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  • Une chaire sur l'ouverture sociale dans les processus d'innovation

    Le pro­jet de Chaire « Ouver­ture sociale et inno­va­tion » vise à déve­lop­per un ensemble de recherches-actions afin de repen­ser et de pro­mou­voir l’ouverture sociale dans les pro­ces­sus d'innovation por­tés par les ingé­nieurs au sein des organisations.

    Présentation

    Aujourd’hui, nous fai­sons le constat que seuls 9% des enfants de caté­go­ries sociales défa­vo­ri­sées sont pré­sents dans les écoles d’ingénieurs, alors même que cette caté­go­rie repré­sen­tait 36% de la popu­la­tion des jeunes à l'échelle natio­nale, à l’inverse, les caté­go­ries favo­ri­sées qui repré­sentent 24% de la popu­la­tion totale repré­sentent 63% des étu­diants des écoles d’ingénieurs. L’UTC ne fait pas excep­tion et a une popu­la­tion sen­si­ble­ment simi­laire (rap­port de l'institut des Poli­tiques publiques de jan­vier 2021). 

    L’objectif est ici double : il s’agit d’élargir l’ouverture sociale dans notre éta­blis­se­ment, mais éga­le­ment d’avoir un impact sur l’innovation tech­no­lo­gique au sein des indus­tries du ter­ri­toire. En effet, l’innovation est ici pen­sée comme fac­teur de déve­lop­pe­ment éco­no­mique et social sur un ter­ri­toire don­né. Cer­tains éco­no­mistes éva­luent de 1 à 1,55% du PIB, la hausse de crois­sance annuelle que pour­rait pro­vo­quer une démo­cra­ti­sa­tion élar­gie aux métiers de l’innovation (Jara­vel, 2023). L’objectif de cette chaire et de com­prendre quels sont les freins à cette démo­cra­ti­sa­tion et de pro­po­ser des dis­po­si­tifs d’incitation. Le pro­jet entend ain­si déve­lop­per des ate­liers per­met­tant de sus­ci­ter la voca­tion d’ingénieur auprès des publics éloi­gnés de ces ambi­tions, parce qu’issus de milieux peu favo­ri­sés, de milieux ruraux ou encore le public féminin.

    Dans le pay­sage aca­dé­mique fran­çais, l’UTC occupe une place de choix en matière d’innovation tech­no­lo­gique. Du fait de son slo­gan, l’UTC se pro­pose de « don­ner du sens à l’innovation », en invi­tant à une réflexion sur la concep­tion et le deve­nir des tech­no­lo­gies. La ques­tion de la com­po­si­tion sociale des col­lec­tifs par­ti­ci­pant à ces inno­va­tions reste mal­heu­reu­se­ment trop sou­vent un angle mort des études sur l’innovation en France. Cette chaire pro­pose de s’attacher par­ti­cu­liè­re­ment à cette ques­tion et d’expérimenter des actions concrètes.

    Actions de la chaire

    Les actions de cette Chaire reposent sur trois piliers : Sen­si­bi­li­sa­tion, Accom­pa­gne­ment et Recherche.

    La sensibilisation

    La sen­si­bi­li­sa­tion des jeunes élèves aux métiers d’ingénieurs et à la notion d’innovation est abor­dée par des expo­sés concrets des élèves ingé­nieurs au cours de deux ate­liers réa­li­sés au col­lège, le pre­mier de décou­verte où les jeunes collégiens/lycéens s’initieront à la notion d’innovation sui­vi du second d’approfondissement au cours duquel les élèves-ingé­nieurs pré­sentent un de leurs pro­jets d’études actuels de leur for­ma­tion à l’UTC.

    Enfin, un troi­sième ate­lier, de pro­jet, s’effectue au sein du FabLab de l’UTC, lieu spé­ci­fi­que­ment créé afin de per­mettre l’innovation au sein de l’école, et per­met aux col­lé­giens de par­ti­ci­per direc­te­ment avec les élèves-ingé­nieurs pré­sents sur place à des pro­jets d’innovation. Ces ate­liers ont donc un but de vul­ga­ri­sa­tion de l’ingénierie et de l’innovation et visent donc dans un pre­mier temps une illus­tra­tion des dif­fé­rentes notions vues en cours, mais ont aus­si une visée inter­dis­ci­pli­naire par la décou­verte de la notion d’innovation qui asso­cie les avan­cées tech­no­lo­giques des ingé­nieurs avec la néces­si­té de les faire cor­res­pondre aux besoins actuels de la société.

    L'accompagnement

    Si l’UTC a déjà un dis­po­si­tif d'accompagnement fort utile, accom­pa­gner l'intégration de nou­veaux étu­diants au pro­fil moins aca­dé­mique néces­si­te­ra un sui­vi plus spé­ci­fique et cer­tai­ne­ment plus régu­lier que les tra­di­tion­nels jurys semes­triels mis en place actuellement. 

    Nous pro­po­sons ici la mise en place d'un dis­po­si­tif d'accompagnement plus adap­té à la popu­la­tion accueillie. Cela peut pas­ser par une remise à niveau des fon­da­men­taux scien­ti­fiques, sur l'exemple de ce qui est fait à Saclay (Ins­ti­tut Vil­le­bon Georges Char­pak). Cet accom­pa­gne­ment, que nous sou­hai­te­rons le plus per­son­na­li­sé pos­sible, sera assu­ré par des étu­diants en fin de diplôme qui seront recru­tés sur des emplois étudiants.

    La recherche

    Cette Chaire vise au déve­lop­pe­ment d’un ensemble de recherches-actions sur la thé­ma­tique de la place de l’ouverture sociale dans les contextes d’innovation. Il s’agira de mettre en évi­dence et de décrire les méca­nismes qui lient ouver­ture sociale et inno­va­tion, dans ses dimen­sions his­to­rique, sta­tis­tique et expé­ri­men­tale. L’innovation se situe donc à l’interface des pra­tiques de concep­tion tech­nique et d’un tra­vail social et mana­gé­rial : c’est clai­re­ment la posi­tion qu’occupe l’ingénieur contemporain. 

    Loin des récits héroïques qui retracent l’aventure des inven­teurs, l’innovation est avant tout le résul­tat d’un tra­vail col­lec­tif, s’appuyant sur une plu­ra­li­té de res­sources. Pen­ser la com­po­si­tion des col­lec­tifs d’innovation, c’est donc pen­ser la plu­ra­li­té des pos­sibles dans les pro­ces­sus d’innovation. La ques­tion de l’ouverture sociale des grandes écoles est depuis long­temps étu­diée pour le cas de grandes écoles (Bour­dieu, Pas­se­ron, 1964) (Pas­qua­li, 2022) et plus glo­ba­le­ment chez les publics de l’enseignement sco­laire (Beau, 2003). La ques­tion de la diver­si­té sociale au sein des orga­ni­sa­tions est quant à elle beau­coup moins étu­diée, que ce soit au sein des entre­prises (Per­et­ti, 2007), chez les entre­pre­neurs (Séve­rine Le Loarne-Lemaire, 2014) ou chez les diri­geants (Alter, 2012). Si quelques études très récentes de col­lègues éco­no­mistes ont pu inter­ro­ger le poids de la diver­si­té sociale sur l’économie de l’innovation (Jara­vel, 2023), aucune n’interroge pré­ci­sé­ment aux pro­ces­sus d’innovation dans leur ensemble.

    Moyens et financement

    Les par­te­naires opé­ra­tion­nels sont les dif­fé­rentes com­po­santes de l’UTC, ain­si que l’ensemble des éta­blis­se­ments du second degré, lycées et col­lèges dans les­quels ont lieu les inter­ven­tions. Dans les ter­ri­toires des hauts de France et de seine et marne pour les années 2023–2025.

    Pour 2023–2025, nos par­te­naires et mécènes sont le conseil régio­nal des Hauts de France, la fon­da­tion du Cré­dit Agri­cole Brie Picar­die et la fon­da­tion UTC pour l’Innovation.

    Contacts de la recherche à l'UTC

    À lire dans Interactions

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    Sou­te­nir la dyna­mique étudiante

    Le cercle ver­tueux et syner­gique des partenariats

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