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RAILENIUM : un IRT dédié au ferroviaire

Fruit du regrou­pe­ment de labo­ra­toires publics et pri­vés, un ins­ti­tut de recherche tech­no­lo­gique (IRT) est consa­cré à un domaine tech­no­lo­gique d'avenir. Il ren­force les éco­sys­tèmes consti­tués par les pôles de com­pé­ti­ti­vi­té et couvre l'ensemble du pro­ces­sus d'innovation. Il pilote des pro­grammes de recherche cou­plés à des pla­te­formes tech­no­lo­giques, effec­tue des tra­vaux de R&D expé­ri­men­tale au meilleur niveau inter­na­tio­nal et veille à la valo­ri­sa­tion éco­no­mique de ses travaux. 

Site web de l'IRT

Contexte

Construit sur les fon­da­tions du pôle de com­pé­ti­ti­vi­té à voca­tion mon­diale i-Trans, l'IRT RAILENIUM est un pro­jet d'envergure euro­péenne et inter­na­tio­nale qui porte l'ambition de deve­nir le lea­der mon­dial pour la R&D, l'innovation et l'ingénierie de for­ma­tion en matière d'infrastructure fer­ro­viaire.

En tant que membre fon­da­teur, l'UTC se foca­lise prin­ci­pa­le­ment sur le déve­lop­pe­ment et la mise au point de modèles numé­riques et de pro­to­types vir­tuels per­met­tant la pré­cer­ti­fi­ca­tion par cal­cul de com­po­santes de l'infrastructure ferroviaire.

L'IRT RAILENIUM est consti­tué sur un sec­teur éco­no­mique, celui de la filière ferroviaire :

  • Il porte par défi­ni­tion une très forte multidisciplinarité.
  • Son objec­tif est non seule­ment de favo­ri­ser la com­pé­ti­ti­vi­té de la filière indus­trielle fer­ro­viaire, mais éga­le­ment de contri­buer à la per­for­mance des sys­tèmes fer­ro­viaires (urbains, grande vitesse et conven­tion­nels) et de leurs ges­tion­naires de réseaux.
  • Cette per­for­mance est direc­te­ment liée à la bonne maî­trise des enjeux sys­tème de l'innovation.

RAILENIUM contri­bue­ra à pro­mou­voir des sys­tèmes fer­ro­viaires plus éco­nomes, avec des per­for­mances de capa­ci­té, vitesse, sécu­ri­té, régu­la­ri­té supé­rieures, à l'empreinte envi­ron­ne­men­tale réduite et ouverts sur l'espace euro­péen.

Sa stra­té­gie d'innovation, concer­tée avec tous les acteurs de l'IRT, s'appuiera sur :

  • la prise en compte des besoins expri­més par les ges­tion­naires de réseau.
  • la capa­ci­té à pro­mou­voir les idées de R&D, et le mon­tage de pro­jets orien­tés vers les solu­tions industrielles.
  • la capa­ci­té à vali­der les pro­duits de la R&D par des équi­pe­ments lourds d'essais et des pro­ces­sus d'homologation facilités.

Objectifs

L'IRT RAILENIUM aura un impact sur la connais­sance des pro­prié­tés des maté­riaux – en par­ti­cu­lier sur leur fia­bi­li­té – et sur la réduc­tion de l'empreinte car­bone. Il aura éga­le­ment un impact sur les pro­prié­tés sys­té­miques avec des archi­tec­tures plus sécu­ri­sées, moins consom­ma­trices en éner­gie et ayant de nou­velles fonc­tion­na­li­tés (com­mu­ni­ca­tion, main­te­nance inté­grée). Enfin, le der­nier impact concer­ne­ra les avan­cées dans le domaine de la simu­la­tion numé­rique et des modèles avec une réduc­tion des coûts de R&D.

L'IRT per­met­tra de faire béné­fi­cier à la France d'un lea­der­ship dans le domaine du rail avec de fortes retom­bées éco­no­miques et sociales (par exemple : emplois) dans la région Nord et au-delà. Il per­met­tra de déve­lop­per la mobi­li­té (moder­ni­sa­tion du réseau fer­ré et des trans­ports urbains, prio­ri­té du Gre­nelle et du SNIT – Sché­ma natio­nal des infra­struc­tures de trans­port), ain­si que les trans­port urbains et inter­ur­bains, y com­pris à grande et très grande vitesse, avec des objec­tifs de sécu­ri­té, de com­mo­di­té et de réduc­tion de l'impact environnemental. 

Dans un contexte de déve­lop­pe­ment du fer­ro­viaire en Europe et dans le monde (SNIT), l'IRT RAILENIUM appa­raît sans équi­valent avec notam­ment une boucle d'essais de 5 km dédiée aux infra­struc­tures fer­ro­viaires, une piste d'essais tram­way, un manège de fatigue et des bancs d'essais dyna­miques pour un mar­ché en pleine expan­sion : le mar­ché mon­dial acces­sible des infra­struc­tures fer­ro­viaires concer­nées est éva­lué à 45 mil­liards d'euros (équi­pe­ments d'infrastructure, signa­li­sa­tion et com­mu­ni­ca­tion, génie civile et ouvrages d'art, ser­vices). Les entre­prises fran­çaises détiennent actuel­le­ment 71 % du mar­ché inté­rieur et réa­lise 43 % de leur chiffre d'affaires à l'exportation.

› Les objec­tifs de l'IRT en termes de parts de mar­ché et d'emploi sont : 

  • de por­ter la part de la pro­duc­tion des indus­triels fran­çais, dans le mar­ché mon­dial, de 3 % à plus de 8 % sur un mar­ché lui-même en forte croissance.
  • de por­ter le nombre de sala­riés employés sur les mar­chés pour l'exportation, de 9 000 à près de 30 000.

Porteurs du projet

RAILENIUM se déve­loppe autour d'un consor­tium exemplaire :

Un consor­tium indus­triel d'abord, entraî­né par RFF (Réseau fer­ré de France) et qui regroupe 24 entre­prises par­mi les­quelles ALSTOM, BOUYGUES, EUROTUNNEL, SNCF, des équi­pe­men­tiers de la FIF (Fédé­ra­tion des indus­tries fer­ro­viaires) et des PME membres de l'AIF (Asso­cia­tion des indus­tries fer­ro­viaires régio­nales).

Sont éga­le­ment inclus les acteurs de la recherche publique : 8 uni­ver­si­tés, écoles et orga­nismes de recherche por­tés par le pôle de recherche et d'enseignement supé­rieur de l'université Lille Nord de France. 

Enfin, 5 col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales, emme­nées par le Conseil régio­nal Nord-Pas-de-Calais et 8 par­te­naires (col­lec­tifs ou auto­ri­tés publiques).

C'est un tour de table qui illustre par­fai­te­ment les com­pé­tences uniques déve­lop­pées en région Nord-Pas-de-Calais-Picar­die dans le domaine du fer­ro­viaire et des sys­tèmes de trans­ports terrestres.

10 membres fondateurs

Laboratoires UTC impliqués

Plu­sieurs labo­ra­toires de l'UTC sont impli­qués, notam­ment le labo­ra­toire Rober­val.

Ce point inté­resse en effet par­ti­cu­liè­re­ment l'UTC, qui est impli­quée dans la thé­ma­tique dédiée au pro­to­ty­page vir­tuel sur ordi­na­teur et à la modé­li­sa­tion numé­rique via le pro­jet CERVIFER, ini­tié par le pro­fes­seur Moha­med Ali Ham­di, membre du labo­ra­toire Rober­val et du conseil d'administration de RAILENIUM repré­sen­tant l'UTC.

Ce pro­jet a ain­si pour ambi­tion d'augmenter la com­pé­ti­ti­vi­té de l'industrie fer­ro­viaire fran­çaise grâce à l'utilisation inten­sive et maî­tri­sée des logi­ciels de pro­to­ty­page vir­tuel sur ordi­na­teur. "L'industrie fer­ro­viaire conti­nue de faire appel aux tests phy­siques sou­vent très oné­reux pour qua­li­fier et homo­lo­guer le maté­riel rou­lant et l'infrastructure fer­ro­viaire. Si on prend comme réfé­rence l'utilisation de la cer­ti­fi­ca­tion vir­tuelle par l'aéronautique et l'automobile, l'industrie fer­ro­viaire dis­pose de vraies marges poten­tielles de pro­grès dans l'utilisation de logi­ciels de pro­to­ty­page vir­tuel sur ordi­na­teur ", sou­ligne le pro­fes­seur Moha­med Ali Ham­di. Le pro­to­ty­page vir­tuel sur ordi­na­teur a per­mis, dans l'automobile et l'aéronautique, de réduire pra­ti­que­ment de moi­tié les tests phy­siques et, par consé­quent, de réduire d'autant la durée de déve­lop­pe­ment de nou­veaux véhi­cules – ce qui cor­res­pond aux ambi­tions du pro­jet CERVIFER. Son objec­tif est de livrer un pro­to­type expé­ri­men­tal sous la forme d'une pla­te­forme logi­cielle inté­grant des modules spé­cia­li­sés pour répondre aux besoins des indus­triels en matière de pré­cer­ti­fi­ca­tion par cal­cul des com­po­sants de maté­riel rou­lant et de l'infrastructure. Cette pla­te­forme col­la­bo­ra­tive per­met­tra d'assurer des pres­ta­tions de ser­vices et d'expertise, et cer­tains modules pour­ront être commercialisés. 

D'autres labo­ra­toires s'intéressent à RAILENIUM. Si RAILENIUM s'inscrit à l'origine dans le ter­ri­toire Nord-Pas-de-Calais et de la Picar­die, nous avons en effet voca­tion à nouer des par­te­na­riats en dehors du pre­mier cercle de nos fon­da­teurs, en France et en Europe. RAILENIUM regarde donc du côté de l'Europe qui, avec le pro­gramme Shift2Rail, a déci­dé de consa­crer 1 mil­liard d'euros à la recherche et à l'innovation dans le fer­ro­viaire. "RAILENIUM ambi­tionne d'être l'intermédiaire entre l'UE et les acteurs fran­çais qui se posi­tion­ne­ront sur les pro­grammes de Shift2Rail entre 2014 et 2020. C'est donc un IRT très stra­té­gique pour le rayon­ne­ment de l'UTC, qui gagne ain­si à s'impliquer davan­tage dans le sec­teur fer­ro­viaire", pré­cise Moha­med Ali Hamdi. 

Contacts de la recherche à l'UTC

Pla­quette des inves­tis­se­ments d'avenir à l'UTC

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