Qu'est-ce que le numérique ?

Le langage dit "numérique" est binaire, constitué de deux états discrets^[1]. Dire que le numérique est une suite de 0 et de 1 est une manière de parler, c'est la convention adoptée, mais on pourrait tout aussi bien dire que le numérique est une suite de A et de B.

La binarité du code a une raison matérielle. Pour la machine et ses circuits électroniques, cela se réduit à une alternative : le courant passe ou ne passe pas. Un ordinateur est donc en quelque sorte constitué de milliers de minuscules interrupteurs.

Toute opération effectuée par la machine équivaut à la "lecture" ou à "l'écriture" d'un "texte" numérique. Les contenus multimédias traités par la machine sont donc nécessairement codés en langage binaire.

Ces règles formelles sont ce qu'on appelle un algorithme^[2].

Oui et non, car cette phrase est problématique.

Non, car la lecture et l'écriture ne font pas sens pour la machine, car elle ne comprend pas ce qu'elle lit ou écrit. Le seul langage qu'elle "comprend" est celui binaire (0 ou 1, ouvert ou fermé).

Oui, en ce sens que le monde numérique peut être décrit comme une vaste machine textuelle.

Non, bien que le langage courant ait tendance à les confondre.

Internet (tcp/ip) est le réseau informatique permettant de faire communiquer des ordinateurs dans le monde entier.

Le Web (http) est une des applications d'Internet qui a été inventée après (en 1992), c'est l'ensemble des pages qui sont reliées par des liens hypertextes.

Aujourd'hui encore, on peut user d'Internet sans user du web : par exemple lorsqu'on envoie un courrier électronique (mail).

Non. Le Web a une histoire, il n'est pas homogène, ce pourquoi il est devenu banal de distinguer :

• Le Web 1.0 serait caractérisé par la capacité de lire des pages situées sur des serveurs à distance et reliées par des hyperliens. C'est un portail de lecture et d'accès au document, basé sur de l'information unidirectionnelle et orienté vers la consultation.

• Le Web 2.0 est celui où l'utilisateur nourrit les pages (qu'il crée, commente, etc.) et interagit avec les autres créateurs de contenus. Il est basé sur la participation, orienté vers les échanges. L'individu ne consulte plus seulement des documents, il se fait document.

  Cela nomme en réalité des sites hétérogènes : les communautés en ligne ou forum en tout genre, les blogs et microblogging (comme Twitter), les Wikis^[3] (comme Wikipedia), les sites de partage de contenu (comme YouTube) et les « réseaux sociaux » (comme Facebook, LinkedIn, et Viadeo).

• On parle même aujourd'hui de Web3.0, véritable écosystème informationnel où ce sont désormais les relations (entre données) qui constituent les données premières (linked data).

  On parle de web sémantique ou de web des données : les textes, images, vidéos, etc., sont indexées en détail, de telle sorte qu'il est possible de construire de nouvelles informations en étudiant les liens entre elles. Ex. Si je tape "Haussmann" dans un moteur de recherche sémantique, je dois pouvoir trouver une vidéo sur l'architecture de Paris intitulée "Paris" et non pas "Haussmann" : le lien aura été fait entre les deux mots, Haussmann étant l'urbaniste de Paris le plus connu.

Attention, ces étiquettes sont précisément des étiquettes. Elles sont simplistes et ne doivent pas nous empêcher d'analyser la constante évolution du web.

Oui, la plus petite unité d'information manipulable par une machine numérique est nommée bit qui signifie "binary digit".

Comme nous venons de le voir, le codage binaire de l'information consiste à utiliser deux états distincts d'un support (représentés arbitrairement par les chiffres 0 et 1) pour coder les informations.