À l’UTC, deux nouveaux supercalculateurs dédiés à l’IA au service de la santé
L’Université de technologie de Compiègne accueille deux supercalculateurs ultraperformants pour booster à l’IA des applications en biomédecine et en bioingénierie.
Le 7 février 2024, le laboratoire Biomécanique et Bioingénierie (BMBI, UMR CNRS 7338) de l’Université de technologie de Compiègne (UTC) accueille une paire d’unités de calcul haute performance (HPC) de nouvelle génération. Fournis par la société Nvidia, ces supercalculateurs, ou « superchip » en anglais, dont le nom « GH200 Grace Hopper » rend hommage à la pionnière américaine de l’informatique, sont un concentré de technologies innovantes, ouvrant ainsi un large champ de nouvelles applications.
Parmi plusieurs caractéristiques novatrices, la plus importante est le rapprochement des CPU (dédié au calcul) et GPU (consacré au traitement graphique) sur la même puce avec un flux de communications très rapide entre eux, sans éléments intermédiaires. A cela s’ajoute un DPU (Data Processing Unit) pour une meilleure gestion des données, ce qui rend l’ensemble particulièrement pertinent pour des travaux relevant de l’Intelligence artificielle (IA).
Le BMBI entend utiliser ces deux « superprocesseurs » pour améliorer la compréhension de la biomécanique du corps humain et de sa réparation : concevoir des prothèses osseuses, des valves cardiaques, des microcapsules de transport de médicaments dans le corps… Et au-delà, l’objectif est la conception de « jumeaux numériques », un double virtuel de chaque patient pour optimiser diagnostic, prise en charge et solutions thérapeutiques.
Grâce à l’acquisition de ces deux superchips, l’UTC espère fédérer une communauté réunissant utilisateurs et concepteurs pour partager algorithmes, idées, retours d’expériences, perspectives d’amélioration…