Œuvres numériques

Cette création rappelle le principe d'une bande dessinée, et il est possible définir la bande-dessinée comme une œuvre multimédia.

Des fragments textuels narratifs sont affichés à intervalles réguliers dans ces trois cases. Ils sont combinés à des images prises sur Internet. Au bout de quelques secondes, le contenu de chaque case change. Cependant le lecteur ne sait pas quel texte ni quelle image va changer : le lecteur ne peut pas anticiper le changement suivant.

Il y a ici une utilisation non conventionnelle du rapport texte/image. Dans les bandes dessinées, l'association d'un texte et d'une image est soigneusement travaillée et porteuse de sens. Il en résulte une histoire cohérente. Ici, les stratégies de lecture et les attentes sont subverties. Dans cette œuvre, des textes (pré-écrits) et des images (récupérées sur Internet) sont associés de façon aléatoire.

Le lecteur éprouve ainsi une certaine difficulté à donner du sens au rapport texte/image, cependant ces associations aléatoires peuvent stimuler son imagination.

D'un point de vue de la faisabilité technique (numérique), la réponse est oui.

Cependant, cela ne suffit pas pour que cette association fasse sens.

Les quatre vidéos synchronisés sont autant d'enregistrements différents d'un même schème narratif : un même texte dit par différents acteurs dans un décor et un cadre identique, mais dans des costumes et attitudes différentes. Les différents objets multimédia s'accordent parfaitement ensemble à partir d'un scenario temporel parfaitement agencé.

Au-delà de l'humour et de ses qualités propres, cette œuvre montre comment, avec ses variations, le sens change et reste le même à la fois.