Sous terre

L'œuvre de Gregory Chatonsky, Sous terre (2002), illustre le fait que les liens hypertextes ne favorisent pas forcément la mémoire de celui qui navigue ainsi.

Pour une présentation vidéo de l’œuvre, vous pouvez vous rendre ici.

Sous Terre, œuvre numérique

Aller dans “map” : lorsque vous voyez le visage qui vous regarde,

cliquez dans le deuxième rectangle en haut à droite Menu de Sous Terre"sub map cartography" L'entrée cartography de Sous Terre.

Question

En quoi cette œuvre reflète l'univers du métro ?

Solution

Outre les images tirées du métro parisien, il y a bien sûr l'importance du son assourdissant qui évoque le métro.

En outre, le lecteur voyage à travers cette œuvre en se perdant, un peu comme dans les tunnels du métro. La multitude des liens disponibles évoquent la multitude des embranchements du réseau parisien.

Tout ceci permet au lecteur de se construire une représentation à la fois spatiale, narrative et temporelle de l'univers du métro.

Question

Que se passe-t-il lorsqu'on clique sur le carré "premier souvenir" ? Que ressentez-vous alors ?

Solution

Il ne se passe rien. Aucun changement d'interface.

Alors que le lecteur est habitué à ce que chacune de ses interactions soit suivie d'un changement sur l'interface, cette œuvre nous confronte à des zones cliquables dont la manipulation n'a pas de conséquences immédiates, et l'oblige ainsi à se questionner sur ses attentes concernant l'accessibilité immédiate des informations dans l'espace numérique.

Le but est d'interroger nos habitudes de lecture de façon critique. Cet type de procédé fait prendre conscience des automatismes, des attentes, et oblige à mettre en question les conventions et règles établies dans la communication numérique.

Exemple

Dans une autre œuvre, Revenances, Gregory Chatonsky impose ainsi une déambulation lente, rythmée par des découvertes de plus en plus répétitives. Ceci fait prendre conscience de notre sentiment d'urgence permanent face à un site web.

Question

Est-il possible de voir l'ensemble de l’œuvre ?

Solution

Non, comme l'indique l'article de Wikipédia sur l'auteur :

«  Il s'agit d'une fiction variable sous la forme d'un labyrinthe dans lequel on se perd, car le nombre de pages dépasse notre possibilité de les consulter. Les milliers de documents iconographiques des archives de la RATP sont classés selon des thèmes, les quais, les incidents, les voyageurs, etc. Les internautes peuvent enregistrer dans une base de données leurs souvenirs intimes du métro. C'est l'accumulation de tous ces souvenirs qui permettent de produire un effet de fiction »

Complément

Ce procédé d'histoire sans fin se retrouve dans son film interactif, Sur terre.