texte.

Lors des tests du module Web destiné aux utilisateurs, la fenêtre de connexion n’affichait pas le terme « nom utilisateur » et « mot de passe » au niveau des champs à remplir, une fois connecté, la flèche de retour à la page précédente déconnectait systématiquement l’utilisateur et quelques icônes laissaient apparaitre une croix.

La société fut contactée de nouveau et stipule que le problème ne venait pas du logiciel mais du navigateur « internet explorer » dont certains postes informatiques sont encore équipés d’une ancienne version.

Après un contact avec le personnel informatique, la question pour le déploiement d’une stratégie sur l’ensemble des postes visant à instaurer le navigateur « Google chrome » en tant que navigateur par défaut, n’était pas envisageable du fait que certain programmes utilisés par les services de soins ne fonctionnent qu’avec « Internet explorer ».

Au total, une soixantaine de postes étaient impactés par cette problématique. Une majorité d’entre eux fut mis à jour individuellement.


-    Configuration de la version destinée au service biomédical

Cette version d’asset plus, mis à part son changement esthétique, apporte quelques nouveautés, notamment la possibilité de personnaliser le logiciel selon chaque utilisateur.

En effet, au lancement du logiciel, nous retrouvons les onglets principaux sur un fond gris (figure 16).

Le logiciel offre la possibilité d’ajouter des options, raccourcis et indicateurs sur la page principale.

Les couleurs ont également été modifiées pour plus de clarté et de lisibilité.


Figure 28: écran principal après
              configuration
Figure 28: écran principal après configuration

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Après la configuration de l’écran principal, une icône d’alerte affichée en rouge et un onglet avec le nombre d’appels ont été ajoutés, permettant au technicien de visualiser au premier coup d’œil si des demandes d’intervention ont été formulées par un service.

Des tableaux de bords ont également été paramétrés.
 
Figure 29: liste des appels
Figure 29: liste des appels

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Un clic sur « Appels » affiche l’ensemble des demandes d’intervention (figure 29) et permet au technicien de localiser l’équipement concerné et la nature de la demande.

Des raccourcis sont maintenant affichés sur toutes les fenêtres, et permettent d’accéder aux fonctions choisies sans avoir à fermer les fenêtres actives.

2.4 La GMAO du côté humain

-    Elaboration de protocoles d’utilisation complets pour les cadres de santé.

Pour de mieux préparer les utilisateurs à la nouvelle version, un protocole complet sur l’utilisation du module web a été élaboré selon la trame exigée par le service qualité de l’hôpital, puis validé par celui-ci pour diffusion sur l’intranet afin d’être accessible à tous les utilisateurs (cf. annexe 3).

Ce manuel explique les possibilités de la version web, notamment la possibilité de lister l’ensemble du matériel possédé par chaque service ainsi que des recherches plus approfondies sur les demandes d’interventions archivées et l’historique du matériel.

-    Elaboration de manuel simplifié pour la saisie des demandes d’interventions

Une édition simplifiée du mode d’emploi a également été créée.

Cette plaquette recense les quelques étapes de la saisie d’une demande d’intervention et est destinée à être affichée à côté des postes informatiques pour faciliter la demande d’intervention aux personnes ne connaissant pas le système comme par exemple des remplaçants ou stagiaires (figure 30 et 31).

Figure 30: plaquette simplifiée
              recto
Figure 30: plaquette simplifiée recto

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Figure 31: plaquette simplifié
              verso
Figure 31: plaquette simplifié verso


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Information des utilisateurs au passage à la nouvelle version

Pour ne pas surprendre les utilisateurs lors de la mise à jour, une campagne d’information par mail a été déployée à tous les cadres de santé, leur évoquant la démarche.


Test de la nouvelle version par quelques utilisateurs pour retour d’expérience

Afin de tester les différentes fonctionnalités du logiciel, une version test a été mise en place  dans quelques services comme les urgences, le bloc opératoire ainsi que la maternité. Ce test a également permis d’appréhender les améliorations à apporter pour répondre au mieux aux demandes des services.


Prise en compte des avis utilisateurs et application des correctifs demandés

Suite au retour d’expérience des services « pilotes », les remarques évoquées sont les suivantes :

•    Difficultés pour renseigner un équipement n’appartenant pas au service

•    Demande de changement de mot de passe d’un service

•    Avoir la possibilité de visualiser les documents relatifs aux interventions des équipements comme les comptes rendu et rapport de maintenance

•    Avoir la possibilité de lister l’ensemble d’un équipement à partir de la fenêtre « nouvel appel »

Prise en compte des avis utilisateurs

Le confort des utilisateurs étant indispensable toutes les remarques ont été prises en compte. Le service des urgences de Feurs entrait un mot de passe différent de leur mots de passe habituels, il a été changé.

Pour la gestion documentaire, un paramétrage d’asset plus et l’ajout des fichiers correspondants devronts être ajoutés lors de la saisie des interventions.

L’appel de la société G.E a permis d’ajouter une fenêtre « Pop-up » afin de pouvoir activer la saisie du numéro d’équipement directement à partir de la fenêtre « nouvel appel »

Réunion d’information avec les cadres de santé

Comme prévus avec l’ingénieur, une rencontre avec l’ensemble des cadres de santé s’est déroulée lors de la réunion mensuelle, pour leur présenter la nouvelle version de la GMAO, rencontre qui a permis d’informer le personnel sur le déroulement de la mise à jour programmée et de leur rappeler le fonctionnement des demandes d’intervention faites par intranet.

Le mode d’emplois simplifié leur a été remis, le mode d'emplois complet envoyé par mail et disponible sur l’intranet de l’établissement.

 
Déploiement de la version 10 dans l’ensemble des services

La mise à jour d’asset plus en version 10.1 prévue en juin n’a pu se faire durant mon stage, en effet, la société General Electric Healthcare a reporté la date d’installation au 7 juillet, soit une semaine après le stage.

Je n’ai donc pu participer à son déploiement.


2.5 Bilan de la mise à jour de la GMAO

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Le système a été testé en interne puis dans quelques services pilote, toutes les remarques et suggestions ont été prises en compte, l’ensemble des utilisateurs a été informé et formé pour cette nouvelle version.

La migration du système devrait se dérouler sans encombre.

A mon arrivée, 95% des demandes d’interventions étaient réalisées par la méthode informatique, après l’enquête réalisée auprès des services, 99% des demandes se font grâce à la GMAO.

La GMAO a été présentée à un ingénieur du service technique et lui a permis d’apprécier les bénéfices de celle-ci au point de songer à son déploiement dans le secteur technique, de même, lors de la réunion avec les cadres de santé, la directrice des soins de l’établissement a été séduite par les possibilités liées à la GMAO.

Le déploiement de la GMAO aux services techniques est à envisager.

Chapitre III : La maintenance des systèmes de monitorage

3.1 La maintenance dans l’hôpital

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La maintenance des dispositifs médicaux dans un établissement de santé doit permettre d’assurer la continuité des prestations de soins délivrées aux patients dans la sécurité des biens et des personnes, personnel comme patient.

L’établissement de santé doit être en mesure de fournir ces prestations de façon continue et la maintenance des DM y contribue en fournissant la disponibilité du matériel.

La sécurité des personnes passe en premier lieu par le patient, dont il ne faut pas dégrader l’état bien au contraire mais également par celle du personnel utilisateur du matériel destiné à le soigner et qui doit pouvoir utiliser et manipuler le matériel sans risque.

C’est pour cela que le service biomédical doit s’assurer de l’intégrité du matériel dont il a la charge.

D’un point de vue économique, la maintenance préventive des équipements permettra de réduire l’indisponibilité du matériel et donc de limiter en premier lieu le changement de pièces, parfois couteuses, lié à la négligence des utilisateurs et en second lieu, de limiter l’arrêt des soins du à un appareil immobilisé donc de créer un manque à gagner dans le service concerné.

De plus, un matériel indisponible ou une dégradation technique de celui-ci sont des éléments pouvant diminuer la qualité des soins délivrés au patient, donc diminuer sa satisfaction.


Définition de la maintenance préventive

Maintenance effectuée selon des critères déterminés, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou la dégradation d’un service rendu. Les activités correspondantes sont déclenchées selon :

•    un échéancier établi à partir d’un nombre prédéterminé d’unités d’usage

•    Et/ou des critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation du bien ou de service

 
Figure 32: Evolution des
              performances d'un équipement
Figure 32: Evolution des performances d'un équipement


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Buts de la maintenance préventive

La réalisation de la maintenance préventive pour les dispositifs médicaux permet :

-    D’augmenter la durée de vie des équipements.

-    D’augmenter la fiabilité d’un équipement, donc diminuer la probabilité des défaillances en service et réduction des couts de défaillance et amélioration de la disponibilité.

-    De diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne

-    De prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective

-    De permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions

-    D’éviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, etc. et faciliter la gestion des stocks.

-    D’améliorer les conditions de travail du personnel de production

-    De diminuer le budget de maintenance

On peut subdiviser la maintenance préventive en deux types :

•    la maintenance systématique :

Elle comprend les inspections périodiques et les interventions planifiées suivant un calendrier pour assurer le fonctionnement continu des équipements.

Elle a pour objectif :

• De déterminer le coût probable de maintenance.

• De choisir les fréquences d’intervention sur un système.

• De faire de la planification de tâches et renforcer les mesures de sécurité.

la maintenance conditionnelle :

Réalisée à la suite de relevés, de mesures, de contrôles révélateurs de l'état de dégradation de l'équipement.
Elle rend plus efficace la détection des défauts, permet d’améliorer la disponibilité par la planification des opérations.

Elle a pour objectif :

• D’éviter les démontages inutiles liés à la maintenance systématique qui peuvent engendrer des défaillances

• D’accroître la sécurité des personnes.

• D’éviter les interventions d’urgence suivant l’évolution des débuts d’anomalies.


Figure 33: schéma de la
              maintenance
Figure 33: schéma de la maintenance

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•    Préconisations du fabricant en matière de maintenance préventive

La maintenance préventive est une maintenance exécutée à intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et destinée à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation du fonctionnement d’un bien.

Conformément à l’exigence essentielle 13.6 de la directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux, le fabricant précise dans la notice technique « la nature et la fréquence des opérations d'entretien et d'étalonnage nécessaires pour assurer en permanence le bon fonctionnement et la sécurité des dispositifs ». Cette notice technique peut se référer en complément à une documentation technique et/ou de maintenance qui décrit plus précisément les opérations de maintenance.

En tout état de cause, les notices d’instruction et les notices techniques et / ou de maintenance doivent être cohérentes et fournir des indications identiques concernant la nature et la fréquence des opérations d’entretien et d’étalonnage. Le fabricant donne un accès à tout élément permettant à l'exploitant de définir sa politique de maintenance.

Les préconisations du fabricant et l’analyse de risque faite par l’exploitant constituent la base documentaire à partir de laquelle l’exploitant construit sa politique de maintenance. D’autres éléments, telles que les recommandations émises par l’ANSM (anciennement Afssaps) ou d’autres institutions, et les guides de bonnes pratiques professionnels, sont également à prendre en considération.

L’exploitant peut, sous sa propre responsabilité, adapter les préconisations du fabricant après évaluation de l’impact à travers sa gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux dans son établissement.

Il peut pour cela se référer à la norme NF S 99-172 [10].

Cette norme décrit un processus pour permettre aux établissements de mettre en œuvre un système de management des risques et d’identifier les phénomènes dangereux associés aux dispositifs médicaux, d’estimer et d’évaluer les risques, de maitriser ces risques et de surveiller l’efficacité de cette maitrise. Elle propose  une méthode d’analyse de risque AMDEC appliquée en milieu hospitalier.

Dans le cas où les préconisations du fabricant en matière de maintenance ne seraient pas suivies, la responsabilité de l’exploitant pourrait être engagée si un incident était imputable à un défaut de maintenance.
 
Dans le cadre de ce processus de gestion des risques, l’exploitant veille à réceptionner les opérations de maintenance en vue de permettre de vérifier que l’état du dispositif est maintenu ou rétabli, mais également que la configuration de ses paramètres permet son utilisation clinique.

Pour éviter tout litige, il est souhaitable au moment de l'achat de faire préciser la nature des opérations de maintenance préventive incluses dans les prestations dues par le fournisseur pendant la période de garantie.

•    Les opérations de maintenance préventive :

-    Les inspections : activités de surveillance consistant à relever périodiquement des anomalies et exécuter des réglages simples ne nécessitant pas d’outillage spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou des équipements.

-    Les visites : opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance préventive systématique, s’opèrent selon une périodicité déterminée. Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui peuvent entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite peut entraîner une action de maintenance corrective.

-    Les contrôles : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies suivies d’un jugement. Le contrôle peut :

•    Comporter une activité d’information

•    Inclure une décision : acceptation, rejet, ajournement

•    Déboucher comme les visites sur des opérations de maintenance corrective

-    Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour maîtriser l’évolution de l’état réel du bien. Elles sont effectuées de manière continue ou à des intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou le nombre d’unités d’usage.

3.2 Le contexte actuel

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En 2015, le service biomédical gère 5100 dispositifs médicaux, répartis dans les deux établissements, Feurs et Montbrison. Comme le stipule le Décret N° 2001-1154 du 5 Décembre 2001 [3], la maintenance préventive des dispositifs de classe IIb est rendue obligatoire.

A l’heure actuelle, le service biomédical effectue la maintenance préventive  sur une majeure partie de ses dispositifs.

Il ne peut effectuer la maintenance de la totalité de son parc de par le fait qu’il en incapable.

En effet, certain dispositifs demandent d’avoir des compétences spécifiques ou du matériel de contrôle spécialisé, que le service biomédical ne possède pas. Il ne serait pas rentable pour le service biomédical d’investir sur des appareils de contrôle comme ceux nécessaire à un scanner étant donné le nombre limité d’équipement.

Par contre, concernant les systèmes de monitorage, le service biomédical du forez cumul un grand nombre de retards concernant leur maintenance, ceci dû à un contrat de maintenance d’une société tierce arrivé à terme en 2012 qui n’a pas été renouvelé.

Ce qui aujourd’hui, est problématique car seulement 24 maintenances ont été réalisées depuis cette date.

Le problème ne se rencontre pas du côté des moniteurs Philips soit 34 appareils, ceux-ci étant encore sous contrat, leur maintenance préventive est à jour.

La seconde mission de ce stage consiste à assister les techniciens dans l’organisation de celle-ci afin de pouvoir être en accord avec la règlementation mais surtout, de pouvoir être en présence d’un parc d’équipement performant et fiable afin de pouvoir garantir une sécurité maximale du patient ainsi que du personnel utilisateur.

3.3 Méthodologie pour l’étude du projet

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L’étude du projet a été réalisée selon le processus suivant :

 
Figure 34: Processus de l’étude du
              projet
Figure 34: Processus de l’étude du projet


3.4 Le choix de la maintenance : réalisation interne ou externe ?

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Le choix de la réalisation de la maintenance en interne ou en externe comporte pour chacun des avantages et des inconvénients selon les besoins des services de soins en termes de prestation de maintenance.

•    Maintenance en interne : avantages et inconvénients

Les avantages et inconvénients de la maintenance en interne se basent essentiellement sur trois critères, à savoir, les moyens humains, matériels et économiques.

-    Les moyens humains

Le gros avantage  dans la maintenance en interne se situe dans la disponibilité et la proximité du technicien. Il est opérationnel très rapidement, et peut apprécier la gravité de l’intervention à réaliser.

En effet, les « fausse » pannes, pannes dues à une erreur de manipulation sont très fréquentes, et par conséquent, un technicien sur place n’a pas de frais de déplacement contrairement à un technicien extérieur, ce qui constitue un atout économique.

Du côté relationnel, un second atout se présente de par le fait que les services n’ont un seul interlocuteur, pouvant engendrer une confiance entre les deux parties permettant ainsi une meilleure organisation.

L’inconvénient majeur se situe au niveau des compétences du technicien, en effet, les techniciens possèdent une compétence limitée face à certaines technologies souvent très complexes.

De même vis-à-vis des compétences acquises, celles-ci ne sont pas forcément pérennisées si elles ne sont pas pratiquées régulièrement étant donné le nombre réduit d’interventions sur certains appareils.
 
En termes de prestations internes, il faut aussi que les techniciens soient en nombre suffisants pour pouvoir répondre à une maintenance quotidienne et planifiée, tout en répondant aux interventions curatives urgentes.

-    Les moyens matériels

Les techniciens ont l’avantage de connaitre parfaitement leur parc d’équipements qui en plus est inventorié grâce à la GMAO, lui permettant une traçabilité optimale des interventions.

Grâce au suivit quotidien du matériel, de la maintenance préventive et de la connaissance du matériel, ils peuvent anticiper les pannes et prioriser les interventions en fonction des coûts et de l’impact sur la sécurité.

Le côté contraignant se situe au niveau de l’intégrité du matériel.

En effet lorsqu’une intervention nécessite la modification du matériel, ils sont dans l’incapacité de l’appliquer étant donnée le marquage « CE » des appareils. Toute modification doit être fondée et se conformer aux exigences du fabriquant.

Il en va de même quant à l’accessibilité de la documentation technique et des pièces détachées, pas forcément disponibles. Il faut être également en possession des ECME, appareils couteux et nécessaire à la maintenance.

-    Les moyens économiques

En termes de gains, la main d’œuvre interne est beaucoup plus économique que celle des techniciens extérieurs ou il faut compter leur salaire souvent plus élevé mais aussi les frais de déplacement.

Un technicien interne aura le même coût quel que soit le nombre d’interventions réalisées.

Il en résulte toujours un côté négatif, notamment en terme de panne conséquente que le service biomédical ne parvient pas forcément à réparer, et doit faire appel au fabricant du matériel engendrant un coût de dépannage élevé.

Il faut également maitriser les coûts directs dus aux pièces détachées et aux maintenances ainsi que les coûts indirects liés au manque à gagner lors de l’indisponibilité du matériel.


Figure 35: avantage et
              inconvénients de la maintenance interne
Figure 35: avantage et inconvénients de la maintenance interne

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•    Maintenance en externe : avantages et inconvénients

Comme pour la maintenance en interne, la maintenance externe dispose de ses avantages et de ses inconvénients.

On peut avoir recours à la maintenance externe pour palier à un manque d’effectif, ou bien de par le fait que certaines maintenances exigent d’avoir du matériel ou des compétences spécifiques qu’il ne serait pas rentable pour l’établissement par rapport au faible nombre d’interventions sur des équipements en particulier.

Il existe deux types de maintenance externe : la maintenance du fabricant lui-même et la tierce maintenance.

La première est souvent utilisée car souscrite principalement lors de l’achat du matériel, la seconde à l’avantage de pratiquer des prix plus avantageux.

Il en va de même quant aux compétences des techniciens extérieurs connaissant bien mieux leur matériel que les techniciens du service biomédical.

Le choix de la maintenance externe passe également par les avantages et inconvénients des critères humains, matériels et économiques.

-    Les moyens humains

L’avantage des techniciens du fabricant réside dans le fait qu’ils sont compétents dans leur matériel. Matériel qui évolue constamment, les techniciens sont assurés de s’adapter à l’évolution technologique de leur matériel.

Pour les techniciens des sociétés de tierce maintenance, il n’en est pas de même car leur compétence n’a de valeur que s’ils ont eu l’accord du fabricant, le maintien de leur compétence dans le temps est remise en question suite à l’évolution technique du matériel.

L’avantage de la tierce maintenance réside dans le fait que ces entreprises ont souvent des agences régionales et détachent parfois des techniciens à demeure ce qui limite les délais d’intervention.


-    Les moyens matériels
La maintenance réalisée par le fabricant assure une continuité de suivi de l’évolution de son matériel ainsi que la maitrise de l’intégrité des appareils. Il offre en général une prestation globale assurant la maintenance curative, préventive, une garantie de sécurité et la formation des utilisateurs.

En contrepartie, les appareils vétustes ne sont parfois plus assurés.

La difficulté de maitriser les actes du constructeur rend les abus dans l’échange standard impossible à vérifier.

Les sociétés de tierce maintenance sont parfois amenées à être confrontés aux mêmes problèmes que la maintenance en interne quant à la disponibilité des documents techniques et des pièces détachées.


-    Les moyens économiques

Les interventions de maintenance externes sont assujetties à des contrats liant le client et le sous-traitant.

Ce qui permet de formaliser le résultat à obtenir et de fixer les dépenses. Si des pénalités ont été intégrées au contrat, le client aura une compensation financière si par exemple des pénalités de retard ont été stipulées.

Dans le cas de pannes survenant hors contrat, un surcoût s’en suivra.

Il faut également prendre en compte l’indisponibilité du matériel entre le contact de la société et l’intervention de celle-ci, délai qui engendre un coût supplémentaire suite à une indisponibilité du matériel.


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Figure 36: avantage et
              inconvénients des sociétés externes
Figure 36: avantage et inconvénients des sociétés externes

Le choix de la maintenance en interne ou en externe se calque sur de nombreux facteurs intrinsèques et extrinsèques au service biomédical.

Dans les différents cas, il existe des avantages et des inconvénients ce qui implique que le choix de la maintenance grâce aux besoins et moyens mis à disposition.

Il faut analyser les critères sur lesquels s’appuyer pour pouvoir effectuer une comparaison entre ces prestations.


3.5 Critères de choix pour la maintenance

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La méthodologie du choix de la maintenance se définit par le diagramme suivant :

 
Figure 37: diagramme du choix de la
              méthode de maintenance
Figure 37: diagramme du choix de la méthode de maintenance


Le choix de la maintenance interne ou externe se base sur quatre critères, à savoir :

-    La disponibilité du personnel

-    Les compétences du personnel

-    La disponibilité des outils de maintenance

-    Les différences des coûts entre la maintenance interne et la maintenance externe.

Le diagramme d’Ishikawa donne une idée de ces critères :

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Figure 38: digramme d'Ishikawa sur
              la maintenance interne
Figure 38: digramme d'Ishikawa sur la maintenance interne


•    Inventaire complet du parc d’équipement des moniteurs de surveillance des patients

Afin d’avoir une approche au plus juste des interventions de maintenance à réaliser, il faut avoir une idée de l’équipement présent dans l’hôpital.

Les renseignements donnés par la GMAO asset plus n’étaient pas justes, en effet, sur le parc d’équipement de moniteurs, la diversité des marques et des modèles ont posés problèmes car les informations du matériel dans  celle-ci comportaient des erreurs.

Des erreurs de saisie comme des erreurs rencontrées lors de la migration de la GMAO « Carl source » à « Asset plus ». En effet cette migration à quelque peu changé la dénomination des informations comme par exemple l’inversement entre la marque et le modèle ou tout simplement des informations non saisies.

Un listing du parc complet et un tri manuel ont permis d’inventorier le parc des moniteurs qui est composé de 205 appareils de 12 marques différentes répartis comme suit :

 
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Figure 39: répartition des
              moniteurs par marque
Figure 39: répartition des moniteurs par marque

Suite à cet inventaire, tous les fabricants  ont été contactés afin de leur demander les tarifs pour des prestations de maintenance de leurs produits, le prix de formation d’un technicien pour réaliser cette maintenance en interne ainsi que les pièces à remplacer et leur fréquence (batterie).
 
Pour des raisons de confidentialité, aucun tarif ne sera évoqué dans ce rapport.
 

3.6 Réalisation des protocoles de maintenance

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Pour réaliser les protocoles des dispositifs, une recherche approfondie de la documentation s’est avérée nécessaire, les techniciens du service biomédical en possédaient quelques un, une partie fut trouvée sur des sites internet spécialisés et les manquants ont été demandés aux fabricants.

Ces « manuels techniques » ont permis de définir les procédures étape par étape ainsi que le matériel nécessaire pour la réalisation des protocoles.

La maintenance préventive des moniteurs se résume principalement à la vérification de l’intégrité de l’appareil, au contrôle qualité et au changement de la batterie.

Il y a pas de pièce d’usure hormis la batterie. Certains modèles préconisent un kit de maintenance.

Le tableau ci-dessous résume les fréquences de maintenance et de remplacement de la batterie :


Figure 40: tableau récapitulatif
              par modèle
Figure 40: tableau récapitulatif par modèle

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Comme décrit dans le tableau, la plupart des maintenances sont préconisées une fois à l’année, et d’autre comme pour les Nellcor, elle devra être effectuée tous les deux ans.

Il en va de même pour les batteries, certaines sont à changer annuellement comme d’autres, par exemple le Propaq Encor de Welch Allin ou il faut la remplacer tous les six ans.

Cela a un impact sur le calcul des coûts de maintenance, ou une batterie changée tout le deux ans, diminuera le coût annuel.

Les moniteurs ayant des fonctionnalités différentes les uns par rapport aux autres, comme des modules de capnographie pour certain seront absents sur les Dinamap de chez G.E. les protocoles sont adaptés en fonction des options de chacun.

Les protocoles ont été établis en selon les paramètres de contrôle suivant :

-    Contrôle visuel : Afin de vérifier l’intégrité de l’appareil, le bon état général, des boutons et des câbles

-    Contrôle de l’alimentation : Afin de vérifier le bon fonctionnement du secteur et de la batterie, la maintenance s’effectuera sur batterie pour tous les tests afin d’en vérifier l’autonomie

Afin de vérifier les valeurs et le fonctionnement des alarmes, les modules selon les options présentes sont contrôlés.

-    module ECG

-    module de Pression non invasive

-    module de pression invasive

-    module SpO2

-    fonctions « respiration »

-    module capnographie

-    module température

-    Test de sécurité électrique

Un protocole générique regroupant l’ensemble des fonctionnalités est élaboré selon les critères de l’établissement et validé par le service qualité afin d’effectuer un contrôle qualité standard des appareils. (Annexe 5).

Des protocoles spécifiques aux différents appareils sont élaborés dans le cadre d’un contrôle qualité non validé et dont une calibration s’impose (Annexe 6).

3.7 Essais des protocoles

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Afin de se donner une idée du temps nécessaire à la réalisation de la maintenance en suivant les protocoles, ceux-ci sont testés. Les temps de réalisation diffèrent selon les options disponibles suivant les modèles. Pour un modèle « simple » comme un Dinamap, 45 minutes sont nécessaires contre 1h15 pour un modèle toute options comme le Mindray iPM10. A cela il faut ajouter une demi-heure pour la récupération et la restitution de l’appareil dans le service.



3.8 Evaluation des coûts de la maintenance en interne

Pour des raisons de confidentialité, aucun coût ne sera évoqué dans ce rapport

Pour calculer les coûts de la maintenance des moniteurs en internes, il faut prendre en compte tous les critères. Les coûts directs comme les coûts indirects correspondant au temps d’immobilisation de l’appareil en maintenance, temps relativement réduit voir nul :

-    Les techniciens sont sur place et peuvent intervenir rapidement >> mobilisation uniquement pendant le temps nécessaire à la maintenance avec une mise à disposition programmée en accord les services de soins généralement >> coût indirect = zéro

-    Les techniciens ont des moniteurs de prêt dont les services de soins peuvent bénéficier en cas de besoin >> coût indirect = zéro

Ensuite il faut prendre en compte le prix des ECME nécessaires au contrôle des appareils. Le coût des ECME se scinde en deux. Le prix d’achat ainsi que le prix de leur étalonnage annuel. Le service biomédical disposant de tous les ECME indispensables pour effectuer ces contrôles, à savoir :

-    un testeur de « sécurité électrique QA 90 »

-    un manomètre « DIGITRON P200L »

-    Simulateur de SpO2 « METRON DAEG »

-    Un testeur de PNI « FLUKE BP PUMP 2 »

-    Un simulateur multi paramètre « Prosim 8 »

L’achat des ECME n’est pas utile, il ne faut donc prendre en compte, uniquement leur coût de maintenance annuel.

Ensuite il faut considérer le coût horaire des techniciens, coût qui comprend l’ensemble du service biomédical, à savoir le salaire du personnel technique, de l’agent administratif ainsi que l’ingénieur.

La formation du technicien aura un impact sur les coûts lors de la première année, qu’il faudra déduire les années suivantes.

Pour le calcul du prix des pièces détachées, notamment des batteries, il faut prendre en compte le fait qu’elles ne sont pas à changer toute les années, le prix de chaque batterie sera ramené à un tarif annuel, divisé par deux pour un changement tous les deux ans, par trois si changement au bout de trois ans etc…

Au niveau des heures nécessaires, le calcul se base sur le temps nécessaire à la maintenance de chaque appareil à savoir, sur 205 appareils, 150 sont des moniteurs nécessitant un temps de maintenance de 1h15 et 55 ont besoin de 1h45. Sachant que la maintenance des  « Nellcor » s’effectue tous le deux ans, le taux horaire annuel est divisé par deux.

Soit un total annuel de 267 heures qui équivaut à 0.17 équivalent temps plein.

La confidentialité des chiffres étant primordiale, les résultats obtenus sont restitués en pourcentage sous forme graphique :


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Figure 41: économies réalisées
Figure 41: économies réalisées


On peut voir d’après le graphique, que la première année, en réalisant la maintenance en interne, le service biomédical fait une économie de 19 % et de 51 % les années suivantes (figure 41). Cette différence s’explique par le fait que les formations ne sont à réaliser que la première année.

Mis à part le fait que des économies financières soient réalisées si la maintenance est interne, il faut prendre en compte la disponibilité du personnel, afin de libérer du temps pour qu’il puisse les réaliser.

D’après la GMAO, le recensement des interventions correctives ont démontrée qu’en 2015, ce sont 245 heures de travail qui ont servi à dépanner les moniteurs. Dans ces 245 heures, 35% représentaient des pannes qui auraient pu être évitées si la maintenance préventive était à jour soit 85 heures.

Des pannes essentiellement dues à un problème d’autonomie ou de valeurs mesurées faussées.

Ce temps est à prendre en compte pour l’organisation du technicien destiné à réaliser ces maintenances.

Sur les 267 heures à aménager dans l’emploi du temps du technicien, on peut soustraire les 85 heures de maintenance corrective pour les transformer en maintenance préventive. Cela reviendrait à aménager 267 heures – 85 heures soit 182 heures.

3.9 Recommandation de l'ANSM sur le réglage des alarmes [9]

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Pour aller plus loin dans les protocoles de maintenances, une mise à jour du protocole des réglages des alarmes pour les systèmes de monitorage cardio-respiratoire a été entreprise.

En effet, Sachant que les systèmes de monitorage cardio-respiratoire peuvent être paramétrés selon différentes configurations d’alarmes et que la limitation de la durée d’inhibition des alarmes sonores peut être choisie au moment de ce paramétrage, les recommandations suivantes ont été établies, avec la participation d’experts mandatés par la Commission nationale de matériovigilance :

-    La configuration des alarmes sonores des systèmes de monitorage cardio-respiratoire accessible aux services biomédicaux ou techniques des établissements de santé doit être choisie en fonction des besoins des services utilisateurs.

-    La mise en place d’une procédure écrite de gestion des alarmes des systèmes de monitorage contribue à la maîtrise d’utilisation de ces systèmes et permet aux utilisateurs de s’assurer que la configuration des alarmes de leur système de monitorage correspond à leurs pratiques.

-    La configuration des alarmes du système de monitorage doit être vérifiée lors de toute nouvelle mise en service, après toute maintenance corrective ou préventive et après toute mise à niveau logicielle des éléments du système de monitorage cardio-respiratoire.

-    La formation des utilisateurs est un prérequis indispensable à l’utilisation des systèmes de monitorage cardio-respiratoire. Cette formation doit être renouvelée à intervalle régulier.

Un protocole déjà présent existait au CH du Forez, après vérification, les alarmes renseignées sur ce protocole étaient les valeurs par défaut des constructeurs et ne prenaient pas en compte les besoins des services. Une enquête est donc menée dans chaque service pour en évaluer leur besoins.

Les services Interrogés utilisant les systèmes de monitorage sont les suivants :

-    Le bloc opératoire / anesthésie

-    Les urgences / SMUR / UHCD

-    Les Soins Intensifs Polyvalents (S.I.P)

-    La maternité

-    La pédiatrie

Les autres services interrogés n’utilisent pas les systèmes de monitorage et font appel au SMUR si besoin est.

Sur tous les services interrogés, 3 ont répondu ne pas avoir besoins d’un réglage spécifique au niveau de la configuration des alarmes, les soins intensifs polyvalents, les urgences / SMUR et l’UHCD.

Ces deux derniers ayant une diversité des patients, aucune valeur par défaut ne leur convenait.

Les soins intensifs ont été surpris de ma démarche, le personnel soignant étant dans l’obligation de paramétrer les valeurs selon la pathologie du patient, les réglages par défaut ne leur sont d’aucune utilité.

Pour le bloc opératoire, la maternité et la pédiatrie, des valeurs personnalisées ont été demandées.

Ces valeurs ont servis à l’élaboration d’un nouveau protocole de gestion des alarmes (annexe 7), qui a été présenté à un Anesthésiste, un médecin pédiatre ainsi qu’un médecin urgentiste et au service qualité de l’hôpital pour validation.

Conclusion et perspective d’avenir

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Au terme de ce stage au centre hospitalier du Forez, J’ai pu intégrer un service biomédical et me rendre compte du travail effectué par chacune des parties le constituant.

La mise à jour de la GMAO étant programmée une semaine après la fin du stage, j’ai le regret de ne pas pouvoir assister à son déploiement mais je quitte les lieux avec toutes les améliorations souhaitées, apportées à cette nouvelle version.

Elle a également été paramétrée selon les demandes du personnel du service biomédical. Tous les cadres de santé ont été informés et formés sur l’utilisation du nouveau logiciel.

Le système ainsi que le personnel sont fin prêt pour être déployés dans l’ensemble de l’établissement.

Les quelques utilisateurs n’utilisant pas la GMAO pour les demandes d’interventions ont été formés et des manuels d’utilisation ont été mis à disposition. 99% des utilisateurs effectuent leurs demandes d’intervention via la GMAO à l’exception des demandes urgentes.

Lors des présentations de la GMAO, la directrice des soins ainsi qu’un ingénieur du service technique ont pu se rendre compte des bénéfices qu’elle pourrait apporter en la déployant aux services techniques.

Concernant la maintenance des moniteurs de surveillance, les protocoles ont été rédigés et testés afin d’assister les techniciens dans la réalisation des maintenances.

Il serait également intéressant de prévoir une organisation de maintenance avec un chariot disposant de tous les ECME à bord afin de réaliser les maintenances préventives directement des les services de soins.

Cela contribuerai à planifier les maintenances avec les services de soins et de gagner du temps sur la récupération des appareils, et d'en minimiser encore plus l'indisponibilité.

L’étude des coûts de la maintenance des moniteurs à démontrer que les prestations internes apportent de réelles économies vis-à-vis des prestations externes et que cette économie pourrait aboutir à l’embauche d’un nouveau technicien.


Bibliographie

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« Assurance de la qualité, en matière d’obligation de maintenance et de contrôle de qualité ». Consulté en Mai 2016  http://ansm.sante.fr/Activites/Maintenance-et-controle-qualite-des-DM/Assurance-de-la-qualite/(offset)/5 

« Historique du Centre Hospitalier du Forez ». Consulté en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier/historique.html

« Organisation du centre hospitalier | Centre Hospitalier du Forez ». Consulté en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier/organisation-du-centre-hospitalier.html

« Présentation du centre hospitalier du Forez ». Consulté en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier

« Programme de maintenance  des équipements médicaux ». Consulté en Mai 2016 http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/44829/1/9789242501537_fre.pdf

« Qualité et gestion des risques du Centre Hospitalier du Forez ». Consulté en mai 2016 http://www.ch-forez.fr/vous-et-votre-hopital/qualite-et-gestion-des-risques.html

« Recommandations d’utilisation des systèmes de monitorage cardio-respiratoire – ANSM » Consulté en Mai 2016 http://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Autres-mesures-de-securite/Recommandations-d-utilisation-des-systemes-de-monitorage-cardio-respiratoire


Projets et rapports consultés :

« Internalisation de la maintenance préventive des équipements de perfusion au pôle santé sud le Mans ». Consulté en Juin 2016  http://www.utc.fr/tsibh/public/2tsibh/09/stage/debaeremaecker/index.html

« Etat des lieux et amélioration de l'organisation de la maintenance biomédicale et éléments de réflexion sur l'analyse des coûts ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2006-2007/stages/neyret/c_neyret.htm

« OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/3abih/10/stage/koffi/index.html

« Paramétrage et ouverture de la GMAO aux services clients du centre hospitalier du Forez ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/3abih/14/stage/vial/

« Mise en place de la réglementation relative à la maintenance des dispositifs médicaux ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2004-2005/stages/kichenassamy/kichenassamy.pdf

« Gestion des opérations de maintenance préventive ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/2tsibh/09/stage/sebera/sebera.html
 
« Recommandation d’utilisation des systèmes de monitorage cardio-respiratoires ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2005_2006/stages/fawzi/fawzi.htm

« Maintenance : faire ou faire faire ? ». Consulté en Juin 2016 http://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/98-99/Projets/MIE/MIE.htm

Textes réglementaires et normatifs

[1] Décret n°95-292 du 16 mars 1995, relatif à la classe des dispositifs médicaux selon leur criticité.

[2] Décret no 96-32 du 15 janvier 1996, relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux.

[3] Décret N° 2001-1154 du 5 Décembre 2001, relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L. 5212-1 du code de la santé publique.

[5] NF S99-170 Mai 2003 : Maintenance des dispositifs médicaux - Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l'exploitation des dispositifs médicaux.

[6] ISO 9001:2015 définit les critères pour un système de management.

[7] NF S99-171 Juillet 2006 : Maintenance des dispositifs médicaux - Modèles et définition pour l'établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d'un dispositif médical (RSQM).

[3] Arrêté du 3 Mars 2003 : Fixe les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique.

[8] NF EN 13306 X 60-319 : définis les termes génériques utilisés pour tous les types de maintenance et d'organisation de la maintenance.

[9] DM-RECO 05/04  de l’ANSM ex Affsaps sur les recommandations d'utilisation des systèmes de monitorage cardio-respiratoire.

[10] NF S99-172  de septembre 2003 sur la gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs médicaux dans les établissements de santé


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Table des figures

Figure 1: Organigramme général du CH Forez (source)
Figure 2: Nombre total d'interventions annuelles (figure réalisée par l'auteur)
Figure 3: comparaison entre interventions préventives internes et externes (figure réalisée par l'auteur)
Figure 4: comparaison entre les interventions correctives internes et externes (figure réalisée par l'auteur)
Figure 5: Evolution du nombre de dispositifs médicaux (figure réalisée par l'auteur)
Figure 6: organigramme du service biomédical du CH Forez (figure réalisée par l'auteur)
Figure 7: circuit de la maintenance externe des moniteurs de surveillance (figure réalisée par l'auteur)
Figure 8: écran principal d'asset plus V9.4 (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 9: détail d'un dispositif médical (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 10: liste des nouveaux appels (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 11: liste des interventions en cours (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 12: saisie d'une intervention (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 13: page de connexion du module web (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 14: liste des demandes d'interventions en cours (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 15: édition d'une demande d'intervention (capture d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 16: écran principal d'asset plus V10 (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 17: détail d'un équipement (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 18: liste des nouveaux appels (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 19: liste des interventions en cours (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 20: saisie d'une intervention (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 21: onglet équipement (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 22: onglet interventions (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 23: onglet statistiques (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 24: onglet paramètres (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 25: écran de connexion du module web V10 (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 26: écran principal avec la liste des en-cours (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 27: écran de demande d'intervention (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 28: écran principal après configuration (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 29: liste des appels (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 30: plaquette simplifiée recto (manuel réalisé par l'auteur)
Figure 31: plaquette simplifié verso (manuel réalisé par l'auteur)
Figure 32: Evolution des performances d'un équipement (figure réalisée par l'auteur)
Figure 33: schéma de la maintenance (figure réalisée par l'auteur)
Figure 34: Processus de l’étude du projet (figure réalisée par l'auteur)
Figure 35: avantage et inconvénients de la maintenance interne (figure réalisée par l'auteur)
Figure 36: avantage et inconvénients des sociétés externes (figure réalisée par l'auteur)
Figure 37: diagramme du choix de la méthode de maintenance (figure réalisée par l'auteur)
Figure 38: digramme d'Ishikawa sur la maintenance interne (figure réalisée par l'auteur)
Figure 39: répartition des moniteurs par marque (figure réalisée par l'auteur)
Figure 40: tableau récapitulatif par modèle (figure réalisée par l'auteur)
Figure 41: économies réalisées en réalisant la maintenance en interne (figure réalisée par l'auteur)

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Table des annexes

Annexe 1 : Exemple de fiche RSQM
Annexe 2 : sondage sur la GMAO auprès des services
Annexe 3 : Exemple de rapport édité par asset plus
Annexe 4 : mode d'emploi asset plus complet
Annexe 5 : Protocole de maintenance préventive générique
Annexe 6 : Ex de Protocole qualité spécifique (Dinamap V100)
Annexe 7 : Protocole de gestion des alarmes des moniteurs
Annexe 8 : ECME utilisés pour la maintenance des moniteurs

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Annexe 1 : Exemple de fiche RSQM
Exemple de fiche RSQM


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Annexe 2 : sondage sur la GMAO auprès des services
annexe 2
annexe 2 bis

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Annexe 3 : Exemple de rapport édité par asset plus
Exemple de rapport édité par asset
              plus

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Annexe 4 : mode d'emploi asset plus complet
annexe 4 p1
annexe 4 p1 bis
annexe 4 p2
annexe 4 p2 bis
annexe 3 p3
annexe 4 p3 bis
annexe 4 page 4
annexe 4 page 4 bis
mode d'emploi asset plus complet
              p5


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Annexe 5 : Protocole de maintenance préventive générique
Protocole de maintenance préventive
              générique p1
Protocole de maintenance préventive
              générique p2
Protocole de maintenance préventive
              générique p3
Protocole de maintenance préventive
              générique p4

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Annexe 6 : Ex de Protocole qualité spécifique (Dinamap V100)
Ex de Protocole qualité spécifique
              (Dinamap V100) p1
Ex de Protocole qualité spécifique
              (Dinamap V100) p2
Ex de Protocole qualité spécifique
              (Dinamap V100) p3

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Annexe 7 : Protocole de gestion des alarmes des moniteurs
Protocole de gestion
              des alarmes des moniteurs p1

Protocole de gestion des alarmes des moniteurs
                p2

annexe page 2 bis


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Annexe 8 : ECME utilisés pour la maintenance des moniteurs
Fluke BP pump 2
Metron daeg spO2
              Analyzer
Manomètre P200L
Testeur de PNI Fluke BP pump 2
Testeur de SpO2 Metron daeg spO2 Analyzer
Manomètre P200L
Fluke Prosim 8
Testeur de sécurité
              électrique Metron QA90
Testeur multi-paramètres Fluke Prosim 8
Testeur de sécurité électrique Metron QA90

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